Tout
à côté, sur le même cours
d'eau, le tablier d'un
pont situé jadis en zone frêt,
présente une meilleure résistance aux courants
d'air.
Fin 1879, un voyageur parti d'Alais à
6 h 40
longeait la halle aux
marchandises
avant de se présenter
à quai
de la gare
de Saint-Paul-le-Jeune
où
il était
attendu
à 8 h 03. Le 13 juillet 1903, c'est à 8 h 30 que le train en
provenance d'Alais s'est arrêté. Il en est descendu 9
membres de la Société Scientifique
et Littéraire pour effectuer une
excursion au Bois de Païolive.
"On perd un certain temps avant de partir.
UTM :31
T 591908 4910204 La cour
est encombrée de diligences, d'omnibus, faisant le service
de
plusieurs directions. Cette gare est animée, et l'on sent
bien
le voisinage de quelques centres populeux et
commerçants de Saint-Ambroix, Saint-Paul-le-Jeune, les Vans,
etc. Les
uns s'installent sur la banquette d'impériale, les autres
dans
l'intérieur de la voiture..."
Dans
la cour
de la station, entre l'époque des calèches
et celle des 4/4,
la
Compagnie des tramways
à vapeur de l'Ardèche
avait construit une gare
où aboutissait la ligne à voie
métrique des Vans.
Cette
ligne a fonctionné de novembre 1910 au 8 mars 1914 et du 19
septembre 1921 à 1928 pour les voyageurs et 1929, pour le
fret. Les rails ont disparu définitivement en 1930.
La gare ou
les gares, selon les périodes, était ou
étaient desservie(s) par l'avenue... de la Gare.
Le voyageur pour Valence,
muni de son ticket,
quittait l'abri de quai
de la station
et se
laissait balloter en courbe vers le nord-est.
L'accès
fléché à une voie douce, contourne un bâtiment
implanté sur les terrains abandonnés
par
le chemin de fer
et retrouve
la voie déferrée aux confins de l'emprise de la
gare de Saint-Paul-le-Jeune.
La voie douce annoncée par une flèche verte a eu
pour
maître d'ouvrage la Communauté de Communes du Pays
des
Vans en Cévennes
et a été réalisée avec le
soutien et les
financements de : l'Etat au titre du dispositif Territoire
à
Energie Positive (TEPCV) de la Région
Auvergne-Rhône-Alpes et du Département de
l'Ardèche.
Le ballast,
les traverses et
les rails de la voie unique ont fait place à 30%
d'enrobé
mélangé à 10% d'enduit routier, le
tout
stabilisé à la chaux.
Une
violente collision s'est
produite ce matin à 8 heures sur la ligne du Teil, entre un
train de
marchandises et un train de voyageurs.
Le
train de marchandises numéro 4934, ayant près
de deux heures de retard, venait
de quitter la gare de
Saint-Paul-le-Jeune,
se
dirigeant vers
Beaulieu-Berrias
- sans
rencontrer le portail
d'une champignonnière -
sur
une déclivité de 16 millimètres
lorsque, par suite
d'une avarie légère survenue à la
machine,
il
fut obligé de stopper dans le tunnel de Saint-Paul-le-Jeune.
A ce moment, le train de
voyageurs
numéro 1082, se dirigeant sur Lyon, arrivait à
toute
vitesse. Le mécanicien, malgré les signaux qui
lui
étaient faits, ne put se rendre maître de son train
qui vint tamponner avec violence les derniers wagons du train de
marchandises.
Le mécanicien et le chauffeur du train tamponneur furent
projetés sur la voie où ils se firent de graves
blessures.
De
nombreux voyageurs ont été plus ou moins
grièvement blessés. Les secours ont de suite
été organisés. On ne signale pas
d'accident mortel
pour le moment.
comme il
libérait autrefois la voie ferrée, entre les parois
maçonnées d'une tranchée.
Pour au moins deux raisons : l'une au figuré et
technique, l'autre
au sens propre et chronologique, le mécanicien responsable
du tamponnement des
deux trains n'aurait pu être accusé
d'avoir
écrasé le champignon.
Espérons que des mesures ont été
prises pour
éviter qu'un tel événement ne se
reproduise, avant
celles préconisées
le
6 mars 1931.
L'escalier maçonné dans la
contre-rive participait-il à cette recherche de
sécurité ?
Le parcours encadré fait franchir
la frontière
entre les communes de Saint-Paul-le-Jeune
L'implantation du chemin de fer au coeur des territoires a eu pour
conséquences une diffusion de l'épidémie de Cholera
au cours de l'année 1884.
La
partie méridionale du département de
l'Ardèche est devenue pauvre depuis
les ravages du phylloxera et la maladie des vers à soie.
Beaucoup des habitants
de ces
villages déshérités ont
émigré et
sont allés demander aux industries de grandes villes un
travail
plus rémunérateur. Pour ces émigrants,
dont le
nombre dépasse probablement huit à dix mille,
Marseille
et Toulon, Marseille surtout, ont été des centres
d'attraction puissants. A Marseille, la colonie
ardéchoise est considérable.
Au moment ou
commencèrent les
grandes épidémies cholériques du
littoral
méditerranéen, la plupart de ces
émigrants
se sont souvenus du sol natal ; fuyant le choléra
de Toulon
et de Marseille, ils sont revenus dans leurs foyers originels ; ils se
sont en grand nombre répandus dans les villages de la partie
méridionale du département de
l'Ardèche.
Ils sont revenus par les voies ferrées. De Marseille et de
Toulon, ils vont directement à Nîmes. A partir de
cette
ville deux routes leur sont ouvertes : la ligne de la rive
droite
du Rhône, et la ligne de Nîmes à Alais et au
Teil.
Cette
seconde ligne, à partir de Saint-Paul-le-Jeune,
première
gare de
l'Ardèche, traverse obliquement la partie
méridionale du
département. Presque tous les émigrants ont suivi
cette
seconde ligne, par laquelle
le trajet est plus direct, un peu moins coûteux et plus
commode...
Une ruine
- ex-maison de cantonnier ? - domine les abords
A
partir de certaines gares, de Ruoms surtout, des voitures publiques
conduisent les voyageurs dans les villages et les petites villes qui
sont voisines du chemin de fer.
Or, un fait bien remarquable et
qui n'a
point échappé aux médecins du pays,
c'est que tous les foyers
épidémiques de l'Ardèche sont
échelonnés le long de cette ligne d'Alais
au Teil et le long de la petite ligne de Niegles-Prades, qui s'y
embranche à Vogué...
La
suppression des trains et la fin de l'émigration en provenance de
Marseille n'a pas empêché l'ancienne voie ferrée d'être fermée six
semaines au printemps 2020 pour cause d'épidémie de covid 19.
La voie verte se creuse soudain un passage en descente sous l'ancienne
plate-forme ferroviaire