Au PK 96,289, à 326,708 mètres d'altitude, la gare de Moulin-Neuf,
servait de lieu de ravitaillement en eau et en
charbon pour les trains, à l'époque où ces
derniers étaient à vapeur.
Le trafic donna un essor sans précédent
à la
commune durant une quarantaine d'années.
Le train, en 1899, repartait à destination de Bram
avec pour prochain arrêt la halte de Lignairolles. A partir du 25 août 1902,
un voyageur en provenance de Pamiers, à condition de changer de
train, pouvait se rendre à Lagarde, Camon ou Chalabre.
En 1903,
les voyageurs arrivés par la ligne de Pamiers
disposaient d'une correspondance non seulement pour Chalabre mais aussi
pour Rivel-Montel, Sainte-Colombe, Le Peyrat, Laroque-d'Olmes ou
Lavelanet, à
9 heures 52, par un train en provenance de Bram.
ARIÈGE
LIGNE DE BRAM A LAVELANET
La
compagnie des chemins de fer du Midi vient d'informer le public qu'à
l'occasion de l'ouverture prochaine de la section de Chalabre à
Lavelanet (ligne de Bram à Lavelanet), elle a soumis à l'homologation
ministérielle les distances kilométriques des gares et haltes entre
elles.
Si nos renseignements sont exacts, à partir du jour de l'ouverture de la section de
Chalabre à Lavelanet, les trains iront directement de Lavelanet
à Bram et vice versa, sans transbordement à Moulin-Neuf.
PAMIERS. - Chemins de fer. - LA LIGNE BRAM-PAMIERS. - Nous
avons eu l'occasion, ces jours derniers, de circuler sur la ligne de
Pamiers à Bram et de constater tout le ridicule que comporte
cette innovation d'une ligne Pamiers - Moulin-Neuf correspondant
à une ligne Lavelanet - Bram. On n'a pas idée du concert
de réclamations que provoque le transbordement à
Moulin-Neuf des voyageurs pour Bram et Limoux. C'est un tollé
général. L'excellent chef de gare de la station, le
sympathique M. Andrieux, en sait quelque chose et doit aspirer
à exercer ses fonctions... ailleurs ! Il n'est pas possible que la Compagnie du Midi persiste à
maintenir cet état de choses et, dans le cas où elle
douterait du préjudice qu'elle porte aux voyageurs de
Pamiers-Bram et vice-versa,
nous engageons les voyageurs à
protester énergiquement et à enregistrer leurs
protestations sur les livres des réclamations de la gare de
Moulin-Neuf.
cédée de nos jours à une rue sans nom mais pas sans histoire :
MOULIN-NEUF
GRAVE
ACCIDENT.
- Dimanche 11 juillet 1909, à midi 40, le conducteur Anglade, en
allant fermer une portière est tombé du train 912 au point kilométrique
96,800, ligne de Lavelanet à Bram, à 800 mètres de la gare de
Moulin-Neuf et eut la jambe droite broyée...
photo du 30 juin 2010
Le train, au
PK* 0,81, à
327,033 mètres d'altitude,
Les
premiers soins ont été donnés au blessé à la gare de Moulin-Neuf, où il
fut porté sur une civière par la famille du chef de station Maisonnade,
le chef cantonnier Baril et les hommes d'équipe Gros, Campagnac, Béral,
Combes et Jammes.
Le docteur M. Astre, de Mirepoix,
prévenu de suite, est arrivé en automobile, accompagné de M. le docteur
Dupla, lesquels se sont mis immédiatement à examiner le blessé et ont
décidé que l'amputation de la jambe était nécessaire.
L'opération a bien réussi.
Au sujet de Roumengoux, Louis Gossens écrivait, en 1905 : Nous remontions la rive gauche de l'Hers qui s'écarte un peu vers l'Orient. Le premier village rencontré, Roumengoux, appartient au canton qui fut si longtemps le séjour de la puissante
famille des Levis-Mirepoix. Le hameau comprend seulement l'église et
quelques maisons. Tout près passe le chemin de fer de Bram à Lavelanet.
Les trains
parvenaient aux confins de la commune de Moulin-Neuf,
sans la quitter vraiment en sautillant le discret ruisseau du Pradas,
L'entremêlement des lignes de Pamiers à Limoux et de Bram
à Lavelanet, a posé, dès l'origine, des
problèmes de transbordements, de correspondances et d'horaires.
Au sortir de la guerre, en 1919, s'ajoutaient des problèmes matériels.
Depuis le 10 octobre, le train partant de Bram, à 10 heures
du matin sur Lavelanet et celui arrivant à Bram, vers six heures
du soir, venant de Belvèze, sont supprimés. Les
pouvoirs qui, dernièrement nous les avaient donnés,
nous les ont enlevés. Que leur volonté soit faite !
Aussi bien, depuis longtemps,
certains trains sur notre ligne, jouent à cache-cache. Ils
apparaissent pendant une période, puis tout-à-coup, on ne
les voit plus, et, un beau jour, ils reviennent tout doucement au
moment où on les attendait le moins.
Nous aurions mauvaise grâce
à récriminer. Aux explications timidement
demandées, on répond : "Crise de charbon". Raison
évidemment majeure.
Il doit y avoir aussi une autre crise : celle du matériel, à moins que la Cie n'ait voulu appliquer le principe de l'égalité pour tous les voyageurs.
Les trains qui nous restent ne comprennent plus que des wagons à
bestiaux, dans lesquels on s'empile à grand peine. Plus de 1re, 2e ou 3e classe ! L'égalité absolue, vous dis-je.
à l'angle d'une maison de garde, où, le 21 juillet 1925, Mme veuve Poudès, garde-barrière au passage à niveau n° 3, sur la ligne de Bram à Lavelanet,
a été tamponnée par un train se dirigeant vers
Lavelanet, qui lui a sectionné la jambe gauche au-dessous du
genou.
La mort a été instantanée. La victime était âgée de 55 ans.
Un an, très exactement, plus tard, au même endroit :
Mme Marie Delmas, garde-barrière sur la ligne Bram-Lavelaneta été happée à Tréziers (Aude) par un train. Le
cadavre mutilé a été découvert quelques
instants après par le petit garçon de la défunte,
âgé de 12 ans.
Le récit de l'accident est confirmé, à cette date, par d'autres journaux, dont "L’Action française" du 24 juillet 1926
La maison de garde, une de celles dont le coût global avait été estimé à fr 175 000, a été démolie.
La voie verte flèche Camon à 5 kilomètres et Lavelanet à 26,5.
photo du 30 mars 2016
Tréziers
Situé
entre val d'Ambronne et vallée de l'Hers, la
création du
village semble liée à la création de
la Paroisse
"San Marti tras i ers" qui peut se traduire par
"Saint
Martin derrière l'Hers" ou "Saint Martin au nord
de
l'Hers"...
Longtemps
propriété de la famille des Cazalet, le château de
Tréziers change
plusieurs fois de propriétaires au cours des
XVIIème et XVIIIème
siècles. Le château sera adjugé comme
bien national en 1794 à Bernard
Espert pour la somme de 80 300 livres. En 1980, le château
est détruit
par un incendie. Il subsiste encore quelques bâtiments
annexes :
granges et écuries. Le bourg est resserré autour de l'église Saint
Martinet de
sa fontaine construite en 1800.
AuXVIIème
siècle, Tréziers est
découpé enquartiers
ou "barris" baptisés notamment du nom d'anciennes familles
du village.
Tréziers offre une vue sur les boucles de l'Hers, le massif
de Saint Barthélemy et les
Pyrénées.
Les courbes s'enchaînent,
sans que l'orientation nord-sud de cette section de ligne n'en soit affectée.
La voie verte, consciente d'avoir tardé à présenter ses vœux de bienvenue,
anticipe maintenant son "au revoir".
A 29 km de Lavelanet et 37 de Bram,
photo du 30 juin 2010
Pour franchir vraiment les frontières communales entre Tréziers
et Lagarde et passer du département de l'Aude à celui de
l'Ariège,
la voie doit encore parcourir quelque 245 mètres.
Les limites actuelles de la commune de Tréziers ont
été
fixées par procès verbal du 27 janvier 1825
contresigné par les maires des communes limitrophes : Cazal
des
Faures (Moulin-Neuf), Caudeval, Corbières, Lagarde.
UTM: 31 T 414067 4766900 Lagarde
Le
village de Lagarde est une ancienne bastide, fondée au
début du XIVème
siècle par le seigneur de Mirepoix, qui plaça
ainsi une communauté
d'habitants à la fois au service et sous la protection de la
citadelle. En
1229, le roi de France déposséda le
propriétaire du château pour
l'offrir à Guy de Lévis, l'un des principaux
chefs de la croisade des
Albigeois.
Celui-ci, venu d'Ile-de-France, pour éradiquer
l'hérésie
cathare, fit du château sa résidence principale
jusqu'à la Révolution. Le
château de Lagarde,
surnommé "Le petit Versailles du Languedoc", se composait de
quatre
grandes tours d'angle reliées entre elles par des courtines
et des
bâtiments d'habitation auxquels on accédait par
une tour ronde qui
contenait un escalier monumental. Quatre bastions défendaient l'approche des grandes tours,
des souterrains faisaient communiquer toutes les défenses
entre elles. Un double fossé protégeait les
approches du château qui reposait sur une terrasse
d'où l'on jouit d'une vue imprenable sur les
Pyrénées et ses environs.
Aujourd'hui en cours de restauration, le château de Lagarde
retrouve peu à peu de sa splendeur d'antan.
photo du 30 mars 2016
A proximité du domaine de La Fouche*,
*La Fourche, pour Géoportail, inspiré par la carte de Cassini
où elle ne tarde pas à faire part de sa position, à 27 km de Lavelanet et 38 de Bram.
Le 18 octobre 1912, le Journal de l'Entrepreneur publie qu'un avis
favorable est donné au projet de raccordement, entre les
stations de Mirepoix et de Lagarde, des lignes de Pamiers à
Limoux et de Lavelanet à Bram.
Ce projet de raccourci, jamais réalisé, devait passer
au sud du village de Lagarde pour franchir la rivière de l'Hers sur un
pont en maçonnerie de 20 mètres d'ouverture,
photo du 30 mars 2016 et se raccorder, ici, à la
station de Lagarde par une courbe de 400 mètres environ en avant de
l'aiguille de Moulin-Neuf.
La longueur de ce raccordement aurait été de 8 km. 500.
Bram, 12 novembre 1935.
- Lundi soir, à l'arrivée du train n° 3826, venant de Lavelanet et qui
entrait en gare à 1 h. 40, on a trouvé dans un compartiment de
troisième classe le corps inanimé d'un voyageur.
Le chef de service, immédiatement avisé du fait, a
avisé à son tour le chef de gare, le maire, la
gendarmerie et le médecin de la Compagnie qui se rendirent
aussitôt sur les lieux. Le docteur ne put que constater le décès attribué à une embolie au cœur. Sur
les vêtements que portait le mort, on a trouvé des papiers
qui ont permis d'établir son identité.
Il s'agit du dénommé Rivière, employé de la
Compagnie, garde-barrière, âgé de 53 ans,
habitant Port-Sainte-Marie, qui revenait de Lagarde, d'où il est originaire, rendre visite à ses parents.
Les premières formalités remplies, le corps fut
porté dans une salle d'attente et la famille avisée
télégraphiquement.