Cette
année-là (1927), un négociant de Labastide-Rouairoux, M. Binet, venait en compagnie
de sa femme, de descendre d'un train de nuit
et
tous deux regagnaient leur domicile, les bras chargés de
paquets. Au
bas d'une passerelle, M. Binet fut frappé
à coups de matraque et
grièvement blessé à la nuque par un
individu qui prit la fuite.
M. Binet, qui avait une double fracture du crâne,
devait succomber dans la soirée.
Son
agresseur est un nommé Alfred Cabrol, fils d'un concurrent
de M. Binet,
qui a été arrêté.
Après son interrogatoire, il franchit d'un bon
l'escalier de la gendarmerie et gagna rapidement le large dans la
direction de la montagne, mais vint se constituer prisonnier, plus tard.
De nos jours, l'emprise
de la gare a subi des modifications
notables.
D'abord, sur la plate-forme soutenue par un haut mur en pierre,
il n'y a plus de bâtiment
voyageur
ni de halle aux marchandises,
mais une maison
médicale.
Une caserne de pompiers
occupe
la cour des marchandises.
Il reste juste, ça et là, dans les
propriétés voisines, quelques modestes ferrailles
ayant pris part
à l'épopée ferroviaire des lieux.
Côté
cour, même l'avenue de la Gare a perdu son
appellation.
Elle a
été atomisée
par "l'avenue Marie Curie".
L'altitude de la gare,
393,83 mètres, paraît modeste, mais
l'environnement
du village est montagneux et à 3,320 km, à vol
d'oiseau, la voie ferrée franchit le col de la
Fenille, sur la ligne de partage des eaux
entre l'Atlantique et la Méditerranée.
Aussi, en janvier 1893,
les trains 712, 714,
709, 2.706 sont-ils
bloqués
à
La Bastide-Rouairoux,
ligne de Bédarieux à
Montauban. La
circulation est complètement arrêtée.
Un détachement de 90 artilleurs est parti de Castres pour
déblayer la voie.
En janvier
de 1914, froid, vent et neige viennent
à nouveau contrarier les circulations :
On mande de Labastide-Rouairoux (Tarn) qu'un vent glacial souffle en
tempête. Les trains ne circulent pas.
Le train 702 est bloqué entre Courniou et Labastide. Des
secours ont été envoyés.
Les trains assuraient l'acheminement du courrier jusqu'en gare
d'où il
était convoyé à pied, par une
société
de transport privé, vers le bureau de poste.
En 1938, année de la nationalisation des lignes de chemin de
fer, les restructurations à venir inquiètent. Le comité,
considérant que la région de Castres, Graulhet,
Mazamet et Labastide-Rouairoux
est susceptible de fournir un fret important à un
service
de transport aérien, a émis le vœux que
l'avion de
la compagnie Air-Bleu, qui vole dans cette région, fasse
escale
à l'aérodrome d'Envieu, pour y prendre la
correspondance.
D'autre
part, ému des projets tendant à supprimer
à la fois des services routiers et des trains
qui
desservaient cette importante région industrielle, il a
demandé, sans s'opposer aux suppressions qui
paraîtront
justifiées que, du moins, le transport des voyageurs y soit
convenablement assuré.
Vingt ans auparavant, au sortir de la guerre, les horaires de trains ne
convenaient déjà pas à tout le monde.
Monsieur le directeur de la Compagnie des chemins de fer du Midi.
Les négociants et les industriels de Saint-Amans-Soult et Labastide-Rouairoux
se plaignent à nous, avec juste raison, que le service
actuel
des trains entre Saint-Pons et Castres ne leur permet pas d'aller
à Castres pour leurs affaires et d'en revenir dans la
même
journée.
Pour tout concilier, notre Compagnie émet le
vœu :
1. Que le train de marchandises allant de Castres à
Saint-Pons,
le matin, fasse son trajet le soir en faisant suite au train qui arrive
de Mazamet à 18 h 55.
2. Que
le train de marchandises faisant le trajet de Saint-Pons à
Castres parte assez tôt pour permettre aux voyageurs de
Labastide et de Saint-Amans de correspondre avec le train qui part de
Mazamet à 8 h 13 du matin.
Cette modification d'horaire et d'adjonction de quelques wagons pour
voyageurs à ces deux trains permettrait de donner
satisfaction
à nos combattants sans qu'il soit besoin d'augmenter le
nombre
de trains...
Les trains repartaient le long de la
halle
Photo du 19
janvier 2011
aux
marchandises.
Il
est rappelé
au public que, dans le but de lui donner plus de facilité
pour
l'expédition de ses envois par chemin de fer, la Compagnie
du
Midi a organisé dans un grand nombre de localités
où fonctionnait déjà un service de
livraison et
notamment à : Labastide-Rouairoux...
un service d'enlèvement à domicile des colis
à
expédier en port dû à grande et
à petite
vitesse.
Ce service a pour objet de dispenser les expéditeurs de se
rendre à la gare pour accomplir les formalités
d'expédition et de leur éviter ainsi les pertes
de temps
que leur occasionne ce déplacement.
Il suffit, pour profiter des avantages de ce service, d'en faire la
demande au chef de gare, soit par lettre, soit par
téléphone, en indiquant le nombre et, autant que
possible, le poids approximatif des colis à
expédier.
La voie verte Passa Païs contourne l'actuel centre
de secours
et s'arrête contempler
le "Jiggerosaure".
Les Jiggers
étaient de grosses cuves utilisées pour la
teinture des tissus. Cette opération est appelée
teinture au large ; elle est mécanisée
et se fait à très haute température et
pressions.
La teinture fait partie des opérations dites
d'ennoblissement qui interviennent après le tissage et qui
comprennent le lavage, les apprêts, la teinture et les
opérations de finition d'une étoffe.
La "Passa
Païs"
coupe une rue anonyme, ouverte après la fermeture de la
ligne de chemin de
fer.
L'ouvrage
permet l'écoulement d'un ruisseau sans nom.
La voie verte préfère s'intéresser a
un autre aspect des lieux :
Labastide-Rouairoux
Le chemin des
usines
textiles Filer, tisser la laine,
de l'artisanat... à la révolution industrielle Si
la filature et le tissage à domicile étaient des
activités très
présentes dans la vallée du Thoré au
Moyen Age, c'est à la fin du XVIIème siècle que
naît la
proto-industrie du drap de laine à Labastide-Rouairoux.
La révolution
industrielle du XIXème
siècle, marquée par un développement
du machinisme propulse
Labastide-Rouairoux aux premiers rangs français. Les fils et
tissus
bastidiens sont mondialement reconnus. Savoir-faire, techniques,
créativité, innovation ont fait la
réputation de Labastide-Rouairoux
jusqu'au milieu du XXème siècle...
à l'angle
de la maisonnette
de garde-barrière du PN 45,
aujourd'hui disparue.
La voie verte
a aménagé
un passage dans le
prolongement du chemin du Camp du Moulin. Les traces visibles sur les
photos aériennes d'époque sont-elles
celles d'un passage à niveau pour
piétons ou
celles de traversées sauvages ?
Pour les
articles de sport et de voyage les filatures de Labastide-Rouairoux
sont parvenues à battre les Anglais.
Si j'accostais dix
"hommes de la rue,
dix Français moyens" de notre région, et que je
leur
demandasse de but en blanc "Que fabrique-t-on à
Labastide-Rouairoux ?" neuf au moins me regarderaient avec
ébahissement. Labastide-Rouairoux ?
diraient-ils sans doute : qu'est-ce que c'est que
cela ? Si
j'ajoutais que c'est une commune de l'arrondissement de Castres, dans
le Tarn, et qu'on y fabrique des draps renommés, ils me
croiraient probablement ; mais leur étonnement
redoublerait
s'ils m'entendaient dire encore : "Et l'on en fabrique une
vingtaine de kilomètres par jour !" J'avoue que
moi-même, il n'y a pas bien longtemps j'ignorais l'importance
industrielle de Labastide-Rouairoux.
Ce gros village tarnais de trois mille à trois mille cinq
cents
habitants, est situé sur une belle route dans la
vallée
du Thoré, entre deux ondulations des Cévennes,
à
quelque pas de l'arrondissement de Saint-Pons. Bien des
sous-préfectures ne sont pas aussi animées le
samedi soir
et le dimanche, cinémas, cafés et rues de
Labastide
grouillent de monde.
Le train s'engageait sur le tablier
d'un pont-rail
voûté
au-dessus du "chemin départemental N° 64 de
la Salvetat aux Verreries-de-Moussans",
Un escalier,
emprunté par un PR et un circuit VTT, assure la jonction
entre la voie
et la route.
A Labastide-Rouairoux...
Au XIXème, il y avait une trentaine de
manufactures et plus de 2000 ouvriers.
Les
industriels bastidiens se lancent dans la production
d'étoffes
militaires, de tissus "haute-nouveauté" pour les grands
magasins (La
Samaritaine), la haute couture et l'ameublement.
Un
chemin qui raconte cette épopée industrielle Depuis
l'ancienne voie de chemin de fer (aujourd'hui voie verte) par laquelle
arrivaient les balles de laine, un petit parcours urbain,
balisé d'une
"boîte postale automate", d'anciennes machines textiles
parfois
transformées en machines mutantes, vous mènent
jusqu'au Musée
départemental du Textile.
Dans cette manufacture dite "Armengaud",
un parcours permanent, des expositions temporaires ainsi que des
ateliers créatifs font revivre la formidable aventure
technique et
industrielle de Labastide-Rouairoux et du Tarn. Toutes
les friches industrielles ne peuvent accueillir un musée, il
en est qui
se recouvrent de panneaux
solaires dans l'espoir d'une fortune meilleure tombant du
ciel.
En 1925, continue de nous narrer La
Dépêche : Je
fis naguère chez un mien ami, un bref séjour
à
Labastide-Rouairoux et j'en profitais pour visiter une fabrique de
draps.
On me conduisit à celle de M. Bourguet, maire de
l'endroit et et conseiller général du Tarn...
"La laine, me dit-il d'abord, nous est fournie par nos voisins de
Mazamet. Vous savez que Mazamet achète dans le monde entier
des
peaux de mouton. Ces peaux sont délainées, et la
laine
ainsi obtenue nous est vendue comme matière
première."
L'opération que l'on fait subir avant toutes à
cette laine, c'est de la colorer... Les
laines teintes de la sorte sont lavées, essorées,
séchées. Puis elles passent à la
filature... La
carderie, ensuite s'empare de la laine et en fait une sorte de ouate,
une espèce de matelas léger, crémeux
et
très doux à l'œil. On arrache au fur et
à
mesure cette nappe et on la jette en tas sur le sol ; une
autre
carde la prend à son tour, la raffine, et en forme une
seconde
nappe qui est livrée à la carde fileuse.
Celle-ci commence à faire des fils très floches,
très consistants, quelque chose comme des fils de la
Vierge ; mais l'union fait la force, et en unissant plusieurs
de
ces fils faibles les "renvideurs" donnent des fils
résistants
dont ils garnissent des canettes ; puis des machines changent
les
canettes en grosses bobines qui sont entassées dans un grand
magasin de réserve...
"Trois Cols". L'ourtissage
débute. Avec les bobines on fait une chaîne qui,
dans la
fabrique de M. Bourguet, que je visite, est en assez grande
importance pour fournir de la besogne à cent vingt
métiers à tisser. C'est une chose curieuse
à voir
que ces cent
vingt métiers emplissant de leur agitation
réglée
et de leur tumulte assourdissant une immense salle et produisant du
tissu à qui mieux mieux. A Labastide-Rouairoux, il y a cinq
cents métiers à tisser qui comptent quatorze ou
quinze
mille broches...
Le
tissu sorti des métiers est vigoureusement foulé,
puis
lavé (car il est encore graisseux), puis
séché.
Déjà l'aspect du drap est complètement
changé.
On l'envoie ensuite aux "apprêts". Là il est
énergiquement brossé ; après
quoi, un rasoir
héloïdal rase les poils à la hauteur
voulue. Cela
fait, le drap est calendré, c'est-à-dire
repassé
sous une pression énorme...
La voie verte "Passa Païs" dépasse la borne
de
son km 25.
Enfin, il (le drap)
est
décati à la vapeur ; cette ultime
opération a
pour but d'augmenter sa résistance, de le rendre aussi peu
sensible que possible à l'action de la pluie, de
l'empêcher de se gondoler ; il subira aussi sans
dégâts le fer du tailleur, etc. Voilà
donc le drap
prêt ; il n'y a plus qu'à
l'expédier chez les
marchands. Depuis
la guerre, où elles travaillèrent pour
l'armée,
les fabriques de Labastide se sont attachées, en effet,
à
améliorer la qualité. Elles font surtout les
complets
fantaisie pour hommes, les manteaux pour hommes et dames (genre sport),
les tissus pour casquettes. En ce qui touche certains articles de sport
et de voyage, elles sont parvenus à battre les Anglais
à
prix égaux ou même (à cause du change)
à
prix inférieurs...
un passage d'eau n'apparaissant ni sur les cartes et cadastres actuel
ou napoléonien.
Il s'écoule cependant au travers d'un aqueduc
maçonné,
voûté.
Lorsque la première section (Mazamet
- Saint-Amans-Soult) de
la ligne de chemin de fer fut ouverte, le 28 octobre 1883,
la commune de Courniou n'existait pas encore.
Lorsque le tronçon de Saint-Amans à Saint-Pons
fut mis en circulation, le 12 juillet 1888,
la commune de Courniou avait été
créée depuis plus de quatre ans.
Ainsi, les convois ont-ils toujours quitté ici le territoire
communal de Labastide et le département du Tarn
L'ouvrage,
depuis
qu'il
est mis au service des emprunteurs de la voie verte, a connu
diverses
variétés d'éclairage,
Photo du 20 janvier 2006
plus ou moins efficient.
Aujourd'hui
la lumière éclaire
et embellit voûte, piédroits et
chaussée.
Le tunnel de la Fenille,
était le point culminant de la ligne de chemin de fer de la
Compagnie du Midi, puis de la SNCF, de Mazamet à
Bédarieux.
Les fumées des
locomotives
à vapeur s'évacuaient
vers le col par trois
cheminées d'aération :
La première s'ouvre non loin de l'entrée, en
pleine voûte, au point culminant du tunnel, et a fait
l'objet d'une tentative d'obstruction pour empêcher les eaux
pluviales de tomber sur la voie.
Sa
section elliptique,
fermée par une grille,
est protégée par un toit, en surface.
La deuxième cheminée est située
à environ mi-longueur de la longue descente qui
succède au
point culminant du tunnel.
Elle est légèrement
déportée dans le piédroit gauche de la
galerie.
Sa
base est fermée par une solide grille et
désormais, sa voûte est masquée.
Sa cheminée
débouche
en
surface, sous une plaque
en tôle, juste à côté de
D 612.
D'un longueur de
766
mètres,
le
souterrain,
sous le col de la Fenille,
fait basculer la voie
du versant
océanique
au versant méditerranéen de la Montagne Noire.
Enfin, la troisième cheminée,
en tous points identique à la deuxième, s'ouvre
aux trois
quarts de la
longueur du tunnel.
Son
débouché en surface a été
condamné et n'est plus visible.
- ferme des
Enclauses actuelle - loin de se
barricader, incite à pénétrer
dans son pré pour accéder en 250
mètres à des chambres, à une table
d'hôtes, à un camping et à des
gîtes.
percé d'un aqueduc
dédié à l'écoulement d'eaux
anonymes
ayant flirté
avec l'église
de la
Nativité de Notre-Dame.
De grandes difficultés étaient
concentrées sur ce
point du tracé ;
d'une
part, le
développement
des voies nécessitait l'expropriation d'un coin du
cimetière,
du jardin du presbytère, de
l'école des
filles...,
et
d'autre part, la plate-forme
devant être ouverte dans le flanc d'un terrain en pente
transversale de
0,30 à 0,45 par mètre, on avait à
craindre, ou de s'enfoncer dans la
montagne, en augmentant les expropriations des
propriétés bâties,
ou
de
se rejeter vers la
vallée,
en
augmentant le mur de
soutènement
nécessaire pour arrêter les remblais
au-dessus
des maisons de la partie
basse du village et de la route nationale
n° 112,
d'Agde à Toulouse.
La
construction du mur de
soutènement de Courniou a occupé
deux campagnes, du 5 août 1883 au 18 octobre 1885. Il est
vrai
qu'elle a été souvent interrompue par les
entrepreneurs,
qui trouvaient dans cet ouvrage un chantier de réserve
toujours
sec et d'une installation spécialement favorisée
par les
circonstances locales. D'autre part, il était avantageux de
suivre la marche des remblais, les approvisionnements
étaient
plus faciles,
les
installations simplifiées et l'ouvrage s'élevait
dans de meilleures conditions de stabilité, par suite du
tassement progressif des remblais à soutenir.
Fin
avril 1929, un
déraillement perturba l'arrivée en gare
Le
tender et cinq wagons d'un train
de marchandises ont déraillé à
l'entrée de
la gare de Courniou, arrachant la voie sur une centaine de
mètres. Un transbordement a dû
être organisé en attendant la fin des travaux de
déblaiement.
Le mur soutient
des remblais de calcaire dur ; il a 423m
73 de longueur, avec des hauteurs variables de 1m
51 à 18m 97. Dans la plus haute
section, l'épaisseur au sommet est de 1m
40, le parement intérieur du masque est incliné
uniformément au cinquième, le parement
extérieur
est incliné au cinquième jusqu'à 9
mètres
et au tiers au-delà ; les contreforts
écartés
d'axe en axe de 5m 80 ont une
épaisseur de 1m 40.
La voie verte Passa
Païs, qui a pris place sur les terrains
libérés par le chemin de fer, se retire en site
propre le long du parapet.
L'épaisseur moyenne
de ce mur
est de 2m 35. Les formules
usuelles et classiques eussent indiqué 3m 50
comme
moyenne ; l'économie est donc d'environ un tiers en
faveur du nouveau type.
En
1927, le train parti de Mazamet à 7 heures 23 se
présentait à
quai de la
gare de Courniou,
où il était attendu à
8 h 19.
Les travaux de construction de la petite gare de Courniou,
située à 6 km de Saint-Pons, à la
limite du Tarn,
ont mis à découvert l'entrée d'une
grotte
creusée dans les calcaires paléozoïque. Cette grotte est
tapissée de nombreuses stalactites, à
structure fibreuse.
s'est
dotée d'une entrée
digne des merveilles qu'elle renferme. C'est en
déblayant un coin de
la montagne de "la Devèze" pour niveler et agrandir la
station
de chemin de fer, que fut mis au jour l'orifice inférieur de
la
grotte...
La découverte se produisit en 1886.
Des terrassiers éventraient la roche, à grand
renfort
d'explosifs, faisant d'une pierre deux coups :
déblais et
remblais, et élargissant l'aire de la gare.
Soudain
une explosion de dynamite fit apparaître un trou
béant qui
ouvrit l'accès d'une longue galerie souterraine, au sol
très déclive, incliné du sud-ouest au
nord-est,
sans curiosité de nulle sorte.
Les années passèrent. Un club de
spéléologues se fonda à Mazamet, le 25
novembre
1931... Ses membres visitaient chacune des grottes qui leur
étaient signalées dans la région...
La grotte de la Devèze, où l'on ne
pouvait
accéder
qu'avec une échelle de 8 mètres
appuyée au mur de
roche, reçut
un
jour la visite de quelques-uns des ces prospecteurs. L'un d'eux, M.
l'abbé Giry, grimpa tout en haut de la galerie
supérieure, avisa l'orifice d'un diverticule
obstrué de
stalactites ; il les cassa à grands coups de
marteau, puis
se hissant à la force des poignets, se coulant, se
désarticulant, serré dans un étui
montant, presque
vertical, de roche humide, tel un trou de renard, il put,
après
trois mètres de cet exercice et sous un dernier
rétablissement, déboucher
dans une grande salle.
L'avenue Georges Milhaud,
ex-avenue de la gare,
donne accès à la cour de la station.
La gare est
bâtie sur une terrasse enclavée dans le rocher,
une encoignure à la mine.
Courniou était cité parmi les gares
bénéficiant de tarifs communs pour
le transport des semelles de jute, semelles de sandales, espadrilles,
sandales, par wagon chargé de 4.000 kilos ou payant
pour ce poids.