05 - de la gare de
Rieucros-Teilhet
à la halte de Coutens
Ancienne ligne de
Pamiers à
Limoux
à VTT
Évolution
depuis Pamiers
De la gare de Rieucros-Teilhet à la halte de Coutens : 4,2 km
Le
tracé de cette
section de ligne sur Géoportail
TUTO pour utiliser les
coordonnées UTM
Photos des 23 juin 2016 et 7 novembre 2023
Le 15
octobre 1899 ,
le
train parti de Pamiers à 6 heures 48 du
matin, pénétrait sur l'emprise
Photo du 23 juin 2016
de la gare de Rieucros-
Teilhet
et se présentait à quai devant le bâtiment
voyageur et la halle aux marchandises , à 7 heures 16.
UTM
: 31
T 400426 4770225
La ligne ferma le 1er juin 1941
et fut déclassée très vite par une loi du 30
novembre de la même année .
Sur les photos aériennes du 1er août 1962 ,
le
bâtiment voyageur et la halle aux
marchandises voisinent avec des
constructions nouvelles.
Le 2 mars 1966 ,
la gare est encerclée par
les hangars d'une laiterie .
Le 29 juillet
1976 toute trace ferroviaire a disparu des photo s aérienne s.
Il ne reste aujourd'hui que la mémoire écrite de certains événements et
aussi, peut-être, un puits .
photo chemins.de;traverses
Pamiers, 1er
août 1939 . - A Rieucros au cours de la nuit
dernière, le chef de
brigade de cette localité,
alerté par des cris d'appel, a surpris dans un bâtiment isolé de la gare , un individu qui
tentait de violenter une
jeune fille de 13 ans. Celle-ci avait été à moitié assommée, ligotée et
bâillonnée.
A
la vue du gendarme, l'individu se précipita sur lui et tenta de
le frapper avec un gourdin mais grâce à l'intervention
d'un autre passant, l'énergumène put
être maîtrisé et conduit à la gendarmerie.
Il
s'agit d'un dangereux repris de justice, Jean Carrière, 30 ans,
déjà titulaire de six condamnations pour agression et
tentatives de viols. Il a été écroué
à Pamiers. Sa jeune victime est dans un état grave.
Article complémentaire :
A Rieucros , en ce temps-là, l a chance comblait les chefs de gare :
En 1900 , M. Charrac , gagne un piano à la tombola de
l'Association
fraternelle des employés et ouvriers des chemins de fer
français.
En 1908 , le chef de gare gagne... un procès :
Attendu
que le sieur Bédrède a actionné la Compagnie des
Chemins de Fer du Midi en 2.000 francs de dommages pour
préjudice, résultant du dépôt
prolongé sur les quais de la gare de
Riocros , d'une certaine
quantité de fourrage, dépôt qui n'aurait
été effectué que sur la promesse formelle et
réitérée du chef de gare que ce dernier lui aurait
faite de mettre à sa disposition les wagons nécessaires
au chargement...
Par ces motifs, déboute le demandeur de
son action, et le condamne aux dépens.
L'article ne dit pas si, 3 mois plus tard,
le chef de gare a gagné quelque chose à se faire insulter ?
Côté cour , la gare était embranchée à l'actuelle D 206.
Le train repartait à l'est
au travers de l'emprise de la
station. La voie déferrée en fait autant, en terrains privés,
encombrés,
embroussaillés .
La voie déferrée revient en secteur
public au travers du modeste parking d'une voie verte , ouverte en 2022 .
UTM
: 31
T 400602 4770188
Les convois, qui avaient retrouvé leur voie unique,
Photo du 23 juin 2016
s'engageaient sur le tablier
UTM
: 31
T 400709 4770159
d'un pont-rail métallique
jeté sur le ruisseau de la Gare.
photo chemins.de;traverses
La voie verte , elle,
enjambe le cours d'eau
sur une dalle de béton .
Un chemin, en provenance de la départementale 206, profitait
de l'ouvrage pour offrir une desserte supplémentaire
au tout proche
domaine de Marlas .
De nos jours, c'est la plate-forme ferroviaire désaffectée ,
en circulation partagée, qui
offre à l'ancienne ferme, un accès au nord-ouest.
UTM
: 31
T 400862 4770125
Les trains
parvenaient aux confins de la commune de Rieucros, qu'ils quittaient
en franchissant le ruisseau du Pesquié
Photo du 23 juin 2016
sur l'arche d'un ponceau maçonné .
UTM
: 31
T 401015 4770105
En 1895 , un
dénommé Jean-Laffite, terrassier sur
la ligne de Pamiers à Limoux ,
avait, lui aussi, apparemment,
quitté la commune de Rieucros. Le
journal ne dit pas si, comme la voie ferrée, il s'était
réfugié sur le territoire de Tourtrol .
Ce qui est sûr, c'est qu'il avait été prévenu
de s'être approprié une montre appartenant à Mme. Sénié, aubergiste
à Rieucros ,
et qu'il avait été condamné par défaut à un mois de prison.
Les convois
longeaient
la maisonnette de garde-barrière
du PN 21 , à 283,895
mètres d'altitude,
et croisaient le "chemin de la Carrière Torte", selon le
Réseau de Nivellement Général de la France ;
UTM
: 31
T 401412 4770051
le "chemin d'exploitation n° 1 dit de Laragnou" d'après le
cadastre ;
le "chemin de Laragnou ", pour
l'IGN de 2023.
La voie verte
prévient d'un danger inapparent,
Photo du 23 juin 2016
peut-être en lien
UTM
: 31
T 401477 4770040
avec un fossé
sautillé sur la voûte d'un aqueduc
maçonné.
Les convois
tiraient droit
dans l'axe d'un ouvrage
plus important,
UTM
: 31
T 401753 4770003
dominant une pièce d'eau .
Le pont
enjambe un vide anonyme,
ignoré des cartes et cadastres.
La voie verte ,
peu attirée par la perspective annoncée d'un point de vue,
s'échappe à la gauche de l'ancien remblai
ferroviaire
qui, lui,
allait tout droit confier les convois
au tablier
d'un pont -rail,
maçonné
au-dessus
du ruisseau du Rada.
Si l'aménagement de
la voie verte
Photo du 23 juin 2016
a contribué à la mise à nu
de l'ouvrage ,
elle l'a rendu orphelin
et transformé en belvédère .
UTM
: 31
T 401885 4769984
Le remblai
arasé,
Photo du 23 juin 2016
n'a plus à souffrir de la disparition du tablier métallique jeté,
jadis, au-dessus du "chemin
d'exploitation N° 2 dit du Rada ".
UTM
: 31
T 401891 4769986
Photo du 23 juin 2016
Les culées de l'ancien
pont-rail métallique disparu
ont fait place nette
Photo du 23 juin 2016
tout
comme le remblai qu'elle
retenait.
Le ruisseau du Rada,
détourné,
s'écoule désormais
sous un ponceau en béton , à
l'écart de la voie déferrée
qui ne reprend en charge
la voie verte
qu'au terme du remblai supprimé.
Et encore pour une courte distance.
L'ancienne ligne de chemin de fer
plonge
à la croisée du chemin d'exploitation n° 3
et du Pountel , un cours d'eau
à faible débit.
Les trains, eux, s'avançaient en remblai et sautaient les deux
traversées sur le tablier d'un pont .
La voie verte grimpe aussitôt
retrouver
l'ancienne plate-forme ferroviaire
qui la reprend en charge
sur quelque 250 mètres
avant de l'abandonner à nouveau
à ses jeux de cabrioles.
Le chemin de randonnée se précipite dans le vide créé par la suppression
Photo du 23 juin 2016
des culée s
UTM
: 31
T 402463 4769895
et du tablier d'un pont-rail
jeté jadis
sur le
chemin
d'exploitation N° 4 dit du Breilh ".
Une nouvelle fois, la voie verte
regagne, sans attendre, l'altitude perdue.
Tourtrol, dont la ligne traversait là le territoire, ne bénéficiait
d'aucune gare ni halte.
A l'ouverture du chemin de fer, la commune comptait quelque 180
habitants ;
ce qui procurait peu de clients potentiels.
Les trains, en quasi-ligne droite
depuis la gare de Rieucros-Teilhet,
gardaient
le cap à l'est - sud-est
et venaient
longer,
à 289,314 mètres d'altitude,
la maisonnette de garde-barrière
du PN 22 .
La voie verte croise là
l'impasse
de la Fontaine
UTM
: 31
T 402982 4769824
et
poursuit, toujours tout droit,
vers les confins de la commune de Tourtrol.
Les convois
s'engageaient alors sur un très discret
ponceau
UTM
: 31
T 403289 4769780
maçonné ,
voûté au-dessus du ruisseau de Maüruc .
Au sortir de l'ouvrage, ils pénétraient sur le territoire de Coutens.
La voie verte ,
au terme d'une courte descente ,
ouvre une porte sur le "chemin du Bosc aux Breils".
Les trains restés perchés sur le remblai d'origine,
parcouraient encore 208 mètres
avant de croiser
ce "chemin du Bosc
aux Breils", non pas à niveau
Photo du 23 juin 2016
mais sur le tablier métallique d'un pont -rail.
UTM
: 31
T 403587 4769756
Les aménageurs de la voie verte
ont remplacé
Photo du 23 juin 2016
le tablier absent
par une dalle
en béton .
Les ouvrage s
s'enchaînent.
Les convois,
50 mètres plus loin,
enjambaient le ruisseau de Carbonnière, que le cadastre,
et pas que,
nomment Le Bosc .
UTM
: 31
T 403638 4769759
Le tablier métallique du pont-rail a été remplacé , là encore,
par une dalle de béton .
La voie ,
en courbe légère
orientée au nord-est,
sautille
le riou Caoussot
UTM
: 31
T 403792 4769785
sur la galerie voûtée
d'un ponceau maçonné .
La voie verte ,
140 mètres au sud de la rivière l'Hers,
140 mètres au nord de départementale 119,
s'écarte légèrement du tracé de la voie
déferrée.
Les trains, eux,
longeaient
la maisonnette de garde-barrière
Photo du 23 juin 2016
du PN
23 , à l'angle de laquelle ils croisaient la "Voie Communale N° 4",
UTM
: 31
T 404058 4769879
actuel "chemin de la Coumo ".
Voie verte et voie déferrée se
rejoignent
pour enjamber le "ruisseau de la Coumo del Fer* "
*cadastre
ou "Coum de Saint-Martin* ",
*Géoportail
sur la dalle de béton qui
remplace l'ancien tablier métallique d'un pont-rail.
Bien qu'à proximité de Coutens ,
à 50 mètres d'un pâté de maisons,
les trains ne s'arrêtaient pas desservir le village.
Ils poursuivaient
en remblai
puis sur le tablier métallique
d'un pont-rail
UTM
: 31 T 404267 4769939
jeté sur
un
chemin de service
embranché au chemin de Barnadé.
La voie verte enjambe le passage
sur une dalle de béton
avant de s'ouvrir
à la prolongation actuelle du chemin
de Barnadé.
UTM
: 31 T 404352 4769963
Les
convois, parvenus aux confins de la commune de Coutens, arrivaient
en vue de la halte de ce
village, située, elle, sur le territoire
de Besset.
Auparavant, ils franchissaient le "ruisseau de Bernadi", que l'IGN
nomme "Nègre",
sur
le tablier métallique d'un pont-rail. Les randonneurs d'aujourd'hui en
font autant sur une dalle de béton .
Le 15
octobre 1899 ,
le train parti de Pamiers à 6 heures 48 du
matin,
marquait l'arrêt, à 7 heures 23, devant la maison de garde
du PN 24 , qui,
au PK 11,59, à 287,378 mètres d'altitude, faisait office de halte pour le village de Coutens ,
à la croisée
UTM
: 31
T 404450 4770002
Photo du 23 juin 2016
de l'actuel "chemin
Photo du 23 juin 2016
de la Maisonnette ".
Photo du 23 juin 2016
Cette halte a
été ouverte le 20
novembre 1898
en même temps que la
section de chemin de fer de Pamiers à Limoux, comprise entre
Pamiers et Mirepoix.
Si la halte de Coutens ne
bénéficiait pas d'un chef de gare ,
un sieur TINE, dont
l'épouse avait quitté le domicile familial, y
était employé comme cantonnier .
Le train repartait desservir la gare de Mirepoix.
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