desservant le lotissement de la Prade, qui bien sûr n'existait pas encore ;
ils progressaient vers l'ouest, à travers champs,
à l'écart, et en léger contrebas, de la
route de Lavelanet.
Il est difficile de situer le lieu d'un accident de "passage
à niveau non gardé", rapporté par la presse à deux endroits différents.
Une
camionnette est broyée dans l'Aude : deux
blessés.
Montpellier, 4
septembre 1937.
Au passage à
niveau non gardé de
Sainte-Colombe-sur-l'Hers (Aude), un train de voyageurs a
tamponné une camionnette transportant des volailles.
Le
conducteur, M. Dominique Verge, accompagné de sa
femme,
s'est engagé sur la voie et n'a pas vu venir un train.
Photo du 30 mars 2016
Son
véhicule a été
traîné sur un parcours
de 40 mètres. Les occupants de la camionnette,
grièvement blessés, ont été
transportés à l'hôpital de Lavelanet.
de la
déviation. Aux
incertitudes concernant la configuration des lieux, s'ajoutent celles de l'emplacement de l'accident. En effet, "La Dépêche" du 3 septembre 1937
situe les faits au Peyrat :
Une camionnette est
tamponnée par un train.
Le conducteur est tué, sa femme grièvement
blessée.
Limoux, 2
septembre. - Le train de voyageurs qui part de
Moulin-Neuf (Ariège) à 8 h. 23
pour arriver
à 9 h. 26 à Lavelanet, a
tamponné
à 9 heures, au passage
à niveau non gardé du
Peyrat, commune de Sainte-Colombe-sur-l'Hers (Aude), une
camionnette
automobile transportant de la volaille.
Le
conducteur de la camionnette, M. Dominique Vergé,
accompagné de sa femme, demeurant à Varilhes
(Ariège), n'ayant vu venir le train, s'était
engagé sur la voie. Son véhicule a
été
traîné sur une longueur d'une trentaine de
mètres
et projeté ensuite dans un champ.
Les occupants de la camionnette,
grièvement blessés, ont été
transportés à l'hôpital de Lavelanet.
M. Vergé, les deux jambes sectionnées,
n'a pas tardé à expirer. Sa femme, outre de
nombreuses blessures,
a la tête scalpée.
La gendarmerie de Chalabre enquête.
A 9 heures, le train devait théoriquement se
trouver plus près de
Sainte-Colombe que du Peyrat. Pour déterminer l'endroit de
la collision, à
partir de l'heure de
l'accident, il faudrait
être sûr que celle avancée par le
journal soit exacte et que le train respectait ce jour-là
son horaire.
Si nous n'avions pas le
malheur
d'être dans un pays où l'unique
préoccupation des
députés semble être de renverser le
ministère tous les trois mois pour y prendre place,
un
fait semblable* ne devrait pas se produire. Il y a longtemps qu'une loi
devrait interdire à l'Etat de donner des commandes
à
l'étranger, sauf dans des conditions exceptionnelles. A
défaut de loi, MM. les ingénieurs
placés à la tête de
l'administration des chemins de fer de l'Etat ne feraient que
s'inspirer de plus élémentaire patriotisme en
réservant ses fournitures au travail national.
*commande
passée à une usine belge
Agir autrement, dans les circonstances actuelles, est impardonnable.
Puisque nous parlons des chemins de fer de l'Etat, annonçons
que
cette administration a adjugé le 22 juillet dernier
une
partie de la fourniture des 200.000 tonnes de rails d'acier dont nous
avons déjà parlé...
Les rails
rescapés
près de la probable maisonnette
de garde-barrière n° 18,
faisaient-ils parti de la commande des 2400 tonnes, de type
D. C. Commentry, adjudicataire à
225 fr pour la
ligne de Lavelanet à Bram ?
Deux cent soixante-dix mètres en courbe menaient les
voyageurs
aux confins de la commune de Sainte-Colombe-sur-l'Hers, mais pas encore
tout-à-fait sur le territoire du Peyrat.
Les trains parcouraient 62 mètres sur la ligne
frontière
entre les deux communes, situées l'une dans l'Aude et l'autre dans
l'Ariège.
Sainte-Colombe a
conservé ses
manufactures de lainages ; elle file les laines du pays et
tisse
des draps, l'Hers
y fait mouvoir une tournerie où l'on fait des
bâtons de chaises et deux importantes fabriques de peignes en
buis et autres bois durs.
Photo du 30 mars 2016
Malgré la concurrence
du celluloïd, ces produits conservent la faveur d'une
clientèle étendue...
rassurée par l'orientation de sa courbe, fait partager sans crainte son
positionnement :
Lavelanet 8 km - Bram 57.
Le Peyrat
Le
village offre à ses visiteurs : son superbe
clocher-mur
roman, ses
fonts baptismaux témoins de la reconstruction de
l'église en 1649,
sa
halle du début du XXème
siècle, sa place ombragée de platanes, son pont
sur l'Hers aux berges accueillantes.
Des
savoir-faire originaux ont
marqué l'activité du Peyrat. La fabrication de
bijoux en jais est attestée dès le XVIème
siècle, dans des moulins installés sur la rive de
l'Hers.
Ce site a
connu plusieurs reconversions : la fabrication de peignes en
corne au XIXème
siècle et la maroquinerie depuis 1946.
Ce
développement industriel a
justifié, en 1903, l'implantation d'une
gare sur le
territoire de la
commune...
Dans l'Ariège,
nous y sommes, plusieurs fils
télégraphiques ont été coupés
sur la ligne de Bram
à Lavelanet.
Depuis, il leur est arrivé pire ; des socles de
poteaux en témoignent.
La circulation de l'information par câbles
aériens - de nos jours plutôt
souterrains - le long des voies ferrées,
exploitées ou honoraires, se rétablit
Le développement industriel de la commune a
justifié, en 1903, l'implantation d'une gare.
De ce fait, le trafic de marchandises
s'est encore accru.
Outre
la corne qui arrivait de Nouvelle-Zélande, Argentine et
Australie, et
le peigne qui repartait, la
gare résonnait d'une multitude de bruits :
les charrettes apportant les grumes de la forêt de
Bélesta, la grue
chargeant les wagons ou encore les
voyageurs allant vers les villes...
Labastide Germinal
an 9 ; Mars
1801. Labastide
est un petit bourg fort agréable, situé
à l'extrémité orientale du
Département de l'Ariège, sur les confins de celui
de l'Aude. Ce lieu se
trouve à demi-journée de Foix, autant de Pamiers,
à 13 kilomètres de
Mirepoix, 10 de Chalabre, 25 de Limoux...
6 h 38, départ, non pas du village de Labastide mais de la
gare du Peyrat-Labastide. 10 h. 44,
arrivée
prévue en gare de Pamiers.
Tout dépend ce que recouvrait l'expression demi-journée, en
1801.
Chemins
de fer. - La chambre émet le vœu que
M. le ministre des travaux publics
veuille bien intervenir auprès de la Compagnie du Midi
pour
que la gare
de Peyrat-Labastide reçoive le
matériel nécessaire au transport, dans
un délai raisonnable, des marchandises qui lui sont
confiées.
Photo du 30 mars 2016
M. Barbe demande que ce
vœu soit formulé pour toutes les gares du
département. -
Adopté.