Le
17 avril, pour des raisons
techniques, météorologiques et physiques, j'ai
renoncé à parcourir une boucle en VTT
UTM
: 31 T 451043 4654613
au
départ de Cantonigròs, la remettant à
des jours meilleurs : aujourd'hui.
Sur la route d'Olot, peu après la sortie du village,
à main
droite, un CV
UTM
: 31 T 451595 4654577
balisé
donne accès à différentes destinations
telles que Tavertet et Rupit
vers lesquelles je me dirige sans intention d'y passer.
L'Espace Naturel
Protégé del Collsacabra a ses
règles et ne les passe pas sous silence.
La Font dels
Enamorats a
son robinet sous lequel ne passe pas un bidon de vélo.
Peu importe, je passe mon chemin. Au départ d'une
randonnée, les pleins sont faits
et pour les
oublieux
une fontaine concurrente offre, tout près, d'excellentes
conditions de remplissage.
L'altitude perdue d'entrée de jeu dans une descente
inattendue, se trouve largement compensée
à l'abord de la patte d'oie
UTM
: 31 T 451758 4654416
du Pla d'Ardura.
La branche
gauche de la route change de revêtements au gré
des hectomètres : rochers rabotés,
ciment,
puis plus rien. C'est au bord d'une bonne piste
qu'une citerne
marque l'embranchement d'un modeste chemin que je compte emprunter
bientôt pour poursuivre la randonnée.
UTM
: 31 T 452024 4653990
Pour l'heure, je
reste fidèle à l'axe principal
qui soit-disant franchit le premier objectif du jour.
Depuis des mois je cherche vainement à distinguer le Coll de
Sesviles sur Google Earth à l'emplacement donné
par la
carte ICC.
Sur
place, à l'endroit prévu,
je ne vois pas plus de changement de vallée que sur les
photos satellites.
Plus loin, certes, les conditions seraient réunies pour
nommer un col.
Plusieurs, même.
Je prends quelques clichés. En plan large ! L'un
d'entre eux
montrera forcément la passe puisque même
le catalogue des cols catalans
dit qu'elle existe.
Depuis que j'utilise le GPS, je ne me satisfais guère
d'approximation. Avant de poursuivre la boucle, je me rends donc une
dernière fois à
24-MAI-11 7:49:05
l'endroit sensé abriter le col. Et c'est là, sur
un chemin latéral en
partance vers le nord, que je découvre le "pourquoi" du coll
Sesviles.
Un
chemin peut en cacher un
autre. Le feuillage qui borde la voie montant au nord, masque le
départ d'une allée qui, elle, plonge Dieu sait
où... mais sans aucun doute dans
une autre vallée.
Le
mystère du coll Sesviles élucidé,
je reviens à la citerne où se pose une nouvelle
interrogation.
UTM
: 31 T 452024 4653990
L'accès
direct au coll del Bac
est-il un minimum
praticable ?
Si le chemin en
sous-bois
alterne sections
boueuses et barrières électriques
il ne recèle pas de
pièges
rédhibitoires.
Je craignais qu'un profond ravin ne vienne s'interposer entre mon VTT
et la C-153, maintenant en vue.
C'est
précisément pour éviter une rupture de
niveau
que la piste se
rapproche
très
lentement de la route
qu'elle ne rejoint
qu'au
24-MAI-11 8:15:04
coll
del Bac.
UTM
: 31 T 452716 4654956
Au coll
del Bac, le balisage des "Senders de la Vall de
Sau-Collsacabra" indique le Coll de Comajoan
dans la direction
d'El Colomer. Dans la direction
qu'emprunte ma
randonnée.
El Colomer, sur fond
de falaises d'Aiats,
est atteint sur le
goudron.
24-MAI-11 8:31:22
A l'emplacement du
coll de Comejoan, donné par l'ICC, la signalisation
mentionne le coll
de Pallerols.
Mais...
le même panneau dans sa fonction directionnelle, signale
aussi un coll de Comejoan à 300 mètres... en direction de
Comejoan.
Le
balisage de parcours, en Catalogne comme sur les GR en
général, mentionne le nom des cols à
un carrefour
proche où passe l'itinéraire
fléché.
Ce qui est le cas
à l'intersection suivante.
Deux cols sont indiqués sur un même panneau : le coll de
Comajoan, qui serait juste au-dessus du talus et le coll de Cabra que
je vais essayer de trouver maintenant.
Mon
GPS connaît, depuis que je le lui ai enseigné,
l'emplacement précis du coll de Cabra. Sa flèche
m'incite
à m'engager sur un chemin barré par une corde.
C'est la
voie que j'ai surlignée sur la carte, sans grande
conviction. La
végétation abondante dans ce secteur a rendu
Google Earth
aveugle et moi dubitatif.
Je ne parviens pas à m'approcher à moins de 40
mètres du col sans même réussir
à l'apercevoir.
En
m'engageant sur une piste différente, entre les deux
montants
d'un portail invisible, je crois reprendre le cours de ma
randonnée.
A
proximité de fortes murailles
soutenues par de massifs arcs-boutants,
à
hauteur de Comajoan
sis au
numéro 59
d'une rue imaginaire,
Sant Gil, que l'on
invoque pour les dépressions, attire mon attention sur celle
du terrain.
Au-delà de la chapelle, au bas d'une prairie
sillonnée de traces de roues de
vélos, mon GPS confirme au mètre
près le positionnement du
réduit
le champ visuel aux contours du seul chemin.
A l'embranchement suivant, je remarque la descente d'une
allée
en direction de l'est. Elle ne conduit probablement pas au coll
Sabastida maintenant dépassé,
jusqu'à
découvrir un embranchement dissimulé par les
branchages.
Une
mauvaise piste permet de se rapprocher de plusieurs points de passage
entre les deux vallées. L'un d'eux, à 1058
mètres
d'après le GPS, devrait être le
prévu
dont je n'ai aucune notion préalable du
kilométrage et de la dénivelée.
Dans le cadre d'une boucle, il se trouve toujours un point de non
retour
qu'il faut aborder avec une réserve de forces suffisantes.
Après la crèche et la
mangeoire, voilà le
coll
del Santcrist et son
portail cadenassé bien que relié
à aucune clôture. Porte fermée, le
Paradis reste
ouvert à tous.
Il semble qu'on ne
souhaite guère voir, en sens inverse, le randonneur
s'aventurer en
direction du coll de Saiols. Les flèches directionnelles ont
bizarrement
disparu et seule demeure la signalétique d'un circuit VTT
partant en sens
opposé.
Sur Sigpac et autres cartes, il s'agit là du coll
de Cabrera. L'ICC
tout comme le panonceau
des "Senders de la Vall de Sau-Collsacabra" y
voient, eux, le coll
de Bram.
J'envisageais
de rejoindre
maintenant La Mare de Deu de Cabrera... que je découvre au
sommet de la falaise
que l'on atteint par une sorte de via ferrata du pauvre.
Y a-t-il un autre accès ?
J'ai la sagesse de me poser la question sans chercher
à y répondre. Le
reste du parcours suscite déjà suffisamment
d'interrogations.
En revanche, j'ai
noté la position d'un autre coll de Bram, situé
à proximité
et que j'aimerais visiter.
Le
sentier qui y conduit ne présente que deux
difficultés,
mais de taille... pour un homme seul qui ne fait pas de portage.
Un
passage ferraillé, même avec la protection d'une
main
courante à base de ficelle, présente en
lui-même
une épreuve pour un pousseur de VTT. Deux troncs d'arbres,
pas
tombés là avec la dernière pluie,
compliquent
encore la traversée.
Un dernier arbre
couché en travers du sentier, à quelques dizaines
de mètres du
A
partir du Coll d'Uran, je découvre.
La
végétation touffue ne m'a pas permis de
m'assurer, sur
Google Earth, de la continuité des voies d'accès
au col
del Pedró.
J'ai
imaginé de nombreux contours que, sur place, je ne trouve
pas opportun d'essayer.
Un chemin
poursuivait au-delà du Coll d'Uran,
je l'ai suivi sous
l'approbation de la flèche du GPS.
Lorsque
l'allée se transforme en sentier, je persiste
d'autant que la
voie
hésite
sur la forme à prendre. Elargissements et
rétrécissements alternent jusqu'à
une
clairière où toute progression en direction du
col
devient impossible : la végétation dense,
accrochée à une pente importante, s'y oppose.
En distance et en
temps, j'ai franchi depuis longtemps la moitié du parcours.
Psychologiquement, j'aborde ici le retour.
Je
goûte, en descente, le plaisir d'avoir réussi la
jonction directe entre les colls d'Uran et del Pedró.
Le poussage en
sens inverse n'aurait pas été une partie de
plaisir.
Les prairies ont
fait place à des sortes de chemins
qui jouent
à saute-mouton
avec des cours
d'eau complices.
J'imaginais que
ce chemin
d'accès direct au Coll del Pedro
revêtait
une certaine importance.
Il n'en est rien.
Je ne m'en plains pas.
La
beauté du paysage
et la
tranquillité ambiante, compensent un revêtement
pas toujours cyclable dans le cadre de la conduite prudente d'un
randonneur accompagné par les seuls animaux de la
forêt.
Brusquement
les chants
d'oiseaux
se trouvent
couverts par la fureur d'un bruit d'engin de débardage.
J'ai
du mal à penser que ce
ne sont que ces quelques toits perdus au milieu de nulle part, ceux de
La Faja, qui
ont donné leur nom à un Port et à un
Coll.
d'El Collell. Ma
réserve d'eau
déclinante, les soucis d'orientation, la longueur de la
descente et les
divagations de mon esprit me font oublier d'aller chercher,
à proximité d'El
Collell, le Collet de Saint Quentin pour lequel j'ai consenti
ce détour.