06-AOU-09 une
aire de détente propre à accueillir mon van pour
la nuit.
C'était la première fois que je
m'intéressais aux cols de la région.
Même
armé d'un GPS tout neuf et d'une motivation intacte, je ne
parvins pas
à trouver le point de départ du chemin du Puerto
de la Higuera.
Le
matériel technique n'était pas à
incriminer. Je n'avais encore
découvert ni Sigpac ni Iberpix ; je me
débrouillais avec des
bribes
de cartes tombées d'Internet.
08-JUL-12 13:52:55
Trois
ans plus tard, devant mon écran d'ordinateur, je
réalise que cette
fois-là, j'ai dormi au pied de la piste
recherchée ; piste par
laquelle je me souviens avoir vu descendre des
vététistes et me
demander d'où ils provenaient.
Il ne me restait plus qu'à y revenir.
Ce qui est chose faite, aujourd'hui.
La
piste qui s'évade en direction de la Sierra del Buejo
contourne
un hameau qui ne veut pas dire son nom.
La
prise d'altitude
élargit rapidement le champ de vision jusqu'à la
Méditerranée aux
alentours de Gibraltar.
Un
passage canadien
contient
quelques ânes dans un espace imparti
tandis
que "le Rocher" veille sur une zone plus vaste : son détroit.
J'ai
du mal à localiser une langue de terre qui émerge
et barre l'horizon.
La
piste fait preuve de constance dans l'ascension
mais pas dans l'orientation de sa progression. De plein nord, elle vire
plein sud
avant de se raviser...
Ainsi
Gibraltar apparaît et disparaît au gré
des virevoltes du chemin.
Sur
la
proche langue de terre inconnue, je crois reconnaître
maintenant
le Rif, traversé de nuit en Renault 6... il y a 31 ans.
Cette langue de terre, c'est le Maroc.
C'est l'Afrique.
Le col en vue,
ni
mon
extrait de carte ni le GPS ne le reconnaissent. Les zigs et les zags
favorisent les franchissements de cols géographiques.
Le
premier objectif,
toutefois
semble en passe
d'être
atteint.
08-JUL-12 14:51:49
Puerto de
la Higuera.
Le col en lui-même n'appartient pas à la
catégorie
de ceux qu'il faut absolument avoir vus un jour.
UTM :30 S 273664 3997659
Néanmoins,
parvenir à un col muletier dans le sud de l'Andalousie
procure
une satisfaction rare. L'immense majorité des passes sont
enfermées dans des propriétés
privées
gardées
par des taureaux.
Des centaines de kilomètres de grillages de deux
mètres
de haut, parsemés
de portails cadenassés,
protègent
les cols publics des incendiaires inconscients.
Il
y a lieu de profiter du panorama
avant
d'atteindre
un
mirador où hélas
la "Vista panoramica Cabecera del Rio
de la Miel" ne s'étend plus jusqu'à
Algésiras.
Cent mètres de dénivelée sont
à perdre
avant
le prochain objectif.
Un
large
passage canadien prolonge un mur crénelé
sans
créer d'obstacle à l'avancée
d'un vélo. L'inscription "Las
Corzas"
interroge toutefois sur la nature des
lieux dans lesquels on pénètre.
Un
portail, à main gauche, passe quelque peu
inaperçu en
raison de la proximité, affichée par le GPS, du
08-JUL-12 15:16:58
Puerto de
la Zarza.
UTM :30 S 272617 3999718
Sur Iberpix, le Puerto de
la Zarza se trouve en très
léger décalage par
rapport à la piste principale ; décalage qui ne
se vérifie pas sur le
terrain.
Il est heureux que le chemin lui-même franchisse le col car
le
randonneur n'est pas invité à sortir de la terre
battue.
Mon
prochain objectif, le Puerto de los Alacranes, situé au
nord-est, se
rejoint par un chemin à dénicher à
gauche de la piste qui
persiste à perdre de l'altitude.
Le chemin repéré sur la carte et sur Google Earth
ne fait pas défaut
sur le terrain.
En toute autre région d'élevage, un
écriteau près d'un portail
ménagé
dans une clôture, n'inquiéterait pas le
randonneur. L'inscription
inviterait à refermer le ventail après usage.
Dans
le sud de l'Andalousie, l'usage est autre et veut que
puerta
rime avec cadenas.
D'après la carte, un autre chemin que je m'étonne
de n'avoir pas repéré
au passage, conduit au Puerto
de los Alacranes.
Son embranchement se situe au sud du
Puerto de
la Zarza. Je
me trouve, du fait, contraint de gravir à nouveau la passe.
Si à l'aller
je
n'ai pas remarqué l'intersection du chemin conduisant au
troisième col,
c'est qu'elle correspond à l'entrée
cadenassée de la propriété
privée
de Las Corzas.
La "chasse aux cols" s'arrête là. Le demi-tour
s'impose.
Puerto de
la Higuera
La randonnée écourtée ne m'occasionne
qu'une déception modérée. Deux
cols muletiers franchis coup sur coup dans le sud de l'Andalousie,
c'est déjà beaucoup.
Le plaisir de réaliser une boucle hors route dans la
région, s'arrête à
la conception du circuit.