Photos du 2 mars 2008
Avinyó est une municipalité de Catalogne
espagnole, située
dans la province de Barcelone et la comarca du Bages.
Je choisis Avinyó pour point de
départ d'une randonnée à
la conquête d'une douzaine de cols, en raison de sa position
centrale.
Point le plus bas de la boucle, le départ
connaîtra une "fraîche" moins
fraîche et le retour économisera les mollets en
descente.
La facilité de parking me permet de tenir l'horaire
prévu : départ VTT 9 heures 00.
Le premier carrefour propose, à main gauche, la direction de
Balsareny.
Acceptée.
Je réserve la voie de droite pour
le retour.
Contrairement à une habitude, confirmée
tout au long
de la route depuis Gérone, le brouillard, ici,
semble toucher les hauteurs vers lesquelles j'aspire.
Attitude sage, la brume se dissipe à mon approche. A moins
qu'elle
ne fuit.
La Portella donne son nom au collet vers lequel je me dirige.
Si je me plains souvent du manque d'indications tout au long de mes
parcours, ici, ce n'est pas le cas. Je me trouve au pays des pancartes.
La première rencontrée le long de la BV-4313,
m'étonne guère. Elle donne des informations sur
le GR
176-2. Même mon collet
de la Portella y figure.
Les GR sont toujours bien balisés.
Plus qu'un
kilomètre !
L'emplacement du collet
de la Portella,
se trouve confirmé par écrit.
Même au pays des pancartes, hors GR, les cols
restent
anonymes. Je franchis le collet
de Vila-seca dans l'ignorance la plus totale.
La
BV-4313 cultive des
cols... d'opérette. Rien d'étonnant qu'ils
passent inaperçus.
L'élan
m'aurait porté à
Balsareny si
le nom d'un hameau n'était venu me rappeler celui d'un
collet proche : collet
dels Plans.
Pour
parcourir une boucle parfaite il me faudrait
maintenant m'engager sur le chemin de droite qui rejoint la BV-4401. Je
prendrais ainsi le collet
de Badia à revers.
Pour m'éviter d'inutiles occasions de fourvoiement et
économiser une pincée de
kilomètres, je préfère rebrousser
chemin.
Carte en main, je remarque,
cette fois, le collet
de
Vila-seca. Cela n'en fait pas pour autant un passage
remarquable.
J'ai
prévu de rejoindre le collet
de Badia par un chemin parallèle au GR 4.
Sur plan, l'opération semble judicieuse.
Devant
l'Escuela National de
Cornet Sallent ! un chemin se glisse en direction de la montagne. Je
m'y glisse aussi.
Les
bifurcations rencontrées ne figurent pas toutes sur ma
carte vieillotte.
Par
chance, je croise un vététiste au fait de la
position du collet de
Badia. A droite ! jusqu'à un
carrefour de pistes.
Je
ne peux douter de tout. J'y crois. Dans mon esprit, il n'y a pas photo,
je "mitraille" le collet
de Badia.
Je m'étonne quand même
que
la pancarte ornant les lieux ne porte pas le nom
du col. Je note
que je me trouve sur le GR 176. En prenant à droite je
rejoindrai Santa
Maria de Cornet inodore en sainteté sur ma carte.
Ce col a finalement un nom : La
Creu de l'Abellar
UTM : 31 T 411403
4639224
Le GR 176, parcours
circulaire, permet de visiter vingt ermitages, tous de style roman. La
plupart d'entre eux datent des XIe et XIIe
siècles. Certains
sont en parfait état de conservation, tandis que d'autres
ont subi par la suite des transformations.
Ce chemin traverse les régions de Berguedà,
Bagès et Llusanés (Osona). Le
GR 176 rejoint le GR 4 à Cornet et non à El Prat
de Cornet comme je le crois.
Santa
Maria de Cornet
Cal Serra
Cal Ponç de Comadoms
Autre carrefour. Une flèche vise coll de Comadoms.
Ma prochaine cible. Le
balisage du GR 4 m'emboîte le pas. Tant mieux, je
n'entends l'abandonner sous aucun
prétexte.
Je me trouve devant le coll
de Comadoms.
Officiellement.
Sant Miquel de Terradelles
Sant
Miquel de Terradelles
Sant Miquel de Terradelles
J'avais déjà connu le col planqué dans
une cour de
caserne, le collet planté dans
le champ du "Père Mathieu" mais, sauf oubli de ma part, je
franchis mon premier col dans une cour de ferme. Sans chiens. Sauf
oubli de leur part.
El
Coll de Pitxell
Le coll
de
Pitxell
a son bon profil
ce qui explique qu'il soit annoncé en sens inverse de mon
parcours.
Tout à ma joie d'avoir photographié une pancarte
pour un collègue collectionneur
j'omets
de chausser mes lunettes. Ma carte indique
un chemin sur la gauche qui rejoint la route du collet de la
Creu, en
aller-retour, puis de Prats
de Lluçanes. Je
confonds cette piste avec celle qui passe par Sant Jordi de
Lloberes. J'en prends donc, à tort, la direction.
Pour atteindre la BV-4401,
la prudence, ici, commande de garder le
GR 4,
même s'il semble pris de déviance.
C'est ainsi que je traverse
El Soler de Lloberes
puis m'étonne de
frôler coll de
Comadoms. Je ne reconnais pas, sur ma gauche, (ici
à droite) la piste empruntée
naguère.
Cal
Ponç de Comadoms me fait prendre conscience de
mon erreur.
Merci Saint Pons, même s'il n'est pas de Thomières.
Ma
route se trouve quelque part, plus ou moins loin,
sur la droite. Sans consulter la carte responsable mais pas coupable de
mes
ennuis, je bifurque à la première occasion.
Je
constate maintenant que c'était
à El Prat de Cornet. Je constate maintenant
qu'aussitôt après, j'ai franchi le
vrai coll de Badia.
Une erreur en corrige une autre.
Ah ! si je l'avais su sur place, je m'en serais moins voulu.
Je finis par aborder une
route dans son sens ascendant. La
traversée de Gaià me rassure, je me trouve
à l'opposé de mon objectif mais dans sa direction.
La discrétion du collet
de la Creu, situé en cours de
côte,
m'interroge sur la réalité de sa position.
En revanche, la position de
l'embranchement du chemin
par lequel j'aurais dû arriver, ne souffre aucune
controverse.
Un
panneau en atteste. Encore dans l'ignorance d'avoir raté le col de
Badia, puis de l'avoir franchi par égarement,
je me remets de cette
boucle, jugée inutile, en pique-niquant sur place.
Prats
de
Lluçanès
marque le point le plus
éloigné de la randonnée.
J'amorce le retour
dans la traversée du village. Ma carte, pour une fois, se
veut
formelle ; je dois atteindre la route B 432 de l'autre
côté du Torrent Merdinyol qui
attend
les pluies
pour activer la chasse d'eau.
Par politesse envers un
sens interdit, je
navigue à vue par un chemin de traverse jusqu'à
l'autre côté d'un vallon.
Au coll
de
l'Arç, j'avais renoncé à
"couper" par le collet
de la Cirera. Google Earth, consulté, m'en
avait dissuadé en raison de l'abondance de chemins non
cartographiés.
Sur place, sans consultation, je fais fi de ma
résolution. Ce parcours parsemé de pancartes ne
m'a pas encore apporté ma dose
d'imprévus aventureux ?
O gué, vive la rose !
Pourquoi en montrer plus. Je me suis égaré. J'en
prends conscience après être passé deux
fois de trop sous une ligne à haute tension.
Le
mieux, comme prévu, consite à garder la route au coll de l'Arç
et d'aller chercher le
collet de la Cirera, plus loin, en aller-retour.
Oristà
Oristà
offre à boire. Une fontaine bienvenue.
Une route bienvenue, aussi : la C-670
ne figure pas sur ma carte. Je
n'en
ignore pas pour autant l'existence. Elle m'évitera un long
parcours par des
pistes emmêlées.
A l'issue d'une forte montée asphaltée, un
chemin, à main gauche, grimpe le coll de
Garses.
La route nouvelle protège le collet
de Coromines
de toute tentation.
Retour à
Oristà
; surtout à sa fontaine.
A
Sant Feliu de Sasserra,
la direction d'Avinyo
est indiquée.
A quelque trois kilomètres, le coll
de Bassa jouit
d'une notoriété lui donnant droit à
une pancarte directionnelle.
La ferme du col ne jouit pas de restauration.
J'apprécie le retour en descente. Mes
divagations multiples contraignent le compteur du BTT à
passer les 100 km. Pour un début mars, les bornes sont
dépassées.
La
boucle est bouclée à l'entrée
d'Avinyo, au carrefour de la route de Balsareny.
Avec une dose d'attention supplémentaire, une
légère adaptation du circuit aux
constations faites
sur le terrain, ce
parcours très roulant débarrassé d'une
vingtaine
de kilomètres inutiles, rapporte 12 ou 14 cols dans des
paysages magnifiques et un environnement culturel riche. Le GR 176 se
nomme aussi "Ruta de les
20 ermites romàniques".
Il ne me reste plus
qu'à rentrer remercier Sant Ponç... de
Thomières cette fois, de m'avoir sorti, ce matin,
de ma perdition. Vers 23 heures, ce sera chose faite.