Sans que le randonneur n'en ait conscience sur le terrain, la route forestière de Falgouse
conflue avec
la surprenante D57E1
en provenance
elle-même du col des 7 Frères
mais sur un tracé beaucoup moins rectiligne que celui du
cours d'eau.
qui assure dans de bien meilleures conditions la
prise d'altitude au travers la forêt domaniale
du Somail.
Alors que la piste s'apprête
à virer sur
elle-même, le randonneur est invité à
s'informer :
Les
actions du Maquis Jean Grandel
"Dans
les villes on tirait des tracts sur des ronéos. Surtout
l'imprimerie de
Manfred Maraval à Saint-Pons. Il a pris des risques
énormes, il
imprimait beaucoup pour la Résistance. C'était de
la résistance active.
Il fallait démoraliser les troupes allemandes. Pour ceux du
F.N. il
fallait de l'action immédiate. Les autres étaient
attentistes, ils
planquaient les armes pour agir le jour J"
(Témoignage
de
Paul Barthès)
En pleine courbe, à main gauche, c'est le Sentier des Gardes
qui maintenant attire l'attention.
"On
trouvera là, se détachant du grand chemin, un
tout petit sentier qui,
en une trentaine de pas à peine, descend sur le sentier des
Gardes.
On est alors sur l'une des plus belles voies du Sommail.
Presque
toujours horizontal, établi en corniche sur le versant du
ravin du
Bureau, pavé de sobres dalles du Sommail, à
moitié envahi par une
végétation plus décorative que
gênante, illuminé selon les saisons par
l'or des genêts, la pourpre terne de courtes
bruyères ou le blanc
éclatant des marguerites tout le long des rochers du talus
qui semblent
ne lui laisser qu'à regret le passage, le sentier remonte le
cours du
torrent en défilant comme pour passer en revue devant le
versant
occidental du ravin qui, de l'autre côté du
torrent, non loin de
l'observateur, expose le moindre de ses détails.
A
moins de 5 minutes de marche depuis le grand chemin on croise la conduite forcée
d'E.D.F.
Le sentier poursuit à
l'est de la conduite qu'il revient croiser plus haut en un endroit
où
celle-ci, bordée d'une rigole en béton,
concède moins d'espace pour s'y
glisser dessous.
L'escarpement
au
côté de la tuyauterie réjouit les
porteurs de VTT. Le poussage y est
moins aisé mais jamais contrarié par plus que le
pourcentage de la
pente.
Il n'est alors d'autre difficulté que celle d'enjamber ici
ou là
quelque déraciné
en mal de tronçonneuse ;
les 70 mètres de dénivelée restant
à gagner se répartissent sur 550
mètres et
se gardent des seaux
et autres encombres diverses,
ou presque.
A l'issue
d'une agréable promenade en forêt
on
est
au col du Roi
ainsi nommé parce qu'il a pendant longtemps
marqué la limite du domaine
royal.
Le
Bureau limitait la châtellenie de
Cessenon (voir
la carte dans
Cessenon de l'abbé Ségondy).
On trouvait naguère (en 2009) un site d'escalade qui faisait
mention du col du Roi.
Le fait pouvait surprendre, la passe n'apparaissant que sur un ouvrage
de diffusion locale.
L'explication ne se trouve plus au départ
du sentier - privé de son "pitoyable
panneau indicateur" - mais
10-NOV-15 13:41:03
au col du Roi
lui-même où un panneau sommital, certes
défraîchi, résiste aux
conditions climatiques du lieu et à toute autre forme fatale
d'agression.
entouré
de bois, il suffit de
s'éloigner vers la gauche pour trouver à quelques
mètres l'arrête
rocheuse hérissée des Aiguilles dites du col du
Roi.
Des
Aiguilles du col du Roi (820 m.) la vue ne s'étend
que sur le Saut de Vézoles proprement
dit. Mais
placé d'une manière
parfaite, à
mi-hauteur et à moins de 500 m. de la chute, l'observateur
peut à loisir en saisir le moindre
détail. Le
spectacle, surtout
l'hiver quand le froid, s'il
est intense,
pare le site du scintillement
d'innombrables glaçons, mérite bien le
léger
effort qu'il demande
pour se
laisser contempler.
"La
légende du Saut de Vezole
Le
Bureau venait de voir le jour. Il était sorti de terre sur
les pentes
d’Estrépas et se dirigeait tout doucement vers son
jeune voisin l’Arn,
en compagnie duquel il comptait faire route.
Sans
précipitation, il coulait gentiment sur les terres plates du
Sommail
lorsque tout à coup il fut entravé dans sa marche
par deux personnages
encore inconnus de lui : le Vent et le Brouillard.
Aveuglé
par l’un, arrêté par l’autre,
le pauvre petit ruisseau perdit son
chemin et son courage. Il appela au secours.
Qui
rencontre le vent et le brouillard sur son chemin peut tenir pour
certain que le diable n’est pas loin. Il était
là en effet. Ce jour-là
Satan avait donné rendez-vous à ses deux
acolytes. Il s’étaient réunis
tous trois sur le Plateau du Sommail pour décider enfin qui,
du
Brouillard ou du Vent, serait dans l’avenir le
maître du Pays.
A la discussion avait fait place la dispute. Et les arguments de se
croiser, et les injures de voler.
Comment, au milieu d’un tel vacarme, le Vent et le Brouillard
auraient-ils pu prêter attention au pauvre petit
ruisseau ?
Ils
n’entendaient même pas son appel. Mais Satan, dont
l’ouïe est très
fine, l’entendit, l’écouta et
s'offrit à lui rendre service.
Fatigué
de la dispute du Vent et du Brouillard, le diable saisit
l’occasion de
se distraire.
Prenant
congé de ses deux compères, il leur assura
qu’il allait revenir et
qu’ils n’avaient qu’à
l’attendre un instant. A son retour, il serait
toujours temps de désigner le maître du Sommail.
Quand
le Bureau eut naïvement demandé à son
interlocuteur de l’aider à
atteindre l’Arn tout proche, le Malin eut
l’idée de s’amuser quelque
peu aux dépens du pauvre petit. Un diable ne peut avoir que
des idées
diaboliques. Et Satan emmena le ruisseau dans le sens opposé
à celui où
il aurait voulu aller, là où il savait que la
montagne s’abîmait sur la
plaine.
Encore
fallait-il lui tracer le chemin. Chose facile pour un diable. Alors
Satan, s’avançant sur la crête du
Sommail, jeta deux immenses rochers
dans l’abîme, étendit sa main et,
d’un mot puissamment diabolique, créa
la gigantesque brèche nécessaire au passage du
minuscule ruisseau.
Le
Bureau, poussé vers le précipice par la forte
griffe du diable, affolé
devant le vide, s’accrocha en un réflexe
désespéré au manteau du
démon
et l’entraîna avec lui dans la cascade.
Sans
doute Satan ne fut-il pas tué dans l’aventure. Un
diable est de nature
résistante et, au demeurant, qui oserait soutenir que le
Prince des
Ténèbres ne parcourt encore à longueur
de journée notre pauvre machine
ronde.
Cependant
le coup avait été rude. Satan, étourdi
par la chute, en oublia ses amis
le Vent et le Brouillard qui l’attendent encore
aujourd’hui et se
disputent toujours la souveraineté du Plateau du Sommail."
Extrait
de(Sur
les chemins du Sommail - Dr Pierre Granier)
L'un des
observatoires de l'Office des Forêts, est sur le versant
droit de la
gorge.
Le belvédère
de l'Office des Forêts (944.50 m.), judicieusement
situé et
correctement aménagé, donne vue sur l'ensemble de
la chute et la boucle
qu'après celle-ci le Bureau décrit autour du
petit massif des Aiguilles
du col du Roi.
Le col du Roi,
encaissé entre les crêtes du Somail et les
Aiguilles portant son nom,
ne fait basculer aucun chemin ni sentier sur ses deux flancs abrupts.
Après avoir séjourné au nord de
Prémian, le
maquis F.T.P.F. Jean Grandel se déplace dans le
Saint-Ponais,
puis dans le Tarn ; à Saint-Etienne-d'Albagnan
(Bolbès,
Lières), Trédos, Riols (Cazillac), puis plus
à
l'ouest à Roucan (Courniou), Anglès, Les Clottes
(près de Labastide Rouairoux), Condades. A partir de mars
1944
le maquis Jean Grandel est divisé en deux groupes : des
éléments dans une ferme abandonnée aux
Clottes, au
sud de Labastide, sous le commandement d'Alfred Marquez, les autres
à Condades, au sud de Saint-Pons-de-Thomières,
sous les
ordres de René Coulet "Roger".
Les relations avec les autres maquis
F.T.P.F.
Valentin à la Salvetat-sur-Agout ou A.S. maquis
Benjamin
à Labastide Rouairoux sont fréquentes.
A Condades, à la bergerie de Ligno, se rencontrent des chefs
du
Mouvement de Libération Nationale et leurs homologues du
F.N.
Allègre et Beille, ou des F.T.P.F. , tel le colonel
Rabardel,
responsable de la région R3 (Région
Pyrénées Orientales, Aude, Hérault,
Aveyron,
Lozère).
Grâce à ces contacts, la vingtaine de
maquisards
sera bien
équipée et pourra participer aux combats de la
Libération. Aux environs du 7 août 1944, sur ordre
du
colonel Rabardel, le maquis Jean Grandel rejoint le maquis Valentin
à La Salvetat sur Agout.En effet, les
Allemands, sans doute
renseignés,
montent vers le hameau de Ligno. Ils ne trouvent personne mais
arrêtent un homme qui parle. L'endroit est devenu dangereux,
le
déménagement inévitable.
On retrouvera le maquis Jean Grandel et les résistants de
Prémian aux côtés des autres maquis des
hauts
cantons (Corps Francs de la Montagne Noire, Latourette, Gendarmes,
Saint-Vincent-d'Olargues...) lors des combats de St Pons (20, 21 et 22
août 1944) qui réunirent tous les
résistants du
saint-ponais des mouvements unis de Résistance et du Front
National."
"Guerre, armistice, occupation
La seconde guerre mondiale (1939-1945) est
déclanchée par l'Allemagne nazie, qui
après avoir
signé le pacte germano-soviétique envahit la
Pologne le
premier septembre 1939. Le 3 septembre, la France et la Grande Bretagne
déclarent la guerre à l'Allemagne.
De septembre 1939 au printemps 1940 a lieu la "drôle de
guerre", une guerre de position sans véritables combats.
Le 10 mai, l'Allemagne déclanche la guerre éclair
et
envahit de nombreux pays européens dont la France (mai-juin
1940).
En France,
l'armistice est signée en juin 1940. Le
prestige du Maréchal Pétain et la
création d'une zone libre
entretiennent quelques temps l'illusion d'un gouvernement
indépendant.
Mais après l'entrevue de Montoire (octobre 1940) entre
Hitler et
Pétain, la collaboration avec l'occupant nazi se met
implacablement en
route.
Dans la nuit du 7 au 8
novembre 1942, les troupes
américaines débarquent en Afrique du Nord. Deux
jours plus tard, la
Wehrmacht franchit la ligne de démarcation : la zonz Sud,
dite "Libre"
est occupée. Les troupes et services allemands s'installent
dans toute
la France, prennent le contrôle du gouvernement de Vichy,
réquisitionnent tout ce dont ils ont besoin (logements,
vivres,
essence, hommes...) et exploitent les entreprises locales."
Pour asseoir son autorité, rapidement contestée,
le gouvernement de
Vichy utilise largement la propagande et la répression. Un
véritable
culte est organisé autour de la personne du
Maréchal
Pétain.
Cette
propagande mise en place par Vichy et orchestrée par
certains médias
(cinéma, radio, journaux, affiches) est
omniprésente, des statues
(Jaurès, Marianne) sont retirées et
remplacées par le buste du maréchal
Pétain, des rues (rue Salengro, Robespierre) et des places
sont
débaptisées alors que les avenues et carrefours
importants portent le
nom de Pétain.
Le
30 juillet 1940 la création des chantiers de
jeunesse permet de faire passer les idées du
régime pétainiste (3 dans
la région : St-Pons de Thomières,
Lodève, Bousquet d'Orb).
La
Légion Française des Combattants
constituée le 29 août 1940, a pour but
de lier les combattants des deux guerres et de resserrer les
Français
autour du Maréchal Pétain.
La répression sévit également
à tous les niveaux.
Les services de police et de l'administration sont organisés
à l'issue
d'enquêtes menées sur les fonctionnaires.
Dès 1939, les élus communistes sont
internés dans des camps, des élus
du Front Populaire et les opposants à Vichy sont
étroitement surveillés
(courrier, téléphone et déplacements
contrôlés).
Les lois antisémites des 6 mai, 22 juillet et 17 novembre
1941 obligent
les juifs à se déclarer et leur interdisent
l'accès à la fonction
publique et à certaines professions.
Le recensement des juifs en juin 1941, est suivi en août 1942
de la
rafle des juifs étrangers en zone sud.
Laval instaure l'opération de la Relève en juin
1942 puis le Service du
Travail Obligatoire (S.T.O.) en février 1943. L'Allemagne
réclame
150000 spécialiste français pour faire tourner
les usines en échange du
retour de prisonniers français.
La Milice est officialisée le 30 janvier 1943 : patrouilles,
distribution de tracts, persécution des juifs et des
patriotes...
Tandis que le "Chemin de la Mémoire" s'échappe à
gauche vers la route forestière
de Rouvials, tout droit
Comme tous les
autres cordons montagneux qui descendent du Sommail entre les vallons
ouverts
sur le Jaur, celui que l'on est sur le point de franchir est
encoché
d'un col
qui est celui de Sarrangeniès. Assurant le passage du vallon
de Cailho
à celui
d'Ichis, sa large ensellure rattache le Sommail à un mamelon
bien
individualisé
de la vallée : Sauto-Cat *.
* Salembert selon Géoportail
La piste,
au nord-ouest du col,
grimpe hardiment
sur l'échine de la montagne ce qui l'amène
à traverser bientôt un col
de flanc :
col de
Sarrangeniès qu'en traversant le col
Del-Bas on aperçoit à
gauche et en
bas, ouvert au pied de Sauto-Cat dont le vaste dôme
apparaît semblable
à
quelque bête fabuleuse tenue en laisse par le Sommail.
Le col Del-Bas
dépassé, on continue vers... le nord, laissant à droite
un chemin
descendre à La Salse.
dans le tènement dit
« le Caut », un
dolmen
catalogué par M. Robert Guiraud, qui en signale un autre
sous le nom de « Ichis
N° 2 » dans la vallée du Jaur,
à un kilomètre environ au sud de celui-ci.
pour
y traverser le torrent à vingt minutes de marche environ
depuis le
dolmen. Le parcours se fait sur un chemin toujours confortable, quelque
fois à la pente assez raide, par endroits parsemé de rochers..
Passée une
bâtisse récemment sauvée
de la ruine, le chemin
s'en va couper le ruisseau
de Bolbès. Dans
un cadre particulièrement favorable à la halte,
le torrent tombe de
haut tout près du chemin qui le traverse sur une passerelle
de pierre.
on franchit le ruisseau
de Las Coutelouzes, affluent de droite de celui de
Bolbès.
En
fait les deux torrents coulent dans le même grand ravin de
Bolbès, qui
prend naissance sous le col de Farrals et coupe le Sommail en deux.
Après le torrent de las Coutelouzes le chemin
s'éloigne
vers le sud.
Il
décrit là, une jolie ligne droite toujours
montante, longue de 2 à 300
mètres jusqu'à l'angle droit au niveau duquel on
sort du ravin de
Bolbès pour reprendre la direction de l'ouest.
Le
chemin continue alors en droite
ligne vers l'ouest. Et c'est un chemin
magnifique, large, plat, tout couvert d'une herbe dorée,
haute, douce
au toucher, ondulant à la moindre brise, bien capable de
retenir et
d'enivrer une petite chèvre de M. Seguin.
Sur cette allée forestière
c'est un plaisir de marcher d'autant plus grand que l'on traverse une
région des moins accidentées du versant. A la
droite du promeneur, sur
une faible et vaste croupe, s'étend une clairière
bien arrosée, d'un
accès facile, si heureusement disposée que l'on
est surpris de n'y voir
aucune trace de construction.
La fin de cette ligne
droite se trouve au ruisseau de Font-Vidal.
avant le ruisseau de Thérondel, on débouche sur
le chemin qui descend
de Folabric au lieu-dit "la
Gare" ou "les
Trois Chemins", à 2 km. 500 environ de Rouvials.
à
hauteur duquel le chemin a changé de direction, on avance
vers le nord
entre le massif du Bureau à gauche et Belle-Viste
à droite, dont on est
séparé par le ravin
de
Bolbès.
Mais
bientôt le ravin s'efface
et le chemin
parvient
04-JUN-15 16:20:32
au point culminant de son
trajet,
lecol
de Belle-Viste,
faible ensellure rattachant la montagne du Bureau à
Belle-Viste et
séparant les bassins du torrent de Bolbès au sud
de ceux des torrents
qui descendent du versant septentrional de chaque montagne, le Bureau
à
l'ouest et le ruisseau des Syeires à l'est.
Dans
tous les sens le touriste se promènera sur cette
étrange "Grande
Plaine".
Aussi bien après sa visite, le promeneur reviendra-t-il au chemin pour
continuer sa marche vers le nord. Il traversera le col de Belle-Viste
et commencera à descendre du plateau sur
lequel il se trouve depuis le col de Farrals.
Les
vents sont seuls à fréquenter ces
étendues désertiques ; ils s'y
rencontrent venant de tous les horizons, tantôt procurant au
touriste
l'agrément d'un air vif sous un soleil éclatant,
tantôt y rassemblant
les nuées où s'évanouissent les
formes, en faisant souvent le champ de
leurs batailles, tout retentissant alors du mugissement des
tempêtes.
A gauche
apparaît alors le ravin du torrent de la
Pinchinière, branche
initiale la plus orientale du Bureau.
Ce que ne pouvait deviner l'auteur de "Sur les
chemins du Sommail", c'est que 40 ans plus tard
apparaîtraient aussi en ces lieux magiques, les éoliennes
du parc de
Fontfroide.
Puis,
toujours descendant
sur
le cordon montagneux qui sépare le bassin du Bureau
de
celui du torrent de Riviérals à droite,
on
parvient
UTM :31 T 485465
4824104
au col de la
Pinchinière
traversé
de l'ouest à l'est par
le
chemin du col de la Bane aux Syeires. La distance entre les cols de
Belle-Viste et de Pinchinière est environ 1500
mètres.
04-JUN-15 16:32:58
Le col
de la Pinchinière
positionné à 1026 mètres d'altitude
par l'IGN, se tient en-deçà du carrefour
cité.
Le déboisement récent d'une partie de la
forêt facilite la visualisation de
l'emplacement indiqué.
Au croisement du col de la Pinchinière
il est
encore possible
de fractionner le parcours. La piste qui s'échappe au
nord-ouest
rejoint directement la D 169, au col de la Bane. Cette route rejoint le
col du Cabarétou où en moins d'un quart d'heure
de descente on regagne
Saint-Pons.
guère plus loin d'une des voies d'accès
aux ruines
d'Estrépas.
Les
pauvres ruines de la Pinchinière, d'Estrepas et de
Riviérals laissent
rêveur le promeneur d'aujourd'hui (1972). On
a peine à imaginer que là ont vécu des
familles, sans doute nombreuses,
et que la vie y était assez intense pour rassembler
à Baïssecure, les
jours de fête, une affluence telle que deux bals populaires
venaient
s'y faire concurrence.
Les
miettes de tradition ou d'histoire conservées assurent que
tous ces
vallons étaient remplis de jardins, de champs, de
prés et de pâturages
s'élevant haut sur les versants des montagnes. Par contre,
mises à part
les forêt du Bureau et de Sauze, rares étaient les
bois, tant les
défrichements abusifs des siècles
précédents avaient détruit la
forêt
primitive.
C'est vers le milieu du siècle
précédent que la nécessité
du reboisement s'est imposée. Les premières
opérations de plantations on
été entreprises vers 1860. Elles se
sont poursuivies avec plus ou moins de continuité tout au
long du
siècle.
De
nos jours elles retrouvent un second souffle soutenu par
l'entrée en
scène du bulldozer, susceptible d'ouvrir facilement la voie
aux
forestiers jusqu'aux points les plus reculés de la lande.
Quarante ans plus tard la piste franchit toujours
un très discret petit
affluent du ruisseau de Rivieyrals
Les éoliennes vouvoyées et celles plus lointaines
entr'aperçues ne
plaisent apparemment pas à tout le monde.
Un panonceau
détaché des
vrombissants moulins à vent
croupit dans un fossé :
EDF
Parc Eolien
Roc de l'Ayre
Entrée
interdite à l'intérieur des éoliennes
Sur la
rive gauche du ruisseau de Riviérals on descend ensuite le
cours d'eau
pour
bientôt s'en éloigner vers le nord recevoir
à droite le chemin en
provenance des Syeires
Juché
sur l'un des rochers de la bordure méridionale du col
comme dans son nid-de-pie la vigie d'un vaisseau qui croiserait dans le
détroit ouvert entre la Bôle et Belle-Viste, le
touriste a son regard
sollicité
tout d'abord par la trouée vers l'est sur la vallée du Jaur
et la mer. Au loin, au-delà des Monts du Pardailhan, le
regard s'étend
sur la plaine héraultaise et le littoral illuminé
la nuit par les feux
des pétroliers en manoeuvre ou la flamme incessante du
craking de
Frontignan.
Au col de la Venti-Bouco
on a débouché sur ce qui a
été pendant longtemps
la grande voie de communication du secteur : le chemin de
Riviérals à
Violgues. .
Au nord, se sont les éoliennes
du Parc du
Roc de l'Ayre qui bornent l'horizon.
Sans prétention d'élargir
l'horizon, le parcours
remonte au nord sur ses propres traces
en lien direct ou indirect avec le col des Baumes
du cadastre napoléonien de Fraisse
sur Agoût,
apparemment positionné à 805 mètres
d'altitude sur les crêtes dominant
le ruisseau de Cabriol ?
L'étude du terrain à partir de
Google Earth
inviterait davantage à trouver un passage vers ce col des
Baumes à
partir du Grand Col.
Le Grand Col, lui, est à aller chercher par un chemin de
service non
cartographié
Le Grand Col
s'observe de la piste dans toute son étendue. C'est la
recherche de son
point le plus bas qui nécessite l'emploi d'une technologie
moderne.
Dans
l'est se découpe sur le ciel la ligne de faîte du
Sommail composé ici
de la montagne de Chiffre au nord et du mont de Sialassous au sud
séparés ou plus correctement rattachés
l'une à l'autre par la longue
ensellure du Grand
Col.
poursuit gentiment son ascension et entre dans le
Parc éolien
de Fontfroide où il rejoint sa variante tracée
par l'IGN à partir
des environs de Rivieyrals.
L'une des deux lignes magenta de la carte doit désigner un
PR concurrent. A droite,
et dans
les échappées qu'il découvre
subitement vers le sud, des vues
étonnantes se développent plus ou moins
étendues, sur le
versant occidental de
l'Espinouse dressé en talus sur le grand ravin
de
Fontfroide.
La D 14 (Olargues - Fraïsse-sur-Agout) entre les
Cols du
Perrier et de Fontfroide.
La piste
nommée "chemin de Saint-Pons à
Salvergue" en 1836 sur le cadastre nopoléonien de
Fraïsse-sur-Agoût et élargie depuis
pour faciliter la plantation intensive d'aéromoteurs,
passe devant l'embranchement
du chemin du col du Plo d'Espluc que la randonnée empruntera
sitôt
réalisé un aller-retour
"Dans
une décision du 13 mars 2015, la Cour administrative
d’appel de
Marseille, a demandé que le juge judiciaire tranche la
question de
savoir si les quatre hameaux de Coustorgues, de Flacheraud, de la
Montaudarié, et de Rivieyrals, situés sur la
commune de Fraïsse ,
dénommés mazades, sont la
propriété de la commune ou celle des sections
de communes du même nom. Les sections de communes sont des
entités
territoriales plus petites que la commune qui possèdent en
commun des
biens distincts de ceux de la commune."
C'est donc sur un terrain glissant,
malgré la
sécheresse
et l'élargissement du chemin, que le parcours gagne encore
quelques
mètres d'altitude au sud
Le GR7 - ou le PR -
tracé
sur l'IGN qui, à partir de Rivieyrals pouvait servir de
raccourci à la
boucle, atterrit là :
A
un kilomètre de Riviérals, dans un site
dépouillé, torturé par les
éléments qui n'ont laissé debout que
quelques troncs d'arbres
semblables à des poteaux
télégraphiques, on atteint le col de Couyolet
ou d'Espelègue
entre le vallon de Riviérals et celui de Flacheraud.
Depuis
2013, les quelques troncs d'arbres évoqués en
1972 ont abandonné la
place à l'une des éoliennes
Le col de la
Bane n'est pas fréquenté
que par les cyclistes
locaux.
La passe
évacue ses eaux
au nord vers
l'Atlantique par le ruisseau de la Gabaude, l'Agoût et la
Garonne et au
sud vers la Méditerrannée par un ruisseau
anonyme, le Bureau, le Jaur
et le fleuve Orb.
Du fait même le col de la
Bane se situe sur
la ligne de partage des eaux,
une ligne gardée par des cyclotouristes partis perdre du
bidon de col en col jusqu'à celui de Pailhères
dans les
Pyrénées.
La
D169 quitte
le plateau du Somail
pour
plonger vers le nord et Fraïsse-sur-Agoût.
En
cours de descente,
celle-ci croise
le chemin d'accès à
Picarel le Haut
et à son menhir
qui,
selon M. Albert Privat,
dans son "Histoire de Fraïsse", ne serait que la table d'un
dolmen
retrouvé dans un champ alentours et plantée
là par des habitants de
Fraïsse dans les années 1865.
Cette version des faits est contestée
par J. Semat dans son ouvrage "La ville et le Pays de Saint-Pons de
Thomières". Se serait en 1881 que MM l'abbé
Bouisset et l'instituteur
Vidal redressèrent la vieille pierre druidique gisant sur le
sentier.
Le
carrefour,
lui, reste bien ancré au col
de l'Ayrole.
doublement mais discrètement panneauté, est
traversé par le GPR MHL qui conduit
au col de Fontfroide en 3,5 km.
Arboretum
du col
de Triby
DES
RACINES... ET DES FEUILLES En
1994, au Col du Triby, il y avait une décharge... Les
enfants de la commune ne voulaient plus la voir. Aidés par
leur
institutrice et par la mairie, ils décidèrent de
la transformer en
Arboretum. Le travail fut difficile, mais leur volonté leur
permit de
réussir ce défit. Un Chêne
remplaça une gazinière rouillée, un
Erable
une carcasse de voiture... Les racines allaient-elles pouvoir se
développer au milieu de ces détritus ?
En 2003, les enfants de l'école s'amusaient à
déterminer le nom de ces
arbres, grâce à leurs feuilles...
Leurs
aînés avaient réussi. La nature avait
repris ses droits. Cependant, il
fallait entretenir, embellir ce nouveau patrimoine. Les
écoliers
souhaitèrent rendre hommage à ces arbres, en leur
dédiant dessins et
poèmes, mais aussi mieux les connaître et mieux
les reconnaître.
A la fin du printemps, ils participèrent à
l'agrandissement de
l'Arboretum et à son enrichissement en essences.
Au col du
Triby, la randonnée atteint son
apogée
septentrionale et abandonne Fraïsse-sur-Agoût
à des parcours voisins.
Une sobre croix de fer
plantée dans une aiguille de pierre
Photo Pierre Granier
se dresse
à gauche de
la route, au milieu d'une sorte de vaste rond-point.
De
la croix s'éloigne une large voie de terre battue qui...
descend au
Bureau et le traverse donnant ainsi accès à la
rive gauche.
Dans
ce plat pays de sagnes, aux terres gorgées d'une eau que
l'on ne voit
pas, la route franchit sans que le promeneur en ait le plus souvent
conscience, de minces cours d'eau comme le ruisseau de Gatimort.
La
route ne traverse pas le hameau. Dans un court virage elle
côtoie de
haut les vieilles constructions dont quelques-unes sont encore
recouvertes de chaume, puis par un nouveau virage à angle
droit reprend
sa direction première.
La
départementale
dessert
encore deux accès
au Lac de Vézoles ; un premier signalé avec
parking
Le
fléchage "Saut
de
Vésoles" concerne les promeneurs qui veulent rejoindre le
sitepar
un itinéraire de randonnée qui suit ici la
frontière entre les communes de Fraïsse-sur-Agoût et
de Riols
une ancienne bergerie
où
des gendarmes du Biterrois furent basés durant la
dernière guerre. Les
bâtiments
servirent aussi à la colonie de vacances Notre-Dame de
Vézolles et
aux jeunes de la maison d'enfants de Saint-Pons qui y vinrent des
années durant
finir
les grandes vacances.
C'est
dire si,
sous
les gravats
de la bâtisse laissée à l'abandon, dont
le
fenil qui servait de dortoir, se trouvent enfouis quantité
de
souvenirs.
La route forestière du
Cabarétou croise
le chemin du lac de Bourdelet,
ou col des
Boeufs
comme l'indiquait un récent panneau trop vite disparu,
décorné par le
vent ou dérobé par quelque malandrin qui en aurait eu assez
de
voler des oeufs ?
Le panonceau sommital a trouvé plus
moderne que lui pour le
remplacer .
Le col des
Boeufs a
l'oeil partout.
Au
nord par le Réseau Vert de l'Hérault qui
virevolte jusqu'au Moulinet.
Au
sud-ouest par le Chemin
des Légendes qui dégringole
sous une ligne
électrique
vers le col des 7 Frères et Langlade.
Tout droit,
par une remontée de quelques dizaines de mètres
sur la piste DFCI CAS 2
Il
se peut que, dans le Haut-Moyen-Áge, ces routes aient eu
à souffrir des
envahisseurs qui peut-être les laissèrent
s'effacer par simple manque
d'entretien. Mais quand l'abbaye de Saint-Pons eut apporté
au pays
l'appoint de son activité, son rayonnement, qui fut si
intense dès le Xe
siècle, suscita sans aucun doute la remise en
état des voies anciennes
et la création de chemins nouveaux .
Toutes ces vieilles voies qui ont connu des fortunes diverses, les unes
ayant complètement disparu, les autres encore en service,
n'ont été
cependant que l'ébauche de ce qui se voit aujourd'hui puisque ce
n'est que dans la seconde moitié du XVIIIe
siècle qu'il faut placer le début de
l'établissement du réseau routier
actuel, non seulement du Sommail d'ailleurs, mais de toute la province.
C'est
en 1760 en effet que les Etats du Languedoc firent adopter un nouveau
règlement concernant les routes, dont les
conséquences furent des plus
heureuses.
Ce règlement classait les chemins et déterminait
la part respective des
sénéchaussées, des diocèses
et des Etats eux-mêmes dans le financement
de leur édification et de leur entretien. Le
diocèse de Saint-Pons, depuis longtemps soucieux d'assurer
de bonnes
relations avec la montagne, demande aux Etats en 1767 et obtint
l'autorisation d'entreprendre les travaux. La
partie de la montagne qu'il s'agissait de desservir était
divisée en
trois grandes terres :
04-JUN-15
17:13:27
La Salvetat au centre, Fraïsse et Anglès sur les
côtés. Pour diminuer
la dépense, on avait pensé réunir les
chemins en provenance de ces
trois localités à un même point de la
montagne, d'où une seule route
descendrait ensuite sur sur Saint-Pons. Le point choisi fut le col
de Cousines "le plus élevé des collets
de la montagne".
le col de Tailhos
et le pont dit alors Pont au milieu des Bois (aujourd'hui Pont
Coupé),
sous la Jeante, la distance était de 5290 toises (10 km
500). Les
travaux furent adjugés en 1767 et 1769 ; ils avaient
coûté 45800
livres. Ils furent perfectionnés et donnés
à l'entretien en 1779. Mais
très vite on trouva à ce tracé deux
vices considérables : la raideur
des pentes (12 pouces par toise à certains endroits)
et une exposition trop grande aux coups de vent dangereux.
La jonction Cousines-Fraïssé
n'étant pas encore faite, on proposa alors de franchir la
montagne
au
"collet de Vayssière"
(le Cabarétou
actuel). Les Etats, une nouvelle
fois sollicités, accordèrent au
diocèse d'abord leur consentement à un
emprunt de 300 000 livres, puis en 1783, l'autorisation de construire
la nouvelle route d'après les plans de Ducros, directeur des
Travaux
Publics de la Province. De sorte que quand la Révolution
vint arrêter
les nombreux travaux ouverts un peu partout, l'essentiel du
réseau
routier actuel du Sommail était en place.
En bout de ligne droite :
Le
panorama sur la vallée du Jaur et les Monts du Pardailhan,
que certains
connaissent sous le nom de Montagne Noire orientale, se
déroule dans
toute son ampleur.
UTM :31 T 480301
4820083
Un observatoire de choix est l'étroite et bucolique terrasse
de l'auberge
du Cabarétou,
La Borio de Roque et les 100 hectares qui entourent la ferme sont
aménagés en un calme camping de 25 emplacements.
Le domaine arrosé par la Saurine se niche entre le col de la
Terre
Bleue, visité à l'aller,
et
le col de la
Borie de Roque traversé ici par
la
D 907.
Au-delà
du carrefour
de la route de Brassac, le parcours est décrit en sens
opposé dans une autre
boucle.
Cette randonnée autour deSaint-Pons-de-Thomières comporte
de nombreuses "échappatoires" permettant soit de la
raccourcir, soit de
l'aménager en fonction des objectifs à atteindre,
soit même de la
scinder en deux en entamant la seconde partie au col du
Cabarétou pour,
après une facile étape de liaison, reprendre le
parcours où il aurait
été laissé : au col de la
Pinchinière. Télécharger le
fichier GPX de la boucle