La rue de Villeneuve promène la départementale
devant la chapelle des
Pénitents Blancs - son
retable du XVII et sa crèche lumineuse installée
à la Toussaint -
où le randonneur trouve à s'abreuver. La Chapelle
Saint-Barthélemy,
située près du torrent Casselouvre, avec son
cimetière et ses cyprès,
est un témoin de la vie et de la mort des gens de
Saint-Gervais. La
date de 1706, sur la dalle qui domine l'arcature de la porte,
témoigne
de son ancienneté. L'architecture de l'ensemble correspond
bien à celle
du XVIIIe
siècle. La chapelle a été
restaurée en 2003, selon les règles de l'art,
comme en témoignent son toit de lauzes (dalles de schiste)
et le pavage
du sol de l'entrée en galets du Casselouvre. Elle
est consacrée à saint Barthélemy qui
exerça son apostolat en Asie
Mineure et aux Indes. La tradiction rapporte qu'il a subi le martyre en
Grande Arménie où il aurait
été écorché vif. C'est pour
cette raison
qu'il est toujours représenté avec le couteau,
instrument du supplice,
et qu'il est le patron des bouchers, tanneurs, gantiers et cordonniers.
Le culte de l'apôtre fut très répandu
dans la contrée ; de nombreux
enfants furent baptisés de son nom pour être mis
sous sa protection.
Sur un pilier de la porte se trouve une pierre usée par tous
ceux qui
vinrent y affûter leurs couteaux.
de Compeyre, de la Palisse et de
Cours.
Au-dessus
de ces hameaux se trouvent les ruines du vieux château de
Nébuzon,
ancienne possession des seigneurs de Saint-Gervais. Il est
édifié sur
un piton pour contrôler les accès au massif de
l'Espinouse.
Un GR balisé de frais, non tracé sur
Géoportail, s'échappe de la D 22E9
Le GPS, lui, sait que c'est pour un col de l'Airole
situé sur l'échine de la montagne à
quelque 500 mètres de là.
La pente
raide,
glissante,
encombrée de rochers exclut l'idée
d'insérer le parcours dans l'une des
boucles au départ de Saint-Gervais.
La grimpée, effectuée en partie entre deux murets
de pierres sèches
humides,
dont il est parfois
possible de s'extraire
pour zigzaguer entre les châtaigniers et autres arbustes
de terrasse en terrasse,
est à réserver aux porteurs de VTT
dotés d'un certain sens de l'équilibre
ou
aux pousseurs patients, persévérants,
entêtés dont le déplacement sur les
lieux
ne saurait s'accommoder d'un retour bredouille.
Si l'altitude prise pas à pas permet maintenant au regard du
randonneur
de se porter jusqu'à Saint-Gervais
il
lui faut encore en gagner pour découvrir le parcours routier
effectué
jusqu'au pied du Caramaus.
Au nord, le panorama embrasse le Serre
de More
et à l'ouest,
le Caramaus
et son col éponyme.
Le col
de l'Airole se devine maintenant,
caché dans la végétation. Pour
l'heure aucunes coordonnées précises ne
permettent d'approcher la passe
autrement
que par la recherche in situ d'un replat justifiant son appellation.
Le sentier
ne traverse pas le col, c'est à sa droite, vers le nord
qu'il convient d'explorer le terrain jusqu'à
trouver une surface plane
formant
même une légère cuvette. Le replat se
trouve pris entre la
pente ouest de la montagne et un talus d'une cinquantaine de
centimètres qui le sépare du penchant est,
escaladé en venant.
mais
aussi le retour
à Cours
le Haut,
bien que balisé par quelques cairns, nécessite un
sens de l'orientation minimum ou l'usage
maîtrisé d'une boussole ou d'un GPS.