devant un bâtiment voyageur nouveau,
à 9 portes, en service depuis deux jours.
Ce train y entra à
3 heures et demie
pour une Fête
républicaine, au bruit de salves d'artillerie
et aux accents de la Marseillaise, au milieu d'une foule
énorme.
Début octobre
1907, Sommières recevait le Président Fallières, dans le cadre d'une visite
aux communes dévastées par les inondations de fin septembre. Après un court arrêt
à Gallargues... le train spécial est arrivé
à 3 H. 1/2 à Sommières.
Tamponnement
en gare de Sommières. - Un train de pèlerinage
télescopé. - Plusieurs blessés.
- Hier matin vers 7 heures, le train spécial
transportant environ 900 pèlerins, à destination de
Prime Combe, arrivait en gare de Sommières et se dirigeait sur
Fontanès.
Photo du 22 mars 2016
Au même moment le train ordinaire venant du
Vigan, malgré les signaux avertisseurs, s'engageait
au-delà de l'aiguillage et croisait le train de
pèlerinage. Les deux trains se frôlèrent sur un
parcours de plusieurs mètres. La locomotive du train du Vigan
endommagea neuf compartiments, du cinquième au
quatorzième.
Il y eut quelques minutes d'affolement. Le train de Nîmes
était bondé. Voyageurs et pèlerins poussaient des
cris épouvantables et se précipitaient vers les
portières du côté resté libre. Ce mouvement
a sauvé un grand nombre de personnes qui auraient
été, sans cela, foulés ou contusionnés par
la pression du train du Vigan...
A la fin
du XIXe siècle,
Sommières est une gare étoile : au cœur d'un
réseau ferroviaire important entre la mer, les Cévennes,
Nîmes et Montpellier.
Les équipements se
développent : 2 postes d'aiguillage, 3 grues à eau
pour les machines à vapeur, un château d'eau, un
bâtiment voyageurs de 9 portes, un buffet (l'ancienne première
gare), une halle des marchandises,
une rotonde et des remises...
perce la colline de
Coustourelle sur 334
mètres.
Photo du 28 mars 2017
Sommières.
- Un grave accident, dit la Messagerie du Midi, s'est produit hier
dans
notre ville, vers deux heures du soir, au chantier de percement du
tunnel pour le passage du chemin de fer.
Voici ce qui s'est passé:
Un employé des entrepreneurs, Maria Eliott, conduisait hors du tunnel
deux waggons (sic) chargés de pierres. Malgré la défense la plus
expresse à
ce sujet, il s'était assis sur le devant du premier waggon, tenant les
jambes pendantes et appuyé sur le tampon de gauche.
Voulant changer de place et se porter à la droite, il a fait un
mouvement pendant lequel un de ses pieds s'est entravé dans une chaîne
et il est tombé.
Les roues du waggon lui ont alors labouré la jambe
droite dont tous les muscles ont été écrasés.
Transporté
à l'hôpital, le blessé a reçu
immédiatement les soins de deux médecins qui regardent
son état comme des plus graves.
Il n'est pas sûr que ce type de tablier "décoré" enrobe la structure
métallique originelle du pont. Tout dépend de la date à laquelle
l'opération a été effectuée.
Un fossé, parallèle au chemin, traversait une culée de l'ouvrage
au travers d'un aqueduc voûté,
plus très opérationnel de nos jours.
Jusque là insensible à l'usure du temps, la ligne imaginaire qui sépare les
communes de Sommières et de Villevieille,
maintient sa position sous l'ouvrage.
Le tablier de ce pont et de tous ceux du même type, pourrait être issu
d'une production de poutrelles en série, industrialisation
consécutive à la période d'enrobage "archaïque" des premiers temps.
Un échange
d'expériences entre responsables internationaux des chemins de fer eut
lieu le 25
avril 1922. M. Séjourné y participait.
M. Séjourné.
- Sur le
Paris-Lyon-Méditerranée, on n'a pas, jusqu'ici, construit de pont en
béton armé sous rail sur les lignes nouvelles.
M. le Président. - Et sur les lignes anciennes, lorsque
vous avez dû remplacer des ponts, avez-vous employé le béton armé ?...
M. Quintet, Ch. de f. de Paris-Lyon-Méditerranée.
- Pendant la guerre, nous avons employé du ciment pour enrober les
poutrelles des tabliers de ponts et nous avons obtenu des résultats
intéressants...
En raison de ce que les machines de
poids lourds doivent de plus en plus passer sur des lignes où ne
circulaient jusqu'alors que des machines légères, nous avons été amenés
à examiner la consolidation des ponts plutôt que leur remplacement...
Le train, au PK 723,40*,
*Ligne PLM depuis Paris gare de Lyon
à 36,065 mètres d'altitude, croisait
la "route nationale 110 du Puy à Montpellier",
Nous avons fait des essais d'enrobage
des poutrelles au moyen de ciment sur un pont déposé parce qu'il était
trop faible pour supporter le poids des machines modernes ; on l'a
reconstruit tel quel sur deux culées provisoires et on y a fait
circuler une machine, et, au moyen d'appareils Manet-Rabut, on a
constaté le travail qu'il supportait ;
puis on a enrobé ce pont et, quand le
béton a été pris, on a fait repasser la même machine ; on a
constaté que
le travail du métal était tombé à moins d'un tiers de sa valeur
primitive...
Le tablier
métallique
du pont suivant,
remplacé
par une dalle de béton, ne
doit rien au chemin de fer mais tout à l'aménagement de la voie verte.
Quinze autres ponts métalliques ont
été enrobés de la même façon. D'une manière générale, nous avons
constaté que le travail du métal tombait entre un tiers et la moitié,
suivant le type de tablier employé et sa portée.
La réparation d'un pont par
enrobement coûte généralement moins cher que son remplacement par un
pont métallique neuf...
déplore les inondations
récurrentes des terres proches du Vidourle.
Nîmes, 23 septembre.
- Plusieurs équipes d'ouvriers travaillent sur divers points des
voies
ferrées où les dégâts causés par les inondations
Photo du 28 mars 2017
pourraient
provoquer
des éboulements.
Les dégâts sont surtout importants
près d'Aigues-Mortes, Sommières,
Salinelles, qui se trouvent aux
environs de la rivière Vidourle.
Par endroits, les parois de la tranchée ont pris la précaution de s'appuyer sur des
murets.
Le
premier novembre 1882, le train parti de
Nîmes à2 h 22(14 h 22),
délesté, à Sommières, de ses personnalités,
ne s'arrêta pas
Photo du 28 mars 2017
à la halte de Salinelles, non qu'elle fut embroussaillée,
mais parce qu'à cette date elle n'existait pas encore.
Ce n'est qu'en 1893-94 qu'il
est sérieusement
envisagé l'aménagement d'une halte
à Salinelles. Cette
station est conditionnée à la création
par la commune ou le département d'un pont sur le Vidourle.
De plus, la commune
devra prendre à sa charge les frais de construction de la
station réclamée, estimés à
11.800 francs.
UTM: 31 T 586576 4850996
Par sa délibération du 4 février
dernier, le conseil municipal de Salinelles a rempli la
deuxième condition imposée par M. le Ministre des
Travaux publics et, tenant essentiellement à son projet de
station, il a porté de 2.000 à 5.000 francs les
sacrifices précédemment consentis pour le chemin
demandé.
Après avoir obtenue une station, pour une halte demandée, il convenait pour ne pas
perdre la main de solliciter une gare de marchandises : Monsieur le député et cher collègue,
Vous avez bien voulu signaler tout particulièrement à mon attention une
délibération du Conseil municipal de Salinelles tendant à obtenir une
gare de marchandises à la halte de la localité, ligne de Lunel au Vigan. Maintenant
ses refus antérieurs, la Compagnie P.-L.-M. a fait observer
que les communes de Garrigues, Campagne et Sauvignardes (sic) étant
reliés à la gare de Sommières par des routes en bon état,
les localités
de Salinelles et d'Aspères restaient seules intéressées à la création
réclamée. Or le
trafic qu'elles ont fourni en 1911
aux gares voisines de Fontanes et de Sommières n'a pas atteint
1.500 tonnes.
De leur côté les fonctionnaires du contrôle ont reconnu
que le tonnage des marchandises en provenance ou à destination de la
région de Salinelles, susceptibles de revenir à la gare éventuelle de
la localité, ne serait pas aussi élevé que le pensent les
pétitionnaires.
Le Ministre des Travaux publics
J. THIERRY