fait frontière entre les
communes de Saint-Nazaire-des-Gardies
et de Canaules-et-Argentières.
En 1934, le petit
village de Canaules-et-Argentières était connu
par-delà les frontières !
La
Pravda de Moscou (21 novembre) écrit que la citoyenne
Kourkina, présidente du soviet de Goulinkine, petit village
perdu de la région de Voronèje, a envoyé récemment
une lettre au maire d'une commune de France située dans
le département du Gard,Canaules-et-Argentières.
Elle le met au courant de sa gestion
municipale et des luttes qu'elle mène "pour améliorer le
bien-être de ses kolkhosiens".
Pourquoi
a-t-elle élu ce petit village de chez nous parmi tant
d'autres ? Est-ce parce que le maire, M. Plantier, est
communiste ?
Toujours est-il que M. Plantier a remercié la camarade mairesse de son
attention et lui a fait part des grandes difficultés
qu'éprouve un maire communiste "au sein d'une République
bourgeoise".
Il fut un temps où le pont attirait l'attention du passant
photo du 16 septembre 2019
par son absence temporaire
de tablier.
Au PK 693,87 de l'ex-ligne de chemin de fer, à 116,075 mètres d'altitude,
la voie verte a confié au béton le soin de rétablir la continuité
de la chaussée nouvelle.
Le premier
décembre 1933, 4 autorails des Entreprises industrielles
Charentaises sont mis en service dans les Cévennes.
Ces véhicules ont 15 mètres de long. L'ensemble rappelle
la forme des grands autocars, tout en conservant les lignes de nos
voitures d'express.
Ces
autorails sont actionnés par un moteur
Diesel-Peugeot-Junkers de 85 ch, identique à ceux
qui équipent les autorails SOMUA...
D'Alès, ces autorails rayonnent sur Lézan et sur Saint-Jean-du-Gard, sur Quissac, Sommières et Montpellier.
58 ans avant l'ouverture de la
ligne de chemin de fer, présentait Lézan ainsi :
Ce
bourg est à peu près au milieu de la vallée de Beaurivage. Situé sur le
chemin de Nismes, à une lieue et demie Sud-Est d'Anduze, près du Gardon
et sur sa rive droite, il est peuplé de 662 âmes, et n'a presque point
de commerce.
Lézan
était autrefois entouré de murailles dont il reste
encore des vestiges. On y voit un joli château et une
église qui sert au culte Catholique et que les Camisards
incendièrent en 1703.
C'est un chef-lieu d'arrondissement pour la perception des contributions directes.
En 1821, on trouva près de Lézan, un ex-voto qui prouve
que la vallée de Beau-Rivage est habitée depuis bien des
siècles, puisqu'il remonte aux époques du paganisme.
C'est une offrande faite à la fièvre quarte, maladie
commune dans ce pays...
Ici et maintenant, pas d'ex-voto mais un rail, planté en bordure de remblai,
rappelle le passé ferroviaire des lieux.
L'horizon des voyageurs s'élargissait soudain à travers la plaine, jusqu'aux Cévennes,
tandis que sur sa locomotive, le mécanicien concentrait son attention sur l'aboutissement d'un muret
masquait la maisonnette de garde-barrière du PN 8 au PK 690,79 de la ligne.
En 1896, le train
parti de Quissac à 7 h. 17,
coupait
le "chemin départemental n° 24 de Quissac à Alès"
et se présentait
à quai,
le long des lieux d'aisance hommes et dames
puis du bâtiment voyageurs
de la gare de Lézan, où il était attendu à 7 h 48.
Côté cour, la station
était desservie par les "boulevards
Lézanols",
actuelle allée de la Gare. Octobre 1900 - A Anduzele train s'ébranle, emportant le cortège officiel vers Lézan.
Sur le quai de la gare, très
coquette et bien décorée, une foule énorme
accourue de toutes les communes du canton est massée et salue
d'une acclamation formidable M. Baudin à sa descente du
train. Le curé-doyen de Saint-Jean-de-Serres vient
présenter au ministre l'hommage du clergé.
M. Bertrand Lauze, en présentant les municipalités
du canton, présente au ministre les revendications de la
viticulture ; celui-ci assure les populations de la sollicitude du
gouvernement. Le ministre regagne son wagon. Le départ du train
est salué par le cri de : "Vive la République" !
Un vol important en gare de Lézan - Le Parquet d'Alès a
ouvert une instruction contre inconnu, pour vol de nombreux objets
artistiques en métal précieux, commis dans la nuit du 31
décembre au 1er janvier, en gare de Lézan, au
préjudice de M. de Chapel, propriétaire du
château de Cardet.
Voici dans quelles circonstances :M. de Chapel
fils, qui venait de se marier à Toulouse, avait
expédié de cette ville, en gare de Lézan,
plusieurs colis contenant de nombreux objets.Lorsque
M. de Chapel vint à Lézan retirer ses colis, il
fut avisé par le chef de gare de cette localité, que les
caisses avaient été fracturées. M. de Chapel
informa immédiatement la gendarmerie de Lédignan qui se
rendit sur les lieux et procéda à la vérification
des colis qui en effet avaient été ouverts par d'habiles
voleurs.
On constata qu'un service de table aux armes de la maison
de Chapel avait disparu ainsi que d'autres objets. L'importance du
vol est estimé à 40.0000 francs.
Une enquête fut immédiatement ouverte, afin de
découvrir les auteurs du vol et c'est ainsi que notre
parquet a été saisi de l'affaire.