En 1918 La Compagnie des Chemins de
Fer P.L.M. a l'honneur d'informer le Public que par suite de la dépose
de la voie entre Alais et Fontarèches-Saint-Laurent
(ligne d'Alais à
l'Ardoise), cette ligne ne sera exploitée, à partir du 5 octobre 1918,
qu'entre l'Ardoise et Fontarèches-Saint-Laurent...
En 1919
Chemin de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée.
- A partir du 27 janvier 1919
au matin, la ligne d'Alais à l'Ardoise sera rouverte complètement au
trafic dans les mêmes conditions qu'avant sa fermeture partielle...
Le PLM, à la recherche d'une gestion moins déficitaire de la ligne,
semble avoir mis en service, après 1934,
des Autorails n° ZZ F 1, construits par les Entreprises Industrielles Charentaises.
Malgré cette adaptation aux spécificité de la ligne:
En
séance, le 10
mai 1937,
on débat au Conseil général du Gard du
transfert envisagé du trafic passager des trains, vers des
autobus. Les arguments nombreux, dont la mise en service d'autorails,
ne sont finalement pas retenus.
Le 1er septembre
1938, la S.N.C.F., balbutiante, ferme la ligne au transport
des voyageurs.
Le 31
décembre 1941 plus aucun train ne circule entre
Brouzet et Fontarèche-Saint-Laurent.
Onze mois plus
tard :
Loi du
30
novembre 1941 prononçant le
déclassement de certaines lignes
d'intérêt général (zone non
occupée). Nous,
Maréchal de France, chef de l'État
français,
le conseil des ministres entendu,
Décrétons :
Art. 1er. - Sont
déclassées les lignes ou portions de lignes
d'intérêt général
désignées aux tableaux A, B et C,
ci-annexés.
Art. 2. - Le secrétaire d'état aux
communications
est autorisé à passer avec la
Société Nationale des Chemins de Fer
Français et avec les Compagnies du Nord, de l'Est, du Midi,
de Paris à Lyon et à la
Méditerranée et de Paris à
Orléans, des conventions ayant pour objet la renonciation
par cette société et ces compagnies à
l'exploitation et la concession des lignes
déclassées par le présent
décret.
Art. 3 - Le présent décret sera publié
au Journal officiel et exécuté comme loi de
l'État.
Fait
à Vichy, le 30
novembre 1941.
PH. PETAIN.
En 1883,
à 253,537 mètres d'altitude, le train repartait
un passage
voûté, nommé "Pont du Ladet", selon l'IGN, remet en communication
les terres séparées.
Si durant
l'hiver 1883,
c'est
à toute vapeur que le
train parti d'Alais, gare du Rhône,à
10 h 20,
descendait la vallée du Valat de la Diole,
en 1903,
il semble que des automotrices assuraient aussi le service voyageur.
Cette année-là des expériencesavaient été opérées à Bordeaux, à la gare du Midi.
Mercredi,
à trois heures de l'après-midi, ont eu lieu à la gare du Midi, près du
dépôt des machines, de très curieuses expériences qui intéressent
l'industrie des chemins de fer en général et notre industrie privée
bordelaise en particulier, puisqu'il s'agit des voitures automotrices
de M. Valentin Purrey, constructeur bordelais...
A
l'intérieur, de l'automotrice,
derrière le générateur, pourront prendre place
confortablement une cinquantaine de voyageurs, séparés en deux classes.
Vitesse 60 kilomètres en palier, avec au besoin une autre voiture
traînée en remorque.
Ce
wagon automoteur de M. Purrey, dont les essais, hâtons-nous de le
dire, ont été des plus satisfaisants, subissait ces essais spécialement
pour son admission par la Compagnie du P.-L.-M., qui avait délégué
M. Bellanger, un de ses principaux ingénieurs. La
Compagnie du Midi avait obligeamment prêté ses voies pour ces
expériences techniques...
recueille les eaux d'un vallon anonyme et devait servir, par temps sec,
de passage sous voie.
L'emploi
généralisé de ces voitures automotrices sur les lignes ferrées sera
d'une importance capitale pour le public.
Il
ne s'agit pas ici de machines automotrices ultra rapides pour grandes
lignes ...
La destination de ces nouveaux wagons est toute différente,
plus modeste et plus immédiatement pratique pour le grand public...
et voûté, sous
l'ancienne plate-forme ferroviaire.
Les
compagnies se sont émues des difficultés que rencontre le trafic des
voyageurs sur les petites lignes à l'intersection des grandes au
passage des grands express.
Elles
cherchent à créer des correspondances
"immédiates" avec ces express sans dépenses excessives.
La Compagniedu P.-L.-M. qui expérimentait la
voiture en question, mercredi, va en faire prochainement un premier
emploisur la ligne
d'Alais à Largentière.
"Sur la ligne d'Alais à Largentière", mais peut-être pas que :
Hier
soir, (28 août 1903) à 2 heures 59, un accident
s'est produit sur la ligne du chemin de fer d'Alais au Rhône, au
kilomètre 38,
M. Antony Pisards, inspecteur de
l'exploitation des
chemins de fer P.-L.-M. se trouvait sur une voiture automotrice formant
le train 3364 avec le mécanicien pour se rendre compte du
fonctionnement de la machine lorsque à la suite de la rupture d'un
robinet un jet de vapeur envahit la chaufferie.
M. Antony
Pisards surpris et craignant d'être brûlé se jeta si vivement de côté
qu'il perdit l'équilibre et tomba sur la voie.
Le
mécanicien arrêta aussitôt l'automotrice qui marchait à ce moment-là
à une vitesse de 48 kilomètres à
l'heure et se porta au secours de
M. Pisards qui était grièvement blessé...
Aucun chemin, bien sûr ne s'embranchait là à la ligne de chemin de fer,
aux confins de la commune de Saint-Laurent-la-Vernède, avant
qu'elle ne pénètre
Sur la ligne d'Alais à l'Ardoise, il y eut deux numérotations des PK,
selon la période d'exploitation, en fonction de la gare de
départ : Alais ARM ou Alais PLM. Les deux stations étaient
distantes de
quelques 1100 mètres.
WikiPLM, établit ses "Points kilométriques à partir
d’Alais : 0,0", une évidence vague qui ne renseigne ni sur
la date du relevé, ni sur la gare de départ.
Selon ce décompte, le PK 38,
lieu de l'accident, se trouverait ici,
quelque peu en deçà
de l'un des principaux ouvrages de la ligne.
Les convois s'inséraient entre les dalles du couronnement
entre autre, au-dessus d'un
chemin anonyme, que l'IGN d'aujourd'hui, nomme aussi timidement que
bizarrement : "Chemin du Pont de Fer".
Un ancien chemin, détourné au moment de la construction de
chemin de fer, est venu s'embrancher à la voie déferrée.
Un instant après, sur l'ordre du
chef de gare, il dut retourner à la gare de Cavillargues où le blessé a
été déposé et où il se trouve encore au moment où nous
télégraphions.
Le
docteur appelé en toute hâte est arrivé vers minuit. Il a prodigué
ses soins au malade qui n'a pas encore repris connaissance.
passage voûté. La galerie
recouvrait un instant "l'ancien chemin de la Bastide-d'Engras à
Saint-Marcel-de-Careiret", actuel "chemin du Mazet Justamond".
Si l'on adopte le décompte kilométrique de WikiSara, qui pas plus
que WikiPLM ne révèle sa source,
M. Pisard, dans son wagon
automoteur, approcherait, seulement là, du PK 38.
Le Petit Parisien, du 29
août 1903, complète le récit du Petit Provençal, mais
prudent, n'en situe pas précisément l'endroit :
M. Pisard, inspecteur de la Compagnie P.-L.-M. à Nevers venait à
Alais
sur l'automotrice qui fait le service
de la ligne d'Alais au Rhône
lorsque un jet de vapeur s'échappa du robinet
purgeur produisant un bruit assourdissant.
M. Pisard
crut à un accident et sauta sur la voie ; malheureusement
la vitesse était si considérable,
qu'il tomba sur la tête et perdit
aussitôt connaissance.
Transporté à la station de Cavillargues, il
reçut les soins d'un docteur d'Uzès mandé en toute hâte qui déclara que
le malheureux ne survivrait pas à ses blessures. M. Pisard
est originaire du Gard.
Pour rallier la station de Cavillargues, l'automotrice coupe un chemin de service,
actuel "chemin de la Grone", à l'angle d'une maisonnette de garde-barrière du PN 24.
embranché,
près du cimetière du village, au chemin d'intérêt commun N° 66
de Vallabrix à
Saint-Laurent-de-Carnols, actuel chemin du stade,
embranché à la route de la Cave.
Le train repartait
en direction de la
gare de Saint-Pons-la-Calm-le-Pin.