Nîmes, 17 juillet. - Ce
matin, près de Nages, le nommé Montredon, âgé de vingt-huit ans,
habitant Calvisson, a été trouvé en bordure de la voie ferrée.
Le corps portait de
multiples blessures qui ont peu après entraîné la mort. On suppose que
la victime, voulant traverser la voie, a été happée par un train.
La voie verte d'aujourd'hui se satisfait pleinement de l'ouvrage qui lui a été cédé.
Au début des années 1800, bien avant le chemin de fer : en
quittant Nismes pour vous rendre à Sommières, vous rencontrez d'abord
sur votre droite le petit village de Langlade, assez généralement connu
pour ses vins recherchés ;
puis continuant votre route sur la pente rapide que vous gravissez, vous êtes bientôt aux portes de Nages.
Après l'avoir traversé, descendant par la belle vallée fertile qu'il domine, à laquelle il a donné son nom - La Vaunage ou vallée de Nage...
En Vaunage, la
dernière
crue marquante du Rhôny est celle d'octobre 1988.
L'eau est
montée
jusqu'au haut des arches du pont situées sous vos
pieds.
Les champs aux alentours
ont eux aussi été inondés : c'est ce
qui définit la plaine inondable.
Non loin de l'ouvrage,
un sentier s'échappe de la voie verte en différentes directions.
L'île
Verte
alt
35 m.
←
2.0 km Bizac ←
1.2km Pont d'Arnia
Calvisson
2 km →
Le Collège 1.1
km →
La Vaunage est une plaine
ondulée d'une fécondité extraordinaire ;
elle doit son nom à Nages,
commune située à droite de la voie ferrée de Nîmes au Grand-Gallargues.
En 1871,
la ligne de Nîmes au Vigan n'existait pas encore, c'est pourquoi le
journaliste situe Nages par rapport à la seule voie ferrée ouverte dans le secteur ; celle de
Nîmes à Gallargues...
La Vaunage
comprend les territoires de Congéniès, Nages, Calvisson et Langlade. La
montagne des Moulins à vent occupe le centre de la Vaunage.
La voie verte, elle, laisse ceux de ses pratiquants qui le veulent, s'embrancher vers Vinopanorama, un centre d’interprétation consacré à l'anthropologie locale autour de la vigne et du vin.
VINOPANORAMA 27
siècles de
l'histoire
du vin
Vins
et fêtes au XXIè
siècle
Nous vous
invitons à entrer dans
le clos vigneron.
Vous
participez au voyage
culturel du vin dans cette région
et dans le
temps.
Du
XVIIIè
siècle à
aujourd'hui
Ce voyage de
27 siècles a inspiré
une fresque
anthropologique, sorte de bande dessinée
pédagogique, qui fait parler
les documents scientifiquement collectés.
Le
Moyen-âge
à partir du Vè siècle
Elle
présente "l'intelligence de
gestes" qui racontent
l'histoire
millénaire du vin synthétisée en 9
tableaux.
Les
Gallo-Romains Ie-Ve
siècle
Elle
révèle les gestes, couleurs
et formes
spécifiques d'une période,
sous la forme d'une promenade dans le temps.
Romanisation
et création de
la Narbonnaise à
partir du IIe siècle avant J.-C. Les
textes sont de
l'anthropologue Jocelyne Bonnet.
Les animations sont libres et gratuites.
Ce projet Feader est subventionné par
l'Europe, le Conseil
Régional et
le Conseil Général.
Nous présentons nos remerciements
à tous ceux et
celles qui nous ont
permis de réaliser ce projet.
Calvisson les vignerons
Les rails, eux, ne se laissaient pas abreuver par l'eau
d'un fossé qu'ils sautillaient sur un aqueduc maçonné.
Lors de la création de l'embranchement particulier, un poste d'aiguillage fut implanté là dans une sorte de cabanon.
La plate forme ferroviaire qui visiblement a été rabotée
Grande fête à Calvisson. - Oui grande et belle fête, dimanche dernier à Calvisson, en l'honneur d'Hubert Rouger, député de la 2me circonscription
de Nîmes, né dans ce coquet et hospitalier village, le 6 octobre 1875, de
Jacques-Adrien et d'Elisabeth-Philippine Michel.
Dès samedi, tout est prêt pour recevoir dignement l'enfant du pays. La
place du Pont, les rues par où doit passer l'élu du peuple pour se
rendre de la gare à la mairie et de là à la Halle sont pavoisées d'innombrables drapeaux.
Aussi est-ce sous un berceau de verdure et d'oriflammes d'abord et sous
une voûte de drapeaux aux couleurs nationales ensuite, que se déroulera
le cortège des trois à quatre mille personnes qui acclameront le
nouveau député du Gard à sa descente du train.
Nous voilà au dimanche matin. L'horloge de la Maison Commune sonne dix
heures et demie.
Les clairons sonnent, les tambours battent ; le cortège
se forme, municipalité en tête ; la Saint-Hubert en un brillant pas
redoublé, entraîne la foule vers la gare.
Onze heures et six. Le train venant du Vigan stoppe. Hubert Rouger, qui arrive de Congéniès, descend sur le quai. Une immense acclamation de : Vive Rouger ! Vive la République! retentit. La St Hubert joue l'Internationale.
Le jeune et sympathique député sort de la gare par la porte de la salle des pas perdus...