3 janvier 2007
(extrait de mon blog)
J’avais décidé de finir l’an en roue libre. Si j’avais dû fêter bruyamment le basculement d’année c’est avec le collectif FONACON que je l’aurais fait. Non à 2007 ! Je trouve que le nouvel an, à l’image de mon anniversaire, devient un événement trop récurrent pour être honnête.
J’entendais donc me sustenter de mets que je réserve à ce type d’occasion, non en raison de leur cherté mais pour en conserver le plaisir de la rareté, puis de poursuivre mes recherches sur Internet aux fins de continuer à tenter de percer les secrets de l'élaboration d’un site.
Tout allait pour le mieux. Par prudence, après un bon repas, je cantonnais mon action sur la toile, à référencer mon blog ici ou là.
Boire ou surfer, il faut choisir. Pour marquer le coup, j’avais choisi de boire… un verre de vin. Mais du bon. Ce n’est pas excessif un soir de Saint Sylvestre ? Cela a été suffisant à tromper ma vigilance. Heureusement ma gardienne d’immeuble veillait. Elle est sérieuse ma gardienne. Une immigrée des pays de l’Est. Elle se prénomme Avast. Tout à coup elle se met à hurler : « il y a un virus sur votre ordinateur ! il y a un virus sur votre ordinateur ». Elle me sait émotif à ce genre d’événement, aussi sans tarder elle m’affiche un billet m’enjoignant de ne pas paniquer.
Je n’allais pas paniquer. Ce n’est pas le première fois que j’entends dame Avast hurler ainsi dans l’escalier. J’en ai vu d’autres. Mettre en quarantaine. Supprimer. Je sais faire.
Je reprends donc mes activités de référencement quand l’incorruptible concierge se remet à brailler. Même motif ; punition plus violente : je détruis.
La soirée ne sera pas gâchée par si peu. J’espère que nul n’a filmé l’exécution avec son téléphone portable.
Premier janvier. J’allume mon ordinateur avant de déjeuner. Il aura le temps de s’ouvrir et de chauffer avant que je le mette au travail effectif.
Ma concierge est matinale. Vient-elle aux étrennes ? La voilà qui se remet à hurler.
Je supprime à nouveau. J’éteins la machine, je rallume, une fois, deux fois, trois fois… dame Avast s’égosille toujours. Elle va avoir un extinction de voix dès le premier jour de l’année. Je risque accusation de mauvais traitement à gens de maison.
Je me penche donc sérieusement sur le problème : il s’agit d’un cheval de Troie. Qu’il a dû galoper pour arriver jusque chez moi ! Comment a-t-il fait, alors que certains de mes amis, que j’attends depuis des années, n’ont toujours pas trouvé le chemin de ma maison ? L’Iliade n’était donc pas une légende puisque le cheval d’Homère est à ma porte. La guerre est déclarée !
Il me faut trouver une parade pour éliminer l'intrus ou au minimum l’éloigner, sinon ma concierge ne va plus pouvoir prendre un instant de congé. Comment ferai-je pour faire entrer des amis sans que le Cheval n’en profite pour leur emboîter le pas. (Les tests de débit ou l’insertion de certains programmes nécessitent parfois de désactiver les Pare-feu et autres anti-virus).
La journée de lundi s'écoule sur cette interrogation.
Mardi me voit déterminé à trouver une solution. Je consulte mon ami Internet dont l'instruction touche à l'universel. Je constate en premier que mon ordinateur n’est pas seul à être infecté et que mes soucis du moment sont partagés. Je découvre qu’un Cheval de Troie n’est pas nécessairement un virus, mais que par contre certains virus peuvent être des Chevaux de Troie. Comment voulez-vous que ma gardienne s’y retrouve ! Elle a suivi un stage pour détruire les virus, mais si certains n’en sont pas tout en en étant !
Mon intrus porte le doux nom d’Hupigon. J’aime savoir à qui j’ai à faire. La politesse voudrait que je me présente à mon tour. C’est encore un peu tôt, mais je ferai tout pour qu’il apprenne vite comment je m’appelle !
Les méthodes pour se débarrasser de ce type de squatter semblent nombreuses. J'en essaie. Je découvre d'abord le « mode sans échec ».
« -
Il y plusieurs raisons qui peuvent nous amener à
redémarrer en mode sans échec, ici, je (un
« je » qui n’est pas
moi – sauf pour
la correction des fautes d’orthographe) n'évoque
que celle
qui nous concerne.
- Pour beaucoup de fichiers et en particulier les fichiers malwares, il
est impossible de les supprimer car ils sont en exécution,
si on
fait l'essai, pour la plupart on obtient un message d'erreur nous
indiquant que le fichier est actuellement utilisé par
quelqu'un
ou par une application.
- En démarrant en mode sans échec, seuls les
fichiers
nécessaires sont chargés, la suppression de
fichiers est
maintenant possible du fait de leur inactivité.
Je constate que pour certains la principale difficulté consiste à démarrer leur ordinateur sur ce « mode ». Je n’en suis pas là, heureusement. Un petit coup de F5, au bon moment, suffit, mais la procédure suivante prend un temps inouï. Quant à ma gardienne elle ne détecte plus de chevaux, pas même un âne nain. Je suis conscient que la méthode est bonne, mais que je n’utilise, à coup sûr, pas les bons outils. Je ne fais pas tout comme il faut.
Autre méthode, je scanne à l’aide d’Hijackthis. Avec un nom comme ça, ça devrait marcher !
"HijackThis est un outil capable de traquer les hijackers présents sur votre PC. Ces modifications non sollicitées ont différents effets comme par exemple le détournement de la page d'accueil d'Internet Explorer, l'insertion d'un composant dans la barre du navigateur ou encore le détournement d'adresse IP via le fichier Hosts. Le programme liste les différents endroits où sont susceptibles de se cacher des hijackers et vous permet ainsi de supprimer les entrées suspectes. Malheureusement, l’interprétation de ces listes (ou logs) n’est pas chose aisée et bien souvent l’utilisateur ne sait si tel ou tel élément doit être supprimé. Ce tutorial va nous permettre d’y voir plus clair."
Certes j’y vois plus clair, mais j’ai beau supprimer la ligne où se trouve mon cheval, elle revient aussi vite que lui. Là encore je suis me suis engagé dans la bonne direction mais j’ai dû rater une bifurcation. Il faut dire, à ma décharge, que la signalétique est en anglais.
Enfin… en fin d’après-midi je télécharge un logiciel, AVG Anti-Spyware, gratuit un mois à l’essai. Je l’utilise de manière tout à fait conventionnelle et il vient à bout de la bête.
Vous qui vous demandez pourquoi, aujourd’hui, j’ai rien à vous dire, vous voilà renseignés. J’étais à la chasse, mais pas aux cols.
© 2007 | Accueil vélo VTT | Feuilleton
|
|
|
|