A Brousse(Aveyron),
dans un chantier de construction de la ligne
de chemin de fer
Albi-Saint-Affrique, un Espagnol, Martinez Diego, 30 ans,
à la
suite
d'une querelle d'argent, a tué d'un coup de revolver, un de
ses
camarades, Manevilla. Le meurtrier est en fuite.
devant une maisonnette de garde-barrière
dotée d'une
extension, de 5,40 mètres par
6,9 mètres, constituant le bâtiment
voyageur de la halte
de Brousse.
2
mars. Mende* (Aveyron).
Préfecture. Chemin de fer d'Albi à
Saint-Affrique. Consolidation à droite VOIEface halte de Brousse,
120.000 ; 2e sect. : partie comprise Aveyron,
consolidation.
et assainissement. voie, 210.000.
Rodez.
Préfecture, 2 mars, à 10 h. 30. Chemin de fer
d'Albi à
Saint-Affrique. Consolidation à droite de la voie en face de
lahalte
de Brousse,
en les points 103 E-I-6.00 et KM F-I-11.00 : 120.000 fr. Caut. : 4.000
francs. 2 mars, à 10 h. 45.
2e Section. Partie comprise dans
l'Aveyron. Consolidation et assainissement de la voie aux abords du
point 145 : 240.000 francs. Caut.: 10.000 fr. Rens. et devis
à la Préfecture.
sur le tablier
à poutrelles
enrobées d'un ex-futur pont-rail.
La plate-forme quitte alors les abords de la route
et entre, discrètement,
en tranchée.
Un panneau
esseulé, qui n'en
complète aucun autre depuis Saint-Juéry, tente
de sensibiliser le passant au passé ferroviaire,
avorté, des lieux.
Avec l'essor
économique de la
région lié à l'industrie de
Roquefort,
la SNCF (crééeen
1938 !)
avait envisagé de construire dès
1880, une
ligne
de
Saint-Affrique à Albi. Ainsi, les relations par le rail,
déjà possibles de Roquefort à
Saint-Affrique
(ligne SNCF*de
Tournemire à Saint-Affrique) auraient pu se
prolonger jusqu'à Albi. La
Compagnie du Midiconstruisit
ponts
et tunnels (non, c'est l'Etat)
mais ne posa jamais les
rails.
*créée en
1938 !
Elle
rechigna à
prendre en charge la suite des travaux. Mais la pose des rails n'aurait
pas empêché la fermeture de la ligne : crise des
années trente, guerre mondiale, développement des
services
d'autobus.
(d'après D.
CROZES)
Le
transport du Roquefort est loin d'avoir été la
raison principale du
projet de chemin de fer entre Albi et le Vigan. La
section de Saint-Juéry à
Saint-Affrique ne représentait que la partie non
exploitée de la ligne. Il
s'agissait alors de raccourcir la liaison entre Albi et Nîmes
en ne
passant
plus par le littoral.
Quand
cette véritable charte de nos lignes sera acquise, il
restera à trouver
les crédits nécessaires à leur
construction. Or, tout le monde voudrait
voir celle-ci aussi rapidement que possible, ce qui n'est pas dans les
habitudes de l'administration.
Bien des
députés s'étaient
élevés, à
propos du budget des travaux publics, contre la lenteur, parfois
l'abandon des travaux neufs de chemins de fer intéressant
leur région,
lenteur due à l'insuffisance des crédits inscrits
chaque année au
budget à cet effet.
M. Ch. Dumont, rapporteur de ce budget,
stigmatisait lui-même (J. O du 20 juin), l'indigence des
ressources
affectées à nos nouvelles lignes de chemins de
fer : 5 millions pour
1920,
chiffre ridiculement bas si l'on songe
qu'ils doivent se répartir
sur 41 lignes figurant aux états F et G annexés
à la loi de finances du
29
juin 1918
dont la
dépense totale se monte à 925 millions, chiffre
faible.
Et voilà pourquoi les
travaux traînaient
dès avant la
guerre, pourquoi la
ligne d'Albi à
Saint-Affrique, déclarée
d'utilité
publique par la loi du 20 juin
1881
(une des doyennes des lignes en
souffrance), n'est pas encore entreprise sur toutes ses parties.
Il était prévu l'établissement d'une
gare sur la commune de Saint-Izaire,
mais pas sur cette portion de ligne appartenant encore au premier
tronçon des
travaux.
1899
Quant
à la ligne d'Albi
à Saint-Affrique, il n'a pas
été encore ouvert de crédit sur l'exercice
1899 pour les études de la
partie comprise dans le département
de l'Aveyron.
La partie de la ligne
comprise dans l'Aveyron
a été divisée, pour
l'exécution en 5 lots.
Le
31
décembre 1897
déjà M. l'Ingénieur en chef
avait adressé à M. le ministre
des Travaux publics le projet d'exécution du
4e lot, qui va de
la station de Saint-Izaire à la halte de Calmels ;
le projet d'exécution du 3e lot, entre le piquet 12 k. 40.0 et la
station de Saint-Izaire, pourra être
envoyé à M. le ministre, vers le milieu de
l’année courante.
Il est curieux de noter que les lots ont été
délimités en 1897,
alors que le projet définitif date de...
1903
Le
ministre des travaux publics vient d'approuver
définitivement le projet
d'établissement du chemin de fer d'Albi à
Saint-Affrique par Calmels et
Saint-Izaire.
La départementale
200 occupe de nos jours le remblai du chemin de fer
qui
déposait la plate-forme entre les parapets du viaduc de
Couffoulens (pont de La Vayssière).
La N 602, actuelle D 902, avait
été détournée pour se
glisser sous la première arche d'un avant-pont.
1927
LES TRAVAUX D'ART de la
ligne d'Albi à St-Affrique
Les
travaux de la ligne d'Albi à
Saint-Affrique se terminent peu à peu.
Le
dernier des grands ouvrages d'art qu'elle comporte, le
viaduc
métallique sur le Tarn, dit de Couffoulens,
à trois kilomètres en amont de
Brousse-le-Château, est en montage très
avancé ;
sa mise en
place définitive est prévue
pour le mois prochain. Ce viaduc comporte
une poutre droite de 125 mètres
de longueur, 6 mètres
de hauteur
et 4 mètres 50
de largeur, pesant
530.000 kilos. La voie ferrée sera posée
sur sa partie
supérieure ;
à la partie
basse, une passerelle
intérieure
permettra sa visite et
l'entretien de ses peintures.
Cette poutre
reposera sur une
pile
centrale et sur deux culées en
maçonnerie ; la culée de rive
gauche comporte trois voûtes
de quinze mètres d'ouverture ; l'une de ces voûtes
(la première)
donne
passage à la route qui,
jusqu'à Albi,
suit la rivière
et la ligne future.
Les
travaux de mise en place de la partie métallique ont été
fort
délicats et fort intéressants
à suivre. La violence et la soudaineté
des
crues du Tarn n'ont permis d'élever aucun
échafaudage en rivière
;
tout
le tablier est construit sur la culée rive gauche,
élargie à cet
effet
par un échafaudage métallique.
La longueur de cette
culée
étant bien
inférieure à celle de
la poutre,
le montage et le rivetage se font par
tronçons
successifs ; chaque fois qu'une certaine longueur est
assemblée, des treuils puissants avancent vers la
rivière
la partie déjà montée pour
donner sur l'échafaudage, la place
nécessaire au tronçon
suivant.
Pour éviter un porte
à faux excessif, le pont est muni d'un
prolongement plus léger, dit avant-bec,
d'une quarantaine de mètres de longueur. Solidement
boulonné
sur la partie avant de la poutre, cet avant-bec va chercher,
sur la pile d'abord,
ensuite
sur la culée
rive droite,
les points d'appui nécessaires.
Il sera démonté
aussitôt que le pont
aura
franchi
le Tarn
qui
fait ici frontière
entre les
communes de Saint-Izaire et
de Brousse-le-Château.
La
dernière opération du lançage
fera avancer d'une soixantaine de mètres
une masse métallique qui, avec
l'avant-bec, aura 165 mètres
de long et pèsera environ 570.000
kilos. Une fois l'avant-bec supprimé, il faudra
descendre tout le pont de 7 mètres environ
pour le faire
reposer sur ses appuis : car des circonstances locales ont
obligé à le
monter bien au-dessus de son niveau définitif.
Ce ne sera pas
la
partie la moins délicate de l'opération ; des
presses hydrauliques,
opérant simultanément sur les
trois points d'appui, feront cette
descente par paliers successifs, en même temps que
l'on démontera pièce par pièce les
pylônes métalliques qui, sur la pile et
les culées, soutiennent en ce moment les
galets de roulage. Ces
opérations sont conduites avec
un soin extrême, nécessaire pour
éviter toute fausse manœuvre
et tout accident. Elles ont
nécessité la mise en
œuvre
d'un matériel très important :
échafaudages, engins de levage, compresseurs
d'air pour
la pose des rivets (il y en a plus
de 50.000 sur le pont
de Couffoulens) appareillage hydraulique pour la
manœuvre et la descente du tablier. Leur
conception et leur exécution font le plus grand
honneur
à la Construction Métallique
Haut-Marnaise, chargée après concours de
l'étude et de la construction de
ce grand viaduc.
Notre député,
M. de Castelnau vient de recevoir
la lettre suivante :
Monsieur le Député,
Vous avez bien voulu appeler mon attention
sur une
pétition de divers habitants des communes de La Vayssière
et de
Couffoulens, en vue d'obtenir un passage
pour piétons sur le pont
qui doit être construit
près de la
première de ces communes, sur la
ligne d'Albi à Saint-Affrique.
J'ai l'honneur de vous informer
que j'ai invité
le service constructeur à examiner
cette pétition
et à m'adresser le plus tôt possible, ses
observations ou propositions. J'aurai soin de vous tenir
au courant de l'affaire.
De nos jours, un bouton à disposition des cyclistes,
à presser même au feu vert, assure leur
sécurité
à l'intérieur du "tunnel de
Saint-Cirice",
PK 469 (56,7 km d'Albi)
datant de 1920.
Plus tard,
à la fin de 2020, le tunnel de Couffoulens
de
400 mètres de longueur a subi une fermeture
à la circulation afin
d'effectuer des travaux de confortement de la chaussée.
Désormais, les
véhicules empruntant cet édifice peuvent rouler
sur un bon revêtement.
De plus, des contrôles fréquents attestent le bon
état de la galerie
malgré le centenaire de sa réalisation. Preuve
que ce tunnel survit aux
années et reste éternellement jeune.
On l'appelle tunnel de Couffoulens
ou de la
Vayssière ou de Saint-Cyrice…
C'est l'un des plus étroits de l'Aveyron... Mardi 8 avril
2025, un
exercice de sécurité civile se
déroulera à l'intérieur, long de
400 mètres.
Un
exercice grandeur nature organisé conjointement par la
préfecture de l'Aveyron et le Département,
mobilisant les services de
secours, les forces de l'ordre et les services de l'État. La
circulation sera donc temporairement interrompue pendant
l'opération,
qui commencera à
18 h 30. Des
déviations seront mises en
place.
Quelques
dizaines de mètres avant l'emplacement
de la gare de
Broquiès, à
la sortie
du tunnel
de la Vayssière, un autre
affaissement de terrain
s'est produit qui nécessitera encore
d'importants travaux.
SAINT-AFFRIQUE
La ligne Albi-St-Affrique. Les travaux de
parachèvement de la ligne d'Albi au Vigan par
St-Affrique et qui
sera exploitée par la Compagnie du Midi vont être
repris incessamment
et simultanément sur deux points du tracé, dans
notre département.
Rodez. Préfecture, 8
janvier, à 10 h. 30.
Consolidation et parachèveront à
exécuter au
droit de Broquiès, sur la ligne d'Albi
à Saint-Affrique :
1.450.000 fr.
Caut. prof. : 20.000 fr. : défis. : 40.000
francs. Renseignements :
1) Préfecture (lre
division) ;
2) M. Beteille, ingénieur des
ponts et chaussées, à Rodez, rue
Béteille, 43.
Pièces
réglementaires
: 10 jours avant l'adjudication, à M. Bare,
ingénieur en chef des ponts
et chaussées, 43, rue Béteille, à
Rodez.
Envoi du programme sommaire
des travaux sur demande à l'Ingénieur en chef.
Il est un peu tard pour demander à l'ingénieur
Bar ce qu'il entendait par "au
droit de Broquiès".
La ligne ne passe pas au
droit de Broquiès,
ou alors au loin, plus d'un kilomètre 500 au sud du village,
au-delà
des rivières du Tarn et du Dourdou. Peut-être
voulait-il parler de
l'emprise de la gare, jamais construite, de
Broquiès ?
Ce qui est sûr, c'est que cette plate-forme de la station de
Broquiès a nécessité des
travaux complémentaires en 1929. 26 octobre. Rodez. Préfecture.
10 h. 30. Consolidation
de la
plate-forme de la station
de Broquiès
sur la ligne d'Albi
à Saint-Affrique. A l'entrepr. 574.632 :
à
valoir 45.368 ; caut. 20.000. Mont. ...... 620.000. Visa, dix
jours
avant l'adj., par l'ingén. des Ponts et
Chaussées, à Rodez.
Soumissions au préfet, avant le 24 octobre,
à 16 heures.
Rens.: Préfecture.
AVEYRON Chemin
de fer d'Albi à
Saint-Affrique. 2e Section, partie comprise
dans le département de l'Aveyron ; consolidation de
la
plate-forme de la station
de Broquiès.
(Voir avis d'adj.
dans le Moniteur des Travaux publics, n° 4-0,
du 3 octobre, page 23).
PROGRAMME
SOMMAIRE DES TRAVAUX A EFFECTUER
Les travaux
qui font l'objet de l'adjudication doivent être
exécutés à la station
de Broquiès sur la rive
droite du Tarn, à 3 kilomètres
environ du
chef-lieu de la
commune de Broquiès.
Ces travaux comprennent :
1°
Le relèvement du niveau de
la plate-forme
de la station et rallongement de cette
plate-forme
du côté Saint-Affrique;
2° La
construction d'un aqueduc
voûté en béton armé
de 106 m. 50 de longueur
et de 0 m. 60 d'ouverture ;
3° La
construction d'un aqueduc transversal
en béton
de chaux hydraulique de 31 mètres
de longueur et de 0 m. 60 d'ouverture
;
4° La construction
d'un fossé maçonné
en béton de chaux hydraulique
de 166 mètres de longueur ;
5° Le revêtement
d'un talus de remblai (côté droit)
par un rangement
à la main de pierres
sèches entre le niveau de
l'arête supérieure d'un perré
existant et le niveau de la plate-forme. Le
délai
d'exécution est de dix mois.
La
dépense est évaluée à
620.000 francs, décomposée ainsi qu'il
suit :
1°
Terrassements.
Déblais d'emprunt
m3 16.788 à 24 »
= 402.912Déblais ordinaires à ciel
ouvert m3
2.373 à 18 » = 42.768
Banquettes
de sûreté....
m. 30 à 27 » =
810
2° Ouvrages
d'art.
Déblais
de fouilles de fondation m3
126 à 34 » = 4.284
»
Béton
de chaux hydraul. m3
103 à 141 » = 14.523
»
Béton
de ciment Portland. m3
87 à 257 » = 22.359
»
Acier
pour armatures.... kg.
3.950 à 3 18 = 12.561
»
Chape au
mortier de ciment m2
43 à 18 » = 774
»
Rangement à la
main de remblai rocheux
m 3 3.765 à 19 »
= 71.535
»
Plaques
de fonte kg.
975 à 2 16 = 2.106
»
Montant
des travaux
à l’entreprise.................... Fr.
574.632 »
Rodez.
Préfecture. 26 février, à 10 h. 45.
Chemin de fer d'Albi à Saint-Affrique :
2ème
section. Consolidation de laplate-forme de la station de
Broquiès:
620.000 fr. Caut. proc.: 10.000 fr. : défini :
20.000 fr. Visa 10 jours
avant adjudication. par l'ingénieur en chef des ponts et
chaussées. 43,
rue Béteille, à Rodez. Renseignements :
Préfecture (lre division) et
bureau de M. Buré, ingénieur en chef. Programme
sommaire sur demande à l'ingénieur en chef.