VERSION VIDEO de la page : El Port de la Selva - des cols
de saison, néanmoins durs à cuire
Pour ouvrir la
carte ICC sur la position d'un col : cliquer sur le nom du col
23 mars
2013
Profil
En provenance de France par la côte, mon van profite d'un
parking et
son pilote d'une vue sur la mer baignant El Port de la Selva.
22-MAR-13 8:31:13
Le lieu convient à l'établissement du point de
départ d'une petite
boucle VTT
UTM : 31 T 515849 4687309
pouvant traverser jusqu'à neuf cols.
La GI-612
remonte au nord entre diverses
urbanisations.
Peu après la traversée de la Riera
de La Vall,
un CV
remonte en parallèle du cours d'eau.
UTM : 31 T 515055 4687768
De nombreux chemins de traverse desservent
les
propriétés alentours tels que
Mas Canavall
ou la
Casa del Pino.
Plus
haut, plus discrètement, plus modestement, un sentier tente
de
s'échapper en direction de la mina et del forn de Puig
Vaquer.
Le goudron
poursuit son ascension vers La
Vall de Santa Creu, maintenant en vue.
Un imposant parking désert, intrigue en ces lieux si
tranquilles
jusqu'à
ce qu'un panneau ne vienne informer des itinéraires
pédestres au travers du Parc Naturel de Cap de Creu.
Aucune exception aux sens interdits, ne s'applique aux
cyclistes
qui bientôt
grâce au pourcentage de la pente, cessent
d'eux-même l'infraction.
Une rue pavée de bonnes intentions finit en cul-de-sac sur
le parvis
d'une église dissimulée derrière un
"home" de moins de foi.
UTM : 31
T 513697 4687023
Une voie voisine, pavée, elle, d'intentions contraires,
prend la
direction fléchée de Sant Pere de Rodes.
Un dédale de ruelles
tutoyant au passage Can Pol,
poursuit l'escalade vers la destination affichée.
Une destination qui prend soudain une allure romaine. Tous les chemins,
ici, mènent à Sant Pere de Rodes.
Celui
de droite, le plus pentu, conduit aussi aux corrals d'en Marcelet,
à
Llança, la Selva de Mar et Palau-saverda par le Coll del
Perer, mon
premier objectif.
Passées les dernières maisons de La Vall de Santa Creu,
la voie n'est plus pavée que de la seule intention
UTM : 31 T 513619 4687075
de dissuader le pousseur de VTT de se faufiler entre les cactus
pour accéder à une sente rocailleuse... interdite
aux automobiles !
La voie grimpe à pic
sur une tendance nord, nord-ouest, fréquemment
contrariée par des
lacets
relayés
par de simples zigzagues.
Le regard oblique du passant honni, parce qu'encombré d'un
vélo, gagne
à ne pas
s'attarder sur la faible altitude prise par une succession
impressionnante de demi-petits-pas.
La vision de face suffit à désarçonner
le moral du cycliste.
Des murs en pierre sèche
encadrent le mur de pierres humides
qui tient lieu de chaussée.
Deux chutes plus haut,
la voie se divise sans que la flèche de la boussole du GPS
ne prenne
franchement partie.
Le choix de l'option de droite
s'avère judicieuse. La sente de gauche s'abîme
dans un pré, loin de
tout débouché.
A
deux
autres glissades de là, j'en viens à songer que
les mini-cales
en fer sous les chaussures VTT ne participent pas à la
stabilité de celui qui les porte sur un terrain rocailleux
empreint de
rosée en une fin d'hiver pluvieux suivi d'un
début de printemps arrosé.
J'épargne aux muscles et tendons qui compensent
douloureusement les
effets d'une cheville peu plieuse, un aller-retour pourtant bien
tentant vers une cabane de pierres sèches en excellent
état de
conservation.
Malgré sa situation éloignée des
sentiers battus, la voie semble
entretenue. Aux murs environnants, il ne manque pas une pierre
ce qui n'est pas le cas des maisons d'un hameau abandonné
que
ni Iberpix ni l'ICC
ne mentionnent sur leurs cartes.
La traversée des ruines par une "rue" quelque peu aplanie
donne accès
à une nouvelle pente, certes rude à grimper,
mais qui met en vue l'objectif.
L'itinéraire balisé en jaune vire à
90°
pour aborder
le Coll
del Perer, 356 mètres au-dessus de la mer.
L'usage du GPS permet de relativiser les fléchages
directionnels qui
balisent des circuits pré-mâchés
indiquant très rarement le
plus court chemin vers les destinations qu'ils affichent.
C'est ainsi qu'un non initié suivant une des
flèches pourrait
se laisser glisser vers
Llança et Colera,
pour se rendre à Port de la Selva situé au pied
du versant opposé...
d'où je viens.
Le sentier par lequel je poursuis la randonnée permet de
remonter en
selle pendant
une à deux centaines de mètres, avant qu'il ne se
cabre
pour entamer l'ascension des 411 mètres d'un premier sommet
de la Serra
del Coll
Perer.
Le point haut, une fois
atteint, offre une vue panoramique sur Llança, Colera et la
France en
limite de brume.
Une courte descente permet de traverser
un col géographique qu'Iberpix situe à 405
mètres d'altitude.
UTM : 31
T 512910 4687633
La remontée s'effectue sur une voie qui
peu à peu prend des allures de vrai chemin
afin d'aborder sans complexe
un GR qui ne dit pas son nom.
Le panneau directionnel
tente de m'attirer à l'ouest vers un Coll de Miralles,
auquel, à tort,
faute de renseignements, je tourne le dos.
UTM : 31
T 512659 4687575
Je
constate a posteriori que ce Coll de Miralles, bien
qu'ignoré des
cartes en ligne ainsi que du catalogue des cols d'Espagne, existe sur
le terrain à 237,2 mètres, près de la
Roca du même nom.
A l'est, en revanche, les cols ne font pas mystère de leurs
positions.
C'est dans leur direction, au travers - probablement - de la
Muntanya de l'Estela,
que je dirige les roues du VTT.
J'apprécie la position assise
que n'interrompt ni le contour d'un passage canadien
ni l'ascension manquée du
Coll
de la Guillosa,
apparemment inaccessible à 35 mètres de la piste,
six
mètres au-dessus.
Chemin et GR confondus, contournent les 511 mètres de La
Roca avant de
prendre la direction du sud,
en côte cyclable.
Un fil électrique interdit cette fois le contour du passage
canadien de
sortie de la zone d'estive. Bétail et randonneurs peuvent
néanmoins
éviter le désagrément des rouleaux en
franchissant l'obstacle en son
milieu recouvert de terre.
Alors que la jonction avec la GIP-6041 paraît imminente,
les
flèches directionnelles du GR pointent à dix
mètres du sol,
probablement en
témoignage d'un temps où tout bon randonneur se
devait d'arborer
une paire de jumelles sur sa veste côtelée.
Témoignage d'un temps ou le Mas
de la Pallera tenait encore debout.
Face à la ruine, un panonceau, semble lui aussi
abandonné à la
végétation.
Il n'en est rien ! Un sentier contourne les buissons et permet de
s'informer sur le Paradolmen
de la Pallera Roca Galera,
tout proche.
La jonction avec la GIP-6041
UTM : 31 T 512926 4686407
peut maintenant s'opérer.
La route est à aborder par la droite, en descente,
vers le sud-ouest.
Au-delà de la borne
du
Km 7,
une piste, à main gauche,
UTM : 31 T 512399 4686050
fléchée - entre autre - Sant Onofre, sera
à revenir chercher
après
un aller-retour
au Coll del Bosc de la Margalla
qui ne se trouve pas sur la route comme l'indique le catalogue des cols
d'Espagne.
Le panonceau exposé là, d'ailleurs, n'indique ici
que la position
de la Cista (dolmen sans toît) du Coll del Bosc de la
Margalla.
UTM : 31 T 511816 4685914
En gardant pour principe que cette passe bascule d'ouest en est,
il faut parcourir le bois et quitter le chemin par la droite, une fois
en crête
en
crête sur plus de deux kilomètres à vol
d'oiseau jusqu'au Coll de la
Jacona où, peut-être, se trouve un chemin,
peut-être cyclable.
L'abandon
de la progression entraîne l'abandon du franchissement des
cols de les
Palomeres, de la Coma, de la Jacona, de Saint Genis et de Danamorta.
C'est donc un demi-tour
que
j'opère sous les murailles imposantes du Castel
pour une descente qui perd en difficulté au-delà
de l'intersection des
sentiers.
UTM : 31 T 513665 4685489
L'itinéraire de substitution, se parcourt
à
vue du monastère
de Sant
Pere de Rodes.
Sans être prudemment cyclable par un randonneur
fatigué et sans casque,
la plongée se déroule sur un terrain peu
agressif.
En
compensation du regret des cols délaissés, je me
dis qu'il eût été
dommage de seulement surplomber ce
UTM : 31 T 513669 4685656
monastère bénédictin de style roman
qui fait parler de lui depuis
l'année 878,
même
si les moines l'ont déserté il y a maintenant 215
ans.
L'édifice se visite :
"L'église : Portail, oeuvre du maître de
Cabestany. Chapitaux
de style corinthien à décoration zoomorphe et
chapiteaux polygonaux à
décoration géométrique. Le clocher est
de style lombard à base carrée
et compte trois étages à fenêtres.
Le cloître, du XIIe siècle, est de la
même époque que le clocher."
Au
départ du sentier du Castell de Sant Salvador de Verdera,
des
instructions sont données :
DANGER
Très hauts précipices
Fortes et soudaines rafales de vent
Danger pour les enfants. Ils doivent être
accompagnés d'un adulte et
tenus par la main.
Le panneau ne dit pas si un adulte peut être
accompagné d'un VTT qui
lui sert de déambulateur.
La
carte du "Massis de Cap de Creu" mentionne les dolmens de la
région
mais ignore les cols.
Je ne m'étonne plus d'avoir marché quelques
centaines de mètres sur un
des chemins
de Saint Jacques de Compostelle.
Un des deux points de départ - avec le Coll de Panissars
près de la
Junquera - est El Port de la Selva, avec pour halte première
Sant Pere de Rodes.
Les
deux itinéraires se rejoignent ensuite pour marcher de
conserve vers
Monserrat.
UTM : 31 T 513619 4685691
Je
n'ai pas étudié de parcours précis
pour rallier mon point de départ
depuis le monastère que je n'étais pas
sensé visiter. Pas même de
l'extérieur.
Je me garde toutefois de suivre le fléchage du GR ou des
circuits
touristiques qui ne sont pas avares de détours par des voies
périlleuses.