Rendre compte d'une randonnée exécutée
il y a maintenant deux ans et
demi, exige plus que des efforts de mémoire. Ma
manière de collecter
photos, traces et repères a évolué
depuis.
Les éléments qui aujourd'hui serviraient
à "fabriquer" le parcours
sont sans commune mesure avec ceux à ma disposition en 2009,
d'autant
que le projet datait déjà de quelques
poignées de mois en arrière.
C'est ainsi que je franchis ce 8 juillet 2009, sans m'en douter, le
premier col de la journée : El Puerto,
à
1283 mètres d'altitude, sur la VF-TE-13, au nord-ouest de
Rubiales.
La petite route, dont même Street View ignore l'existence,
franchit
ensuite le
La
mine
de mercure du Col de la Plata a été
découverte aux environs de l'année
1780 dans les contreforts du Mont Aguila, une zone riche en
affleurements de cuivre exploités au
siècle précédent.
En creusant, il a été observé la
présence de filons de cinabre (sulfure
de mercure) minéralisé. Le mercure est
nécessaire aux mines d'or et
d'argent ; c'est ainsi que le site passa sous le pouvoir de la Couronne
en tant que minéral stratégique pour
l'économie du pays. Il a obtenu le
titre de mine royale en 1779.
De
nombreux cols exposent leur baraque en ruine. Le Collado de la Plata
est également riche d'un bâtiment en
état :
Las Casas de la Mina.
La
VF-TE-13
franchit le col et amorce une descente qui se termine au croisement de
la Pista de la Cabrera (UTM : 30 T 643211 4458859).
Elle croise ensuite la Pista de la Pinilla (UTM : 30 T 642520 4458830) qui
conduit au Collado Corbin, que je reviendrai visiter plus tard.
Pour
l'heure c'est à main droite que j'engage les roues du VTT
sur une large
piste en direction du très proche
Les
abords du col sont plantés de pancartes en tous genres ;
l'une pointant
dans le vide, les villages de Bezas à 11 km, Albaracin
à 22 et Gea de
Albaracin à 17,
une
autre expédiant les piétons à
Jabaloyas par un GR-10.1
dont
la
première balise protège de la rouille le pied
d'un panneau en voie de
décomposition qui ne laisse plus deviner que le nom des
villes les plus
connues, les plus lointaines : Teruel et Cuenca.
Pour finir d'embrouiller la situation, un dernier écriteau
donne un nom
: "Monte Patio de Ramas del Rey Don Jaime" au sommet
derrière lui alors
que la carte voit, elle, ce même mont en sens
opposé, à proximité du
Collado Corbin.
Heureusement
que cette année j'expérimente la navigation par
GPS.
La flèche de l'appareil reste fidèle au sens des
informations que je
lui ai fournies.
Comme
de
surcroit le prochain objectif se trouve être routier,
Ma
carte, peu détaillée, me conduit à
emprunter, à main gauche, une belle
piste qui très vite se détourne de la direction
donnée par le GPS. Nul
chemin partant en direction de l'objectif,
Peu
importe ;
le jeu consistant à franchir en vélo des cols
nommés sur carte ou
panneaux, il ne me revient pas de jouer au "petit
cartographe-topographe amateur".
Faute
de
carte précise, je tente la descente au col suivant
par
un
coupe-feu pentu
au
point
de m'obliger à le quitter dans sa dernière
partie. Des sentes peu
hospitalières finissent par me livrer à une piste
cyclable ; celle par
laquelle j'aurais dû monter. Désormais je me
trouve sur le circuit
prévu qui
Le
Collado Amparo se trouve au point le plus bas du parcours. Parcours
aménageable à volonté. Un chemin
rejoint la route du Collado de los
Burros... que je préfère ne pas avoir
à remonter.
Si,
à mon troisième passage sur une section de cette
piste, les lieux m'apparaitront familiers,
Je
ne
retiens de cette randonnée que les objectifs atteints,
même dans le
désordre. D'autres cols m'ont opposés une
résistance que je n'ai pas su
vaincre, d'autres chemins, pas les bons, m'ont vu passer.
Je devrai revenir dans le secteur, avec moins de force mais plus
d'expérience de navigation, plus de documentation pour
dénicher les
passes négligées ou introuvées.