En 1893, "La Voix du peuple" : organe de l'Union conservatrice du Gers...
s'émeut du prix du blé et de la situation faite, dans
l'arrondissement de Pamiers, aux fermiers et propriétaires.
A quoi sert un propriétaire ? A rien et ne doit en rien
être considéré, si ce n'est toutefois, comme une
bête de somme - bête bonne simplement à fournir
de gros impôts.
La meilleure des preuves en est dans l'expropriation du premier lot du chemin de fer de Pamiers à Limoux. - Après
la moisson de 1892, des agents de l'Etat ont sillonné le tracé de cette
ligne et empêché toute culture par le trépignement de leurs opérations
et leur acte d'expropriation.
Rien n'a pu être cultivé sur ces terres.
Dans
le courant d'octobre, un jury d'élite et des plus dignes se réunissait
à Pamiers, après visite des lieux et, en toute âme et conscience,
décernait à chaque exproprié le prix de son sol.
Par la faute d'un avocat célèbre, dit-on, de l'antique
cité du Languedoc, les décisions furent annulées
et renvoyées devant la cour de cassation...
Depuis
cette époque, la partie des champs expropriés est inculte, les
propriétaires n'osent pas la livrer à la culture... et aucune nouvelle
n'est encore venue apprendre aux intéressés à quelle époque on voudra
terminer cette affaire.
L'on vient de juger, il y a un ou deux jours, les expropriés du deuxième lot, qui comprend la partie comprise entre la rivière Douctouyre et Mirepoix.
Photo du 23 juin 2016
Le "chemin rural n° 312 de la
Plano" avait pris l'habitude de communiquer avec la voie déferrée. Il continue à le faire
même du regard, le cadastre devine un "ruisseau de Costagne ou du Pont de Laze" ; moins pacifique, Géoportail croit voir là un "ruisseau de la Castagne ou du Pont de Laze".
Les habitants de Cassagne, lieu-dit baigné par le cours d'eau, connaissent le nom exact du ruisseau.
La voie déferrée
se défait des épineux qui l'étouffaient mais ne retrouve pas pour autant la liberté.
C'est derrière le grillage d'une propriété privée
qu'elle parvient, à l'angle d'une maisonnette de garde-barrière,
Pamiers, 1er
août 1939. - A Rieucros au cours de la nuit
dernière, le chef de
brigade de cette localité,
alerté par des cris d'appel, a surpris dans un bâtiment isolé de la gare, un individu qui
tentait de violenter une
jeune fille de 13 ans. Celle-ci avait été à moitié assommée, ligotée et
bâillonnée.
A
la vue du gendarme, l'individu se précipita sur lui et tenta de
le frapper avec un gourdin mais grâce à l'intervention
d'un autre passant, l'énergumène put
être maîtrisé et conduit à la gendarmerie.
Il
s'agit d'un dangereux repris de justice, Jean Carrière, 30 ans,
déjà titulaire de six condamnations pour agression et
tentatives de viols. Il a été écroué
à Pamiers. Sa jeune victime est dans un état grave.