En 1915, année de guerre, seul le train partant de Nîmes à 17 heures 49, s'arrêtait à la halte de Saint-Dionisy.
A 18 heures 24.
De nos jours les pratiquants de la voie verte de la Vaunage sont invités à s'arrêter, à n'importe quelle heure, pour : "Découvrir
Saint-Dionisy"
Vous voici à
Saint-Dionisy, petit village de la plaine de la Vaunage.
A l'origine, le village appelé Véo,
Véra ou Viou, était construit sur
les hauteurs (oppidum).
Pour les saint-dionisyens, le voyage à Nîmes, en chemin de fer, semblait périlleux, surtout au moment du retour : Un mutilé de guerre amputé des deux jambes a les deux bras coupés par un train Un mutilé de guerre, M. Raoul Bosc, amputé des deux jambes, téléphoniste à la cabine de Saint-Dionisy (Gard), s'était rendu à Nîmes.
Après avoir passé une partie de la journée chez ses parents, M. Bosc se
rendit à la gare pour prendre le train de 18 heures 25 et se rendre à son
poste. M. Bosc,
nous l'avons dit, a subi l'amputation des deux jambes, ce qui rend sa
marche lente et pénible. Il arriva sur le quai au moment même où le
train se mettait en marche. Il ouvrit la portière et monta sur le
marchepied, mais une secousse du wagon le fit glisser si
malencontreusement qu'il roula sous les roues.
On donna l'alarme. Le train stoppa quelques mètres plus loin. M. Bosc
avait le bras gauche tranché au ras de l'épaule et le poignet droit
écrasé.
Dégagé de sa terrible position, M.Bosc fut
transporté à l'infirmerie de la gare puis à
l'hôpital Ruffi.
Il y est mort à une heure du matin, sans avoir repris connaissance.
Le malheureux mutilé, sur qui l'adversité s'est abattue
avec tant d'acharnement, devait se marier à Nîmes le 23
avril prochain.
De nos jours, les pratiquants de la voie verte de la Vaunage enjambent
le cours d'eau
sur une dalle de béton.
Beaucoup moins dramatique est l'aventure arrivée à un adolescent de Saint-Dionisy, à cette même gare de Nîmes :
Si le gendarme est sans pitié, le sous-officier lui rendrait parfois des points.
Un jeune homme de quatorze ans, Jean Boissier, de Saint-Dionisy (Gard),
s'était rendu à Nîmes pour y recevoir un prix de la société
d'agriculture du Gard,
qu'on lui avait accordé au dernier concours fut, à la gare, pris pour une recrue
par des sous-officiers de service, qui le contraignirent à prendre
place dans les rangs du détachement qu'ils conduisaient à la caserne.
Le jeune Boissier ne fut, malgré ses
protestations, délivré que quelques temps après par son
grand-père et son instituteur, qui l'avaient accompagné à Nîmes et qui
le cherchaient vainement depuis une heure.
Ah! mais, c'est qu'il ne faut pas "rouspéter".
du PN 14.Ce n'est que lors de la
colonisation romaine que les habitants ont conquis la plaine, autour de
la Fontaine et de l'église pour bâtir leur maison
et exploiter les
terres prometteuses baignées du soleil du midi. C'est
au 18ème siècle que la viticulture devait
être la principale richesse
du pays. Les maisons possédaient leurs cuves à
vin et des
chais...
La voie sautille
un passage d'eau sur un aqueduc simplifié.
Le vin était
exporté dans toute
la France par la voie de chemin de fer sur laquelle vous vous trouvez. Aujourd'hui,
parallèlement à la
culture de la vigne qui reste importante, l'artisanat se
développe.
De cette époque, restent les maisons de caractère
entre lesquelles il
fait bon flâner.
Le
banc a disparu sans que la vision sur l'ouvrage ne se soit améliorée ;
probablement un aqueduc maçonné, enfoui sous l'ancienne plate-forme ferroviaire
qui, en ligne presque droite et plate, s'en va sautiller