Au carrefour de la plaine de la Crau
et de la Camargue
Les marais de
Meyranne et des Chanoines s'étendent
sur une superficie de 1 000 hectares. Cette dépression marécageuse
résulte "d'accidents" géomorphologiques successifs qui ont entraîné des
affaissements recouverts par des alluvions marines puis par des
matériaux charriés par la Durance à l'époque où ce cours
d'eau était un fleuve se jetant dans la Méditerranée. Il y a 12 000
ans, la Durance change de cours pour se jeter dans le Rhône et son
delta devient une steppe aride : la Plaine de la Crau. Ces différent
événements expliquent la présence de nombreuses espèces aux exigences
écologiques totalement différentes sur un périmètre restreint. Ceci
explique la coexistence d'espèces adaptées pour vivre dans des zones
désertiques ou
semi désertiques et d'espèces caractéristiques des zones humides
à quelques centaines de mètres de distance.
Km 13Le
marais de Meyranne
Il présente un aspect différent du fait de l'absence de résurgence. Le
roseau trouve des conditions très favorables et peut couvrir de vastes
superficies dans les zones non pâturées par les taureaux et chevaux de
race Camargue. En effet la présence du bétail limite le développement
du roseau et permet à de nombreuses espèces de prairies humides de
trouver des conditions favorables.
Cette zone de marais
est également
parcourue par de nombreux canaux de drainage qui se jettent dans le
canal d'Arles à Bouc. Ces ouvrages constituent des corridors
écologiques pour bon nombre d'espèces.
Les roselières abritent des oiseaux fortement dépendants de la présence
du roseau. Au printemps on peut entendre le chant si particulier du
Butor étoilé. Ce héron menacé de disparition et dont il ne reste
environ 300 couples en France y trouve encore des conditions de vie
agréables.
Le marais des Chanoines
Il se caractérise par la présence de tourbe et des résurgences de la
nappe phréatique appelées localement "Laurons". Ces conditions du
milieu expliquent la présence d'espèces de plantes caractéristiques des
tourbières que l'on trouve habituellement en dehors de la zone
méditerranéenne : fougère des marais, gentiane, pneumonanthe.
La gestion de ces habitats
La richesse de ce patrimoine naturel de ces marais est liée en partie
aux activités humaines qui, au fil du temps, ont modifié et "entretenu"
certains milieux. L'élevage,
la récolte du roseau (sagne), voire la chasse ont permis le maintient
de ces espaces humides. Cependant depuis 50 ans ces activités ont
évolué et entraîné des dégradations importantes dans ces marais.
Le drainage
agricole, l'intensification de l'élevage, la modification des méthodes
d'entretien des canaux, la pollution des eaux, le développement du
réseau routier et autoroutier sont autant de menaces qui pèsent sur ce
site.
C'est pour parer à cela que le Conservatoire du Littoral a acquis une
propriété de 160 hectares au sein du Marais de Meyranne. Sur cet espace
la protection des habitats et des espèces est privilégiée de manière à
garantir le maintient du patrimoine naturel.
Km 14
L'ensemble de la zone fait
également partie du réseau Natura 2000 et un important travail de
sensibilisation et de concertation est mené par le Parc naturel
régional de Camargue avec les acteurs du monde rural.
Au fil du temps, la voie verte
a perdu certaines
14 septembre 2013
de ses barrières
mais a trouvé en échange un revêtement solide pour sa chaussée.
Face à Champtercier et à proximité d'une station de pompage,