A la fin du 19e siècle, la crise du
phylloxéra ravage une
grande partie du vignoble français. Le vignoble de Camargue
connaît
alors une phase de développement importante car le parasite
ne résiste
pas à la submersion saisonnière des ceps de vigne
pratiquée une
quarantaine de jours en hiver.
La
superficie des
terres
consacrée à la vigne est aujourd'hui bien moins
importante, avec à
peine 2000 hectares sur le delta du Rhône : elle a
été remplacée peu à
peu par la riziculture. Si la viticulture se concentre essentiellement
sur la Camargue gardoise tournée vers la production du vin
des sables,
sur le reste du delta (dans la partie est et nord-est du territoire du
Parc naturel régional de Camargue), quelques domaines
contribuent au
maintien de la diversité
des paysages
camarguais et à la
valorisation d'un patrimoine bâti, témoin d'une
activité viticole
importante dans le passé. Si la technique de la submersion
est toujours
en partie utilisée par les viticulteurs, les vins
proposés sont issus
de cépages traditionnels (Carignan, Grenache, Cinsault) mais
aussi
élaborés avec de nouveaux cépages
(Chasan, Caladoc, Marselan, Merlot).
La
marque "Parc
naturel régional de Camargue"
Afin de valoriser la viticulture et son rôle dans la
préservation du
territoire bâti (mas, caveaux) et dans la
diversité des paysages, les
producteurs bénéficient de la marque "Produit du Parc
naturel régional de
Camargue" pour leur vin. Ni label, ni certification, ni signe de
qualité, la marque
"Parc naturel régional de Camargue"
est
une marque
collective, propriété du ministère de
l'environnement, déposée à
l'Institut National de la Propriété Industrielle.
La
marque "Parc naturel régional" permet de signaler au grand
public des
produits et des services qui présentent des avantages par
rapport aux
offres commerciales standard tout en répondant aux trois
valeurs qui
lui sont associées : le territoire, l'environnement
préservé et la
dimension humaine.
La marque contribue aussi à l'organisation d'un
réseau
solidaire et à la valorisation de l'identité du
territoire.
Les viticulteurs bénéficiant de la marque
partagent un objectif commun
de mise en valeur de leurs produits après du public
(accueil,
information des visiteurs, dégustation, vente directe...) et
participent à des actions collectives de promotion et de
valorisation
avec le Parc ("Camargue gourmande", "Fête du Parc").
La marque " Parc" est complémentaire des signes de
qualité comme
l'Agriculture Biologique, l'IGP, "Vin de Pays des
Bouches-du-Rhône"
(mention "Terres de Camargue") qui reposent avant tout sur des
critères
et des itinéraires techniques de production et de
vinification. Elle
distingue le vin d'appellation par rapport à ses concurrents
car elle
le désigne comme produit respectueux des valeurs du Parc
naturel
régional de Camargue.
Alors que
la voie verte
franchit son 22ème
kilomètre depuis le pont
dit "Van Gogh" au sud d'Arles,
une maisonnette
intrigue par sa
position éloignée de toute intersection.
de l'Embranchement
Particulier du domaine
de Boisviel.
"Le domaine de Boisviel,
à
Mas-Thibert (Bouches-du-Rhône). Construit au
XIXe siècle par de riches
négociants parisiens, qui
créent
"les vins du Postillon", il fut pensé comme une sorte de
phalanstère
- sans l'utopie sociale, mais avec église, école,
lieux d'habitation,
et cet
immense bâtiment, où quelque 700 chais servaient
à mélanger les crus du
Biterrois aux vins de l'Algérois,
débarqués par bateau à
Port-Saint-Louis-du-Rhône pour arroser Paris de leur
redoutable
piquette."
Indépendamment
de la ligne de
chemin de fer du PLM, il existait autour de Boisviel tout un
réseau
ferré dépendant du domaine : "Sur
de petites
digues séparant les différents clos et de chaque
côté on
installa un réseau de voies ferrées
appelé "Decauville" à voie étroite.
Il y avait ainsi, reliant les vignes aux différents
bâtiments, mais surtout à la cave, au moins 50
kilomètres de voies ferrées sans compter 15
kilomètres de voies
que l'on
déplaçait
au fur et à mesure des besoins plus deux mouvements
d'aiguillages,
déraillements, plaques tournantes, croisements
situés aux différentes
intersections des clos."
"Tout
ce réseau
desservait les cinq postes répartis sur le Domaine et
distants les uns des autres souvent de plusieurs kilomètres
comme Saint
Pierre, le Cassaïre, l'ilon du Roy sans oublier la Commanderie
reliée
au Domaine par un bac à traille puis à moteur. Sur ces rails
circulaient sept
locotracteurs, quatre au diesel, trois à
essence,
pouvant tirer chacun
des rames de sept à huit wagonnets.
Il y avait ainsi 145 wagonnets d'1 m3 de
contenance pouvant
chacun transporter 5 tonnes.
Il y avait toujours en attente sur les rails de part et d'autre des
clos une rame prête à
recevoir la partie
de la récolte du côté le plus
proche et ainsi moitié par moitié le clos
était traité, aménagé puis
vendangé jusqu'à l'acheminement dans le conquet
des caves.
On planta
ainsi 600 ha de vignes
de différents cépages : Aramon, Petit
Bouchet, Carignan. Le vin obtenu était coupé avec
du vin en provenance
d'Algérie pour augmenter le degré puis
transporté et vendu à Paris avec
énormément de publicité sous le nom de
"Vins
du Postillon"."
Dans cet environnement,
la ligne de chemin de fer d'Arles à
Port-Saint-Louis-du-Rhône, ouverte
à
l'exploitation le 10 février 1887,
Le panneau : "passage
à niveau non gardé d'une voie unique", toujours
en place, n'est plus
d'actualité. Sur la voie verte à deux sens de
circulation, un vélo peut
aujourd'hui en cacher un autre.
Boiviel
Les
Marais
Propriété
Privée
Défense
d'entrer
Voie
sans issue
Tir
à
balles
toute
l'année
La ligne de chemin de fer
rectiligne
sautillait divers fossés d'irrigation là
où maintenant la Via
Rhôna