Le 3 juillet 2007, je franchis pour la première fois le Puerto
de la Ragua
en VTT.
Je recherchais alors quelques indices pouvant me mettre sur la piste
d'éventuels cols environnants. Aucune pancarte ne m'engagea
à poursuivre plus haut.
Je gravis de nouveau le Puerto, par son autre face en juillet
2008. Faute de carte, je dus en rester là.
Je n'ai jamais douté de l'importance du Puerto de la Ragua
qui est le passage naturel le plus important de la Sierra Nevada. Il
met en communication la Comarca
de la Alpujarra avec celle du Marquesado del Zenete.
Personnellement, aujourd'hui, je ne lui en demande pas tant pourvu
qu'il me mette en relation avec
les Collados de Gabiarra et
de la Bubilla.
Le
point de départ du chemin vers ces deux cols se
situe côté station.
Gentiment,
une bonne piste s'élève en direction des
objectifs
que
les pancartes rencontrées ignorent. Ma carte
relève la seule l'indication "Laguna Seca" et la situe sur le parcours
tracé.
Au
carrefour suivant,
surprise. Un collado
à 3180 mètres de distance (et non d'altitude),
invite au franchissement.
Je le cherche en vain dans ma documentation embarquée. Pour
l'heure, je
m'en tiendrai
donc au programme prévu. Au retour, si les forces en
présence
le permettent, je hisserai ma curiosité jusqu'à
ce "Collado".
Le
soleil réchauffe déjà la cime des
arbres.
Second carrefour, seconde sollicitation à franchir le "Collado".
J'imaginais un parcours en forêt profonde,
il n'en est rien, la piste s'élève à
flanc de montagne.
Station météo.
Une source prend la soif de vitesse.
Un
carrefour me fait
m'interroger : le chemin descendant à main droite
mènerait-il au Collado
de la Bubilla ?
Je verrai ça au retour.
Un semblant de col en vue, m'incite à poursuivre l'ascension.
Pas
de pancarte. Je me trouve néanmoins devant la Laguna
Seca.
Un
bon sentier grimpe au col entrevu naguère. Si ma carte ne
prend pas la
peine de lui attribuer un nom,
en
revanche elle reflète bien la réalité
du terrain
et m'invite à poursuivre
par
la droite.
La
piste s'améliore encore,
laissant
présager d'un secteur fréquenté.
Qu'est-ce
qui motive ce déploiement de fil de fer ?
Une
dernière intersection de pistes, que je m'attendais
à trouver,
un
nouveau planté de bâtons, supports de
barbelés,
et
le col apparaît.
Collado
de Gabiarra (2166 m)
Retour
par la Laguna
Seca. Je
dois maintenant trouver le chemin d'accès au Collado de la
Bubilla.
J'ai
noté que la piste d'accès au col voisinait avec
un coupe-feu.
Seulement,
des pare-feu, il n’en
manque pas et le premier exploré
conduit à de belles fleurs
mais apparemment pas au
collado. Si la descente est cyclable, la remontée use les
souliers.
Il
fallait et il faut poursuivre le chemin quelques
centaines de mètres supplémentaires
et se retrouver au carrefour
qui ce matin m'interrogeait.
Par
la droite, à l'aller, la gauche désormais, un
excellent chemin tortueux dévale comme prévu le
long du coupe-feu.
Ce sera pour mon VTT, son premier col sur pare-feu.
Collado de la Bubilla
La
décision de gravir l'imprévu "Collado"
demande à être prise le ventre plein. A cette
faim, je réponds en finissant de
descendre au Puerto de
la Raga.
La
piste du "Collado" sait se
faire remarquer.
A
l'inverse de la montée à l'Alpe d'Huez
où
j'ai le souvenir de n'avoir pu mettre la main au bidon
qu'à la faveur des seuls
virages,
ici, le chemin s'élève uniquement dans
les courbes.
A moins d'un kilomètre du "Collado"
officiel,
se tient un premier collado anonyme.
Collado
Collado
Au-dessus du Collado, d'autres cols peut-être ?
Un GR invite à y aller voir. Faute de documentation, je m'en
abstiens.
La Sierra Nevada,
ne s'arrête pas au Pico
Veleta et au Mulhacen.
Le massif se prête à une chasse aux cols
intensive, sous les 2000 mètres et surtout au-dessus.