Quatrième
jour à Prades : quatrième
randonnée.
La
T-104 conduit au Coll
de Capafonts, ou du moins tout
près.
La route de gauche devrait me voir revenir cet
après-midi.
* Sur la liste des cols de Catalogne,
le
col est donné au carrefour
On ne peut manquer La
Febro, village remarquable et bien indiqué.
Je
ne résiste pas au plaisir
de souffrir pour gravir le sentier non cyclable du Coll dels
Masos. La
prudence voudrait pourtant, qu'en début de
parcours, j'évite
à mon vélo cet aller-retour hors normes.
Un des 55 habitants du village connaît le point de
départ du sentier et m'en
livre le secret.
Peu après l'Iglesia de San Esteban,
un
CV plonge en direction d'Arboli "pel
gorg".
L'étroite route amorce sa remontée
après le passage d'un petit pont d'où un oeil
averti* distingue
* par l'autochtone
un poteau
indicateur planté dans les rochers. Divers sentiers
s'égaient dans la montagne
sans qu'aucun n’avoue conduire aux Masos.
De
recherches sur Google Earth, j'ai gardé le souvenir
d'une sente parallèle à la vallée.
Je m'engage donc au plus près du vide.
Le sentier ne favorise en rien
le
poussage du vélo.
La distance, inférieure au kilomètre,
évite toutefois de laisser trop de forces
sur les pentes du Coll
dels Masos.
Retour à La
Febrero
puis à la T-104, prévenante, avant ses
quelque 7 kilomètres de montée.
A main droite, la TV-7092 mène en 4 coups de
pédales au pied du
Coll de les Pinedes, voisin de la route.
Ce
col, donné sur un sentier,
se trouve assurément sur un chemin, quelque soit
l'emplacement qu'on lui prête.
En l'espace de quelques dizaines de mètres 3 ensellements
peuvent correspondre.
Je m'en tiens au premier, le plus évident, et qui
recèle le symbole classique des cols locaux : les
poteaux électriques.
Le Coll
de les Puntes
del Paisan s'impose sur la route tout comme
El Portell,
déserté
par son portier.
Abandon de poste général pour les militaires
d'une ex-caserne.
Mille
mètres après les
bâtiments en ruine, à main droite, un chemin aux
interdictions abolies par la
rouille donne accès à
Els Colls.
Défendue
par une chaîne et un panneau d'infortune une piste conduit
au Collet de la Bassa
(865
mètres),
à Davall Casa,
et à un second
Collet de la Bassa
de même altitude.
Un GR est annoncé en direction d'Arboli.
Arboli est un village que je dois atteindre sans
savoir
encore comment. Ma documentation reste muette
sur le sujet.
Le
GR exige d’être suivi à la
lettre, même quand ces lettres deviennent absconses.
Poursuivre le confortable chemin ne mène qu'à une
ruine en cul-de-sac.
Au
Collet dels
Colls, j'ignore
toujours comment rallier Arboli, situé 160 mètres
au-dessous.
Contourner le problème par Els Colls et
la TV 7092 m'enchanterait guère.
Au
Collet, quelques lettres sur fond
vert répondent à mon interrogation.
Le GR, un court instant cyclable, plonge
sur Arboli.
Arboli
La route franchit un col, plus ou moins géographique selon
les cartes.
L'asphalte,
encadrée par
deux vallées, conduit ensuite jusqu'au
Coll de la Creu.
Demi-tour
pour, à la fois,
franchir le Coll de la
Vall, que
différentes sources situent ici
ou là, et
rejoindre, toujours par le GR 7, le
Coll
d'Alforja, au point le plus
bas du parcours.
L'étape
redevient routière à
l'exception de légers crochets : d'abord par le
Portell
de l'Embut
puis par le
Collet de l'Esbarrat
et
le Coll de Vintibriga.
Le
parcours prend maintenant à rebours
les cols franchis dans la matinée.
El
Portell
Coll
de les Puntes del
Paisan
Au carrefour de la
T-704, je dois prendre désormais à droite.
Préoccupé par un problème
mécanique, je ne consulte ma carte qu'une fois redescendu
à La Fébro.
14 kilomètres inutiles plus tard, je retrouve le
croisement et reprends tout droit la suite du circuit.
Le croisement suivant fait cause commune avec le Coll de la Negra.
Une troisième intersection partage le terrain
avec un col. Un col anonyme dans l'état actuel de mes
connaissances.
Les
environs recèlent
toutefois nombre de passages nommés. Je ne suis pas venu
là que pour comparer
les lieux avec ce que j'en imaginais !
La T-104 permet encore de franchir
El Coll et le Coll
de les Llebres où,
à main droite, un chemin
conduit aux antennes
de
la Mussara.
Il
faut être attentif et surtout perspicace pour apercevoir le
balisage "GR" au départ du
discret
sentier donnant accès aux :
Coll de les Saleres
(982
mètres)
Coll de les Saleres
(992
mètres)
Le sentier, vite converti en chemin, ramène près
du
carrefour, au départ de
cette "bouclette". La jonction s'opère à hauteur
d'El
Coll.
J'attends beaucoup de l'itinéraire retour. C'est lui qui
devrait parfaire la randonnée. La qualité d'une
"chasse aux cols" repose bien entendu sur le nombre de passages
franchis en un minimum de distance, sur l'intérêt
des sites traversés mais aussi sur l'harmonie de la boucle.
A en croire la pancarte de départ, Prades serait au bout du
chemin.
Avant, il faut opérer les bons choix aux carrefours
parfois signalés
énigmatiquement.
La vingtaine d'années d'un vététiste
pressé de me
dépasser dans une descente, (un comble alors
que mon
vélo roule sans freins), trouve le temps de me parler dans
la monté suivante. Il pense que le chemin de gauche se
dirige vers Prades et part s'en convaincre.
La curiosité m'invite à pousser
jusqu'à Els
Motllats
où une machine
m'intrigue. Que voulait compresser ce rouleau à 1050
mètres d'altitude en cet endroit perdu ?
Ma
carte donne raison au
vététiste, même si les deux chemins se
rejoignent plus
loin. Celui de droite reste meilleur. Un effet du rouleau ?
En revanche, seule la piste de gauche permet de franchir le
Colleto de la
Tinà.
La
Creu Trencada
réunit les deux pistes sur un même col
pas
encore connu ou reconnu par la confrérie.
Le chemin de crête parcourt des paysages superbes.
Il franchit, de fait, des cols géographiques innombrables.
La
seule autre croix signalée
par ma carte est la Creu
de Ferro. Serait-elle de bois ?
Dernier col avant la route, brûlé dans
l'anonymat.
TV-7041
Coll de Capafonts
Ce
quatrième parcours, riche
en cols, met fin en beauté à mes
pérégrinations dans la Sierra de Prades.
Mon VTT dont le frein arrière n'en fait qu'à sa
tête m'oblige à interrompre là
ma descente vers l'Andalousie. Je rentre à la maison faire
rendre raison à la
mécanique. La Sierra Nevada m'attendra bien quelques jours
de plus.