et aujourd'hui ne voit plus passer que des pédalorails en
provenance du
Pont Romain
et à destination des confins de la commune situés
750 mètres plus au
nord.
Les locaux
privatisés,
demeurent en place
en bordure de leur quai
déserté.
La voie
se rapproche de l'ancienne route de Pézenas et se glisse
à son côté
sous le pont
de la route de
Valros.
Une "plaque tournante
du
pauvre" permet d'orienter les pédalorails en
différentes directions en vue de leur rapatriement.
La voie
parvient
à la fin des fins du parcours de pédalorail.
Une "plaque 3,2 km"
égarée plus
loin parmi les herbes folles nourrirait-elle une ambition
expansionniste, passée ou à venir, des "curieux
véhicules" ?
La plate-forme ferroviaire, elle, n'a plus ce genre d'ambition. Si elle
affiche encore la distance de 462
km
qui la sépare de
Bordeaux-Saint-Jean - point de départ de toutes les lignes
de la
Compagnie du Midi - c'est par pure nostalgie,
pour la distraire des amputations qu'elle subit
et de la végétation qui l'envahit.
A hauteur de la Solancière, hameau masqué par une
haie d'arbres, les
rails quittent la
commune de
Saint-Thibery
ex-chemin
vicinal ordinaire N° 4 dit du Bac qui rejoignait
l'Hérault sous
l'appellation finale
de "chemin de la Barque de Pézenas".
Un "ruisseau de Saint
Alban"
porté sur le
cadastre napoléonien rénové de
Nézignan l'Evêque et également
dessiné
sur le cadastre actuel, s'écoulerait sur le goudron d'un CV
et
confluerait avec l'actuelle rue du Bac
avant de s'engouffrer sous le pont de chemin de fer et de se
déverser
plus bas dans l'Hérault.
Sans préjuger de ce qu'il est advenu du ruisseau, on
constate
aujourd'hui que le terrain est propice à la pousse de
bambous.
Sous une ligne
électrique,
la voie entre en clandestinité
puis en ressort après avoir mis fin à sa longue
courbe.
Tandis que la végétation ouvre une
fenêtre au nord-est sur Castelnau-de-Guers,
la plate-forme
ferroviaire de
la Compagnie du Midi (SNCF après 1938)
franchit son 464ème
kilomètre depuis la gare de Bordeaux-Saint-Jean.
Planquée
à la gauche d'une
vigne desservie par le très ancien chemin du Bois de Brignac
et à vue de la nouvelle départementale 13, la ligne Vias - Lodève
entame un courbe
au cours de laquelle elle ne
croise
plus le chemin des Moulins, disparu du paysage.