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des 12 juin 2019, 28 juillet et 11 octobre 2024
En 1909,le
train parti de Florac à 4 heures 30
(du soir), sautillait un court ravin au
lieu-dit le Martinet,
UTM :31
T 571347 4899988 et
ralentissait en surplomb des premières maisons du quartier de la Rivière de
Saint-Michel-de-Dèze où il
était prévu qu'il desserve un quai, sur demande, à
6 heures 23.
Sur l'horaire de 1910, l'arrêt n'est plus
facultatif, mais il le redevient en 1912.
Ces variations étaient-elles
imputables à la composition des articles de presse ou correspondaient-elles à la marche réelle des trains, fournie par la Compagnie ?
En 1912,
le changement le plus spectaculaire reste celui de l'écriture de
l'heure ; 6 heures du soir devient
18 heures.
St-Michel-de-Dèze.
- M. Larguier, maire, réclame une
halte à la Rivière, pour desservir sa
commune, il est appuyé par son conseil municipal, ceux de
Saint-Martin-de-Boubaux, St-Germain-de-Calberte, St-André-de-Lancize,
ainsi que 12 pétitionnaires.
M. l'ingénieur du contrôle
s'abstient. La
Commission accorde la halte, malgré la vive opposition de
M. l'ingénieur
en chef de la Compagnie qui déclare ne concéder qu'un arrêt.
En 1938,
l'autorail de
14 heures 15, à Florac, desservait l'arrêt
de Saint-Michel de Dèze à 15 heures 34.
En 1905
il avait été prévu :
Un arrêt dit de St-Michel-de-Dèze,
au quartier de la Rivière, commune
de St-Michel, à droite de la ligne, au point kilométrique 39k420,
ouvert au service des voyageurs, des bagages et des chiens accompagnés,
desservi
par une avenue d'accès de
3 mètres,
se détachant de la
route
Nationale n° 107 (bis)
et aboutissant
au quai de
l'arrêt ;
UTM :31
T 571486 4900083 - étant entendu
que l'Administration se réserve le droit d'établir en ce point une
halte avec installations fixes au cas où elle en reconnaîtrait
ultérieurement la nécessité, la Compagnie entendue, et qu'il serait
procédé à cette transformation dans les conditions prévues à
l'article 3
de l'avenant du 20 février 1904
à la convention du 9 février 1898.
Privé de sa halte,
Saint-Michel-de-Dèze considérait son arrêt comme une gare.
Par
sa délibération du 20 février
dernier, le Conseil municipal de St-Michel-de-Dèze a demandé la
construction, sur le Gardon, d'un pont submersible destiné à assurer en
temps ordinaire les communications des villages desservis par le chemin
vicinal ordinaire n° 1 avec la route nationale et la gare de Saint-Michel.
Les convois repartaient en direction de la gare du Collet-de-Dèze.
Les
autorails, après leur mise en service dans la seconde partie des années 1930,
étaient susceptibles de faire halte auparavant à
Pont-de-Saunier.
M. Pierre Ponce Chef de train
"Au début des années soixante, j'ai vécu une
drôle d'aventure : dans le Céfédé, je
connaissais presque tous les voyageurs réguliers. Une fois,
j'aide une passagère à débarquer à la halte
de Saint-Michel-de-Dèze. La portière se ferme, et le
conducteur, pensant que l'opération était
terminée, démarre m'abandonnant sur place !
Il m'a fallu attendre un bon moment avant qu'une âme charitable
veuille bien m'emmener jusqu'à Sainte-Cécile-d'Andorge.
Furieux, je suis accueilli dans l'hilarité
générale, ma mésaventure m'ayant largement
précédé !"
Moralité : On employait aussi le terme "halte" pour ce type d'arrêt.
La N 106,
épandue avec largesse sur l'emprise de la voie métrique du CFD Lozère,
d'un chemin, ancêtre de la route de Rochadel (C15).
La piste parvient aux confins de la commune de Saint-Michel-de-Dèze
et pénètre sur le territoire communal du Collet-de-Dèze sur un tronçon, en cours d'aménagement,
de la voie verte "la Cévenole".
L'arrêt de la ligne, décidé pour
raison économique, a entraîné l'enlèvement des rails et
traverses en
1971 laissant une plateforme vide. De nombreux projets et
réflexions ont été
menés depuis pour valoriser cette infrastructure mais sans arriver à
aboutir à des travaux
concrets.
Aujourd’hui, le projet d'envergure mené
par le Département de la Lozère et les communes
regroupées dans le Syndicat Mixte de la Ligne Verte des Cévennes va
permettre de
reconvertir ce parcours de presque 50 km en une voie verte touristique
et véritable
artère de mobilité douce au quotidien.
Ce projet reprend principalement la trace
historique de l'ancien chemin de fer avec, dans
quelques cas, des portions créées spécifiquement. Il s'inscrit dans les
schémas national
et régional des voies vertes et permettra d'être le premier maillon
d'un équipement
touristique structurant avec en perspective un Tour des Causses et
Cévennes à vélo.
Il
s'agit au-delà de cette plateforme, d'irriguer vers les vallées
cévenoles et de permettre
aux acteurs touristiques de développer de nouvelles activités.
Tout le tracé de l'ancienne voie de chemin de fer va devenir une voie
verte pour les mobilités douces.
Le chemin de promenade se veut familial, avec une plate-forme large et
régulière, une pente limitée
et des paysages variés. Il permettra également, en toute sécurité et
dans d'excellentes conditions, la
cohabitation de la randonnée pédestre, cycliste (VTT) et équestre
(cheval, âne).
Le parcours sera ponctué par un certain nombre de portes dotées de
Points d'informations qui seront
autant de points de départ possibles pour des randonnées sur la Ligne
verte des Cévennes.
Face à l'ampleur des travaux à réaliser pour permettre l'ouverture
totale de la voie verte de Florac à
Sainte-Cécile-d'Andorge (4,6 millions d’euros),
il a été décidé de réaliser les travaux
par tronçons et
d'avoir pour objectif de rouvrir un itinéraire possible hors route
nationale.
Celle-ci les recrache près de la N 107 bis à 50 mètres du Gardon d'Alès.
Cadastres et IGN divergent sur le nombre et la position des 3 cours d'eau.
1989 - déjà :
-
Projet pour utiliser l'ancienne voie de chemin de fer
Sainte-Cécile-d'Andorge - Florac. Un syndicat d'intérêt à vocation
unique a été fondé, il y a un an, pour étudier la mise
en place de pistes pour cavaliers, cyclistes et piétons.
C'est un
projet énorme puisqu'il prévoit la consolidation des tunnels,
l'aménagement des pistes, et dont le devis s'élèverait à trois
milliards de centimes.
Cet aménagement original serait un axe de
pénétration exceptionnel dans la région. Mais la mise en forme est très
difficile l'accord de toutes les communes n'est pas acquis.
L'Office de
Tourisme de la Lozère doit en faire la promotion. Le S.I.V.U. demande
l'aide du Club Cévenol pour mener à bien ce projet. Monsieur Travier
propose de l'évoquer dans le n° 1 1990 de la Revue, qui traite
justement des voies de communication en Cévennes.
C'est un petit bâtiment fermé sur trois côtés et ouvert du côté de la
voie, il mesure intérieurement 4 m. 50 de longueur sur 2 m. 00 de largeur.
Il est muni à l'intérieur d'un banc placé contre le mur du fond.
Le panneau "Pont-de-Saunier"
a
traversé la rue et trouvé un travail décoratif en bordure
de la N 106.
L'autorail repartait, en tranchée, en direction de la gare du Collet-de-Dèze.