Profil de la
randonnée 2011, du camping Purche au Collado de Pino et
retour
Parcours de la randonnée
2011, du camping Purche au Collado
de Pino et retour 08 juillet 2008 et
10 juillet 2011
L'an passé,
j'ai "escaladé" en VTT la route reliant Monachil (800
mètres) au camping
Rutal Purche (1450 mètres).
J'entends donc aujourd'hui faire l'économie de cette
épreuve et partir directement de mon lieu
d'hébergement.
Je fréquente régulièrement le camping
Purche pour
sa fraîcheur nocturne à deux enjambées
de la fournaise Grenadine,
pour son calme, pour son emplacement idéal et pour le
coût
raisonnable de son hébergement.
La randonnée part en descente,
ce qui n'est pas de bonne augure. La facture ne
tarde pas à être présentée.
Trois chevrons plus loin, j'approche le Collado del Muerto
déjà franchi en 2007.
Peu avant le col, un chemin descend à main droite :
le Camino de San Jerónimo...
qui, je le sais, monte fort à Alamo. Au Collado del Alamo,
s'entend.
Le terrain se conforme aux prédictions
de ma carte. Je
rencontre le Cortijo
Tornejo en lieu et place convenus.
La piste descend dare-dare en direction des sommets de la Sierra Nevada... hors
de mes objectifs 2008.
Pour
l'heure, j'ambitionne modestement de faire découvrir
à un petit col, ce qu'est un BTT.
L'approche se fait par un itinéraire confidentiel mais
cyclable.
Aucune autre échancrure dans la montagne ne vient perturber
l'identification du Collado
del Cerrajon.
Seules
des sentes de chasseurs osent s’élancer vers
le sommet.
Est-ce
raisonnable de hisser armes et bagages jusqu'à
cette passe ? Surtout pour les redescendre aussitôt. Surtout
à l’orée d’un parcours dont
j'ignore l'ampleur et la difficulté.
Je ne trouve au Collado del Cerrajon
d'autre satisfaction que d'avoir assouvi la lubie d'y faire rouler un
vélo.
Dans la vallée je distingue la piste qui va m'emmener vers
la partie sérieuse de ma randonnée.
Le chemin retrouvé,
la randonnée proprement dite
peut
commencer...
Sur le versant d'en face, je situe, d'après ma carte, le Cortijo de la Solana.
L'impression, aujourd'hui est totalement
différente de celle ressentie en 2008. D'abord, je connais
les lieux,
je sais par exemple,
qu'il faut
ignorer cette piste à main gauche.
Je ne suis plus dans la découverte plus ou moins aventureuse.
Outre l'expérience du terrain, je
possède cette
fois une carte précise, un GPS instruit de quelques
waypoints
positionnés aux cols et aux intersections importantes.
Pour moi, c'est une tout autre
randonnée, moins attractive, mais plus sûre !
En 2008, j'apprécie le moindre indice pouvant approuver le
sens de ma
progression,
d'autant que la piste
s'offre à nouveau une
descente...
qu'au mieux il faudra
remonter au retour.
De l'autre côté de la vallée, un chemin
s'élance vers les hauteurs.
La montée vers les cols lui
serait-elle confiée ?
D'après la carte, près
d'une centrale
électrique, il
est question de quitter le chemin principal
pour une piste au fin tracé.
Poteau électrique
et conduite forcée laissent
à penser que j'approche de la centrale.
Sur la Cañada Real de la Zubia
l'intersection apparaît afin sans que
les installations hydroliques se montrent encore.
Contrairement à ce que laisse croire mon bout de carte,
c'est la voie principale qui amorce un virage à
près de 360°.
Tout droit le chemin poursuit en sens interdit.
La plongée prend fin dans l'eau
d'un gué sur le Rio
Monachil, qui rafraîchit les pneus du VTT avant
l'ascension
véritable.
.
La centrale électrique existe ! elle se fond dans
le paysage. Mes
incertitudes fondent avec. Le terrain se conforme à la carte.
Les
lieux paraissent peu fréquentés. Depuis le
départ
je n'ai respiré d'autres poussières que
celles soulevées par le 4/4 d'une garde
forestière. Le panneau d'interdiction aux
véhicules à moteur
et
surtout la chaîne qui le précède,
apportent un
gage supplémentaire de tranquillité.
Au-dessus
de la Centrale de Diécha
et
sous les sommets alentours
à travers le Parc National de la Sierra Nevada
le
chemin grimpe à l'ombre des noyers.
Je n'avais pas remarqué, en 2008, l'importance quantitative
de cet arbre dans la végétation locale.
C'est
la noix que j'ai reçu sur la tête, au camping
Purché, qui m'a sensibilisé au
phénomène.
La faculté recommande de mesurer ses efforts par temps
chauds. Les prétextes à suivre cette prescription
jalonnent le parcours :
un parc à bestiaux par-ci,
une traversée d'eau par-là...
et les nombreuses
pancartes qui jalonnent désormais
le parcours.
Une attaque d'Indiens ? Serai- je à
proximité du Collado del Alamo ?
Non ! Pas encore. Le col à franchir maintenant reste
géographique (indiqué sur la carte
à 1511 mètres).
Les pistes (anciennes) de
haute-montagne
sont rarement agressives.
Celle-ci
s'élève avec constance
et régularité.
Enfin arrive le moment de prendre le Collado
del Alamo
déserté
jusque par David Crockett.
Désormais, il doit être
davantage attaqué puisque un circuit VTT franchit le col.
Que se soit en 2008 ou en 2011, la vue du Pico Veleta,
en face, 1700 mètres plus haut, me ramène un
an en arrière.
Malgré l'enchaînement des
descentes en première partie de parcours,
l'altitude atteinte permet désormais
d'ajouter Grenade dans le panorama.
Les poteaux électriques en provenance
probable de la centrale, ne font plus que de la
figuration dans le Parc National.
Le prochain objectif
ne nécessite pas une longue progression.
A peine le temps
de s'interroger sur ce qu'on aménage en pareil
endroit ?
et d'y répondre, trois ans plus tard :
on stabilise le terrain, a priori
et un nouvel ensellement apparaît.
En haute montagne, les cols nommés méritent de
l'être. Les cols géographiques, du fait, pullulent.
El
Collado
appartient à la catégorie des passes
baptisées sans conviction. Et pourtant il a tout d'un
"grand".
Entre la neige éternelle du Pico
Veleta, droit devant,
et les trois cols qui se succèdent
ici, beaucoup plus bas, un point commun : la
couleur blanche.
Le ravins se font profond et pourtant
on ne monte plus guère. On descend
même pour franchir le
A
peine plus loin, par
la gauche, on accède au Collado de Matas
Verdes puis au Collado del Pino (2038
mètres)… si on ne le manque
pas.
Tout droit on descend sur la maison forestière de la
Cortijuela où se trouve
une fontaine d'eau fraîche. Ensuite par une bonne piste, on
franchit le Collado
Martin et le Collado de Chaquetas.
J'ai emprunté les deux, dans le désordre !
Par la gauche, donc,
la piste, de bonne facture,
grimpe sans excès
à flanc de sommets guère
plus élevés.
Le dernier, le Cerro de la
Cortijuela culmine
seulement 30 mètres
au-dessus d'un col que ma carte signale à 1821
mètres, sans le
nommer.
Faute de
repère
confirmé, je m'aventure
sur le GR balisé où je n'accorde pas l'importance
qu'elle mérite à une borne située au
départ du sentier du Collado de Pino...
Pas
autant que le lendemain, où, à 2660
mètres d'altitude, mon VTT tenu à la
main, s'envolera ; la roue arrière au-dessus de ma
tête.
En 2008, de retour au Collado de
Matas Verdes
j'abandonne l'idée de monter au Collado
del Pino malgré l'attrait de ses 2038
mètres. Seul sur le terrain, dans le feu solaire de
l'action, je
n'entends pas m'engager sur un terrain inconnu alors que je me trouve
loin de ma base.
En sens inverse,
le
GR
descend
à
la maison forestière
de la Cortijuela.
Rare dans la Sierra
Nevada, une fontaine.
La carte exposée confirme la direction
que je prends en direction des
Collado
del Tejoet
Collado de Martin.
Bientôt,
le col suivant est en vue.
Une courte remontée permet d'atteindre le
Collado de Chaquetas,
point
le plus éloigné du parcours.
Le
retour ponctué d'ascensions suivies de descentes,
à moins que ce ne soit l'inverse,
fait repasser le Collado
del Tejo
s'hydrater à la fontaine de la Cortijuela,
s'inviter à nouveau sur la piste
abandonnée naguère au carrefour du
chemin du Collado de
Matas Verdes.
En
contradiction avec mes
principes, je rentre par le chemin parcouru à l'aller.
J'évite ainsi de
provoquer la montagne en m'aventurant sur des sentiers aux profils
inconnus à
un moment de la journée où les forces restantes
appellent à l’économie.
Fort
des constatations faites sur le terrain, le
parcours dépouillé de ses errements, peut fort
bien se concevoir en boucle,
avec retour par le Collado de las Viboras
(que j'ai déjà franchi
l'an passé).
La montagne ne se présente jamais pareil et je
n'éprouve pas, à l'arrivée,
l'impression d'avoir visionné deux fois la même
séquence d'un même film.