La République du 10 octobre 1931 informe ses lecteurs :
Un neurasthénique sous un train
Au cours d'une crise de neurasthénie, M. Paul G., âgé de 57 ans, de Saint-Pargoire, s'est jeté sous un train, à proximité de la gare de Campagnan.
L'emprise de la gare de
Campagnan
s'étendait,
par-delà un fossé,
entre la départementale, à droite,
et des vignes, à gauche.
De nos jours un passage est ouverte
dans l'alignement du chemin de
Montagnac.
Il donne accès à la vaste zone,
"requalifiée",
des anciens espaces
ferroviaires.
A l'hiver 1878 - 1879, le train parti de Montpellier à 6 heures
L'Intransigeant du 26 août 1925 rapporte : A
Campagnan (Hérault), en entrant en gare, un train de voyageurs a happé
un homme qui se trouvait sur le quai, et dont la mort fut instantanée.
Lors de la révolte des vignerons de juin 1907, le 21 :
En gare de Campagnan, la voie a
été démolie, des fils télégraphiques
coupés, une machine éventrée.
Cent deux jours plus tard, suite aux inondations qui ont ravagé la région, un journaliste du Petit Parisien, écrivait le 28 septembre 1907 :
C'est
à grand'peine que j'ai pu arriver jusqu'à Campagnan, sur la ligne de
Montpellier à Bédarieux. Impossible d'aller plus loin, là, les effets
de la crue ont été terribles. On n'aperçoit qu'une immense nappe d'eau,
et, flottant à la surface, des paniers de vendangeurs, des fûts, que
les riverains, surpris n'ont pu enlever à temps...
La
visite en automobile des régions sinistrées a pris fin
à Campagnan, après un court arrêt en face de Canet.
Le Président Fallières
devait visiter cette dernière localité, mais l'ingénieur en chef ayant
déclaré que les piles du pont suspendu étaient ébranlées, c'est à
l'extrémité du pont, que le conseil municipal, drapeaux en tête, a été
reçu par le président.
Le Président a renouvelé la promesse que des secours seraient accordés
et l'on est allé prendre le train présidentiel, qu'on avait fait venir en gare de Campagnan.
A deux heures trente on s'est mis en route et à quatre heures et demie on arrivait à Sommières.
Au passage à niveau de la route de
Bélarga, la mère du garde-barrière était au lit, malade depuis quelques
jours, lorsque se produisit une crue subite de l'Hérault qui monta en
quelques instants, à une hauteur de 7 à 8 mètres ;
l'eau pénétra dans la petite habitation et souleva le lit, qui nageait dans la chambre, quand arriva le train qui allait sur Lodève.
Le
convoi fut arrêté par l'inondation; le chef de train et le mécanicien
se portèrent au secours de la pauvre femme, qui aurait été
infailliblement noyée, et la transportèrent dans un fourgon jusqu'à une
localité voisine.
On craint que le pont sur l'Hérault (400 mètres plus loin)
ne s'écroule sous la violence du torrent, mais on ne peut encore se
rendre compte des dégâts à cause de la hauteur de l'eau qui dépasse 8
mètres.
On peut déduire que le train emmenant la mère du garde-barrière a
reculé pour la "transporter jusqu'à une localité voisine", compte-tenu que
l'on craignait que le pont sur le "torrent" Hérault ne s'écroule, voire
même que le torrent ne se transforme en fleuve.
L'ancienne ligne de chemin de fer
se hisse peu à peu
sur un remblai
Le
cours d'eau fait ici
frontière entre les communes de Campagnan
et de
Paulhan.
Le pont de chemin de fer,
situé entre Campagnan et Paulhan, et dont la hauteur est de 7 mètres
au-dessus de l'étiage, a été presque enlevé, et la voie transportée
plus loin dans une vigne avec toutes ses traverses et sans qu'un boulon
ait été arraché. Là où les trains passaient, coule maintenant un
torrent impétueux.
de la gare de bifurcation de Paulhan pour s'y arrêter à 7 heures 26.
Lors du soulèvement des vignerons, en juin 1907 :
Vendredi
matin, vers six heures, le bruit circula dans Paulhan qu'un train
spécial transportant à Narbonne des soldats du 142e de ligne, casernés
à Lodève, devait passer dans la matinée. Quelques citoyens se
précipitèrent à l'église pour sonner le tocsin.
Des émissaires furent envoyés dans les villages voisins.
Nous ne supporterons pas qu'on envoie nos fils fusiller les vignerons de Narbonne !
Tel
était le cri général. Un groupe d'hommes se rendit à la gare, envahit
la voie, et commença à arracher les rails. Bientôt, sous l'effort des
pics qu'on avait eu soin d'apporter, la voie ferrée fut démolie sur
une longueur de 20 mètres.
Désormais on était tranquille, le train spécial ne passerait pas.
C'est
d'abord sur la ligne de Lodève que s'était dirigée l'activité des
manifestants. Mais bientôt la ligne de Béziers à Bédarieux fut mutilée.
Au son du tocsin, Paulhan tout entier avait accouru et s'était dirigé
vers la gare, suivi des vignerons d'Usclas.
Le
train militaire arrive à 10 heures. Six cents manifestants se
portèrent au devant de lui et firent descendre les soldats qu'ils
exhortèrent de rentrer dans Paulhan...
L'incident se passait à 200 mètres environ de la gare.
Les troupes descendirent des wagons, suivies de la foule, se
dirigèrent vers la gare où on leur proposa de s'installer.
A
la gare, à cinq heures ce soir, on achevait de déblayer la voie. On
avait redressé les poteaux, enlevé la barricade, poussé un
wagon-réservoir que les manifestants avaient renversé. La circulation
va être rétablie Les rails ont été remis en place. Un train va partir
en direction de Montpellier.
Côté
cour,
place de la Gare,
le bâtiment voyageur, dont le
département signale
qu'il en finance l'acquisition,
est en partie occupé par des établissements
de
restauration.
Comme
autrefois.
avait d'autant plus d'importance que Paulhan se trouvait être
une gare
de bifurcation pour les lignes de Vias à Lodève,
de Faugères à Paulhan
et de Paulhan à Montpellier.
Au PK 477,78, à 35,688 mètres d'altitude, les trainspour Faugères
de la gare de Paulhan et la quittaient en parallèle de la "ligne
de Vias à Lodève" jusqu'à ce que les deux voies se séparent et poursuivent
chacune vers sa destination propre.