Saint-Pons de
Thomières : UTM :31 T 480840 4815044
Saint-Pons sur
la
carte
Météo
Saint-Pons-de-Thomières
09 septembre 2012
Départ : Saint-Pons de Thomières
Point le plus haut : Près du Col de Tanarès
Retour : Saint-Pons de Thomières
Parcours
Faute de temps, je n'ai pas roulé à domicile sans
motif précis, depuis
deux bonnes années. Seuls quelques cols nouveaux ou des
aménagements de
la Piste Verte à photographier ont réussi
à me faire sortir le VTT du
garage.
Le manque d'entraînement rend les sorties lointaines
fatiguantes, donc
de plus en plus espacées, donc de plus en plus fatiguantes,
donc...
C'est pourquoi ce dimanche c'est
en
direction d'un col visible de ma fenêtre
que
je vais essayer de diriger les roues du vélo.
Le parcours envisagé emprunte dans un premier temps la Voie
Verte
"Passa Païs".
Une
fois passée la gare,
UTM : 31 T
481899 4814851
la
piste longe la route de Bédarieux.
A
Riols, premier village rencontré,
la
route de Bordevieille et du Col du Cabarétou,
finit
de plonger en direction du village
UTM : 31 T
483233 4817033
où
je cherche en vain une fontaine,
le long de la départementale.
Plusieurs gestes
répétés en direction du porte-bidon
viennent de se perdre dans le vide.
A l'évidence, la gourde s'est engourdie quelque part entre
le robinet
de la cuisine et l'entrée du garage.
Heureusement,
cet
après-midi le
thermomètre n'a pas prévu de dépasser
les 28° à l'ombre ce
qui me laisse un espoir d'atteindre mon objectif avant une
excessive déshydratation. En ménageant mes
efforts, va sans dire !
Directement en face, par une ruelle en pente ou en empruntant des rues
parallèles
on
parvient devant un pont
UTM : 31 T
483259 4817019
sur
le Jaur
de
l'autre côté duquel la route de Notre-Dame de
Trédos se trouve fléchée.
La
voie
se
divise bientôt. A gauche, par Mézouilhac,
l'accès à la chapelle
comprend un long passage muletier. A droite
UTM : 31 T
483387 4816668
par la D-176
et Cassillac, la montée est goudronnée jusqu'au
lieu de pèlerinage.
La
route traverse le Ruisseau
de Cassillac, juste après qu'il se soit
gonflé des eaux du
Ruisseau de Tanarès.
C'est
précisément au Col de Tanarès, que
sans eau, je vais tenter de remonter.
Je me souviens qu'en 2001, j'ai beaucoup cherché, sans GPS
bien sûr, le départ
d'un chemin pouvant me conduire à ce col.
Ai-je emprunté celui-ci, peu avant Cassillac ?
UTM : 31 T
484515 4815622
La
pente y était fort semblable ; sévère
et caillouteuse. A l'époque, je
ne manquais pas d'entraînement. Etant encore
salarié, j'avais le temps
de parcourir 23000 km de bitume chaque année.
Pourtant,
ce jour-là, je me rappelle avoir usé mes souliers
dans cette grimpée ou
sur une autre de nature semblable.
La
température à l'ombre reste sagement dans les
limites imparties par la
météo.
En
revanche, à cette heure, l'ombre se fait rare. Il devient
difficile de
limiter les débordements de sueur.
Je
ne peux compter que sur la prise d'altitude
pour éventuellement calmer l'hidrorrhée.
Plus
je progresse, plus j'ai le sentiment
de
découvrir les lieux.
Mes
souvenirs, vieux de 11 ans, remontent sous forme de flashes
débordants
d'intersections au milieu desquelles je me gratte la tête et
écarquille
les yeux sur une carte IGN.
Pour éviter de revivre la même
expérience, j'ai cette fois garni le GPS
de waypoints partout où Google Earth a laissé
imaginer des carrefours.
Précaution
rassurante mais bien inutile sur le terrain. Jusqu'à
présent ma
transpiration n'a inondé qu'un seul et unique chemin.
J'ai
cru lire sur Facebook que nous étions entrés dans
la période de chasse
autorisée. Mais
c'est après sa "dévaluation" ! Je
ne m'étonne donc pas de l'absence de chasseurs aux aguets
sur ce perchoir perdu ;
je regrette tout au plus que personne ne soit là pour
m'inviter à trinquer.
Il
ne reste plus qu'à espérer échapper
aux crampes. Sans eau pour les
contrecarrer, leur effet pourrait se révéler
dramatique.
Pour
assécher ces pensées chagrines, le GPS sonne
à l'aplomb d'une
intersection manifeste. D'une intersection qui de plus exige
bifurcation. A main gauche
UTM : 31 T 483635 4815112
une pente déraisonnable
mais
de longueur limitée
fait
accéder à un secteur cyclable dans les limites
d'efforts modérés.
En poursuivant tout droit, le chemin entame un faux-plat descendant
qui
prend goût à la perte d'altitude. Tout ce que je
redoutais.
La
pente s'accélère
pour
devenir indigeste, même à pied. Surtout
à pied. La caillasse
instable n'offre pas les appuis que souhaiterait ma cheville
semi-bloquée.
L'apparition
du col ne me surprend pas. Non que je l'ai déjà
vu. En 2001, je me
demande où j'ai bien pu m'imaginer franchir le col de
Tanarès !
Il ne me surprend pas, parce que les descentes prononcées
à l'approche
d'une passe mènent souvent à ce type de col.
Il faut encore concéder quelques mètres de
dénivelée
pour
parvenir à l'embranchement
d'un
chemin rassurant. En effet, je sais comme tout bon saint-ponais, que le
Col de Tanarès se situe au-dessus de la carrière
Carayon, jusque là
invisible.
Le panonceau "DANGER
! CARRIERE TIR DE MINES"
élimine
toute suspicion d'erreur quant au bon
UTM : 31 T
483982 4814755
emplacement
du
09-SEP-12 14:44:26
Col de
Tanarès.
UTM : 31 T
484022 4814751
Il faudrait plus que des mûres pour fournir l'apport hydrique
nécessaire à une poursuite de la
randonnée au-delà du col de Tanarès.
Au retour, vingt mètres avant de
retrouver la
Piste Verte, je remarque une fontaine jusque là
passée inaperçue à mes
lèvres. L'eau descend directement des environs du
Cabarétou, m'assure un
voisin qui me fait le plaisir de remplir sa bouteille avant que j'aie
le
temps d'approcher ma bouche du robinet : "pour que l'eau soit plus
fraîche !" tient à ajouter le brave homme.