On a prétendu
que
l'administration des chemins de fer de l'État n'avait
acheté quatre locomotives neuves à la compagnie
des
chemins de fer d'Alais au Rhône que sur l'injonction formelle
de
M. Raynal, ministre des travaux publics, et malgré
un
rapport défavorable de M. Ricourt,
ingénieur en chef
du matériel de la traction.
On a ajouté
que la
disgrâce de M. Ricour, survenue peu de temps
après la
rédaction de son rapport, est la preuve de la pression
exercée par M. Raynal...
M. Ricourt n'a point quitté le réseau de
l'État à cause des machines d'Alais au
Rhône.
Ces machines ont été achetées au
commencement de
1883, et M. Ricourt a quitté le réseau
en novembre
1886 seulement, plus de trois ans après.
M. Ricourt
n'a pas subi de disgrâce. Il a reçu un avancement
normal et légitime ;
il a été nommé inspecteur
général des ponts et chaussées.
Les machines n'ont pas été achetées
sous la pression de M. Raynal. M. Raynal est devenu
ministre des travaux publics le 22 février 1883.
Or
l'affaire de l'acquisition des quatre machines de la compagnie d'Alais
au Rhône, entamée au mois d'octobre 1882,
abandonnée, puis reprise en
janvier 1883, avait été, dès le 4
février 1883, l'objet d'un rapport
favorable de M. Falguerolles, ingénieur, et,
dès le 7 février,
M. Ricour, à raison de l'abaissement du prix
demandé, avait conclu à
l'acquisition.
M. Raynal est intervenu, alors que l'acquisition était, pour
ainsi dire, assurée en principe, afin que
l'affaire
reçût le plus tôt possible une solution
définitive,
qu'elle qu'elle fût.
Il
importait en effet que la compagnie d'Alais au Rhône ne
fût pas laissé
plus longtemps dans l'incertitude et pût, en cas de refus de
la part de
l'administration des chemins de fer de l'État, se pourvoir
par ailleurs.
Le 1er mars
1883, le conseil d'administration des chemins de fer de
l'État a pris
une délibération autorisant son directeur
à préparer un projet de
traité pour l'acquisition des quatre machines dont il
s'agit, et le 3
mars, M. Bouchard a avisé M. Raynal de la
solution intervenue.
Tel est le
résumé des dépositions des
témoins entendus.
La
Chambre voit le cas qu'il faut faire des griefs formulés
contre
M. Raynal à l'occasion de l'achat des machines de
la compagnie d'Alais
au Rhône...
Le ministre des travaux
publics
vient d'autoriser la Compagnie du chemin de fer d'Alais au
Rhône à livrer cette ligne à
l'exploitation
à partir du 1er juillet
1882.
La longueur totale de
cette ligne, y
compris le raccordement avec les gare de Laudun (P.-L.-M.) et (A.R.),
est de 57,394 m. 29.
Indépendamment
des gares terminales d'Alais et de
Port-l'Ardoise, des stations ont été
établies à Méjannes-Mons,
Célas-Servas, Brouzet, Seynes, Vallérargues-Labruguière...
C'est précisément avec cette gare
que, durant
l'hiver 1883,
le
train parti d'Alais, gare du Rhône,à
10 h 20, avait maintenant rendez-vous. Il lui fallait auparavant croiser à niveau le
"chemin
vicinal de grande communication n° 37 de Lussan
à
Uzès",
Il se présentait alors à quai le long du
bâtiment voyageur, à 11 h 45.
Le
Conseil demande que le croisement des trains ait lieu à la gare
de Vallerargues-Labruguière, station la plus
importante de la
ligne d'Alais au Rhône, à cause de la
proximité de
Lussan, chef-lieu de canton.
La nomenclature des gares de 1911
inscrit encore cette gare sous l'appellation "Vallerargues-la-Bruguière".
L'année
suivante :
Le Conseil,
Considérant
que la commune de
La Bruguière est desservie par la gare de
Vallérargues-La
Bruguière, distante de plus de trois kilomètres,
alors
que le chemin de fer d'Alais à L'Ardoise passe à
proximité de cette localité ;
Qu'il y aurait un grand
intérêt
pour cette commune et pour les hameaux du mas d'Hamilhac, commune de
Fontarèches, et d'Audabriac, commune de Lussan, qu'une halte fût
établie au passage à niveau
n° 21, distant de 300 mètres environ de La
Bruguière et
situé sur le chemin d'intérêt commun
n° 44 ;
Considérant,
en outre, que,
dans le cas où satisfaction serait donnée aux
communes de
La Bruguière, Fontarèches et Lussan, la halte
serait
désignée sous le nom de La
Bruguière ; Demande que la gare de
Vallérargues-La Bruguière soit appelée
à
l'avenir Vallérargues-Lussan ;
Émet
le vœu qu'il plaise à la Compagnie P.-L.-M. de
faire
procéder le plus tôt possible à
l'étude de
ce projet de création de halte à l'endroit
sus-indiqué, la commune de La Bruguière
s'engageant
à contribuer aux dépenses de construction de
cette halte.
C'était d'ailleurs déjà
le cas sur le Chaix de 1929.
Côté cour, l'ancienne gare reste
desservie
par le chemin...
de la Gare.
Le PLM, à la recherche d'une gestion moins déficitaire de la ligne,
semble avoir mis en service, après 1934,
des autorails n° ZZ F 1, construits par les Entreprises Industrielles Charentaises.
Les convois repartaient en direction l'est.
A
l'hiver
1883, le
train ayant quitté Alais, gare du Rhône,à
10 h 20, ne s'arrêtait plus avant la gare
de Fontarèches.
En
1933, le train parti d'Alès à
9 h 45 quittait la gare de
Vallérargues-Lussan pour la halte de La
Bruguière.