11 - de la gare
de Belvèze-Aude à la gare de Routier-Brugairolles
Ancienne ligne de
Pamiers à
Limoux
à
VTT
Evolution
depuis Pamiers
De la gare de
Belvèze-Aude à la gare de Routier-Brugairolles :
5,7 km
Ouvrez
le
tracé de cette
section de voie sur Géoportail
TUTO pour utiliser les coordonnées UTM
Photos des 07 avril 2017 et 30 octobre 2023
Le train qui, le
15 octobre 1899, avait quitté Moulin-Neuf à
7 heures 45,
sautillait un aqueduc voûté
sur la large emprise de la
gare de Belvèze-Aude.
Par décret, Belvèze n'est devenu Belvèze-du-Razès
qu'en 1933.
Aujourd'hui, la "voie verte du canal du Midi à Montségur"
met un terme provisoire à sa progression en site propre,
photo du 10 avril 2016
à la croisée d'une
rue anonyme, ouverte après l'abandon du chemin de fer.
Les rails
UTM
: 31
T 426565 47749
dirigeaient directement le train
le long
de la lampisterie - lieux d'aisance
et sous la marquise de la
station, où il était espéré à 8 heures 13.
UTM
: 31
T 426609 4775003
Côté cour, le bâtiment voyageurs
photo du 7 avril 2017
et la halle aux marchandises étaient
desservis
par l'avenue de la gare.
BELVEZE DU RAZES
Le village de Belvèze, d'origine
médiévale, s'est converti à partir de l'installation de
la gare
de chemin de fer,
dans la 2ème moitié du 19ème siècle, en la capitale économique du Razès.
Lieu
de concentration de services, il était jadis renommé pour ses foires,
tradition heureusement reprise depuis quelques années...
La
partie Ouest, découpée en collines, parfois à forte pente, ou en
terrasses, s'étire vers les basses plaines du Sou, avec une forte
densité de vignobles...
Le
point de vue spectaculaire qu'offre le col de Marmagès permet de
bien comprendre cette organisation géographique.
La
partie du sentier se dirigeant vers Routier traverse quelques
formations boisées (bois de Cazes, bois de Montmaur) où
coexistent de très nombreuses espèces de chêne
ainsi que des essences plus rares.
Le Petit Marseillais du 28 octobre 1909 rapporte :
Un Espagnol, nommé Jouan Anrich, âgé de 25
ans, a été mis en état
d'arrestation, dimanche soir, à la
gare de Belvèze, par le brigadier
Glory et le gendarme Cros.
Après une course mouvementée, et au moment
d'être pris, cet individu, repris de justice dangereux, fit, plusieurs
fois face aux gendarmes, les menaçant de son couteau.
photo du 7 avril 2017
Ceux-ci tirèrent alors des coups de feu en l'air, qui effrayèrent ce
bandit et il put être rejoint. Ces gardiens de la force publique
méritent toutes nos félicitations.
Des marquises abritaient les quais de deux
lignes, celles de "Lavelanet à Bram" et de "Pamiers à Limoux".
Le 15 octobre 1899,
le train de 6 h 48, au départ de Pamiers, arrivé
à Belvèze à 8 h. 13, continuait sur Bram
et non pas sur Limoux.
Aucun train n'a d'ailleurs jamais relié directement Pamiers à Limoux.
Lors de la réception de la ligne, le 16 juin 1898,
avec exploitation le lendemain, certains journaux, pressés, parlaient
déjà du
chemin de fer de Limoux à Belvèze...
Le ministre des travaux publics,
lui, s'accrochait à l'appellation "ligne
de Pamiers à Limoux"
qu'il n'autorisait à ouvrir à
l'exploitation, entre Belvèze et Limoux, que le 26
juin 1898.
Le Journal des Transports 2 juillet 1898
En 1909, la marche des trains n'indique plus d'horaire
"Pamiers-Bram" par Belvèze.
Le voyageur parti de Pamiers à 6 h. 42 arrivait à Moulin-Neuf
à 7 h. 34 où il devait
sauter dans un train en provenance de Lavelanet, lequel repartait à
7 h. 37 à destination de Belvèze-Aude.
Arrivé à Belvèze-Aude à 8 heures, le voyageur n'était
pas bousculé. Le
départ de la
correspondance pour Limoux était annoncée pour
8 h. 51.
En 1916 l'horaire affiché par la Commission de Réseau du Midi du Ministère
de la Guerre fixait
le seul départ de la matinée à 9 heures 15.
La Dépêche du 16
avril 1919, entre autres,
rapporte des protestations relatives aux horaires et aux correspondances :
De très vives
réclamations s'élèvent de toutes parts contre le
nouvel horaire du train de
Belvèze-Limoux. Ce dernier, au lieu
de partir de Belvèze à 9 heures du matin,
après le passage des trains de Bram et de Lavelanet, comme avant
le 1er avril,
dort paisiblement sous la
marquise de la gare pendant
deux bonnes heures et ne démarre qu'à 11 h. 20,
pour arriver à Limoux vers midi et quart...
Plaintes bien inutiles ! En raison de la guerre, il n'y aura
bientôt plus que deux trains par semaine, puis plus du tout...
photo du 7 avril 2017
En 1909, le train pour Limoux quittait la gare de Belvèze à
8 heures 51,
à l'écart de la halle aux marchandises
et à la droite de la ligne de Bram.
En 1918,
seule la voie de gauche, celle de Bram, fonctionnait encore.
Les voies de garages de la gare de Belvèze-Aude et les rails de
la ligne de Limoux se trouvaient encombrées d'un étrange
chapelet de wagons.
En ce temps-là, les départementales
404 et 1018
UTM
: 31
T 426671 4775094
ne traversaient naturellement pas l'emprise de la station.
La
voie verte, qui va à Bram et pas à Limoux, conserve un itinéraire
cyclable, balisé,
et bientôt
matérialisé, de part et d'autre de la route
de
l'Ariège.
Côte à côte, les lignes "de Pamiers à
Limoux" et de "Lavelanet à Bram",
s'engageaient entre les garde-corps
UTM
: 31
T 426783 4775300
d'un aqueduc maçonné,
voûté au-dessus
d'un fossé.
Sur la voie de droite,
le train pour Limoux se glissait sous
UTM
: 31
T 426858 4775432
le passage supérieur d'un
chemin de service,
actuelle "rue des Quatre-Vents".
En 1918, la
fermeture de la ligne de Limoux, pour cause de stationnements gênants,
ne fait pas causer que dans les bars :
Chambre
des députés
Séance du 17
septembre 1918
Extrait du "Journal officiel"
M. Paul Laffont. - J'arrive à une question qui
paraît la plus importante de toutes, celle des wagons
immobilisés.
Vous avez créé récemment au ministère des
travaux publics une direction du contrôle de l'exploitation et de
la traction.
Il ne semble pas que cette direction ait donné
tous les résultats qu'on était en droit d'espérer.
Il y
a actuellement un nombre incalculable
de wagons immobilisés
sur les divers réseaux.
Je
ne vous parlerai que du réseau du Midi
que je connais particulièrement. Je
veux vous indiquer les chiffres qu'il m'a été possible de me
procurer.
Il y a actuellement sur le réseau du Midi, 4300 wagons
de petite vitesse appartenant à la Compagnie
du Nord, et
qui sont immobilisés par suite d'avaries graves ou légères.
Tel est le nombre de ces wagons qu'on ne sait plus où garer. La ligne de Belvèze
à Limoux a été fermée à
l'exploitation pour qu'il fut possible de garer 1800 wagons à
réparer...
La "voie verte Canal
du Midi à Montségur" ne se laisse pas déstabiliser
par l'usage multiple de la chaussée et fait un nouveau point de
situation :
← 48 km Lavelanet
Bram
17 km →
Les voies de garage n'y suffisent plus. Il a fallu
recourir aux voies de circulation normale et les fermer à
l'exploitation.
Le Conseil Général de l'Aude s'en est ému.
Peut-être mon collègue et ami M. Durand pourrait-il
nous donner des précisions à ce sujet.
M. Jean Durand. - Parmi les wagons qu'on a garés sur la
ligne de Bram à Belvèze, certains sont pleins de
marchandises, depuis plus d'un an.
On ne les a jamais
déchargés et je n'ai pas besoin de dire que la plupart de
ces marchandises sont avariées.
M. Paul Laffont. - Tout récemment, l'attention de
M. le Ministre ayant été appelée sur ce fait,
qui s'est révélé comme grave, qui indignait le
public et les employés, une discrimination a été
faite entre les wagons gravement avariés et ceux qui n'avaient
que des avaries légères, pouvant être
réparés en deux ou trois jours.
On a décidé
que ces derniers seraient envoyés ailleurs pour être
immédiatement réparés. Savez-vous ce qu'il en est
advenu ? Les wagons sont encore sur le réseau du Midi, sur
les voies de garage ; mais au lieu d'être garés en masse
sur la ligne de Bram à Belvèze, on les a envoyés
dans différentes gares, notamment à Saint-Girons,
où ils attendent depuis quatre mois qu'on les répare. De
cette incurie, le public et les cheminots sont légitimement
indignés.
Mais,
je viens moi vous parler d'une quantité plus considérable
et ceux-là, certainement, vous devez savoir où ils sont. Il
s'agit de 1.500 wagons à 2.000 wagons
évacués du
Nord, lors de l'offensive allemande de mars dernier, qui vinrent
se
réfugier dans mon arrondissement et furent mis en
dépôt sur le tronçon Belvèze-Limoux dont
l'unique train qui lui avait été laissé depuis le
début des hostilités fut naturellement supprimé.
Pourquoi puisqu'il y avait pénurie de wagons, n'a-t-on pas utilisé
ceux-là ? M. le Ministre pourrait peut-être
nous le dire.
Toujours est-il que la suppression de cette ligne a été
fort préjudiciable aux populations de la contrée desservie ;
depuis six mois que ces wagons sont
là, il ne leur était plus possible de se rendre, ainsi qu'elles
en
avaient l'habitude, à leur ville chef-lieu s'approvisionner et
vendre leurs produits...
Á la frontière entre les communes de Belvèze-du-Razès et de Cailhau, la "ligne de Pamiers à Limoux",
UTM
: 31
T 427667 4775917
tire droit
UTM
: 31
T 426858 4775431
le long de la maisonnette de
garde-barrière
photo du 7 avril 2017
du PN 48,
UTM
: 31
T 427756 4775912
alors que, de son côté, la "ligne de Lavelanet à Bram" amorce un virage à gauche, coupe la route de
Belvèze, et s'éloigne vers sa destination.
photo du 7 avril 2017
La maison de garde porte les numéros :
48 et 13,
car la ligne de Limoux a, elle
aussi, son passage à niveau. La continuité du "chemin rural n° 3
d'Alaigne à Cailhau", rompue par la double plate-forme ferroviaire,
avait entraîné son détournement vers le PN 48 tout proche.
UTM : 31
T 427768 4775912
La barrière d'aujourd'hui
ouvre ou ferme l'accès routier à la déchèterie de Cambieure.
La voie déferrée, recyclée en
chemin de la déchèterie,
commence par sautiller
le ruisseau de Coumo Cristo
sur la voûte d'un timide
aqueduc.
UTM : 31
T 427854 4775905
En 1918, à la Chambre, on discute toujours des wagons entreposés
sur cette plate-forme ferroviaire :
Le préjudice a été aussi
très grand pour les commerçants de Limoux. Néanmoins,
en raison des circonstances, ils ont tous accepté ce nouvel
état de choses sans se plaindre, mais aujourd'hui que,
grâce à
nos admirables et héroïques soldats,
l'ennemi a
été ramené jusqu'au delà du point de
départ de leur offensive de mars, ces
populations se plaisent à penser et moi avec
elles, que ces wagons, puisqu'il ne semble pas permis de les utiliser
sur notre
réseau, vont être dirigés sur leur réseau
d'origine et la ligne Belvèze- Limoux,
ainsi
libérée, rendue à la circulation.
J'ose
espérer, M. le Ministre, que votre réponse, à
cet égard, ne saurait qu'être affirmative.
Je l'attends.
M. le
Président. - La parole est à M. le Ministre des Travaux Publics et des
Transports.
M. le Ministre des Travaux Publics et des Transports. - Au
sujet de la question qui m'est posée, je puis assurer
M. Bonnail que je vais faire tous mes efforts pour
faire enlever les wagons dont il s'agit, je rappelle que l'on a
été obligé d'évacuer un certain nombre de
wagons du Nord et de l'Est.
Il
y a des milliers de wagons qui sont
immobilisés pour cause de réparations et que l'on est
contraint de mettre quelque part à l'intérieur, parce
qu'on ne peut pas les laisser dans la zone des armées. Pour les
réparer, j'ai demandé des moyens
qui m'ont été accordés et, d'ici peu,
j'espère que ces wagons pourront être remis en service.
La "ligne de Pamiers
à Limoux" passait de la commune de Cailhau à celle de
Cambieure à l'emplacement d'un ancien chemin de service,
coupé par le remblai ferroviaire et détourné,
85 mètres au sud-est,
UTM : 31
T 428091 4775806
sous les garde-corps
UTM
: 31
T 428170 4775719
d'un ponceau
maçonné.
A 219,145 mètres d'altitude,
l'ancienne plate-forme ferroviaire
se courbe le long
de la déchèterie de Cambieure
UTM
: 31
T 428212 4775647
et bute sur une butte de terre
qui occulte
UTM
: 31
T 428226 4775609
une modeste tranchée.
La Dépêche du 19
octobre 1918 tient ses lecteurs informés du déblocage de la
ligne de Limoux à Belvèze :
M. Maurice Sarraut,
sénateur, et M. Bonrail, député, sont
intervenus auprès de M. le ministre des travaux publics
pour lui demander qu'un service bi-hebdomadaire soit repris
sur la ligne de Limoux à Belvèze.
Le ministre des travaux publics vient d'adresser à M. Maurice
Sarraut la lettre suivante :
Monsieur le Sénateur,
Vous avez bien voulu signaler à mon attention l'intérêt qu'il y aurait
à rétablir un service bi-hebdomadaire sur la ligne de Limoux à Belvèze.
photo du 7 avril 2017
Je suis heureux de vous faire connaître que la ligne en question,
qui avait dû être fermée à l'exploitation pour le
garage des wagons du Nord évacués à la suite de
l'offensive de mars dernier, sera rouverte à partir de la
semaine prochaine. La desserte en sera assurée deux fois par
semaine, les vendredi et dimanche, par un train mixte de chaque sens...
photo du 7 avril 2017
Les convois parvenaient
UTM
: 31
T 428284 4775443
au PN 49, à la croisée
d'un chemin de service dont l'importance
échappe, mais qui, à l'époque, avait justifié l'édification,
à
217,052 mètres d'altitude,
d'une maisonnette de garde-barrière.
En face, l'ancienne ligne de chemin de
fer,
se glisse entre les feuillages bordant un chemin de terre
qui sautille, sans rien en laisser paraître,
une des branches initiales du ruisseau de Comèles.
photo du 7 avril 2017
Pour le cadastre il s'agirait d'un fossé.
UTM
: 31
T 428311 4775359
Ce n'est que le 16 juin 1920
que La Dépêche pourra annoncer :
Chemins
de fer du Midi
A
partir du 18 juin, à 0 heure, le service normal des trains de
voyageurs sera complètement rétabli.
Les
trains de voyageurs désignés ci-après seront donc
mis en marche, à partir de cette date, en plus de ceux qui
circulent actuellement :
...
3920 de Moulin-Neuf à Bram ;
3947-3940 entre Belvèze et Limoux...
Pour la Compagnie du Midi, la "Grande Guerre" est finie.
Il faut croire, les yeux ouverts ou fermés, l'IGN qui porte sur ses cartes la trace
bleue
photo du 7 avril 2017
du "ruisseau de Comèle".
UTM
: 31
T 428397 4775177
photo du 7 avril 2017
Le cours d'eau coupe la voie, au travers d'un aqueduc aux
extrémités embroussaillées.
UTM
: 31
T 428642 4774926
Les haies d'épineux
s'entrouvrent
sur les champs alentours
puis se referment
sur un passé ferroviaire
révolu.
Une nouvelle
ouverture
donne à voir Cambieure
dont la voie déferrée
s'apprête à quitter le territoire communal
sur un remblai
UTM
: 31
T 428642 4774926
embroussaillé.
Les trains s'engageaient alors sur le tablier
métallique d'un pont-rail
jadis jeté au-dessus
UTM
: 31
T 428749 4774851
de la "voie communale n° 12 de
Belvèze-du-Razès à Cambieure"
et du ruisseau de Malleville
qui s'écoule discrètement dans un aqueduc
en pierre.
photo du 7 avril 2017
Les culées de l'ouvrage mal en point
voisinent avec le domaine de
Malleville, situé sur la commune de Routier,
et avec le domaine de Commeles,
resté fidèle au territoire de Cambieure.
Au-delà de la béance, la végétation
photo du 7 avril 2017
reprend pied sur le remblai
du haut duquel le
regard oblique des voyageurs pouvait se porter à nouveau sur le village de Cambieure.
La commune de Cambieure,
d'ailleurs,
n'est pas loin ;
elle
lèche le flanc gauche
de la voie déferrée,
dont la partie visible
se trouve maintenant
réduite à la taille
d'un sentier.
Un sentier, c'est encore bien
pour une section de voie
qui en vertu d'une loi du 30 novembre 1941,
parue à "l'Officiel", faisait, à cette date, partie des lignes fermées au trafic par mesure de
coordination ou par suite de la modification des installations
ferroviaires.
Après 82 ans d'abandon, la plate-forme ferroviaire, l'air de rien, est
toujours là.
Elle prend même en charge
UTM
: 31
T 429125 4774602
un chemin carrossable,
desservant les
lieux-dits
"La Vidale"
photo du 7 avril 2017
et "Las Genestos".
UTM
: 31
T 429256 4774535
Les convois, eux,
photo du 7 avril 2017
se présentaient à la croisée
du "chemin rural n° 7 dit de Cambieure"
à
202,386 mètres d'altitude,
à l'angle de la maisonnette de
garde-barrière
UTM
: 31
T 429340 4774495
du PN 50.
photo du 7 avril 2017
Dans le sens de la montée,
photo du 7 avril 2017
la route est fléchée
"Montmaur".
En face, les trains
photo du 7 avril 2017
s'inséraient entre les garde-corps
UTM
: 31
T 429349 4774490
d'un aqueduc maçonné,
voûté
au-dessus du ruisseau des Gourbènes.
La voie déferrée
photo du 7 avril 2017
longe
un puits
- celui de la maison de garde, peut-être -
photo du 7 avril 2017
et va se perdre
dans une nature
rendue
photo du 7 avril 2017
de plus en plus
photo du 7 avril 2017
inhospitalière.
La plate-forme ferroviaire désaffectée,
poursuit dans une tranchée dont les parois lui cachent
la vue, à gauche, sur la D 623
et à droite
sur un "chemin
latéral"
qu'elle finit par apercevoir
un court instant.
photo du 7 avril 2017
Le chemin
latéral,
longe
puis surplombe la
voie déferrée, prise dans les broussailles d'une seconde tranchée.
En 1896,
déjà, la tranchée
avait été creusée, comme tous les travaux
d'infrastructure de la section de ligne de Moulin-Neuf à Limoux.
Le Messager de Paris du 12 juillet 1896 fait savoir que la
Compagnie a soumis les projets de superstructure à l'approbation
de l'administration supérieure, et qu'elle commencera les
travaux dès qu'elle aura reçu les autorisations
nécessaires.
L'ex-plate-forme ferroviaire,
un temps aveugle dans sa tranchée,
photo du 7 avril 2017
voit soudain son horizon s'élargir naturellement
puis artificiellement sur l'infrastructure
d'un remblai
rectiligne.
photo du 7 avril 2017
Les convois, entre des terrains à usage uniquement agricole,
UTM
: 31
T 430516 4774071
s'engageaient
photo du 7 avril 2017
entre les rambardes
en pierre
de la première culée d'un
pont-rail
dont, aujourd'hui, le tablier métallique n'enjambe plus
le ruisseau de Brugairolles.
UTM
: 31
T 430591 4774037
La voie déferrée se glisse à l'arrière
d'une habitation
et poursuit
dans un champ que protègent une clôture
symbolique et la civilité supposée des humains.
Les trains ne pourfendaient pas la haie de conifères
qui, aujourd'hui, masque
l'ancienne maisonnette de
garde-barrière
photo du 7 avril 2017
du PN 51.
UTM
: 31
T 430770 4773964
Au PK 28,12, à
195,130 mètres d'altitude, le train
parti de Belvèze à
8 heures 51,
franchissait à niveau la "route de Castelnaudy à Limoux",
actuelle départementale 623,
et se dirigeait, droit,
vers l'emprise
photo du 7 avril 2017
de la gare
UTM
: 31
T 431101 4773849
photo du 7 avril 2017
de
Routier-Brugairolles, où il y
était attendu à 9 heures 04.
photo du 7 avril 2017
Depuis 1947, l'emprise de la gare de Routier-Brugairolles accueille la cave coopérative du
Razès.
photo du 7 avril 2017
Un puits, implanté de longue date,
suggère de mettre de l'eau dans son vin ; version imagée du "à consommer avec
modération".
photo du 7 avril 2017
Côté cour,
photo du 7 avril 2017
le bâtiment voyageur
photo du 7 avril 2017
et sa halle à marchandises
avaient leur entrée sur route de Limoux.
photo du 7 avril 2017
Les convois repartaient au sud-est vers la gare de Malviès-Lauraguel.
©
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