Coll de les Alzines de
Sureres, mon projet de chasse aux
cols emprunte
un CV sur la gauche.
La curiosité, elle, enjoint de grimper
au Castell Monastir de Sant Miquel
d'Escornalbou
et,
pourquoi pas, jusqu'au belvédère
surplombant le parking où le panorama s'ouvre
au-delà des cols faits ou à faire.
Au
premier plan le Coll de
les Alzines de Sureres reste pourtant incontournable.
Au-delà,
l’œil remonte le
temps et l'espace jusqu'à la N-420
quittée naguère au col
de la Teixeta.
Au Coll
de les
Alzines de
Sureres retrouvé,
le fléchage "Vilanova
d'Escornalbou" invite à poursuivre en cette
direction.
Le CV qui entend
m'y conduire se fait tout petit sous le
château-monastère.
Le catalogue des cols de Catalogne donne le Collet de les Moletes
sur le CV. Lui aussi sait se faire discret.
Mais puisqu'on me dit que je le franchis !
L'étroit CV meurt d'étouffement à la Collada de les Masies.
La route de Vilanova d'Escornalbou,
empruntée par la gauche, est à rendre
très vite
par
la droite. L'itinéraire est fléché ColldeJou.
Une bifurcation nette met en concurrence deux chemins.
La piste de droite grimpe au
Coll
de la Foradada,
marqué au fer gris comme beaucoup de ses
semblables,
et s'évanouit
dans les
herbages
sitôt le
pylône électrique desservi .
Redescendu
à l'embranchement, il s'agit maintenant d'explorer la
piste de gauche
qui affiche d'emblée une politique
plus
écologique mais pas moins énergique.
A la fraîcheur d'un sous-bois
je progresse vers mes objectifs : le
Collet
de la Desenrrocada,
et
bientôt
en vue, le Coll
del
Collet Rodo.
Le franchissement d'un obstacle imprévu accorde du temps
pour
réfléchir à la topographie des lieux.
Le Collet Rodo
est le sommet du massif que je viens de longer.
Le Coll del Collet Rodo
est
un passage confirmé par le retour de la ligne
électrique.
La route
de Vilanova
d'Escornalbou, à l'usage quasi exclusif de
dizaines de lapins,
doit être quittée à quelques encablures
du village.
Un grand parking en retrait de l'asphalte,
jouxte
une aire de pique-nique. Le lieu semble
accueillant aux
camionnettes aménagées des chasseurs de cols en
vadrouille.
La suite de mon parcours longe les installations au ras de l'aride Font de l'Arc.
Le chemin contourne Vilanova
pour confluer avec une autre piste en provenance directe des
habitations.
Le premier col
rencontré ne compte pas... jusqu'à preuve du
contraire.
Ma carte signale un Coll
d'Alio à hauteur du bâtiment. Un
lieu-dit ?
La passe elle-même se situe avant. Elle sépare le
portail de la construction.
De carrefour
en patte d'oie
le chemin
en harmonie avec ma carte me hisse au niveau de la Granja del Mateu
puis d'une importante carrière.
La piste d'accès au chantier descend à gauche.
En face un petit chemin conduit en surplomb des bulldozers
au Coll de la Mala Nit.
Après
un demi-tour, il permet le retour au carrefour de la
carrière où
attend
une sévère côte sur une
piste surdimensionnée.
Debout sur les pédales, j'accepte, sans pouvoir les rendre,
les salutations des
occupants d'un 4/4 de la Guardia Civil. Je note qu'en Espagne les
forces de
l'ordre sont coutumières de ce geste amical. Je m'en demande
pas moins ce qui
peut amener un tel déploiement de force dans ce coin perdu.
Sortie de la zone où pistes neuves et anciennes se
concurrencent vers un même objectif, je butte sur un
carrefour...
fléché.
Fléché avec mention :
« PJ »
Par association d'idée, uniquement, je songe à un
jeu de piste pour équipages
policiers ?
Arrivé au Coll
del Algar
je
constate que le « PJ »
espagnol est équivalent au « Police
Judiciaire » français. La zone du
col ceinte de rubans officiels m'éclaire sur les raisons de
ma rencontre avec
la Guardia Civil.
Il y a enquête au
Coll del Algar.
Mon
enquête à moi, un court
instant partie sur une fausse piste ascendante, m'entraîne
plutôt à plonger,
comme prévu, vers
la route de Vilanova.
Vilanova d'Escornalbou
Le retour routier à Riudecanyes
franchit le
Collet del
Damià.
Je
n’avais pas prévu de
circuit au départ de Riudecanyes ; seuls des cols
à aller franchir au gré de
mes passages. Finalement j'ai réalisé
là une très belle boucle.
A qui, comme moi, dispose d'un moyen autonome
d’hébergement, je conseillerai de
passer la nuit à Vilanova et d'aborder la
randonnée dans le sens qu'il préfère.
Aucun n'est déconseillé.