Les
travaux de raccordement en gare de Lavérune,
exécutés par la Compagnie, sont en
cours ; les
terrassements sont activement menés...
En 1902, ils sont terminés :
La Compagnie a l'honneur de
faire connaître au public que la ligne de Montpellier
à Montbazin, par Lavérune, sera ouverte à
l'exploitation aujourd'hui, 6 septembre.
Cette ligne comprend outre les gares de Montpellier-Chaptal et de
Celleneuve déjà ouvertes au service public, les
stations
de Lavérune, Pignan, Cournonterral-Coulazou, Montbazin-IL et
la
halte de Counonsec.
Avant cette date les voyageurs en
provenance de
Béziers étaient détournés
par
Montbazin-Gigean où les trains rejoignaient
Montpellier-Chaptal
par la voie de la Compagnie du Midi.
Le 7 octobre 1906, la Compagnie de l'Hérault offre une
"Grande
réduction" aux voyageurs désirant se rendre aux
courses
de taureaux de Béziers. La gare de Lavérune, sur l'itinéraire, participe
à l'opération.
à M. Boursier,
de Toulon, avec un rabais de 18%.
Malgré la ristourne, l'ouvrage défie le temps. Un reste de plaque vissée à la poutrelle de
l'ouvrage, en atteste.
aux confins de la commune de Saint-Georges
d'Orques. Les convois pénétraient sur le
territoire de
Juvignac avant d'atteindre le point de raccordement des deux lignes.
Le raccordement
de la ligne
de
Montbazin à Montpellier, par Lavérune, avec la
ligne de
Rabieux, devait se faire près du domaine de Langaran. Il y a
quelques mois, la Compagnie demanda que le point de raccordement fut
porté près de la Mousson et évalua la
dépense supplémentaire à engager
à 50,000fr.
Le service du contrôle était disposé
à
proposer au Conseil Général d'accepter ce
sacrifice, eu
égard à l'amélioration qu'on
réaliserait.
En dernier lieu, la Compagnie a proposé une solution plus
complète; le raccordement se ferait en gare de Celleneuve et
la
rampe de 25mm de la Mosson serait
réduite à 20mm.
Entre le château de L'Engarran et le domaine
de Fourques les deux lignes se rejoignaient donc sans se
confondre.
Moyennant ce, la
Compagnie s'engage à exécuter tous les travaux
depuis l'axe du
passage à niveau du chemin de
Juvignac
(actuelle D5E1) à
L'Engaran
jusqu'à
Celleneuve ; entre ces deux points la
ligne sera double et les deux voies seront établies
parallèlement et au même niveau.
Les
déclivités ne dépasseront pas 20mm,
le rayon des courbes ne descendra pas au-dessous de 300
mètres ; le
poids des rails sera de 30 kilogs ; c'est là un
acheminement vers le
renforcement général de la voie, dont la
nécessité se fera de plus en
plus sentir.
Les trains, en leur temps,
n'avaient à traverser ici que le chemin du Mas du Biar
dont la partie aujourd'hui urbanisée s'est
transformée en rue du même nom.
La Nationale 109 n'avait pas encore été
détournée pour servir de
pénétrante à l'autoroute A 750.
Sur la rive
opposée
du lit d'un important flot de circulation,
La rivière marque là la frontière entre les communes de Juvignac et de Montpellier.
Il ne reste de l'ouvrage
qu'une culée.
Un nouveau pont
métallique a été jeté entre les deux rives de la rivière. Cet ouvrage monumental
est affecté aux 4 voies de la nationale.
Le
Télégramme du 4 octobre 1908
relate :
Ce matin a eu lieu le simulacre
d'évacuation de blessés sur la gare de Celleneuve
(chemin de fer d'intérêt local), où un
train sanitaire "improvisé" était
formé. Les "blessés", pris à
l'hôpital de campagne installé au pont de la Mosson
étaient au nombre de 120. Ils portaient,
épinglée à leur capote, une
étiquette indiquant la nature de l'hypothétique
blessure dont ils étaient affligés...
L'évacuation et l'installation des blessés dans
le train sanitaire, ainsi que la formation et le départ de
ce dernier ont été assez rapides et ont pleinement
satisfait le directeur de la manœuvre.
Les exercices du service de santé militaire sont
terminés. Espérons qu'ils seront
féconds en résultats et permettront la
réalisation prochaine d'un nouveau règlement plus
conforme aux progrès du siècle.
Recouverte de nos jours par un vaste échangeur routier,
la voie ferrée sautait à l'époque une
route devenue impasse... "du Buffet d'Eau" suite aux travaux
d'aménagement successifs.
L'impasse qui alors n'en était pas une,
débouchait rue
de Bionne
là où
quelques blocs de pierre protègent deux
containers poubelle.
vers l'est. Les lignes en provenance de Béziers-Nord et de
Rabieux
s'unissaient alors sur une voie unique pour parcourir leur ultime
étape vers la gare de
Montpellier-Chaptal.