L'année suivante, à la même date, il
mettra 9 minutes de plus sur le même trajet. Côté cour
Il y a lieu vraiment de
se plaindre
de l'état dans lequel se trouve l'avenue de la gare de
Saint-Hippolyte. Dans la journée, c'est une
véritable mer
de boue tant sur les trottoirs que sur la chaussée
où
passent les voitures et les camions et pendant la nuit les
piétons ne peuvent s'y aventurer, tellement
l'obscurité y
est complète ; pas le plus petit
réverbère,
pas la moindre lanterne.
Cette
avenue, qui de 80 à 100 mètres de long, est
privée de tout appareil
d'éclairage, de telle sorte qu'on ne sait
où l'on marche et qu'il est
même difficile de se diriger sur le bâtiment
principal de la gare, dont
la façade n'est éclairée par aucune
lanterne.
Qu'un
inspecteur de la Compagnie P.-L.-M., sous les yeux de qui pourra tomber
cette plainte, prenne la peine de venir passer une soirée
d'hiver à Saint-Hippolyte et il s'apercevra qu'il n'y a rien
d'exagéré dans la description de l'avenue de la
gare, un
soir d'hiver.
Par mesure de
salubrité, il a été saisi et enfoui
dans le sol, en gare
de notre ville, une certaine quantité de poisson qui ne
présentait pas la fraîcheur désirable
pour
être livré à la consommation.
L'INAUGURATION DES
ÉCOLES MILITAIRES
Á SAINT-HiPPOLYTE-DU-FORT (GARD)
Nous
recevons de notre rédacteur envoyé
spécialement
pour assister à cette importante
cérémonie, que
présidait M. Turquet, sous-secrétaire d'État,
les dépêches suivantes :
Saint-Hippolyte-du-Fort, 10 octobre.
Partis ce matin à 9 heures de Nîmes,
MM. Turquet, sous-secrétaire
d'État aux beaux-arts ; Grimanelli,
préfet du Gard ;
Maruéjol,
maire, et divers fonctionnaires et représentants des corps
élus, sont arrivés à midi 45
à
Saint-Hippolyte-du-Fort. Dans le trajet, les principales gares de la
ligne de Nîmes au Vigan étaient
pavoisées aux
couleurs nationales en l'honneur du représentant du
gouvernement.
Nîmes 4
septembre 1892.
- Le cortège a quitté Nîmes
à dix heures
quarante-cinq, se rendant à Saint-Hippolyte-du-Fort.
Parmi
les invités, nous remarquons, à
côté de M. Jamais,
sous-secrétaire
d'état des colonies, qui préside les
fêtes, le général Quénot...
Pendant le trajet, à Langlade, à Caloisson
(Calvisson),
à Quissac, à Lauve (Sauve), M. Jamais a
été
l'objet d'ovations enthousiastes.
Le train est arrivé avec un léger retard à St-Hippolyte ;
les personnes du cortège ont pris aussitôt place
dans des
voitures qui doivent les mener à Pompignan par une route
pittoresque de sept kilomètres...
La
ligne de Nîmes
Saint-Césaire au Vigan
et
à Tournemire poursuivait
le long d'un château
d'eau
au
travers de l'emprise
étendue de la gare.
La voie verte, originalement aménagée,
en fait autant
en bordure du puits
de la maisonnette de
garde-barrière
de la route de Monoblet.
A
l'origine, au PK 28,493, le garde du PN 14, coupait
la circulation du "chemin de moyenne communication
n° 33 de
Saint-Hippolyte à Anduze", à l'aide de
barrières tournantes à deux ventaux, quelque 57
fois par 24 heures.
Le passage à niveau de catégorie
2, muni de portillons pour piétons, était ouvert
jour et nuit, sauf, bien entendu au passage d'un train.
reliant les actuelles rues du
Banelle et du Vidourle.
Deux années avant l'inauguration des écoles
militaires,
leur
implantation à Saint-Hippolyte-du-Fort ne faisait pas
l'unanimité :
Nous
avons annoncé dans les informations de notre avant-dernier
numéro que la ville qui va remplacer
Bagnols-sur-Cèze est
déjà désignée. Ce sera
Saint-Hippolyte-du-Fort.
Nos lecteurs trouveront Saint-Hippolyte-du-Fort
sur la carte d'état-major entre le Vigan et
Quissac, à
31km d'Alais qui, elle aussi, aura son école d'enfants de
troupe.
De
sorte qu'il y aura dans le même département deux
écoles à huit lieues l'une de l'autre, dans des
pays
perdus et dans deux localités ne laissant rien à
désirer sous le rapport de l'inconvenance des lieux. Un chemin de fer aboutit
à Alais ; mais à Saint-Hippolyte on
n'entendra jamais le sifflet des locomotives...
Le journaliste sur sa carte d'état-major périmée (1820 - 1866) ne pouvait pas trouver trace de la gare de Saint-Hippolyte-du-Fort, ouverte en 1872. Il n'en avait pourtant pas d'excuse à écrire qu'à "Saint-Hippolyte on n'entendra
jamais le sifflet des locomotives" qui s'y époumonaient depuis déjà 12 ans.
C'est
dans ces deux écoles que pourront se perfectionner
les
enfants de troupe qui auront déjà des notions de
natation ; seulement il faudra attendre qu'une
rivière ait
été amenée aux environs...
Si la carte d'état-major ne pouvait pas
mentionner une
ligne de chemin de fer pas encore construite, elle ne manquait pas de
tracer en bleu la rivière du Vidourle.
Le journaliste poursuit son article sans s'apercevoir qu'il "s'horripile" lui-même :
Nous sommes
destinés
aujourd'hui à horripiler ceux qui ne sont pas
ferrés sur
la géographie de France. Voici une autre commune...
et les eaux intermittentes
d'un très court affluent du Vidourle.
Le journal "La Situation" du 9 août 1867 fait le point sur
les projets de chemin de fer :
L'inquiétude est générale, le
découragement
ne saurait tarder. Le chemin de fer, tant de fois promis comme moyen
d'atténuer la misère, n'avance pas.
De Saint-Hippolyte
au
Vigan, les études ne sont même pas utilement
commencées, et, comme cette ligne n'avait
d'intérêt
pour la Compagnie concessionnaire qu'à la condition
d'être
poussée jusqu'à Milhau Aveyron, ce qui ne doit
plus se
faire,
les
populations craignent vivement que la Compagnie ne résiste
et ne
veuille pas faire un embranchement qui, s'arrêtant au Vigan,
serait
nécessairement peu productif.
Durant
quelques années, derrière une abondante végétation
et un solide portail,
le viaduc de Planque
portait
bien son nom. Ce n'est plus le cas. Désormais un maillon de
la
"voie verte n°85 Montauban - Quissac", emprunte l'imposant ouvrage.
La
Compagnie des Chemins de Fer Français de Paris à
Lyon et à la
Méditerranée (PLM), décide de
construire une voie vers Rodez à partir
d'un embranchement sur la ligne Nîmes-Montpellier. En
fait, la ligne n'atteindra jamais Rodez et s'arrêtera
à Tournemire, au pied du Rocher de Roquefort.
Aubais-Ganges
est inauguré le 1 mars 1872. Le tronçon Ganges-Le
Vigan est achevé en 1874.
Deux
arches plus loin, l'ouvrage saute la départementale 39,
elle-même assise sur un pont.
UTM: 31
T 568598 4868704
Fin
février 1944, des unités appartenant à
la
9ème division blindée S.S. Hohenstaufen
arrivèrent
à St Hippolyte du Fort et installèrent leur
quartier
général au château de Planque, route de
Lasalle.
Leur objectif, ratisser toute la région afin de trouver les
caches de réfractaires et d'anéantir les maquis.
Le 28
février au matin les SS
pénétrèrent dans le
hameau de Driolle, non loin de Saint-Roman de Codière
(D.153)
Ils amenèrent avec eux des otages : Miguel ORDINES
exploitant
agricole, son fils Jean, déserteur des Chantiers de
Jeunesse,
Roger MATHIEU 23 ans, Jean Louis BAUDOIN 21 ans et Roger BROUSSOUS 20
ans, réfractaires STO. Dans l'après-midi ils
retournèrent aux Driolles pillèrent et
incendièrent les maisons Ordinès et Soulier.
Alors
que ces évènements se déroulaient
à Saint
Hippolyte, un autre commando S.S. se faisait conduire par le jeune
Fernand SOULIER, habitant du hameau de Driolle, à la ferme
des
Fosses près de Colognac afin de piéger le maquis
de
Lasalle. Trouvant les lieux inhabités, les S.S. furieux,
tournèrent leur rage contre leur guide et l'abattirent. Une
plaque de marbre a été scellée aux
Fosses sur le
lieu où Fernand SOULIER a été abattu
par les SS le
28 février 1944. Les cinq personnes
arrêtées au
cours de la même opération furent pendus
à
Nîmes le 2 mars 1944, par des membres de la 9ème
Panzer
Divison SS du général Bittrich : Miguel
ORDINÈS,
Jean ORDINÈS, Roger MATHIEU, Jean-Louis BAUDOIN 21 ans et
René KIEFFER 24 ans.
la route de
Cros.
La Tour Saint-Jean et les
remparts
Cette
tour était reliée aux remparts et donc
à la ville au premier étage par
un pont qui enjambait la route. Cet étage n'a pas de
communication avec
le rez-de-chaussée, ce qui diminue
énormément les risques d'intrusion.
Un autre niveau se situe à la hauteur du Vidourle. Construits
en même temps que le fort à partir de 1687, les
remparts
surplombent le Vidourle, jusqu'à rejoindre l'enceinte du
fort,
puis compléter le tour
de la
ville,
englobant de nombreux jardins et le cimetière.
Le mur
est
particulièrement bien conservé le long de la
"traverse du cimetière catholique".
L'enceinte était jalonnée de 5
portes :
- celle de Cros à côté de la tour
Saint-Jean, ou porte des Cévennes. - celle
de Planque ou de Lasalle, en dessous du niveau du pont actuel. - celle
d'Anduze ou d'Alès, à l'entrée
de l'autre pont sur le Vidourle. - celle
de Montpellier, avant le pont sur l'Argentesse, de la
même époque, où l'on voit encore ses
traces.
- celle du Peirou, sur la route de Ganges.
L'ensemble des fortifications est détruit au
début du XIXe siècle, les
portes de Montpellier et de Cros seules subsistent encore un moment,
jusqu'au milieu du XXe pour celle de Cros.
Toutes ces murailles ont été parfaitement
inutiles, y
compris pendant la guerre des Camisards (1702 - 1705), la seule
époque
où elles auraient pu jouer un rôle.
voisine
avec un repère du Nivellement Général"
affichant
là une altitude de 190 m. 208 ;
altitude proche des 190,392 mètres de
la fiche... du même institut.
La
voie verte,
orientée
plein ouest,
face au Pic de Midi,
longe
un
ancien chemin de service
devenu
"impasse de Courège".
Le
train, parvenu au
PK 26,674, croisait
le
"chemin rural n° 62 dit des
Pièces-du-Pontel",
à
l'angle de la maison de
garde du PN 13.
Les barrières
tournantes à deux ventaux étaient fermées
jour et nuit ; ouvertes seulement à la demande. En
moyenne une fois par 24 heures.
désenclavait partiellement les terres situées
à flanc du Pic de Midi.
photo du 15 mai 2017
Une galerie, basse de plafond et
un
passage supérieur étroit, haut d'accès,
comblaient-ils tous les désagréments causés par la
voie ferrée auprès des résidents de
Costeverdal ?
Apparemment non. Un passage fut
aménagé dès lors qu'il put l'être, à
niveau. Au PK 25,235.
Le
PN 11 du "chemin rural n°56 dit deuxième
chemin de
Coste-Verdal", était gardé à
distance. Une barrière à contrepoids, fermée
pendant la suspension du service des trains,
était manœuvrée depuis le PN 12.
Elle était ouverte, en
moyenne, une
fois par 24 heures.
Comment
un usager voulant traverser le PN 11 prévenait-il le garde résidant à
589 mètres de là ? Devait-il user ses souliers pour aller toquer à sa
porte ?
Le
train maintenant parvenu
aux
confins de la commune de Saint-Hippolyte-du-Fort, photo du 15 mai 2017
s'engageait
entre les garde-corps d'un pont-rail
voûté
au-dessus de l'Argentesse.
Le lit du ruisseau se glisse, à l'est, sous
la départementale 999 et s'en va se souder à celui du Vidourle, à Saint-Hippolyte-du-Fort.
sur le territoire de la commune de La
Cadière-et-Cambo.
Combo n'a été rattaché à La Cadière que le 1er janvier 1969. Peu de voyageurs sont donc entrés là sur la commune de La
Cadière-et-Cambo. A partir du 9 mars 1969, seuls quelques trains de marchandises ont continué à circuler sur cette section de ligne.
La voie, soutenue par un haut mur en pierre,
se tient à l'abri des débordements de l'Argentesse
dont elle remonte toujours la vallée.
Pour remettre en communication le hameau de Camlong photo du 15 mai 2017
avec la rive du cours d'eau, photo du 15 mai 2017
un passage a été ménagé, au PK 24,91 de la ligne, photo du 15 mai 2017
Ces
barrières tournantes à 2 vantaux
étaient
fermées jour et nuit ; ouvertes à la
demande, en
moyenne une fois par 24 heures.
Les
portillons étaient inscrits comme passage
à
niveau pour piétons sous le numéro 9 et,
bien qu'accolés
aux barrières, étaient situés au PK 24,661. photo du 15 mai 2017
Ne
traversez pas sans
REGARDER dans les DEUX
DIRECTIONS Un
train peut en cacher un autre.
Le
principe de précaution, pourtant, à
l'époque, absent
de la constitution française, semble ici
avoir été poussé à l'extrême, sur une ligne de
chemin de fer
à voie unique.
En
115
ans de trafic ferroviaire dont 97 de transport voyageurs, la
ligne
de Quissac au Vigan a tenté de s'adapter à
l'évolution du temps qui passe.
La
Vie du Rail notait qu'en 1952,
entre
Nîmes et Le Vigan circulent par jour, quatre autorails dans
le
sens Nîmes-Le Vigan et trois dans l'autre sens ; en outre un "MV"
(marchandises-voyageurs) parcourt la ligne dans chaque sens.
le
train du Vigan, devant arriver à Nîmes
à sept heures cinquante-sept du
matin, est resté en panne par suite d'un
éboulement qui s'est produit
entre La Cadière et Saint-Hippolyte.
La
nuit dernière, vers deux heures, le train numéro
3539, du Vigan à
Nîmes, a déraillé près de la
Cadière par suite d'un éboulement
provoqué
par les orages qui ont éclaté sur cette
région depuis deux jours.
La machine, le tender et deux wagons sont sortis des rails. Les
dégâts matériels sont importants. Une dame a
été blessée. Quelques voyageurs ont
été contusionnés. Les voyageurs ont
dû
rester pendant neuf heures en panne en rase campagne sous une pluie
diluvienne. Un train de secours a été
envoyé sur
le lieu de l'accident afin d'effectuer le transbordement...
Au PK 23,87, à 222,122 mètres d'altitude, le passage supérieur tente de dissimuler
Côté cour, la
gare de la
Cadière photo du 15 mai 2017
était desservie par la N 99.
Lunel au Vigan
Adjugé entre
Gallargues et La
Cadière,
sur 51 kilomètres de longueur, au commencement de 1859, les
travaux ont
été vivement poussés pendant la
campagne et ils sont aujourd'hui
exécutés aux deux tiers environ.
On
a récemment engagé les travaux entre la
Cadière et Ganges ; comme ils ne
présentent pas de difficultés
sérieuses, ils pourront être achevés en
même temps que ceux de la première partie, c'est-à-dire dans le courant
de 1871.
Quelque 90 ans plus tard, en
1962, l'emprise de la gare n'est plus traversée que par une
voie unique, photo du 15 mai 2017
en
sursis.
Derrière un grillage, on peine à imaginer la voie
de desserte
de
la cour aux marchandises, dotée d'un quai.
Une
partie du quai voyageurs a résisté aux outrages
du temps. Les convois le longeaient, pour,
de ce point culminant, à 223 m. 59
au-dessus de la
mer, suivre la voie en pente jusqu'à Ganges, qui n'est qu'à 181 m. 50.