14 avril 2009 Un
hiver 2008 2009 peu propice
à l'entraînement enfante d'un printemps
à l'ensoleillement discret. Durant
cette longue période, j'ai randonné en ligne ou
sur le papier. Je dispose du
fait de quelques projets en boucle donc cinq au sud de Barcelone ou de
Tarragone.
Pour "amortir" le déplacement, ces parcours demandent
à être réalisés
sans accrocs météorologiques. Par respect pour
une forme encore en devenir, je
décide de profiter d'une accalmie nuageuse et venteuse de 24
heures promise
pour le mardi 14 avril en me rendant à Sant Pere de Ribes,
près de Sitges, pour
exécuter une chasse aux cols
présupposée adaptée aux circonstances.
D'où que l'on parte dans Sant
Pere de Ribes, il faut rejoindre (ou traverser par le pont
en vue), la C-158
UTM
: 31 T 398051
4567999
pour aller chercher
la route d'Olivella.
Une
courte piste cyclable qui n'ose
pas dire son nom permet de s'abriter un instant de la circulation
automobile.
La
route traverse la riera
de Begues, ce qu'elle répètera plus
loin.
Déjà le GPS fait savoir qu'il y a à
quitter
l'asphalte. La carte papier dit : par la gauche. Le chemin
barré
d'une chaîne se protège contre les
véhicules
motorisés.
UTM
: 31 T 397557
4570882
L'ascension
directe
donne prétexte à mettre pied à terre
peu avant un
léger
excès de pente en zone caillouteuse.
Coll
de Glaita
UTM : 31 T
397640 4570280
Le retour à la route adopte le même chemin
barré par la même chaîne.
La route va
côtoyer des zones habitées
telle
qu'el Mas Milla,
entre
les bornes 11 et 12.
Ma carte imprimée au 1/10000è ignore
l'importance prise au XXIè
siècle par le carrefour
maintenant rencontré. La voie principale que je suis
sensé ne pas quitter, tourne à gauche. La
flèche
du GPS, elle, vire à droite.
La flèche a raison. La BV-2111
poursuit dans sa direction. Je la poursuis donc, au moins
jusqu'à
proximité d'Olivella
où un
CV pancarté "Escola
de Natura Can Grau" demande à être
emprunté à main gauche.
UTM : 31 T
400248 4574017
Au travers des vignes
l'asphalte grimpe
jusqu'à
un col ignoré des cartes en ma possession.
Un carrefour propose à droite un chemin cimenté
entre les deux versants.
UTM : 31 T
401162 4573479
Le revêtement confortable
doit être
très
vite abandonné faute d'aboutir à Can Camps.
Le ciment est trompeur. Là encore la voie principale n'est
pas la plus évidente.
Elle vire à gauche, optant cette fois pour un versant.
Le chemin
à 100% cyclable
entreprend de grimper.
Les
passages plus pentus renouent
avec le ciment.
Mas Bagarlà apparaît. Sur un autre
col.
Au-delà, la piste
dégringole dans un fond de vallon
pour escalader
aussitôt... un troisième col. Toujours en mal
d'appellation.
UTM : 31 T
401082 4572017
C'est à
droite,
peu après, que l'on atteint enfin le
Coll
de la Llebreta. Pourquoi
là ? Pourquoi pas avant ? Pourquoi pas après ?
Sauf
erreur de la carte, il doit y avoir une raison. Il faudrait fonder un
club des cols franchis dont on connaît l'histoire. Il ne
serait
pas nécessaire de recourir à
l'électronique pour
les comptabiliser.
UTM : 31 T
400927 4571921
Retour à la route par le même
itinéraire
vallonné.
Le parcours,
désormais,
ignore toutes tentations de droite
comme de gauche.
Il
ne s'agit plus que d'effectuer la liaison
avec
la prochaine zone de "chasse" intensive.
La route se
faufile au-travers de paysages sympathiques aux yeux et respectueux des
mollets.
Encore un col
anonyme.
Je ne les compte plus. Je dois recourir au GPS pour localiser le
carrefour
annoncé. Rien ne ressemble à ce que j'ai
imaginé. C'est là un des plaisirs de
la randonnée. Depuis Olivella,
là où je pensais trouver une piste, serpente une
route. Maintenant habitué à la route
elle cède le pas à
UTM : 31 T 404694
4571940
un
chemin... protégé par une chaîne.
La piste suit et
traverse des dizaines de fois un cours d'eau à sec.
Le Camin vell de Vallgrassa à la Plana Novella
se
libère de ses chaînes
à hauteur d'un parking aménagé,
près de Vallgrassa.
La carte exposée là, sans
intérêt "collistique", ne me retient pas.
La piste se dirige tout droit
vers
la Collada de
Vallgrassa… que j'attendrai pour franchir. Elle se
situe dans une zone de
travaux ceints de hauts grillages. Des voix ouvrières
s'échappent d’un
préfabriqué.
Par où vais-je continuer, si je ne peux pas
passer ? Mon itinéraire,
imprimé au plus juste, et mon GPS programmé en
conséquence, n'offrent pas d'alternative.
Je touche là aux limites de "mon système".
En
attendant d'avoir à solutionner
ce problème insoluble, j'évite la
difficulté par
la gauche. Je dois me rendre encore, en aller-retour, au
Coll
de
Saparet que je parviens
à
identifier grâce au GPS. En effet, sur ma carte, Saparet se
trouve précédé d'un
autre ensellement : le Coll de Fanigola. Sans l'aide de la technique,
j’aurais confondu ce
second col avec le premier, pas vu au passage.
UTM : 31 T
406821 4570659
La
remonté du Coll
de Saparet donne du temps
pour réfléchir et se rappeler que "Fanigola" ne
se trouve pas sur la route
mais à
quelques
dizaines de mètres derrière une
végétation aussi courte sur pied que dense et
piquante.
Le
Coll
de Fanigola
joue au méchant.
UTM : 31 T
406538 4570348
La
route proche, au retour,
joue au même jeu.
Le
chantier de la
Collada
de Vallgrassa
se trouve bizarrement déserté. Grille ouverte !
UTM : 31 T
405886 4570345
Le
chemin prend fin à peine la passe franchie. Est-on en train
de le prolonger ?
Pour
l’heure, un sentier prend
le relais. Cette partie du parcours constitue la seule portion
préoccupante de la boucle. Google Earth reste discret sur
son
état et sa continuité.
Bonne surprise,
elle ne pose aucun problème. Elle se trouve même
balisée par des petits piquets
en fer, apparemment plantés par les ouvriers. Ouvriers que
je crains de
rencontrer au sortir de chaque virage.
Un champ occupe un "pla".
Le
sentier garde toujours une
largeur suffisante pour marcher à côté
d'un vélo et même souvent pour rouler
sans risque.
Peu
après un solide abri
j'aperçois la piste salvatrice. Celle de la suite de ma
randonnée.
La zone interdite
prend fin sans que je n'ai croisé quiconque
à l'œuvre. Pas même appuyé
sur une pelle.
Par la gauche
UTM : 31 T
405940 4569543
en aller-retour,
je me dirige vers
deux objectifs ; le premier sur la piste, le second, la Collada
de la Casa
Vella, sur un sentier incertain.
A hauteur de l'embranchement, un berger au troupeau visible
réduit à deux
chiens, me dit que l'accès à la Casa Vella -
contrairement à ce que ma carte
prétend - ne se fait pas par ici. Et même qu'il ne
se fait pas du tout. Ni
homme ni chèvres ne se risquent par là, dans les
rochers.
Une brume marine dense qui s'élève de la
Méditerranée et quelques nuages en
formation par ailleurs, m'aident à croire l'homme sur
parole. Je ne me pose pas
même la question de savoir comment il sait ça,
puisqu’on ne peut pas y monter.
Je me contenterai d'aller chercher,
au-delà d'un premier col
non
mentionné, à hauteur de Can
Lluçà,
à main droite,
El Collet.
UTM : 31 T
406529 4568859
Je
ne m'attarde pas à la croisée du sentier de la
Collada de
Vallgrassa où j'amorce la dernière phase inconnue
de la
randonnée.
L'animation
bruyante et poussiéreuse d'une carrière me fait
craindre d'avoir à en côtoyer
le site.
Il
n'en est rien, la piste se tient à distance.
Le Coll Blanc, lui, se tient
à distance de lui-même ou d’un homonyme,
en deux
endroits différents selon les cartes. L'Alpina le situe
à l'ouest du point où je
l'ai "programmé" d’après les
données de l'ICC. Y a-t-il un Coll Blanc
et son annexe, ou deux Coll Blanc ?
J'attends réponse à cette question, d'avis
avisés. La boucle gagnerait certes,
à compter un col de plus.
Les
cols pullulent dans le
secteur. Je pique-nique d’ailleurs près de l'un
d’entre eux, cinquante mètres hors
piste, sur un chemin latéral.
Malgré une extrême proximité de
position, ce ne peut être le Coll Blanc. La
nature du sol à brusquement changé. S'il devait
être nommé, ce serait plutôt le Coll
Roig.
La piste principale
s'avance vers un
bâtiment que ma carte désigne sous
l'appellation de Xalet
de la Casa Nova.
Il précède de peu le
Coll de la Guardieta.
UTM : 31 T
403705 4569594
Toujours en
direction
de Sitges
et en
définitif
éloignement de la carrière,
le chemin me
rapproche
de
l'avant dernier objectif. D'après ma carte, conforme au
terrain, je dois exécuter un très
léger crochet pour l'atteindre.
Après
maintes hypothèses, même
envisagées du regard au travers d'un champ, le point de
basculement d'une
vallée à l'autre se situe sur la carte en 227,7.
Je ne vois pas d'autre
emplacement possible pour le
Collet
de la Fita.
Deux coups de
pédales me ramènent à la piste de
Sitges et quelques minutes à une importante intersection. La
voie de droite semble mener à un col. Certes. Mais pas
à celui que je cherche.
Son chemin
d'accès prend à l'extrême droite.
UTM : 31 T
401749 4568330
Il est balisé. C'est
un GR.
Le
GR 5.
Très en
vue, trop
peut-être : encore un col. Ce n'est pas celui vers lequel la
flèche du GPS me
dirige.
Le
chemin, sans toujours suivre
le GR, à moins que ce ne soit l’inverse,
ne
se pique pas
d'aller
au-delà d'el Coll
d'Entreforc. L'appellation est attachée
à la bâtisse. Qu'adviendra-t-il
après l'effondrement complet de la construction* ; le nom
reviendra-t-il au col
sur lequel elle fut implantée ?
* Sur Internet, il est fait mention de projet de
restauration.
Le GR
réduit
à l'état de sentier
se hisse
au travers d'une haie d'honneur
vers la pyramide d'un de ses sommets intermédiaires. Il
correspond à un col.
Mais la carte exige d'aller chercher le Collet de Pota de Cavall,
une centaine de mètres plus loin et du fait dans les
broussailles.
UTM : 31 T
401783 4569632
Le vrai lieu de
passage se situe un peu avant, hors GR mais sur un sentier. Seule
l'histoire, qu'il faudrait connaître, peut dire où
se tient exactement le Collet de
Pota de Cavall.
UTM : 31 T
401841 4569587
A el Coll d'Entreforc,
même les oiseaux ont déserté.
La piste
de Sitges retrouvée,
UTM : 31 T
401749 4568330
une
descente ininterrompue
conduit
aux abords de la ville, dans une zone commerciale.
Je craignais la
traversée de Sitges, aussi ai-je multiplié les
waypoints dans sa traversée.
Aucun de ces repères ne s'avère utile. Au premier
carrefour une pancarte affiche "Toutes directions". Il y a
forcément la mienne.
Au
rond-point suivant, des panneaux pointent Sant
Pere de Ribes.
Plus
aucune intersection
problématique
ne
vient interférer. A la
Croix de Ribes,
positionnée sur un col, il faut toutefois songer
à pratiquer, à
main gauche, un court aller-retour au Collet de la Cisterna via le Coll
de Santa
Barbara.
L'itinéraire
emprunte la voirie d'une "urbanisacion" défendue par des
barrières automatiques en manque de bras.
Une
descente asphaltée
conduit au
Coll
de Santa Barbara que l'ICC situe une vingtaine de
mètres plus loin. Pourquoi pas !
UTM : 31 T
398752 4566375
Le chemin
désormais interdit aux véhicules
motorisés
croise
bientôt le
Collet
de la Cisterna.
Vive
le GPS ! Pour détecter le col il faut soit venir
par un chemin discret, sur le versant de gauche, soit par un sentier,
à droite,
visible par une échancrure pratiquée au-travers
d'un mur de pierres sèches.
UTM : 31 T
398752 4566375
A la Croix de Ribes
la route
ramène sans surprise au point de départ,
dans ou
à proximité
de Sant Pere de Ribes.
Sur ce type de
parcours, j'avais pris
l'habitude de finir vers 18, 19, 20 heures. Parfois de rentrer
à la bougie, sans
bougie. Je vais jeter le GPS. En mars, à Albanyà,
j'en ai terminé à 16 heures.
Aujourd'hui, 15 heures n'ont pas encore sonné au clocher de
Sant Pere.
J'aurai
le temps de rentrer ce soir-même,
tranquillement, par la route. Comme à l'aller. Comme
toujours.