A 618,843 mètres d'altitude, au PK 567,40, le
train repartait
dos à la station,
au sud-ouest, à l'écart de l'avenue de la gare.
Dès l'ouverture de la ligne, des difficultés apparaissent concernant les horaires, les correspondances...
Alzon.
- Nous avons applaudi à la mesure qu'avait prise la Compagnie du Midi
d'adjoindre une voiture de voyageurs au train de marchandises partant
du Vigan à 11 h. 40 et se dirigeant sur Tournemire.
Pour que cette mesure
donnât entière satisfaction à nos populations cévenoles, il faudrait
que ce train fût retardé de quelques minutes, afin qu'il pût avoir la
correspondance avec le train de Nîmes - Le Vigan...
1922
Sur proposition de M. Morna,
la chambre de commerce de Nîmes a décidé d'insister auprès de la
Cie du Midi pour obtenir l'arrêt du train 3732 sur la ligne de Tournemire
au Vigan à toutes les gares entre le Vigan et Sauclières,
cet arrêt étant indispensable pour assurer la distribution
rapide du courrier et nécessaire aux voyageurs de la
région.
Train
en détresse. - Le train de marchandises 1732 qui passe en gare d'Alzon à
2 heures du soir, remorqué(sic) par deux machines, l'une à l'avant, l'autre à
l'arrière,
est demeuré en détresse dans notre gare, par suite de
la rupture de l'essieu de la roue motrice de la machine avant 1056,
survenue à l'entrée du tunnel de Caylaret,
à environ mille mètres de notre gare.
La machine arrière a pu conduire
le train en gare : la machine avariée a aussi essayé de gagner la gare
pour dégager la voie mais elle n'a pu parcourir qu'une centaine de
mètres, les bielles s'étant faussées et la roue motrice détachée.
La voie se trouve ainsi obstruée ; aucun train ne circule.
On a demandé
du secours en gare de Tournemire ; il faudra soulever la machine pour
sortir les deux roues centrales ; cela nécessite un outillage spécial
qui fait défaut.
Si le journaliste, qui fait remorquer des wagons par deux machines, l'une à l'avant, l'autre à
l'arrière,
avait été employé à la formation des trains de la Compagnie du Midi, il
n'y aurait pas eu d'incident. Les forces de traction se neutralisant.
Cinq ans auparavant.
Samedi, c'est dans le tunnel, après avoir quitté la gare d'Alzon, que le train s'arrêta sans pouvoir avancer.
Après de vains efforts tentés par les deux locomotives, les employés
décidèrent de rebrousser chemin vers la gare d'Alzon
et d'y laisser de
nouveau des wagons de marchandises, ce qui occasionna plus d'une heure
de retard et fit manquer la correspondance aux voyageurs.
Il nous suffira pensons-nous de signaler cet état de choses à qui de
droit pour que la compagnie fasse le nécessaire afin que des retards
comme ceux que nous relatons ne se renouvellent pas si souvent.
Un ruisseau, intermittent et anonyme, s'écoule à l'occasion au travers du
passage et conflue 170 mètres au sud-est, avec le ruisseau de Valcroze.
1896
La
construction des lignes de chemin de fer, vers la fin du XIXème siècle,
reste un sujet qui intéresse les lecteurs des journaux. Les articles nombreux les
concernant, regorgent d'erreurs, passées inaperçues, ou pas, à l'époque.
La
réception, par la Commission de reconnaissance présidée par M. Lethier,
inspecteur général des Ponts et Chaussées et directeur du contrôle, de
la ligne de Tournemire au Vigan, vient d'avoir lieu.
Cette
ligne a été construite par l'Etat et sera donnée en exploitation à la
Compagnie du Midi. Sa longueur totale est de soixante-et-un
kilomètres, dont vingt-trois dans le Gard et trente-huit dans l'Aveyron.
Les dépenses pour la construction de ce tronçon de chemin de fer à voie étroite
ont été très élevées.
Quel superlatif aurait employé le journaliste, s'il s'était
pourvu d'un mètre pour constater que la voie construite n'est pas
étroite, mais standard, d'un écartement de 1435 millimètres.
Il est vrai que les difficultés de terrain dans
cette contrée montagneuse ont nécessité la construction de nombreux
travaux d'art dont plusieurs sont de véritables chefs-d'œuvre et font
le plus grand honneur aux ingénieurs qui les ont conçus.
à2,44 mètres de chacun des piédroits du souterrain, selon une mesure prise à1,00mètre du sol.
1887
Grave accident. - Un grave accident est arrivé sur la ligne en construction du chemin de fer de Tournemire au Vigan.
M. Faure, ingénieur des
ponts-et-chaussées, visitait le tunnel situé à peu de distance du
village de Valcroze, non loin de Sauclières, lorsqu'il s'est laissé
choir dans un puits d'aérage de 5 mètres de profondeur.
Immédiatement retiré par des chefs de chantier qui l'accompagnaient,
M. Faure est resté près de 4 heures sans connaissance. Il a reçu dans sa
chute de graves contusions aux reins. On ne craint pas pourtant des
suites sérieuses.
Mme Faure, qui habite avec son fils depuis quelque temps, dès qu'elle a
appris la grave nouvelle, est immédiatement partie pour Sauclières,
hier matin, à 11 heures.
M. Faure a été transporté à Millau sur une civière, son état ne lui
permettant pas de voyager en voiture. On nous assure, au dernier
moment, que son état, qui avait d'abord paru alarmant, s'est beaucoup
amélioré.
Alzon.
- Ces jours-ci, un accident s'est produit dans le tunnel de Valcroze. Un
échafaudage s'est écroulé entraînant deux ouvriers dans sa chute.
L'un
d'eux n'a reçu que de légères blessures, mais
l'autre, sérieusement atteint, est dans un état
désespéré.
A la suite du rapport de M. le juge de paix, le parquet du Vigan a procédé à une enquête.
Les
travaux du cinquième lot (Gard) ont été adjugés le 17 septembre 1885 ;
ils s'élèvent, rabais déduits, à 2,882,141 fr. 40, y compris une somme à
valoir de 10,376 fr. 35. Les entrepreneurs travaillent aux déblais des
diverses tranchées, aux fouilles et aux maçonneries de divers ouvrages
à ciel ouvert, aux déblais et aux maçonneries des souterrains.
La construction du souterrain de Valcroze
s'est terminée au milieu de difficultés réelles
dans des talcs-schistes exerçant de fortes pressions.
Rodez 8 mars 1889.
L'ingénieur en chef : A SALLES.
1911 Alzon. - Accident. - Dimanche soir, vers
7 heures et demie, une automobile à quatre places portant le numéro 50-W,
montée par deux voyageurs, a heurté la barrière du passage à niveau de
Valcroze, ligne du Vigan à Tournemire, fermée à ce moment
par suite du passage d'un train.
Les dégâts sont purement matériels.
La barrière a été endommagée et l'essieu de l'automobile faussée.
Le camion de l'hôtel Gay est allé remorquer l'automobile
pour l'emmener à Alzon, où elle a été de
suite réparée.
Les voûtes du souterrain du Capelier,
d'une longueur de 783 m., placé à la limite des départements du Gard et
de l'Aveyron, ont dû être exécutées d'urgence sur 408 m. 40. - La dépense
totale effectuée s'élève, entretien compris, à 227,275 fr. 50.
Armée (utilisation du tunnel désaffecté Le Capelier,
Valcroze (Gard).
- M. Millet tient à signaler à M. le
ministre des armées l'inquiétude des populations de la région
d'Alzon (Gard) en raison des explosions qui se produisent dans
le tunnel désaffecté S. N. C. F. au lieudit Le Capelier proche du
hameau de Valcroze. Ce tunnel est dans les mains des autorités
militaires. Sa destination et son utilisation sont inconnues.
Il s'y
produit des explosions qui ébranlent le voisinage. Il lui demande
à quelle destination militaire est utilisé le tunnel désaffecté et
quelle est la nature des explosions qui s'y produisent.
A 380 mètres de l'entrée dutunnel du Capelier,
aussi nommé tunnel du
Col de la Barrière, les convois quittaient la commune
d'Alzon et le département du Gard pour entrer en
Aveyron sur la commune de Sauclières.
Le Centre d'études de Gramat est officiellement créé le 31 décembre 1959, sous
la direction de l'ingénieur militaire principal Jean-Marie Buscailhon. Jean Crosnier y
construit un ensemble de 256 chronomètres électroniques à résolution de
6,25 nanosecondes, à l’épreuve des parasites des explosions. Il développe, à partir
de 1967, dans le tunnel de Sauclières, un simulateur du souffle créé par les
explosions nucléaires.
Le
tunnel du Capelier n'avait pas attendu le Centre d'Etude de Grammont
pour ressentir l'effet des ondes de compression que génère un train
devant lui ; des ondes qui vont former une onde de choc et générer un
bang lorsqu'elle atteint la sortie,
de préférence ouverte, du tunnel.
Les convois s'engageaient alors sur le tablier métallique
Nous lisons dans le Messager de Millau :
Cette ligne devait être inaugurée au mois de mars. Maintenant on dit au
1er juin ; plus probablement, disent certains, car il n'y a rien
d'officiel, au 14 juillet. Cependant on presse les travaux, qui sont
fort avancés.
Les gares sont finies ; reste seulement le travail des
peintres, quelques terrassements encore à Tournemire et au Vigan,
l'achèvement du château d'eau à Sauclières
et l'adduction des eaux du Capelier à la gare pour faire boire les
machines : tels sont les principaux travaux qu'il reste à faire.
Sauclières Accident. - Les ouvriers de la compagnie du Midi, employés au
montage de la cuve pour le château d'eau, ayant fini leur travail de Sauclières, partaient lundi, sur la charrette de M. Poujol pour se rendre à Alzon.
L'un de ses ouvriers, près du Capelier, se laissa tomber si
malheureusement que la roue du véhicule lui a emporté à peu près une
oreille en lui faisant une large blessure sur tout un côté de la
figure...
La Vie du Rail du 23 juin 1952présente le Vigan comme terminus théorique de la ligne.
Nous disons théorique, car la ligne (SNCF à cette date)
se poursuit jusqu'à Tournemire-Roquefort à travers le Causse du Larzac ;
mais à la gare du Vigan s'arrête le trafic voyageurs.
C'est pourtant
entre le Vigan et Tournemire que les difficultés techniques furent les
plus ardues à vaincre et où les ouvrages d'art abondent.
Ainsi cette
section morte (à part un faible trafic marchandises ne dépassant pas
Sauclières) donne-t-elle une lourde impression de tristesse.
Cette impression s'attache d'ailleurs à une bonne partie de la région
et le mince trafic de ligne est à l'image de sa vitalité réduite :
exploitations artisanales en ruine, fabriques croulantes, sondages
abandonnés, mines désertes, villages aux maisons vides.La gare
de Sauclières, encore distante de quelque 800 mètres, avait auparavant
connu une part plus conséquente de trafic. Parmi ses "clients" on
pouvait noter : L'Ecole professionnelle du Luc est
située dans une région montagneuse, salubre, et loin de toute
agglomération ; se trouvant à 650 mètres d'altitude au-dessus du niveau
de la mer, jouissant d'un climat tempéré été comme hiver, elle offre
tous les avantages nécessaires pour diminuer les tares physiques des
enfants ;
tares
qui ont souvent une certaine influence sur leur défectueux état moral.
Il est facile d'y accéder par la gare de Sauclières (ligne de
Tournemire au Vigan) qui n'en est éloignée que de 6 kilomètres.
Géoportail
situe l'endroit à 695 mètres d'altitude et,
effectivement, à 6 km de Sauclières, mais à
vol d'oiseau !
A l'arrivée, les pupilles sont isolées et soumis à une visite médicale ; selon
les résultats de cette visite et la note que les administrations
doivent fournir sur le passé des enfants, ceux-ci sont classés dans
l'une ou l'autre des divisions pour le moment au nombre de trois : 1°
les vicieux ; 2° les difficiles ; 3° les plus jeunes...
Toujours au sujet de la clientèle de la Compagnie du Midi et toujours
à SAUCLIERES,
la colonie pénitentiaire du LUC (commune de CAMPESTRE )
au plus fort de son exploitation, expédiait par semaine jusqu'à 80
tonnes de fumier de brebis et 2 wagons de bois de chauffage .
venait lécher la voie ferrée sur quelque 400 mètres.
1889
Sauclières,
28 janvier. - Hier, 150 ouvriers environ, employés aux travaux du chemin
de fer de Tournemire au Vigan, ont quitté leurs travaux en disant que
l'entreprise leur en voulait faire faire plus qu'ils n'en pouvaient.
Ils se sont portés tous sur les bureaux pour faire leur réclamation,
mais l'entrepreneur était absent.
La gendarmerie de Saint-Jean-du-Bruel, arrivée en toute hâte, a empêché
plusieurs chantiers de se mettre en grève. Il y a en ce moment réunion à la
mairie ; les délégués des ouvriers et l'entrepreneur ont des pourparlers
en présence du conseil municipal.
Plusieurs autres brigades de
gendarmerie sont attendues ; on s'attend à de graves incidents si
l'entente n'a pas lieu.
M. G. Dol, Conseiller général, propose
à l'Assemblée départementale l'adoption d'un vœu tendant à obtenir de
la Compagnie des chemins de fer du Midi que le croisement des trains
n° 730 et 731 (section de Tournemire au Vigan), qui a lieu actuellement à
la station d'Aumessas (Gard) à 10 h. 38 du matin, s'opère, à l'avenir, à
la station de Sauclières...
Le croisement demandé à Sauclières aurait pour résultat de permettre
Ce
croisement de trains eût été une maigre
compensation. Jadis, Saint-Jean-du-Bruel avait espéré une
gare.
En 1876, le tracé de la voie ferrée Le Vigan - Tournemire devait
se faire par Saint-Jean pour rejoindre Millau par la vallée. Hélas ce
projet fut abandonné. Les mines de plomb argentifère et zinc ont connu une
certaine prospérité ; un téléphérique, le plus long d'Europe, 18 km,
acheminait le minerai de Villemagne, près de la gare de Sauclières.
C'est
à partir de 1925, que rentre en fonction le téléphérique. Desservi par
2 câbles aériens, ils évacuaient, au rythme de
7 tonnes à l'heure le minerai vers un embranchement particulier,
Campestre. - Des cambrioleurs ont pénétré dans la gare de Sauclières,
près de
Campestre, et ont emporté de nombreux colis. Des personnes ayant
signalé la présence d'automobilistes suspects qui
s'étaient réfugiés
dans le souterrain dit "de Saint-Ferréol", la gendarmerie
d'Alzon
a été alertée et les gendarmes, révolver au
poing, ont pénétré dans ce
refuge, mais les malfaiteurs avaient disparu, abandonnant leur butin.
On croit que les voleurs se sont dirigés vers Lodève.
Un bâtiment de la scierie "Sussi et Fils" occupe l'espace affecté à la station du câble aérien des mines de Villemagne.
En 1899, c'est auprès du Conseil général de l'Aveyron qu'un vœu était exprimé :
Employé à la gare de Sauclières. Le conseiller général, M. Jugla
- Prie le conseil général de vouloir bien émettre le vœu qu'un employé de plus soit attribué à la gare de Sauclières, en raison de l'importance de son trafic.
Adopté.