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Moia UTM : 31 T 424899 4629609 | Position de Moia sur la carte |
15
mars 2007
Depuis
plusieurs années, il me grattait d’aller taquiner
les cols
outre-pyrénéens.
Déjà
fin août 2002, j'avais "ramassés" quelques
puertos avec mes
collègues cyclotouristes annonéens sur le
chemin de Saint-Jacques
de Compostelle. Le bonus du
pèlerinage.
Les Pyrénées espagnoles offrent de jolies escapades que je limite, lorsque la saison s'y prête, aux passes de plus de 2000 mètres d'altitude. Les offres sont si nombreuses.
Cette
fin d’hiver 2006/2007 m’incite plutôt
à chercher, en
Catalogne,
des grappes de cols d'hauteurs plus modestes. Je ne dispose
pas de
cartes récentes et évite d'agrandir ma
"très
chère"
collection d'IGN et autres Michelin.
L’idée qu'a eu mon club d’utiliser Google Earth pour visualiser le parcours de son Rallye annuel m'a incité à me pencher sur les utilisations de ce logiciel. Une carte atteinte par la limite d'âge ne pourrait-elle pas être rajeunie par association avec des photos d'origine satellitaire ?
Par
exemple sur cet extrait de ma
vieille carte, à gauche, je peux repérer les cols
et leurs emplacements
approximatifs. Il faut encore les comparer à la liste des
Cols de Catalogne
publiée par le Club des Cent Cols. Souvent les appellations
diffèrent. Parfois le nom est en Catalan, parfois en
Castillan,
parfois sans rapport évident.
J’ai
repéré une concentration de
collets au-dessus de la ville de Moïa,
au nord-ouest de
Barcelone, entre Vic
et Manresa.
Je décide
de profiter d'une partie de chasse aux cols pour
expérimenter in situ
un mode économique de "navigation".
Je stationne ma voiture à la sortie de Moïa sur la route de l’Estany qui sera mon premier village étape.
La
veille je me suis rendu chez
mon vélociste pour faire changer les roues du VTT et mettre
des pneus tubeless.
Depuis mon accident de 2003, je n'arrive plus à actionner
une pompe autre qu'à
pieds. Et c'est d'ailleurs à pieds que
dernièrement je suis rentré, après
avoir
épuisé quatre chambres à air, deux
cartouches de CO2 et deux bombes anti-crevaison.
Je
subodore
le problème.
Les aimants des compteurs n'auront pas
été remis à bonne hauteur. Un coup
d'œil
me conforte dans mon hypothèse et même la
renforce : ils n'ont pas été
remis du tout.
La
donne est changée. Tout seul,
à l’étranger, sans compteur, sans
altimètre, sans connaissance du terrain et
sans cartes récentes, je me dois d’appliquer un
principe minimal de
précaution : m'éloigner le
moins possible de Moïa tout en franchissant le
maximum de cols. Au retour, si j’ai le temps, je pourrai
toujours arrêter la voiture, ici ou là,
compléter ma moisson.
J'avais
prévu 13 cols...
L’Estany
s'atteint par une petite
route sympathique.
Mes
documents indiquent les
Collet de Sant Pere
et Collet de Les Lebres,
à main gauche,
au-dessus du village. Ma
précipitation à leur rendre visite me met sur un
bon chemin qui n'est pas le
bon. Par bonheur l'effort n’est pas vain. Un chien
hurlant et un panneau
directionnel m'interpellent.
Au moins l'un des deux, fait mention du Collet de Cal Parella que je comprends avoir franchi entre le village et Cal Rei où je me trouve. Probablement trop occupé à surveiller mes mollets, guettés par le chien de la ferme voisine, je garde un souvenir imprécis des lieux.
Déjà
deux cols imprévus dans la besace. Ils
compenseront ceux, lointains, dont j’abandonne la
poursuite.
De
retour au village, je prends
cette fois la direction des Collet
de Sant Pere et Collet de les Lebres.
La partie la plus intéressante commence à l’Estany, une fois mes allers-retours terminés. Je continue la boucle, au travers d'un massif, afin de rejoindre la N 141. Cette route me ramènera à mon point de départ. Je sais précisément où je dois aboutir. J’ai aperçu le débouché de la piste en venant ce matin.
L’association
de Google Earth et
de cartes usagées, nécessite quelques
précautions préalables. Il est
indispensable d'annoter avec précision les photos
satellites tant qu'on a les renseignements à
disposition.
L'étape préparation est essentielle.
Les photos des accès aux pistes
à emprunter au départ d'une ville ou d'un
village, gagnent à être
agrandies. Enfin, une précaution utile : emporter une carte
généraliste. Si l'on
s'égare, on risque
de sortir de la zone imprimée. Une vue
plus vaste est alors indispensable pour se situer.
L’Estany se quitte par un chemin à droite, avant la sortie officielle du village.
La piste est cyclable tout du long.
Le premier col – Coll Sobirà – tient à son incognito. En restant fidèle aux GR 3/177 on est sûr de le franchir. Le suivant, Collet de la Caseta Alta, est également traversé par ce chemin de grande randonnée bien balisé.
Je suis modérément étonné de rencontrer des panneaux directionnels au niveau de ce qui pourrait être un col. Sans compteur, je n'ai pas de repère. Le Collet suivant me paraissait pourtant situé plus loin. Serais-je en forme ?
La
pancarte me
répond : Non ! Elle annonce "Collet de
la
Bassa Gran". Inconnu. Nouveau ?
Alain Gillodes qui répertorie les cols Catalan pour la Confrérie des Cent Cols me confirme quelques jours plus tard que ma trouvaille en est bien une et qu'elle sera ajoutée à la liste officielle.
Attention
! :
le panneau
directionnel invite à rejoindre le Collet de La Caseta
Alta par le
chemin de droite. Le GR3/177, lui, poursuit tout droit. Avec un
collègue de la
Confrérie, nous avions déjà
rencontré ce genre de piège, en juin dernier,
dans
les Vosges. Les panneaux indiquent parfois des circuits et non pas le
plus
court
chemin vers l'objectif indiqué.
Passage
au Collet de Cantallops
Les Collet de Mas Güell
et Collet de
l’Herbaprima sont sur le GR 177, en
m'y maintenant
j'ai la certitude de ne pas
les manquer. Certes quelques carrefours demandent réflexion.
Dans ce genre
d'exercice, on gagne toujours du temps à en
perdre.
Non
!
je ne visiterai pas l'ermitage.
Je n'en ai pas la clé. Je connais quelqu'un
qui aurait rattrapé le tracteur pour
se faire dire où la trouver.
Ce qu'à moi, il importe de trouver maintenant, c'est la suite de mon itinéraire. De mon promontoire, je distingue maints chemins qui se faufilent vers les vallées. D'ici la vue est dégagée sur 360°. Il convient de rejoindre la bonne.
Je reprends par obligation la route en sens inverse, consulte mes papiers à chaque embranchement de chemin jusqu'à me persuader que j'ai affaire au bon, pour finalement garder le goudron et voir plus loin. Si loin que je rejoins le carrefour du GR qui m'a conduit naguère à cette route. Il faut remonter.
Rejoindre
ma voiture ne serait
que formalité si un petit vent contraire ne tentait de faire
durer le plaisir
jusqu'à ce que les rues abruptes de la ville ne
prennent le
relais. La "moulinette" du BTT m'aide à contrecarrer, en
danseuse,
autant d'inclination à me retenir.
En
allongeant le circuit, 5 autres cols peuvent s'ajouter ou alors on
revient pour un "Moïa 2".
Circuit
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