24 - De la gare
d'Aumessas à la gare d'Alzon
Ancienne ligne Le Vigan -
Tournemire
à VTT
Évolution entre Nîmes Saint-Césaire et Tournemire
De la gare d'Aumessas à la gare d'Alzon : 6,4 km
Voir
le tracé
de cette section de ligne sur Géoportail
TUTO pour utiliser les
coordonnées UTM
Photos
des 07 et 13 juin 2017
De nos jours, une vaste
pelouse verdit la partie sud-est de l'emprise
de
la gare
d'Auménas .
Le
bâtiment
voyageur
et
sa halle aux marchandises
attenante,
UTM : 31 T 540381 4870965
privatisés,
gardent leur aspect
ferroviaire
d'antan.
Le
Café de la Gare
ouvre tous les jours à partir de 16 heures, sauf le lundi.
La réaffectation intérieure de la lampisterie, toilettes homme et
dame, n'est pas précisée. La
façade, elle, sert de panneau d'information :
Aumessas
"Une
vaste commune où, de vallées en nids d'aigle, de
ruelles en clochers, il faut prendre le temps de lire, dans le paysage,
l'histoire des
hommes...
Et
comment ne pas aborder le châtaignier, l'arbre à
pain, qui nourrissait
les hommes et le bétail, dont on faisait des charpentes, des
meubles,
des paniers... Dans le soucis de perpétuer les
différentes variétés de
châtaignes cultivées, le Parc national des
Cévènes a aménagé un
conservatoire, à l'ouest du village ; des tables et
des bancs en font
un charmant lieu de pique-nique.
Quant
aux traversiers, partout présents pour pallier l'absence
quasi-totale
de terrains plats, ils disent les efforts de toute une population qui
vivait essentiellement de l'agriculture. Tout comme les maisons, hautes
et étroites, serrées les unes contre les autres
pour préserver l'espace
cultivable.
Hors du village aussi, des lieux chargés d'Histoire,
l'évocation de temps difficiles. Le col de Mouzoules, le
Caladon, d'où
l'on surplombe des paysages magnifiques, furent des lieux de refuge, de
culte clandestin. Et tant d'autres choses, le souvenir de Jean Fonzes
qui offrit la fontaine et le clocher du Temple ; les anciennes
filatures... De vive voix, les habitants du village vous les
conteront !
L'emprise de la gare
d'Aumessas s'étendait au nord-ouest de
ses bâtiments
sur des terrains
aujourd'hui gazonnés,
aménagés
en jardin
pour enfants .
L'ancienne plate-forme
ferroviaire ,
désormais occupée par la D 189A ,
saute
UTM : 31 T 540295 4871031
la
galerie de
la route du col de
Mouzoulès ,
D 232 .
Trente-six
mètres plus loin,
la voie
déferrée enjambe
UTM : 31 T 540266 4871044
le ruisseau d'Albagne
sur le tablier d'un pont
voûté .
Une maisonnette de
garde-barrière
se
tient toujours
à la croisée de la D 189 ,
UTM : 31T 540220 4871069
face à l'entrée grillagée
du tunnel
du Cornier .
UTM : 31 T 540208 4871074
Le souterrain du Cornier ,
d'une longueur de 480,23 mètres
photo itff
est
successivement en alignement et en courbe de 300 mètres de
rayon.
Il
est creusé dans des schistes de transition
et complètement revêtu .
L'ouvrage a
coûté 324139,84 francs ; grille
et mur de protection ,
non compris.
photo itff
En
2017, la sortie du tunnel
UTM : 31 T 539812 4870889
L'ex-plate-forme
ferroviaire qui poursuit à couvert d'une
végétation luxuriante,
se rapproche de la départementale
et se glisse entre la montagne
et une maisonnette de
garde-barrière
dont il est difficile aujourd'hui,
de
déchiffrer la
plaque
UTM : 31 T 539768 4870810
et de deviner quel carrefour elle gardait.
La voie
déferrée
s'enfonce
dans une végétation débridée
où subsiste en pointillé
la
trace
d'une sente .
La ligne du Vigan
à Tournemire décrivait
une large courbe vers la droite,
à
flanc de montagne, 250 mètres sous son sommet.
L'embroussaillement,
déjà consistant,
soudain
se densifie
jusqu'à bloquer l'accès
à un remblai
Une
échine de la
montagne qui s'étale jusqu'aux rives du Bavezon
Photo ITFF
coupait la trajectoire de la voie ferrée.
Photo ITFF
Seul le percement,
UTM : 31 T 539401 4870642
sur 111 mètres,
Photo ITFF
du tunnel de Bouffiac
permit
Photo ITFF
aux trains d'accéder
UTM : 31 T 539289 4870654
au vallon suivant.
Revenue à l'air libre,
la voie progressait alors
en
remblai .
La frontière entre les communes d'Aumessas et d'Arrigas suit
un affluent du Bavezon.
Le
cours d'eau qui descend au creux du vallon, s'écoule sous
l'ex-voie ferrée
et réapparaît dans
une profonde galerie, en bordure de la D
189.
La traversé du vallon
13 juin 2017
mettaient à nouveau les trains face au
relief.
En grande partie masqué par la
végétation,
le
tunnel d'Arrigas
UTM : 31 T 539151 4870710
transperce la montagne
Photo ITFF
sur 701
mètres
et libère la voie
déferrée
sous une voûte
"déguenillée".
Dos à
la galerie,
murée sur deux mètres de hauteur,
UTM : 31 T 538491 4870933
l'ancienne voie ferrée
s'extrait
de toute couverture
avant
de s'engager sur le viaduc
d'Arrigas .
Un simple tablier
métallique
UTM : 31 T 538461 4870924
enjambe
la
route de Peyraube
tandis
que de solides arches surplombent un affluent du
Bavezon
UTM : 31 T 538449 4870920
et ses abords.
Le
viaduc portait la voie
à l'extrémité ouest du vallon
où
elle ne tardait pas
à
s'enterrer à nouveau.
Le tunnel
de la Fabrègue ,
UTM : 31 T 538334 4870836
long de 217 mètres,
en
courbe sur la gauche,
fait déboucher la voie
face au sud, sud-ouest,
UTM : 31 T 538248 4870629
où elle continue à s'élever
progressivement
à flanc de montagne.
Le
chemin de l'Hubac de la Fabrègue quitte
l'ancienne plate-forme ferroviaire
UTM : 31 T 538219 4870514
alors que celle-ci vire à droite dans l'axe d'un petit col
topographique blotti entre deux mamelons de respectivement 713
et 715 mètres.
La plate-forme ferroviaire
a fait place à une chaussée
qui cache bientôt sa médiocrité
UTM : 31 T 538143 4870397
sous la voûte du
tunnel
des Avillères.
Au
pied du piédroit droit de l'ouvrage, un aqueduc dallé
parcourt
les 584 mètres de la galerie.
Le
creusement du tunnel des Avillères
causa
la mort de deux personnes.
En
décembre 1881, le froid intense gelait la dynamite. Deux
ouvriers laissèrent la vie après avoir cru bon de
réchauffer les bâtons d'explosifs dans une forge.
L'entrée et la sortie de l'ouvrage s'effectuant en courbe ,
la lumière
pénètre peu dans l'ouvrage.
Le virage à gauche amorcé sous la voûte,
UTM : 31 T 537587 4870220
se prolonge sous les feuillages
avant
que des restes de ballast
n'entament une ligne droite
en direction du sud.
Une rambarde
aérée
constitue la partie émergée
du
long mur de soutènement
de l'ex-plate-forme ferroviaire, en balcon
au-dessus de la vallée de la Rivière d'Estelle .
La
voie déferrée s'incline vers
la droite
avant de s'affranchir du guidage de ses parapet s
et de s'introduire
UTM : 31 T 537392 4869576
sous une échine de la montagne.
Photo ITFF
En
254 mètres,
totalement
courbes,
le tunnel
de la Buffinière
fait passer l'ex-voie ferrée
d'une orientation nord-sud
à un alignement est - nord-ouest.
UTM : 31 T 537167 4869468
Le chemin plutôt cyclable
se glisse entre une paroi rocailleuse
et
la départementale 999 (ex-N-99), située une
vingtaine de mètres en contre-bas.
Au-delà d'une prise d'eau de la commune d'Arrigas,
UTM : 31 T 537133 4869468
l'ex-plate-forme
de la ligne de chemin de fer prend le maquis
en surplomb
de la départementale
jusqu'à
l'entrée
grillagée
du tunnel de la Nougarède .
UTM : 31 T 536935 4869504
De nos jours, deux barrage s édifiés entre les
pieds-droits de la galerie
recueillent les importantes eaux d'infiltration .
L'eau qui fait aujourd'hui l'objet d'un captage, ne fut pas la bienvenue
lors du percement du tunnel .
Les
travaux commencés, par commodité
d'accès, du côté ouest,
durent être abandonnés après qu'un
déferlement d'eau eut envahi la galerie.
C'est donc par le côté le plus difficile
d'accès, en remontant,
que
le creusement put être effectué
dans un environnement humide.
Au fil du temps les coulées d'eau chargées de
calcite
ont tapissé
les parois
du tunnel
et formé
des stalactites aux plafonds
des
refuges.
Sur la voie déferrée
des observateurs attentifs
n'ont pas manqué d'apercevoir des perles des cavernes .
Photo ITFF
Après avoir parcouru 485 mètres, les trains
arrivaient à la perpendiculaire d'une ligne de
crête, entre le Serre de la Mouche et un col topographique
proche. Ils quittaient là la commune d'Arrigas
pour
entrer sur celle d'Alzon .
La
sortie en courbe
amène
soudainement de la lumière sur des piédroit s
assez secs
pour
que la portion de tunnel restante
puisse servir de grange
à une ferme voisine.
Après 1163 mètres sous terre,
UTM : 31 T 535748 4869770
le retour à la lumière
pique les mollets autant que les yeux.
L'ex-voie ferrée
se glisse entre les garde-fous
d'un
aqueduc anonyme
et fait place
UTM : 31 T 535675 4869717
à
la chaussée goudronnée du chemin du Curel .
La ligne en provenance du Vigan et à destination de
Tournemire
entre
sur l'emprise
de la gare d'Alzon
avant même d'enjamber, entre deux
parapets ,
la
rivière "la Vis"
UTM : 31 T 535580 4869580
et la route de Villaret ,
actuelle D 231 .
La voie de circulation
et
une
voie d'évitement
contournaient
la lampisterie
UTM : 31 T 535548 4869517
et se séparaient de part et d'autre d'un large quai .
UTM : 31 T 535524 4869499
Côté cour ,
la station
était desservie par la longue mais ombragée avenue de la Gare , actuelle D 231.
Dos à la gare , l'ex-plate-forme ferroviaire, lotie, s'en va
rejoindre sa prochaine étape : Sauclières.
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