Victoire
au lac de
Paladru
à vélo avec le CTA
Pour
la
Victoire du 8 mai,
nous projetons de vaincre les kilomètres
nous séparant du
lac de Paladru.
Décollage
de l'église de
Davézieux. L'horloge de la tour
indique 8 heures. L'escadrille se trouve réduite au noyau
dur de 'la "formation
: Muriel, Gilbert, Michel, Gérard, Jean-François.
Lucien, nous accompagne sans
son pignon fixe. Christian partage une partie du trajet mais veut
rentrer pour
midi.
Si
le
plan de vol déposé est connu de tous, dans ses
grandes lignes, je reste évasif
sur les détails précis du retour. Rien ne sert
d'affoler, il faut partir,
avant.
Davézieux,
Agnin, Anjou...
A
Sonnay,
Christian bifurque sur Beaurepaire.
Gilbert,
puis Michel, improvisent une escale technique, aux abords d'une
allée privée où
un buisson propice incite à une vidange
intermédiaire. Une voisine aux aguets,
insensible aux contingences de la mécanique humaine,
s'emploie à ameuter les
pisse-froid du quartier. Fenêtre après
fenêtre, les invectives fusent. A
Sonnay, les cloches sonnent. Heureusement, en ce jour
férié, aucun pilote ne
porte l'uniforme. L'honneur du CTA est sauf. Quant à Michel,
il
finit de se soulager en marche : un train un peu trop soutenu de ma
part lui en offre le prétexte.
L'approche
de Paladru se fait à vue. Notre interprétation
des cartes reste approximative.
Nous découvrons l'accès au lac sur notre droite
tandis que nous le cherchons à
gauche.
L'aviation
de chasse n'embarque pas de plateaux-repas. Voyager léger
est un impératif pour
répondre aux attaques.
A
Charavines, il est un restaurant dont la patronne entend
posséder la recette de
l'accommodement des nouilles. Muriel lui en passe commande d'une
platée. En apéritif
nous entreprenons un rapide tour du lac.
Les
quinze kilomètres avalés en vingt minutes ne
suffisent pas à porter notre
ravitaillement à ébullition. Le savoir-faire de
la cuisinière ne saurait être
mis en doute par ce retard, elle pensait disposer du temps qu'il lui
est,
elle-même, nécessaire pour contourner le plan
d'eau... à bicyclette
.
Le repas, l'addition, Apprieu,
Rives, Tullins sont digérés
dans la foulée. La grimpée sur la Forteresse par
le col
de
Châtain est en
supplément. Elle exige un effort dosé. La facture
se paye au col
de
Toutes
Aures où une photo s'impose.
L'escadrille
ne reprend son vol en formation qu'à Roybon, à
l'issue d'un sauve-qui-peut
général dont le résultat, lui, ne fait
pas photo. La descente de la vallée de
la Galaure incite guère à mettre le nez au
hublot. La montée de la Cance offre
récupération aux uns, un ultime
"défouloir" à d'autres. Personne ne
se trouve à court de carburant.
Nous nous raccompagnons
mutuellement à domicile
pour rallonger quelque peu le parcours qui s'échelonne de
225 à 245 kilomètres
en fonction de la distance parcourue avant et après le
parcours officiel.