Photos
des 03
avril 2017, 19 juin 2021 et 14 février 2024
Photo du 28 mars 2017
En vue du domaine du
Vila,
les restes d'un quai herbeux, bordé
de pierres
ont fait peau neuve à grand renfort de béton.
Le
premier novembre 1882, le train parti de
Nîmes à2 h 22(14 h 22),
délesté, à Sommières, de ses personnalités,
ne s'arrêta pas
Photo du 28 mars 2017
à la halte de Salinelles, non
qu'elle fut embroussaillée,
mais parce qu'à cette date elle n'existait pas encore.
En 1885, le train
quittait Nîmes
3 minutes plus tôt, à
2 h 19. Il ne
s'arrêtait toujours pas à Salinelles,
ignoré de
l'indicateur Chaix.
Ce n'est qu'en 1893-94 qu'il
est sérieusement
envisagé l'aménagement d'une halte
à Salinelles. Cette
station est conditionnée à la création
par la commune ou le département d'un pont sur le Vidourle.
De plus, la commune
devra prendre à sa charge les frais de construction de la
station réclamée, estimés à
11.800 francs.
UTM: 31 T 586576 4850996
Par sa délibération du 4 février
dernier, le conseil municipal de Salinelles a rempli la
deuxième condition imposée par M. le Ministre des
Travaux publics et, tenant essentiellement à son projet de
station, il a porté de 2.000 à 5.000 francs les
sacrifices précédemment consentis pour le chemin
demandé.
Après avoir obtenue une station, pour une halte demandée, il convenait pour ne pas
perdre la main de solliciter une gare de marchandises : Monsieur le député et cher collègue,
Vous avez bien voulu signaler tout particulièrement à mon attention une
délibération du Conseil municipal de Salinelles tendant à obtenir une
gare de marchandises à la halte
de la localité, ligne de Lunel au
Vigan. Maintenant
ses refus antérieurs, la Compagnie P.-L.-M. a fait observer
que les communes de Garrigues, Campagne et Souvignargues étant
reliés à la gare de Sommières par des routes en bon état,
les localités
de Salinelles et d'Aspères restaient seules intéressées à la création
réclamée. Or le
trafic qu'elles ont fourni en 1911
aux gares voisines de Fontanes et de Sommières n'a pas atteint
1.500 tonnes.
De leur côté les fonctionnaires du contrôle ont reconnu
que le tonnage des marchandises en provenance ou à destination de la
région de Salinelles, susceptibles de revenir à la gare éventuelle de
la localité, ne serait pas aussi élevé que le pensent les
pétitionnaires.
Le Ministre des Travaux publics
J. THIERRY
au-dessus d'un chemin reliant le domaine du Vila au moulin de la Clotte,
parcouru de nos jours par
les randonneurs du circuit "Les Moulins du Vidourle et
de Montredon".
La voie verte confie là ses randonneurs
au soutien d'une dalle de béton.
En
1921, l'essor de l'automobile faisait concurrence au train sur
cette voie qui, malgré ses lignes
droites, ne faisait pas preuve
de hâte excessive.
La ligne du
Vigan rejoint à Tournemire la grande ligne
Béziers Paris, mais pour
parcourir les quelque cent kilomètres qui
séparent les points extrêmes
de cette ligne (Tournemire Nîmes)
il
ne faut pas moins de 10 heures, ce qui représente une
moyenne de
10 kilomètres à l'heure. On conviendra que comme
vitesse
ça n'a rien de trop
accéléré.
Pourtant
rarement une ligne n'eût à desservir une aussi
grande quantité de pays viticoles, agricoles et industriels
d'une
remarquable richesse... Au total 22 gares desservant près de
100
localités et plus de 80 000 habitants.
Il est
nécessaire que
dès 1922 les lignes du Vigan et du Teil soient
dotées de
trains accélérés capables d'amener
à
Nîmes en 2 heures au maximum les habitants des gares les plus
reculées du département. Il ne faut plus que nous
soyons, à notre époque, en retard sur les
pataches d'autrefois.
qu'aujourd'hui la voie verte contourne discrètement
avant de marquer au sol
son cinquième kilomètre.
Le garde-corps en rondins de bois
se soude au parapet d'un mur de soutènement en pierre
qui n'inspirait pas confiance aux poteaux télégraphiques, ni téléphoniques.
Quel frais et riant paysage qu'un moulin babillant sous les saules ! J'en connais un de tout à fait délicieux dans une gorge du Vidourle, entre Lecques et Salinelles, le moulin de la Clotte.
La rivière coule entre deux
rideaux de peupliers, resserrés par des rochers calcaire; suivons ce
ruban mobile où se mire, en tremblant, le feuillage.
Voici la cascade écumeuse, voici la roue chantant son refrain monotone, toujours sur la même clé. C'est sa vie de chaque jour.
Le matin l'écluse s'ouvre, la roue tourne et recommence son éternel babil. C'est dans sa destinée...
est maintenant éventré par une tranchée rocailleuse, qui a nécessité la construction
d'une passerelle en pierre
pour y dévier la "voie communale n°7 d'Aspères à Fontaine passant par la Clotte".
"Château La Clotte-Fontaine" est de nos jours une appellation vitivinicole.
A l'époque du chemin de fer, "château de la Clotte" était plutôt un souvenir.
Jean Fredon a trouvé son inspiration sur les bords de la rivière en amont de Sommières. Il a évoqué ce château de la Clotte que le feu des Révolutionnaires exaltés, détruisit aux heures troubles d'avril 1792 et dont il ne restait jusqu'à ces dernières années, qu'un amas de décombres...