5 juillet
2008
Deuxième jour à Las Negras.
Je reprends, sans le modifier, le parcours interrompu hier,
allégé des deux premiers cols
déjà franchis.
Reposé, mon VTT tente de prendre le
soleil
de vitesse en direction du Cabo
de Gata.
L'handicap du chemin ensablé,
la grimpée du petit col donnant
accès à la vallée de Rodalquilar,
la pente de plus de 10%
permettant de franchir une seconde passe vers le
Mirador de la Amatista,
donnent à l'astre du jour un avantage insurmontable. Et
pourtant, au belvédère, je suis en
tête. Il faut
dire que je bénéficie de l'aide efficace
d'une brume
marine.
A la Playa del Arco,
je laisse à droite le chemin par lequel je compte revenir ce
soir et
poursuis jusqu'au carrefour de la route de
Presillas Bajas.
Au
travers du village
un "sendero" balisé
s'échappe vers la montagne. Il s'agit
d'un
chemin à revêtements divers, parfois accueillant
au sable.
Un
carrefour de pistes m'amène à craindre
que les
balises ne s'intéressent plus à la
chasse aux cols.
Je décide d'avancer mon BTT sur le chemin de gauche
pour confronter mon hypothèse avec
le terrain.
En effet, très vite un col apparaît. Il semble
desservi
par une voie plus importante, mais d'aspect plus privé.
Collado de Las Presillas Altas
Au niveau du Cortijo de
las Presillas Altas, le collado du même nom.
De retour à Presillas
Bajas, j'entreprends d'approcher le Collado del Brasero
par un chemin sans indications
sinon celle qu'il vaut mieux le contourner.
Les voies parallèles
ne manquent pas.
Collado del Brasero
Retour à la route principale,
direction San José.
Un important carrefour offre la possibilité de gagner, dans
un premier temps, El
Pozo de Los Frailes.
A la sortie du bourg, je compte grimper au Collado del Sacristan
situé quelque peu hors des sentiers battus. Ors, ici, les
sentiers battus se battent. Le coin regorge de sentes de chasseurs.
Pour battues ?
Un peu perdu dans ce dédale, je
préfère tenter de prendre l'objectif à
revers.
Peu après le Collado
de la Cruz
un chemin, à main gauche,
traverse Casas
de la Palma d'où l'on aperçoit le
Collado del Sacristan. Divers accès semblent
possibles. Je poursuis le
chemin jusqu'à une carrière
d’où une sente redescend sur le col.
Mais que diable un sacristain venait-il faire ici !
Collado del Sacristan
L'itinéraire se hisse dans San José
puis
emprunte une très large piste dont les
panneaux ignorent tout du collado de Vela Blanca et
du Cabo de
Gata.
La carte mentionne, en début de piste, un Cortijo del Collado.
De quel col s'agit-il ?
Serait-ce
cette passe qui, 23 mètres au-dessus de la mer, accueille un
belvédère près du Cerro
del Ave Maria ? Nulle carte actuellement en ma possession n'y
fait allusion.
Quant aux fléchages ils conduisent à divers
parking près des plages : Playa
de Los Genoveses,
Playa del Barronal...
Les
hordes de 4/4 et autres épandeurs
de fumées poussièreuses ne
dépassent pas le niveau du dernier parking.
Je
comprends vite pourquoi.
En
point de mire deux vététistes. Je vais pouvoir
partager l'ascension avec de jeunes pros du
mountain bike. Malheureusement, au moment où je les rejoins,
l’un d’eux
entame une phase d'entraînement au poussage de monture.
La piste, en excellent état,
s'élève peu à peu
190 mètres au-dessus de la
Méditerranée.
Au
col, le portail donne accès à une route dont
j'avais oublié l'existence et qui me gâche quelque
peu la récompense de
l'effort.
Collado
de la Vela Blanca
Le point de vue à la Torre
Vela Blanca vaut,
en revanche, le déplacement.
Le retour à
San José, ramène dans la fournaise
où la brume s'est dissipée.
A la sortie du village, sur la droite,
je compte sur le chemin de la Cala
Higuera pour me mettre sur l'itinéraire du
retour.
Il est peut-être possible d'aborder le GR 92 (non
balisé) sans contourner la Cala Higuera
à flanc de montagne. Je me pose la question au fur et
à mesure que le sentier m'use les souliers.
Je ne me sens pas de marcher ainsi durant des heures, d'autant que
l'escalade d'un "mur"
aussi incontournable que l'ardeur solaire, va épuiser une
grande partie de mes forces restantes.
Au pied de la Torre
vigia de Cala Higuera
un excellent chemin prend le relais. Pourquoi s'arrête-t-il
ici ? Ai-je manqué un autre accès ?
Le parcours d'une rare beauté se transforme en promenade de
santé.
Avant la construction du chemin je comprends que l'endroit ait pu
être la fin d'une randonnée !
La fin d'une époque.
Casa del Tomate
Le
chemin d'accès à la carrière me sert
de point de
repère pour situer le
Collado
de los Grajos,
au milieu d'une grande quantité d'ensellements sans nom.
Sur une carte au 1/10 000ème,
comme sur le terrain,
figure le
Collado de la Cala Grande.
La Playa de Piedra Galera,
le Castillo de San Felipe,
me ramènent près de la Playa
del Arco où
je suis passé ce matin.
Au
carrefour, je ne peux plus me perdre ; un
optimiste annonce le camping de la Caleta
à 8 kilomètres.
Le Mirador de la Amatista, son
col anonyme et sa côte à 10%,
l'autre passage sans nom entre le Cerro de la Hortichuela
et le Cerro de la Moleta,
et le chemin sablonneux me ramènent
au camping.
A retracer ce parcours, je n'y changerais rien. Certes, en d'autres
circonstances, d'autres conditions, sous un soleil plus raisonnable,
peut-être envisagerais-je d'y recoller le franchissement des
deux cols effectué hier ?