marquaient l'arrêt à hauteur d'une maisonnette de garde-barrière
faisant office de halte pour le
village de Tornac.
En 1891 une demande de halte à
Tornac était refusée :
Le Conseil
général émet le voeu qu'il soit établi des
arrêts de trains-légers aux PN de Massillargues-Atuech ou
de Tornac, sur la ligne de Lézan à Anduze.
Les trains légers qui circulent sur l'embranchement d'Anduze sont des
trains qualifiés 1ère
catégorie, susceptibles d'être transformés en
trains ordinaires et ne pouvant dès lors s'arrêter en
pleine voie, à des points intermédiaires non munis
d'installations spéciales et de signaux fixes. Les passages
à niveau dont il s'agit sont d'ailleurs trop rapprochés
des gares de Lézan et d'Anduze pour que des arrêts de
trains à ces passages soient de nature à offrir de
sérieux avantages aux localités de Tornac et de
Massillargues.
D'après ces considérations, M. le Ministre des Travaux
publics a reconnu qu'il n'y avait pas lieu, pour le moment du moins,
d'insister auprès de la Compagnie PLM dans le sens du voeu dont
il s'agit.
En 1915,
la halte de Massillargues-Attuech retrouve ses deux "t"* et se transforme en station.
La halte de Tornac est accordée.
*sur la délibération du Conseil général P. 86
Les trains
repartaient sinon dans l'axe, au moins en vue, du château de Tornac
file droit vers la bouche
d'entrée d'un tunnel creusé
dans la barre calcaire
qui supporte le
château de Tornac.
CHATEAU
DE TORNAC. — A trois kilomètres d'Anduze, mais à moins d'un kilomètre
de la gare, sur la route de Quissac, on peut remarquer un monticule
escarpé que couronnent des ruines imposantes.
C'est le
château de Tornac.
Le chemin de fer traverse en tunnel
la
colline qui les porte, et, pour arriver aux ruines, il faut en
escalader les pentes, qui ne présentent aucun sentier.
Il
ne reste du château qu'une grosse tourintacte et des pans de
murs assez curieux.
Mais,
du haut de cette forteresse, on a une vue admirable sur Anduze, et sur
le défilé où le Gardon s'est frayé un passage entre les flancs pelés du
mont Saint-Julien et les rochers abrupts de la rive gauche.
Ainsi le Touring Club de France présentait-il des lieux dans ses éditions de 1900 à 1906.
Les convois sautillaient la galerie maçonnée du ruisseau de Puech-La-Garde
se tenaient les voies, le BV, la remise à locomotives et toutes les
annexes de la station.
L'implantation de la gare
d'Anduze fut l'objet d'âpres discussions ; en témoigne la 6ème session
du Conseil général du Gard du 21 août 1880 :Déjà
l'année dernière, poursuit le rapporteur au sujet du voeu n° 3, nous
avions appuyé auprès du ministre des travaux publics une demande de la
ville d'Anduze réclamant l'établissement, dans le quartier des
Cordeliers, de la gare projetée par la Compagnie PLM, qui la place à
une distance de 1500 mètres. A
notre dernière session d'août, M. le Préfet nous
avait communiqué une dépêche ministérielle
en date du 27 décembre 1879, annonçant que les projets de
la station d'Anduze ayant été approuvés
après enquête régulière par le Conseil
général des ponts et chaussées, ce Conseil se
refusait à les modifier et qu'il convenait au moins d'attendre
que ceux de la ligne d'Anduze à Millau fussent suffisamment
avancés pour examiner s'il serait possible d'établir aux
Cordeliers une halte de voyageurs.
Vous avez néanmoins jugé utile, au mois d'avril, de
renouveler votre voeu ; les études déjà
faites sur le chemin d'Anduze à Millau venaient appuyer les
réclamations de la ville d'Anduze, et il paraissait possible de
décider l'Administration à faire étudier à
nouveau la demande qui lui était soumise.
M. le Ministre des Travaux publics n'a pas cru devoir faire
procéder à cet examen, et une dépêche du 12
juin 1880 confirme les déclarations de la dépêche du
27 décembre 1879.
Nous vous proposons cependant encore de persister dans votre voeu en
faveur de la gare d'Anduze. Le projet du chemin de fer d'Anduze
à Millau est très avancé.
Terminé
dans le Gard, il va être transmis à M. le Ministre, et nous croyons
qu'il est possible de décider qu'une gare commune à deux chemins de fer
qui sont l'un et l'autre censés aboutir à Anduze, tête de ligne, ne
peut pas être située à plus de 1500 mètres de cette ville. Nous
vous proposons donc de renouveler encore le voeu : "que la gare
d'Anduze, gare de jonction des chemins de fer de Lézan à Anduze et de
Millau à Anduze, soit établie à Anduze au quartier des Cordeliers"
Adopté
Le voeu assurément ne fut pas immédiatement exaucé. Un imposant bâtiment voyageur s'éleva sur les terres du Plan des Molles situé à plus de 1500 mètres de
la ville.
Et lorsque le prolongement de la
ligne vers Saint-Jean du-Gard fut engagé, avec une nouvelle gare
prévue aux Cordeliers, 1e 2 juillet 1899 le Conseil
municipal protesta contre cet emplacement tant réclamé 20 ans
auparavant.
Leurs arguments
prêtaient à rire sauf un. Il n'était pas encore
prévu de faire passer la ligne de Saint-Jean-du-Gard en tunnel sous le parc des Cordeliers, mais de
le traverser.
donne sur une cour desservie
par la route de Nîmes, actuelle avenue du Pasteur Rollin.
L'établissement
de la ligne d'Anduze à Saint-Jean du-Gard a été
déclaré d'utilité publique par une loi du 27
juillet 1897.
La jonction entre
l'ancienne et la nouvelle gare
est fonctionnelle le premier novembre 1908.
Les premiers voyageurs pour Saint-Jean-du-Gard embarquent le 26 mai 1909.
Le 5 juin 1940, les trains ne prennent plus de passagers entre
Lézan et Saint-Jean-du-Gard.
Le 31 juillet 1971, c'est le service marchandises qui est fermé entre
Anduze et Saint-Jean du Gard
et le premier octobre 1989 entre Lézan et Anduze.
Le 11 novembre 1989, le déclassement de la section d'Anduze à
Saint-Jean-du-Gard de la ligne n° 815000 paraît au journal officiel. Elle est acquise par un
syndicat intercommunal (chemin de fer touristique)
Créée à
Strasbourg en 1979 autour de Benoît Zielinger, la
Citev était, à l'origine, une association à but non lucratif née de la
volonté de faire circuler occasionnellement des trains historiques à
vapeur privés tractés par la 140 C 27 sur les lignes de la SNCF et de
faire de la figuration cinématographique.
Ces passionnés sauvent la ligne des
Cévennes et créent l'association
« Train à vapeur des Cévennes », le projet de train
touristique devient
réalité le 3 juin 1982.
L'exploitation est un succès, le train
transporte environ 30 000 voyageurs chaque saison, mais les
membres se
séparent et mettent fin à leur association en 1985. Le 1er mai
1986, elle a repris l'exploitation de la ligne touristique du train à
vapeur des Cévennes. L'association a été transformée en société (SAS)
en 1987.
En dehors du train touristique, la Citev emploie
en 2017 19 salariés à
plein temps et propose des services de restauration de locomotives à
vapeur.