où les voyageurs en
provenance de
Florac, via Cassagnas-Barre,
espéraient débarquer
à 15 heures 41.
La vapeur du train, en 1909,
n'était espérée qu'à 6 heures 41 du soir.
1905
La
Compagnie propose de placer la gare
au presbytère, tandis que le
conseil municipal, celui de St-Andéol-de-Clerguemort et 152 signataires,
la désireraient entre les écoles et le ruisseau du Dourdon ;
2 signataires seulement approuvent le projet de la Compagnie.
M. l'ingénieur
en chef de la Compagnie explique que le déplacement de la
gare provoquerait une dépense supplémentaire de
4 ou 500.000 francs,
sans compensation pour l'intérêt général, puisque le trajet à parcourir
pour arriver au Collet serait sensiblement le même. La Commission se
rallie à son avis et accepte le terrain choisi par la Compagnie.
C'est ainsi qu'il a été prévu :
Une station dite du Collet-de-Dèze,
au quartier de la Bastide, à droite de la ligne, au point kilométrique
42k531m60, ouverte au service complet de la
grande et de la petite
vitesse,
desservie par une avenue d'accès de 6 mètres, se
détachant de la
route nationale n° 107 (bis) et aboutissant dans la cour de
la station.
La
gare du Collet-de-Dèze fait partie des 8 gares construites pour le
réseau C.F.D. sur un modèle unique des chemins de fer départementaux
avec un bâtiment voyageur avec une architecture caractéristique
et une halle à marchandises...
Ce
type comporte un bâtiment principal auquel sont accolés d'un côté une
halle à marchandises et de l'autre les cabinets d'aisances et la
lampisterie.
Bâtiment de recettes Les dimensions intérieures du
bâtiment principal sont de 8 mètres dans le sens de la longueur
c'est-à-dire parallèlement à la voie et 5m 75 dans le
sens de la largeur. La hauteur sous faîte est de 7m 85.
Le rez-de-chaussée comprend :
1° Une salle d'attente de 5m 75 de longueur, mesurant 4m 43 dans sa plus grande
largeur et 3m 50 dans la plus
petite.
Elle communique par deux portes, d'un côté avec la voie, de l'autre
avec la cour des voyageurs ; une troisième porte ménagée dans la
cloison
transversale fait communiquer la salle d'attente avec le bureau du chef
de gare...
...
La
gare est alors reconvertie en maison
de retraite, activité qui s'exerce
encore aujourd'hui dans ces murs.
En regardant
avec attention, vous
pourrez retrouver au milieu des agrandissements réalisés le bâtiment
qui conflue avec le
Gardon d'Alès après avoir traversé la N 106.
En 1904, la revue
cévenole décrivait
la ligne en projet :
La première station prévue est celle
du Collet-de-Dèze, village de
500 habitants, coquettement assis au
confluent des Gardons de Saint-Andéol-de-Clerguemont et de
Saint-Privat-de-Vallongue.
Ses maisons se groupaient jadis sur un roc qu'entourent de trois côtés
les deux rivières, dont le lit s'élargit à sa base en un véritable lac
en hiver et une plage sablonneuse en été.
Les chemins
de Saint-Germain-de-Calberte, Saint-Martin-de-Boubeaux, Saint-Andéol-de-Clerguemont,
la Viale et le Castanet viennent s'y raccorder à la route nationale et
en font le centre le plus vivant de la contrée...
devait laisser s'écouler les eaux en transit au travers d'ouvrages les
plus divers.
1930 Que les touristes s'attardent donc au Collet
un jour ! Ils seront ravis de constater la cordialité qui règne
entre
ses habitants. Là vivent côte à côte en plein accord et en toute
sérénité les catholiques, les protestants, les libres penseurs.
Les citoyens
du Collet
également sincères, se réclament les uns du conservatisme social le
plus démodé, les autres du socialisme le plus antiparticipationniste et
les plus avancés, du communisme le plus moscovite ;
ils n'en
célèbrent pas moins ensemble, au 14 juillet, dans une agape vraiment
fraternelle, sous les frais ombrages des Champs-Elysées, à l'Oseraie où
l'on boit frais, grâce à la célèbre source de Clastre, les conquêtes de
la Révolution et les réformes de la llle République.
Car ils sont
bien Colletains avant tout, amoureux de leur belle campagne cévenole,
toujours prêts à plaisanter, à discuter et surtout à pratiquer
l'entraide sans distinction.
Le Collet offre donc en miniature
tous les aspects de la vie religieuse, politique, économique. S'il y a le Collet médiéval avec les portes
des vieilles fortifications et les ruines de la vieille église gothique
des bords ravagés du Gardon, il y a le
Collet modern'style avec ses villas fleuries, ses garages et
ateliers fréquentés et il y aura demain dans toutes les maisons
l'éclairage électrique si désiré.
Le Collet
ajoute à sa gloire les
mines du Richaldon, la puissante coopérative agricole "la Maison du
Peuple" et même le débit coopératif. Mais le bourg s'enorgueillit
par-dessus tout de ses institutions scolaires ; son cours
complémentaire,
récemment organisé, devient son plus cher espoir.
Qu'on aille donc au Collet-de-Dèze
et l'on sera obligé de rendre à cette coquette cité, l'hommage admiratif
que je suis si heureux de lui adresser moi-même.
non loin de l'ancien
PK 43,31 de la
voie ferrée qui ne s'élevait plus ici qu'à 304,199 mètres d'altitude.
Un panonceau d'information
anticipe, lui aussi, les caractéristiques du viaduc qui s'annonce :
Viaduc en courbe en maçonnerie de pierres
4 arches de 12 mètres
Hauteur maximale : 14 mètres
Si avant d'écrire, le rédacteur du texte affiché
a vraiment jeté un regard sur l'ouvrage, il gagnerait à s'assurer de ne point souffrir de DMLA.
Si d'aventure il
s'est inspiré du cliché
de Jean-Louis Rochaix, il aura omis d'en lire la légende : "C'est l'un des 2 ouvrages construits en alignement".
Certes le scan de la photo, empruntée à un livre, est
courbé,
le pont, lui, ne l'est pas.
Ce pont est le seul de la ligne du CFD Lozère que Paul Séjourné cite dans son ouvrage "Grandes voûtes" (voûte inarticulées, page 387).
sur un ruisseau de Servière recouvert par le dépôt
de "Bernon
Matériaux", aujourd'hui panneauté
Gédimat.
Un panneau, à nouveau titré "Gardons et épisodes
cévenols", concerne cette fois... les Gardons et les épidodes
cévenols :
Dans
les Cévennes, 7 rivières prennent la dénomination de Gardon
accompagné
du nom des communes traversées (Ste-Croix-Vallée-Française,
St-Germain-de-Calberte, Mialet, Anduze,...).
C'est
pour cela que la
dénomination "des Gardons" se retrouve plus souvent que "du Gardon".
Elles traversent ensuite le département du Gard pour rejoindre le Rhône.
Dans la Vallée Longue que vous suivez sur la voie verte entre le col de
Jalcreste et Ste-Cécile-d'Andorge, vous surplombez le Gardon d'Alès.
Le bassin versant des Gardons est soumis à un régime méditerranéen. Ce
régime se caractérise par une irrégularité souvent extrême des pluies
et des débits des cours d'eau, cela aussi bien sur le "manque d'eau"
que le "trop d'eau".
En
particulier au début de l'automne, des épisodes cévenols peuvent se
produire : des masses d'air chaud et humide en provenance de la mer
Méditerranée viennent se confronter au relief des Cévennes et à de
l'air froid d'altitude.
Il
se forme alors des orages de pluie intense
et stationnaires. L'équivalent de plusieurs mois de précipitations
tombe alors en seulement quelques heures générant des montées des eaux
dans les rivières aussi rapides qu'impressionnantes.