Massillargues-Atuech (ou Attuech) n'a pas toujours été doté d'une station : 16 avril 1901 2e séance
26. - Le Conseil général
Vu
la demande de création d'une halte sur le territoire de la commune de
Massillargues-Attuech, formulée par le Conseil municipal de cette
commune.
Considérant que les agglomérations composant cette commune,
sont mal desservies par les gares de Lézan et d'Anduze, éloignées, la
première de 3 km, la deuxième de 5, des villages de Massillargues et
d'Atuech. Considérant que le hameau d'Atuech, traversé par la ligne
P.-L.-M. est situé dans une plaine fertile et possède des tuileries
importantes. Que la création d'une halte serait peu coûteuse étant
donné d'une part qu'elle pourrait être établie à un passage à niveau
déjà existant et ne donnerait lieu à aucune augmentation de personnel -
d'autre part, que la commune paraît disposée à contribuer à la dépense
d'établissement.
Émet le vœu qu'une suite favorable soit donnée à la demande de la commune de Massillargues.
A l'ouverture de la ligne, et durant de nombreuses années, les
trains au départ de Lézan reliaient donc directement la gare
initiale d'Anduze.
Le Chaix de 1912 atteste que le train s'arrêtait à Massillargues-Attuech
mais celui-ci repartait ensuite directement à destination de la gare nouvelle d'Anduze, sans s'arrêter à Tornac.
Pourtant, le besoin d'une halte à Tornac s'était déjà fait sentir en 1899. Par délibération du 6
avril 1899, le Conseil municipal de Tornac demande qu'une halte de
chemin de fer soit établie à proximité de Tornac
près de la Maisonnette n° 6 à l'endroit
où la ligne traverse, par un passage à niveau, le chemin
vicinal ordinaire n° 4. (Ligne de Vézenobres à
Quissac). Embranchement d'Anduze.
L'assemblée municipale fait valoir notamment que
l'établissement de cette halte faciliterait non seulement les
relations des habitants de Tornac mais encore celles des habitants de
Saint-Félix de Pallières, Durfort et Saint-Martin de
Soussenac. Enfin,
le Conseil municipal déclare que la commune interviendra dans la
dépense nécessité par la création de cette halte et sollicite l'appui
du Conseil général au sujet de cette création.
Sur la proposition de
notre honorable collègue M. E. Gaussorgues, Votre Commission des Routes
a examiné la demande du Conseil municipal de Tornac, et, après avoir
reconnu le bien fondé, elle vous propose d'émettre le vœu.
Qu'une halte de chemin de fer soit établie à Tornac, à proximité de la Maisonnette n° 6 sur la ligne de Vézenobres à Quissac. (Embranchement d'Anduze).
DÉLIBÉRATION
Les conclusions de ce rapport sont mises aux voix et adoptées.
dressé au-dessus de la "voie communale n° 6 d'Attuech à Tornac", couplée auruisseau de Peironnelle.
La ligne d'Alès à Anduze par Le-Mas-des-Gardies et Lézan fut ouverte en 1881. La desserte voyageurs a été supprimée le 5 juin 1940
et le trafic marchandises fermé le
31 juillet 1971,
même si quelques wagons purent encore parvenir à
Anduze jusqu'en 1988.
Une voie verte, en cours d'aménagement très avancé, recouvre le tablier de l'ouvrage d'un plancher,
sécurise
photo du 29 septembre 2019
les garde-corps
photo du 29 septembre 2019
et lutte contre la rouille
à grand renfort de peinture.
Le viaduc
rendait les convois à la terre ferme de la plaine.
En 1891 la demande de halte, à
Tornac, était refusée :
Le Conseil
général émet le vœu qu'il soit établi des
arrêts de trains-légers aux PN de Massillargues-Atuech ou
de Tornac, sur la ligne de Lézan à Anduze.
Les trains légers qui circulent sur l'embranchement d'Anduze sont des
trains qualifiés 1ère
catégorie, susceptibles d'être transformés en
trains ordinaires et ne pouvant dès lors s'arrêter en
pleine voie, à des points intermédiaires non munis
d'installations spéciales et de signaux fixes.
Les passages
à niveau dont il s'agit sont d'ailleurs trop rapprochés
des gares de Lézan et d'Anduze pour que des arrêts de
trains à ces passages soient de nature à offrir de
sérieux avantages aux localités de Tornac et de
Massillargues.
D'après ces considérations, M. le Ministre des Travaux
publics a reconnu qu'il n'y avait pas lieu, pour le moment du moins,
d'insister auprès de la Compagnie PLM dans le sens du vœu dont
il s'agit.
Les vœux refusés en 1891 pourraient finir par être exaucés, la distance
entre Tornac et la gare d'Anduze étant susceptible d'évoluer.
La chaussée de sable compacté
de la voie verte pas encore pourvue de bancs,
parvient à l'intersection de la "vieille route d'Anduze"
Ce dispositif, rendu obligatoire sur les voies uniques par des
circulaires ministérielles des 12 juin 1882 et 27 janvier 1898
aura attendu 1909, et le prolongement de la ligne au-delà
d'Anduze, pour venir équiper les gares et les maisons de garde
des passages à niveau.
Ces signaux à cloche permettaient de faire passer des messages
aux gares, postes d'aiguillage ou passages à
niveau.
Les sonneries de cloches, selon un code déterminé,
annonçaient l'arrivée d'un train d'une direction ou d'une
autre.
Des sonneries successives de provenances opposées présageaient un tamponnement. Il restait peu de
temps pour tenter de l'éviter ou de l'amoindrir.
photo du 29 septembre 2019
La voie unique de la ligne de chemin de fer de Lézan à Anduze, à 124,876 mètres d'altitude,
photo du 29 septembre 2019
Ligne de Lézan à Anduze,
les deux voies sont coupées. On ne pense pas pouvoir
rétablir la circulation normale avant trois ou quatre jours.
La "Ligne de Lézan à Anduze" étant à voie unique, il ne devait pas être compliqué de rétablir au moins l'une des "deux voies".
photo du 29 septembre 2019
Les convois s'inséraient entre les garde-corps
photo du 29 septembre 2019
ne se trouvait qu'à quelque deux kilomètres du PN 6.
Au-delà de cette date, elle s'éloigna d'un kilomètre supplémentaire vers
la ville.
La ligne elle-même ne faisait plus que passer par Anduze après avoir
été prolongée jusqu'à Saint-Jean-du-Gard.