Ancienne voie ferrée
de Beaucaire au Martinet
16 - de la gare de Célas le Haut à
la gare de Saint-Julien-les-Fumades
à
VTT
Évolution
du parcours depuis la gare de Beaucaire :
De la
gare de Célas le Haut à la gare de
Saint-Julien-les-Fumades : 9,2 km
Ouvrez le
tracé de cette
section de voie sur Géoportail
TUTO pour utiliser les
coordonnées UTM
Photos des 18 juillet et 2020
A partir de 1899, les trains en
provenance de Beaucaire pouvaient s'embrancher à
droite et confluer avec la ligne de chemin de fer de l'ARM
"d'Alès à l'Ardoise".
Sur un
tablier
métallique dressé
au-dessus de la route de
Bagnols , la ligne de
Beaucaire au Martinet poursuivait
en face ,
sur les terrains occupés aujourd'hui par une
piste
d'évolution de camions-école.
En pleine nature elle s'avançait, en courbe,
vers
un double pont
maçonné, voûté ,
sur lequel elle enjambait
la ligne de
l'ARM
UTM : 31
T 593960 4887785
puis le "chemin de la
Gare" .
UTM : 31
T 593943 4887793
Embranchée
sur ce même "chemin de la gare" (gare de Célas-Servas),
une
allée , aujourd'hui privatisée,
desservait la gare de
Célas-le-Haut .
En 1883, un
train parti de Tarascon à 4 h 53,
Beaucaire 4 h 57, quittait bientôt le
remblai
pour se présenter à quai de la gare de
Célas le Haut
UTM : 31
T 593848 4887857
à
8 h 25.
Jusqu'en 1940, date
de fermeture de la section de ligne de Célas à
Saint-Julien-des-Fumades, les convois
repartaient
à l'écart
d'un quai
à marchandises
surmonté d'une probable halle
et
s'éloignaient en courbe
vers la droite.
Sur la voie
déferrée , d'accès
interdit, les dépôts aussi sont...
interdits.
La courbure
prend fin
sur un ancien aqueduc
voûté, bricolé.
UTM : 31
T 593732 4888121
L'ex-plate-forme
ferroviaire
surplombe
une étendue d'eau
accumulée dans une tranchée .
En cet endroit,
UTM : 31
T 593744 4888222
la ligne de chemin de
fer de Beaucaire au Martinet
croisait
une ligne industrielle* reliant Salindres à
la gare de Célas-Servas. Cette ligne apparaît
sur une carte de 1888 .
Ni
la carte de 1888, ni les photos aériennes de 1944 ne
permettent de connaître la nature du croisement.
*Ligne
industrielle de Salindres à Célas : autorisation
de
construction en 1877, début des travaux en 1883 à
partir
de la gare ARM de Célas. Faillite de la
société en
1889 .
La
proche tranchée inondée
peut laisser penser à un passage de la ligne industrielle sous
un pont-rail
- porté sur l'IGN de 1950 - qui,
s'il a existé, n'a laissé aucune trace
évidente.
Les convois du PLM, eux,
assurément, se glissaient non loin sous l'arche
d'un passage
supérieur
UTM : 31
T 593753 4888294
affecté à la traversée
d'un chemin
de service .
En tranchée ,
la piste établie sur la voie
déferrée
prend fin
à
l'arrière d'un mobil-home .
C'est
tremblante que la plate-forme
désaffectée quitte le territoire
communale de Mons pour celui de Servas
UTM : 31
T 593779 4888474
où elle s'avance à ras de la culée
UTM : 31
T 593779 4888490
d'un ponceau ,
qui, devant tant d'ingratitude, a rendu son tablier.
A travers champs,
puis sur un semblant
de chemin ,
la voie
arrive d'abord en vue
puis en bordure
du tablier
UTM : 31
T 593820 4888687
métallique,
vidéo
dépouillé,
d'un ex-pont-rail
dressé au-dessus
du chemin de la Liquière .
Les eaux de l'Aubarous , ancien vallat de Cativat , s'écoulent,
à l'occasion,
au travers d'une
culée de l'ouvrage, dans un aqueduc voûté .
Au-delà du tablier
aéré,
la ligne de chemin
de fer
a
laissé une faible trace
dans la nature
avant d'atteindre la pointe d'un champ triangulaire,
desservi à contre-sens par un chemin de service
parsemé de ballast.
La voie délaissée
par les trains, se rend à nouveau utile alors
qu'elle s'élève lentement entre la
Liquière et le mémorial du Puits de
Célas.
Le chemin se
dédouble à droite dans une version encore plus
agricole que la sienne.
Concurrencée, l'ex-plate-forme n'en
disparaît pas pour autant ;
elle entame bientôt
une courbe
au creux d'une courte tranchée .
La voie
déferrée finit par ne
plus supporter plus la rivalité
UTM : 31
T 594246 4889199
et va se cacher
sous une épaisse
végétation heureusement sensible à la "débroussailleuse de poche".
Ces fourrés,
laissés libres d'expansion,
protègent le randonneur distrait
de la dépression
causée par le retrait du tablier
métallique
d'un ex-pont-rail .
UTM : 31
T 594335 4889288
Deux culées
esseulées encadrent encore un chemin d'exploitation
doublé d'une draille.
En face ,
le remblai
embroussaillé
entame dans la discrétion une courbe d'un quart
de cercle.
Le talus surplombe une ruine
UTM : 31
T 594406 4889341
et se laisse transpercer par un aqueduc
voûté
UTM : 31
T 594404 4889373
mis au service des eaux d'un fossé .
Le remblai
s'interrompt
en bordure de la culée
d'un ex-pont-rail métallique
UTM : 31
T 594427 4889400
privé de
tablier.
L'ouvrage
ouvrait le remblai à la traversée
d'un chemin d'exploitation
aujourd'hui ignoré des cartes et cadastres mais pas de la
végétation.
La voie
déferrée
retrouve ce chemin
d'exploitation ,
UTM : 31
T 594447 4889439
55 mètres au nord-est de l'ouvrage.
Elle l'accueille alors sur ses restes de ballast
le long de la clôture
du Claud du Mas Nouvel .
Les trains sautillaient le valat
de Gourgnès
sur un dalot
en pierre.
UTM : 31
T 594453 4889820
Alors que le chemin continue le long de la
clôture du Claud du Mas
Nouvel,
la voie
déferrée , de son côté, gauche,
s'enfonce dans une tranchée
creusée entre les Perboulides et le serre de
Cabrière.
Orientée au nord-ouest,
la tranchée
guide l'ancienne
plate-forme ferroviaire
sous l'arche
du passage
supérieur
UTM : 31
T 594309 4890011
du "chemin de Salindres
à Navacelles ".
Aujourd'hui, un "chemin de la Voie Vieille "
profite aussi de l'ouvrage.
Dans une jungle inextricable,
dos à l'ouvrage ,
la voie
déferrée
poursuit en courbe
et en tranchée .
L'ancienne
plate-forme ferroviaire
s'introduit dans un enclos ,
en contrebas
du chemin de la Voie Vieille ;
enclos qu'elle quitte
dans un environnement végétal non
agressif.
A niveau du chemin,
à l'écart d'un champ de panneaux
photovoltaïques ,
la voie déferrée
se hisse sur un remblai
aux confins de la commune de Servas.
Elle s'engage alors au-dessus
d'une galerie
maçonnée et
voûtée
UTM : 31
T 594122 4890392
et progresse sur le territoire communal de Salindres,
en surplomb du chemin
"de la Voie Vieille ".
La vieille voie
de la ligne de Beaucaire au Martinet, elle,
tire droit
plein nord
dans un maquis
des plus impénétrables.
Le plus impénétrable,
bientôt, n'est plus le
fourré
mais la mainmise légale des résidences
retranchées sur une partie de l'emprise du
chemin de fer.
C'est dans cet environnement privé que la voie
déferrée parvient le long de la maisonnette de
garde-barrière
du PN 13 à la
croisée de la route de Servas.
En face ,
UTM : 31
T 594123 4890925
la voie
déferrée s'enferme
derrière les grillages de terrains privés
où elle s'engage sur un ponceau
UTM : 31
T 594082 4891205
puis elle s'éclipse en pleine "jungle".
Lorsque la plate-forme
désaffectée
réapparaît, elle se pose
sur le tablier
vermoulu
d'un pont-rail
UTM : 31
T 594061 4891310
métallique
disposé
au-dessus d'un passage
encombré
dont le cadastre
a entendu parler mais ignore la fonction.
Par-delà quelques résidus de ballast ,
la voie
déferrée
parvient au pied d'un terrain
pentu à la suite du comblement d'une
tranchée
qui amenait les
trains à croiser le chemin de Cauvas , non pas comme
aujourd'hui à niveau,
UTM : 31
T 593958 4891509
mais sous le tablier d'un pont-route .
Les traverses
ne traversent plus la campagne
en arc de cercle entre des lopins de terre,
aujourd'hui en partie lotis.
A ras d'une villa, un ponceau ,
débarrassé
de son tablier ,
fait de la résistance.
UTM : 31
T 593753 4891775
La voie ferrée
coupait à niveau l'ancien tracé sinueux
de la route de
Séverac, à l'emplacement actuel de l'embranchement du chemin du
Devès .
UTM : 31
T 593771 4892070
La route de
Séverac a
repris à peu près son emprise d'avant la
construction du
chemin de fer. Elle apparaît sur les cartes sous
l'appellation :
"rue du Malpas".
En face ,
UTM : 31
T 593775 4892092
un remblai supporte la voie sur 81 mètres
avant de la confier au soutien de la voûte
UTM : 31
T 593787 4892176
d'un aqueduc mis au service d'un fossé maître.
La voie déferrée traverse une propriété
privée
qu'elle quitte sans clé, en même
temps que la commune de Salindres, sous un portail,
UTM : 31
T 593788 4892305
à la croisée de la route des Fumades .
Le long d'une maisonnette de garde-barrière
construite sur le territoire
communal de Rousson ,
l'ex-plate-forme
ferroviaire
fait office de chemin.
Les trains s'engageaient sur le tablier métallique ,
supprimé , d'un pont-rail dressé
au-dessus d'un fossé
puis serpentaient au nord
sans rencontrer de passage à niveau. Des chemins
agricoles accompagnaient la voie à droite comme à
gauche.
Au sortir d'une tranchée , mais pas de la courbe
qui s'y dessine,
les convois prenaient appui
sur la galerie
maçonnée et
voûtée
UTM : 31
T 593703 4892744
d'un pont-rail
aménagé sous un haut remblai
au profit de l'écoulement des eaux du valat
de la Tinette .
Cent quatre-vingt-huit mètres
plus au nord-ouest,
les trains s'inséraient entre les garde-corps d'un autre
pont-rail enjambant, lui,
UTM : 31
T 593859 4892796
un sentier en provenance de Segoussac.
Un garde-corps peut en cacher un autre. Non loin, un second
pont-rail sautille le même sentier
mais sur une
ligne de chemin de fer
différente.
UTM : 31
T 593859 4892797
La ligne de
Beaucaire au Martinet
ne confluait pas ici avec la ligne
d' Alès
à Bessèges
ou d' Alès au Teil ,
elle venait la longer par la droite.
C'est ainsi que les
voie s ferrée
et déferrée
sautent ensemble
le ruisseau de la Rouvière sur
l'arche d'un ponceau maçonné
UTM : 31
T 593859 4892797
et cheminent - de fer
et de conserve -
au nord-est.
Un coup de S ifflet
annonce l'imminente
arrivée d'un train
à la croisée
UTM : 31
T 593858 4892797
de la "voie communale N° 201 de
Brissac au Mas de Chabert "
à l'angle d'une maisonnette
de garde-barrière ,
aujourd'hui
démolie.
Au-delà du PN 57,
le remblai
contrevenait au bon écoulement des eaux
du ravin du Mas de Barjac
UTM : 31
T 593859 4892797
qu'il fallut exfiltrer à l'ouest au travers
d'une galerie
maçonnée ,
voûtée .
En amorçant une courbe ,
les voies arrivent en vue
d'un passage
supérieur
voûté,
dressé entre les deux parois d'une tranchée .
L'ouvrage ,
proche du Mas
Neuf,
ne semble pas avoir d'autre fonction que celle de
désenclaver les terres
séparées par la tranchée .
UTM : 31
T 593858 4892797
Même à ras des rails ,
le regard se porte
sur le passage supérieur suivant
qui rétablit
la continuité du très ancien
"chemin du Mas Cané au Mas Neuf ".
UTM : 31
T 594727 4893710
La "ligne d'Alès à
Bessèges " a été ouverte le premier
décembre 1857
alors que cette section de la
"ligne de Beaucaire au Martinet" ne l'a été que
le 25 septembre 1883 ; 26 ans plus tard.
Comment
expliquer alors que la
plate-forme ,
les tranchée s,
les ouvrages d'art souterrains
- tel que la galerie du valat
de la Bécarrasse -
ou aérien s,
disposaient d'un gabarit assez large pour accueillir les deux
lignes ?
La ligne d'Alès à Bessèges avait tout
simplement été construite pour fonctionner sur
deux sens de circulation indépendants sans que la seconde voie n'ait été posée.
La fausse double voie, constituée de deux lignes
distinctes, se glisse sous la voûte du passage supérieur
UTM : 31
T 594930 4894421
d'un court chemin
reliant une ferme
aux terres
situées à l'ouest
de la profonde tranchée .
La tranchée
aux parois soutenues, ici par une contre-rive,
là par un simple muret de pierre,
dirige les voies
sur un dalot bien visible
UTM : 31
T 594973 4894568
puis, au-delà
d'une autre tranchée,
sur le valat d'Argenson dont le ponceau se cache
dans la
végétation .
Un passage
supérieur , semblable aux
précédents,
est mis au service, lui,
UTM : 31
T 595080 4894933
de la route
de desserte
des mas Roudil,
Clauzel et Félix.
Au fond de
la tranchée , l'ancienne voie de Beaucaire au
Martinet
prend forme de chemin
entre la plate-forme ferrée de la ligne de
Bessèges
et une cabane
de voie mal-en-point.
Les convois enjambaient
le valat de Lauzière sur la galerie
maçonnée d'un ponceau
voûté .
UTM : 31
T 595147 4895135
Les voies
entraient en tranchée
et se glissaient sous
UTM : 31
T 595185 4895309
le passage
supérieur
d'un chemin agricole.
Alors que des reliefs apparaissent au loin,
les voies
encaissées
s'enfoncent dans le bois d'Ayrolles
où elles croisent
un chemin de service
UTM : 31
T 595229 4895591
sur la voûte
de la galerie
d'un pont-rail maçonné .
Les rails ,
rectilignes s'avançaient
- et s'avancent encore -
sur les 9 arches
de 12 mètres
du viaduc
de Saint-Julien-de-Cassagnas .
La voie déferrée
enjambe là
la rivière
UTM : 31
T 595253 4895758
l'Auzonnet .
Le cours d'eau fait frontière entre les communes de Rousson
et de Saint-Julien-de-Cassagnas.
En 1883, un train parti de Tarascon à 4 h 53, passé à Beaucaire à 4 h 57,
coupait la ligne
d'Alès à Bessèges
et s'engageait à gauche
photo : gareauxgares
pour se présenter à quai
UTM : 31
T 595277 4895926
de la gare de Saint-Julien-de-Cassagnas à 8 h 42.
La gare de Saint-Julien-de-Cassagnas disposait de deux séries de quais : un rectiligne, pour les lignes de Bessèges et du Teil
UTM : 31
T 595257 4896049
et l'autre en courbe, pour la ligne du Martinet.
Côté cour , le bâtiment voyageur donne sur l'allée de la Gare.
Le train arrivé à 8 h 42 quittait la gare de Saint-Julien-les-Fumades à 8 h 52 en direction de la gare des Mages.
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