Le
15 février 1904, le train de marchandises transportant des
voyageurs,
parti de Montpellier-Chaptal à 10 h 20, se
présentait au
passage à niveau du "chemin du Jeu de Berger", actuelle
D 130.
Entre la barrière et un faisceau de traverses, un levier d'aiguillage
La bâtisse
entretenait vraisemblablement un rapport
avec les vignes plutôt qu'avec le chemin de
fer.
En 1903,
les actions des Chemins de fer de l'Hérault sont
dépréciées. L'assemblée
générale annuelle... a
été
retardée au 23 juillet dernier, le Conseil
désirant
entretenir les actionnaires du résultat d'un
procès
engagé entre la Compagnie et les entrepreneurs qui ont
effectués la construction des lignes de Montpellier
à
Rabieux et d'Agde à Mèze.
L'arrêt
rendu le 25 juin par la Cour de Paris est préjudiciable
à
la Société. A ce sujet le Conseil
d'administration
s'exprime en ces termes dans son rapport :
Le tribunal de commerce, sur une demande de
1.478.821 fr. 39,
nous avait condamnés, le 16 novembre 1899, à
payer aux
entrepreneurs des
lignes de Montpellier à Rabieux et d'Agde à
Mèze,
une somme de 61.821 fr. 33 laquelle comprenait des
reliquats
de comptes,
sur
lesquels
il n'y avait pas de contestation, et une somme de
21.000 francs
environ représentant des travaux
supplémentaires...
En résumé, en plus des allocations faites en
première instance, la Cour nous a condamné
à payer
une somme de 101.636 fr. 95, nous confirmant pour le
surplus
le jugement du tribunal de commerce, sauf en ce qui concerne
le
partage des frais dont nous ne paierons plus que la moitié
au
lieu des trois quarts.
Si au montant de cette condamnation, nous ajoutons celui de la
première instance et les sommes qui sont venues à
échéance au cours du procès, nous
arrivons
à un total de 309.321 fr. 90 auquel
viendront s'ajouter
les intérêts de droit de notre part des frais dont
nous ne
pouvons encore vous indiquer le montant.
C'est une nouvelle
épreuve que
subit notre Compagnie, épreuve qui, diminuant nos ressources,
retardera encore les améliorations que nous voudrions
apporter
à notre voie.
UTM : 31
T 536993 4833523
Le bâtiment
voyageurs et sa halle aux
marchandises attenante ne portent plus le
nom de la gare mais celui du lieu-dit où elle est
implantée : "Frigoulet".
Le véritable nom de cette station,"Ceyras-Saint-Félix", provoqua
à l'époque un changement de l'appellation de la
halte de Rabieux.
En effet, d'abord établie sur la seule ligne du Midi de Vias
à Lodève,
la halte de Rabieux était nommée Rabieux-Saint-Félix.
Le 22 juin
1896, par décision
ministérielle, il est pris en compte les arguments relatifs
à la
suppression de l'appellation "Saint-Félix" de la gare de
Rabieux. A
l'appui de cette demande, elle expose, que la nouvelle Ligne
d'Intérêt
local de Montpellier à Rabieux-St-Félix,
récemment ouverte à
l'exploitation, comprend une station dénommée
Ceyras-St-Félix, qui est
située sur le territoire de la commune de Ceyras, mais
à la limite de
la commune de St-Félix qu'elle desservira dans de meilleurs
conditions
que la Station de Rabieux, puisque la distance de St-Félix
à la
première de ces stations est moitié moindre que
celle qui la sépare de
la seconde. L'importance de la commune de
St-Félix est d'ailleurs insuffisante pour justifier le
maintien de son nom dans la désignation des deux stations,
maintien qui, dans l'état de choses actuel, pourrait donner
lieu à des confusions et à des erreurs de
destination tant pour les voyageurs que pour les marchandises... Le Service du
Contrôle, consulté, a conclu à la
suppression des mots "St-Félix" dans la
dénomination de la Station de Rabieux...
Le
livret-Guide officiel des chemins de fer de l'Hérault, en
son temps, présentait ainsi la station de
Ceyras-Saint-Félix :
Ceyras-Saint-Félix,
station desservant les localités de Ceyras (710 habitants),
sur
la Lergue, Chapelle romane d'Hortus, Tour carrée,
Ermitage Saint-Pierre du XVIIè siècle,
Ruines et de Saint-Félix de Lodez
(585 habitants),
Vestiges
d'un ancien Château dont une salle et
une partie de souterrain existent encore, Restes de Remparts, Tourelle
du XIIIè siècle ;
A 2 kilomètres ; Brignac,
Pont sur la Lergue, Fontaine Romaine, Ruines de Tour romaine ;
à 2 kilomètres, Saint-Guiraud, Château
féodal du XVIè siècle,
Dolmens, Roches des Fées, antique Chapelle romane, lieu de
pèlerinage (8 septembre).
Malgré le peu d'importance du village et encore moins du
lieu-dit "Frigoulet",
il avait été envisagé de faire de
cette station, dotée d'un puits, une gare de bifurcation par
la création
d'un
embranchement vers la gare du Midi de Clermont-l'Hérault.