C'est un petit bâtiment fermé sur trois côtés et ouvert du côté de la
voie, il mesure intérieurement 4 m. 50 de longueur sur
2 m. 00 de largeur.
Il est muni à l'intérieur d'un banc placé contre le mur du fond.
Le panneau "Pont-de-Saunier"
a
traversé la rue et trouvé un travail décoratif en bordure
de la N 106.
L'autorail repartait en tranchée, sous un chemin de
service
et prend en
charge la chaussée d'une route
sans nom.
Un curieux, pittoresque et instructif
village que le Collet-de-Dèze ! Dans un vaste cirque boisé jusqu'au
sommet
et dont les pentes sont transformées en terrasses, portant champs, oignes et
mûriers,
quatre ou cinqîlots de maisons irrégulières
disséminées tout le long de la grande
route
sur des éperons schisteux que baignent le
Gardon et son affluent le Dourdon, une église juchée sur un piton, deux
ponts superbes jetés d'une rive
à l'autre,
- la route
en bas,
la voie au-dessus,- voilà le Collet !
Il faut grimper sur un des sommets qui, en
contre-bas des hautes cimes,
dominent encore le Collet, soit à Dèze que couronnent les ruines d'un château, soit à la Bastide, pour
bien voir le panorama.
C'est le point le plus élargi de la vallée longue, celui
où le Gardon, après avoir été
longtemps contrarié dans son cours, semble avoir joué des coudes pour, à son aise, courir et se prélasser sur
les galets. Mais que son lit est vaste en comparaison de la petite et tranquille
rivière qui, par cette fin de
printemps, en tient tantôt le milieu, tantôt les bords ! On assure
qu'en hiver c'est un vrai lac,
que plus tard le torride soleil d'août dessèche comme une vulgaire mare...
embrasser
le paysage du haut du viaduc du
Dourdon.
Le
faubourg de maisons neuves s'étalant le long de la route nationale
107 bis et partagé en deux par le pont monumental de pierre jeté
sur le gardon de St-Andéol, ne
date que d'une vingtaine d'année.
L'agglomération qui est au pied de la colline de Dèze, du côté du Midi,
et qui fait de nos jours partie intégrante du bourg du Collet, en était
jadis distincte et portait le nom de Dourdou ou Dourdon.
Le chemin de fer de
Sainte-Cécile-d'Andorge à Florac est en pleine construction...
En creusant la pile du viaduc sur le
Dourdonnet,
qui se jette dans le Gardon, on a sorti du fond de la pile, à plusieurs
mètres de profondeur et à sec, à cause de la sécheresse excessive de
cet été, des sables aurifères dans lesquels on a recueilli près de
19 grammes d'or.
1907
Un
bien regrettable accident se produisit mardi soir, vers 4 heures,
dans
les chantiers de construction du pont
que la Cie des chemins de fer
départementaux fait élever au Collet-de-Dèze, sur le ruisseau le
Dourdon.
Trois
arches de ce pont sont déjà cintrées. Une équipe d'ouvriers dressait
l'échafaudage de la quatrième arche
et voulait surélever de quelques
centimètres les fermes de la charpente. Celles-ci ripèrent tout à coup
sur le madrier qui les soulevait, s'inclinèrent brusquement et
précipitèrent dans le vide, d'une hauteur de
6 à 7 mètres, MM. Chatard,
conducteur et Granier Louis, maçon.
Notre
concitoyen Nicolas Fedinand,
atteint au flanc par une pièce de bois, put fort
heureusement se
maintenir en s'arque-boutant à une pierre formant saillie.
M. Granier,
que l'on avait vu tomber et qui semblait s'efforcer de
saisir le mur qu'il rasait dans sa chute, s'abattit sur des mœllons de
grès à quelques pas de la pleine terre où tombait M. Chatard.
L'un
et
l'autre furent relevés inanimés par leurs camarades.
Mais tandis que
le
conducteur se remettait assez facilement, le malheureux maçon était
emporté mourant chez lui, où il expirait quelques heures après, sans
avoir repris connaissance. Il avait une blessure profonde à la face et
ses membres étaient fracturés en plusieurs points. L'infortuné Granier,
âgé de 58 ans, était originaire de Balsièges (Lozère). Les travaux
du
chemin de fer l'avaient amené dans les Cévennes avec l'un de ses fils
et sa fille...
la voie verte s'intéresse au viaduc sous le titre "Gardons et épisodes cévenols".
Viaduc droit en maçonnerie de pierres
2 arches de 25 mètres et 2 arches latérales de 7 m.
Hauteur maximale: 24,50 m environ
Pile centrale sur pieux en bois
Mémoires
d'un train cévenol
Pour la construction c'était sévère
M. Charles Autajon
Fils et petit-fils d'artisans ayant travaillé sur le chantier du chemin
de fer
"Pour la construction de la voie, les terrassiers apportaient leur
propre matériel. Et chose amusante, chaque corps de métier avait son
habit particulier : les terrassiers avaient leur pantalon en velours,
les charpentiers avaient des pantalons gris et les maçons des pantalons
blancs !"
comme le font aujourd'hui les randonneurs de la voie verte qui
sont maintenant avertis qu'ils se trouvent sur les traces d'un
chemin de fer.
Tout au long de l'itinéraire, vous pourrez découvrir les petites et les
grandes histoires des Cévennes et plus particulièrement du Céfédé, le
train historique qui circula sur cette voie jusqu'en 1968.
Partir à la découverte des nombreux sites de visites existant proche de
l'itinéraire principal.
Les
informations relatives à l'histoire du Céfédé sont notamment extraites
d'ouvrages réalisés à l'occasion du centenaire de l'ouverture de la
ligne, et en particulier le livre "de Florac à Sainte-Cécile-d'Andorge,
Le chemin de fer Départemental de la Lozère", de Joël Royer (édition du
Cabri)
et
du DVD "Mémoire d'un train Cévenol" présentant de nombreux témoignages
sur l'exploitation du Céfédé.
Les trains croisaient, à niveau,
le "chemin vicinal ordinaire N°1 du Collet-de-Dèze à la gare",
où les voyageurs en provenance de
Florac ou de Cassagnas-Barre,
espéraient débarquer
à 15 heures 41.
Le train, en 1909,
était espéré pour 6 heures 41 du soir.
1905
La
Compagnie propose de placer la gare
au presbytère, tandis que le
conseil municipal, celui de St-Andéol-de-Clerguemort et 152 signataires
la désireraient entre les écoles et le ruisseau du Dourdon ;
2 signataires seulement approuvent le projet de la Compagnie.
M. l'ingénieur
en chef de la Compagnie explique que le déplacement de la
gare provoquerait une dépense supplémentaire de
4 ou 500.000 francs,
sans compensation pour l'intérêt général, puisque le trajet à parcourir
pour arriver au Collet serait sensiblement le même. La Commission se
rallie à son avis et accepte le terrain choisi par la Compagnie.
C'est ainsi qu'il a été prévu :
Une station dite du Collet-de-Dèze,
au quartier de la Bastide, à droite de la ligne, au point kilométrique
42k531m60, ouverte au service complet de la grande et de la petite
vitesse,
desservie par une avenue d'accès de 6 mètres, se détachant de la
route nationale n° 107 (bis) et aboutissant dans la cour de la station.
La
gare du Collet-de-Dèze fait partie des 8 gares construites pour le
réseau C.F.D. sur un modèle unique des chemins de fer départementaux
avec un bâtiment voyageur avec une architecture caractéristique
et une halle à marchandises.
A la fin de l'exploitation de la ligne en 1968, la
gare du Collet-de-Dèze a servi de "cimetière" pour la majeure partie
des wagons. Sitôt paru l'arrêté de déclassement de la ligne au journal
officiel de 1971, les wagons sont vendus aux enchères et mis en pièce
en quelques semaines.
La
gare est alors reconvertie en maison de retraite, activité qui s'exerce
encore aujourd'hui dans ces murs.
En regardant
avec attention, vous
pourrez retrouver au milieu des agrandissements réalisés le bâtiment