et un pont mobile
de type
basculant de 24 mètres de portée
dont il ne reste aujourd'hui que les culées.
L'ouvrage a été détruit lors de la retraite
allemande
d'août 1944.
Sa reconstruction a conservé les 3 travées mais a
supprimé sa partie
mobile, compensée par une surélévation
du tablier.
Sur les photos
aériennes on
remarque qu'en 1979,
le pont
refait est toujours en place
alors qu'en 1982
un
nouvel ouvrage
le remplace.
C'est donc 15 mètres
plus
loin qu'aujourd'hui
la Via
Rhôna coupe la départementale
24.
La voie verte reprend sa progression en site propre après
que sa
chaussée a desservi un vaste parking.
ViaRhôna
Port St Louis
22
Ecluse du Barcarin 16
la Porcelette
9,4
La voie verte
entre Arles et
Port-Saint-Louis-du-Rhône réalisée sur
l'ancienne voie ferrée par le
Conseil départemental des Bouches-du-Rhône fait
partie de l'itinéraire
européen ViaRhôna qui relie le lac
Léman à la Méditerranée.
La D 35
longe l'ancienne ligne
de chemin de fer sur 510 mètres puis
s'en éloigne par la droite.
La voie
déferrée, elle,
tire droit
au sud-est
en surplomb du canal de
navigation
d'Arles à Bouc.
l'ancien chemin
de liaison
entre l'écluse de l'Étourneau
et le hameau éponyme.
Au-delà de
l'ex-passage à niveau
la ViaRhôna sautille un "fossé"
d'irrigation. L'eau de ce dernier doit descendre et parcourir quelque
70 mètres pour se déverser dans le canal de
navigation d'Arles à Bouc
qui s'éloigne peu à peu de la voie
déferrée
rectiligne.
Afin de compléter les apports
naturels d'eau dûs aux précipitations, une pompe
alimentée par une
éolienne permet de maintenir un niveau
favorable à la faune et à
la
flore, de l'automne à la fin du printemps.
En
été la zone
humide va
progressivement s'assécher du fait de
l'évaporation, un cycle naturel
en région méditerranéenne
caractéristique des milieux temporaires.
Lorsqu'on
traverse
le Grand Plan du Bourg en longeant le canal d'Arles
à Bouc au sud de Mas Thibert, on perçoit
immédiatement deux entités : à
l'est des milieux naturels, à l'ouest des zones agricoles.
Il n'en a pas toujours été ainsi. L'endiguement
du Rhône et le drainage
des terrains ont progressivement permis l'installation de cultures.
Mais c'est après la seconde guerre mondiale que la mise en
culture a
pris toute son ampleur avec le développement de la
riziculture. Le
développement des cultures s'est fait au
détriment des milieux naturels
qui ne subsistent plus actuellement qu'à l'état
relictuel. A l'époque
ce terrain était couvert de vastes zones de
sansouïres, de prés salés,
de pelouses et de dunes sableuses.
Ancien domaine agricole de 70 hectares, le domaine du Cassaire,
propriété du Conservatoire du Littoral, abrite
encore une dizaine
d'hectares de milieux naturels qui n'ont pas (ou peu)
été modifiés par
l'agriculture. Sur ces espaces on retrouve une abondante
diversité
floristique qui témoigne de la capacité
d'adaptation des plantes aux
facteurs du milieu (substrat, salinité, inondation).
Un projet de restauration de milieu naturel a été
mené sur plus de 20
hectares. L'un des objectifs de ce projet était de
recréer des milieux
naturels caractéristiques du delta du Rhône. Un
important travail de
recherches a été réalisé
par des équipes de scientifiques afin de
déterminer la topographie qu'il fallait recréer
et des plantes qu'il
était possible de réimplanter.
Des travaux de terrassement ont permis de créer des zones
plus ou moins
profondes permettant ainsi à l'eau de pouvoir inonder plus
ou moins les
zones remaniées.
En
effet le
nivellement agricole uniformise le relief et
limite le cortège de plantes pouvant se
développer.
Km 20
Ces
espaces sont fréquentés par les oiseaux qui
viennent s'y alimenter. On
y trouve notamment des limicoles qui vont chercher leur alimentation
sur les vasières ou des canards qui viennent la nuit
consommer les
graines produites par les herbiers aquatiques.
Ce
type de marais
est également favorable aux amphibiens ou à
certaines
espèces d'insectes qui vont pouvoir accomplir leur cycle de
reproduction sans être soumis à la
prédation des poissons.
Des fossés
d'irrigation
perpendiculaires à la voie confluent
avec un petit canal
parallèle
à l'ancienne plate-forme ferroviaire
qui parvient à la croisée
d'un chemin service desservant au passage la "bergerie de la Forêt".