Carpentras
devient ainsi gare de bifurcation le
3 novembre 1894 jour de la mise en
service de la ligne d'Orange
à l'Isle.
La
ligne d'Orange à L'Isle-sur-Sorgue, prévue pour
doubler la grande ligne, aura peu d'occasion d'exercer cette mission,
sinon dans des cas d'intempéries :
Un orage d'une extrême violence s'est abattu mardi, vers
18 h. 30 sur la région d'Avignon, causant
des
dégâts considérables aux lignes de la
Compagnie P.-L.-M.
Un affaissement des deux voies principales s'est produit au
kilomètre 725 de la ligne de Paris à
Marseille.
Tous les trains sont actuellement déviés par
Carpentras.
La construction de la ligne d'Orange à l'Isle-sur-Sorgue
engage
des travaux en gare de
Carpentras.
Ainsi, les installations de la "petite vitesse" (gare des marchandises)
jusque là à droite
du
bâtiment voyageur,
passent
à gauche*
*décision ministérielle du 30 décembre
1881
et
on doit prévoir la création
d'une avenue
d'au moins 20 mètres de large pour les relier à
la route de Pernes.
Paris le 18 avril 1910
La
Compagnie PLM a présenté, le
20 décembre dernier, un projet pour
l'extension des installations de la grande vitesse, devenues
insuffisantes, à la gare de Carpentras (ligne d'Orange
à
l'Isle-sur-Sorgue), où le trafic correspondant a, depuis
quelques
années, augmenté dans de notables proportions.
Le quai aux messageries serait allongé de 60m
vers l'Isle-sur-Sorgue, avec son
alignement actuel du côté des voies et une largeur
de 10m,
ce qui entraînerait la suppression du quai à
bestiaux, d'une partie de
la voie de chariot et de la voie pour déchargements en bout
- Vers
l'extrémité du quai allongé, on
établirait une plaque, avec voie
oblique, et un petit quai à chaises de poste.
On installerait pour les wagons
de primeurs chargés en
débord, une nouvelle voie, branchée sur celle du
quai et
terminée en cul-de-sac, du côté de l'Isle-sur-Sorgue.
En vue de la création d'un magasin G.V., le bureau du chef
de gare serait reporté dans la salle d'attente des 1ères
classes ; le local actuellement occupé par ce
bureau serait
affecté aux bagages et au télégraphe ;
et le bureau
G.V. actuel à la livraison et à la
réception des
colis...
Malgré ces agrandissements, tous les problèmes de
conservation des denrées transportées n'est pas
encore totalement résolu :
12 mai 1945 - Dans
la matinée, en effet, un train de marchandises en provenance
de
Carpentras - un de ces trains qui ravitaillaient
autrefois la
capitale
en fruits - était arrivé en gare de
Bercy, apportant aux parisiens
250 tonnes de primeurs.
Des primeurs avariées : fraises, cerises,
asperges, choux, lamentable cargaison que, sous l'œil
indigné des
passants, les voitures du service de nettoiement durent enlever dans la
soirée...
L'enquête aussitôt ouverte a
déjà établi les faits
suivants : parti le 4 mai de Carpentras, le train qui
n'est arrivé
qu'hier en gare de Bercy, est demeuré 48 heures
à Dijon sur une voie...
de garage.
Préserver
la fraîcheur de la marchandise, conquérir des
marchés étrangers était une chose mais
encore fallait-il éviter de se les faire voler : Carpentras
3 juillet 1926 - Des vols importants ayant
été commis
depuis un certain temps en gare de Carpentras, la police mobile des
chemins de fer exerçait une surveillance active depuis
plusieurs
jours.
La nuit dernière, quatre individus arrivés en
camionnette
et pourvus de cisailles, ouvrirent un wagon chargé de sucre
qui
se trouvait en gare et sous lequel les policiers s'étaient
cachés.
L'un d'eux ayant été aperçu par les
voleurs,
essuya deux coups de feu, mais les projectiles se perdirent dans le
ballast. En état de légitime défense,
le policier
riposta par deux coups de carabine qui tuèrent un des
malfaiteurs.
Ses complices couvrant leur retraite par des salves continues de coup
de révolver, disparurent dans la nuit...
Si la voie verte n'atteint toujours pas la gare de Carpentras,
des
espaces restent à aménager pour cela, en retrait
- grillagé - de la nouvelle gare.
Peut-être entre le pont à bascule de
50 tonnes
et
la voie de l'embranchement d'accès à la remise
des machines
et
au parc aux emballages vides.
Le train de la ligne d'Orange à l'Isle-sur-Sorgue repartait
au sud-est,
le long de la cour des marchandises,
occupée aujourd'hui en partie
par la nouvelle gare de Carpentras,
ses
voies et son quai.
La ligne de Sorgues, ouverte en 1863, fut fermée aux
voyageurs le 2 octobre 1938 et réouverte le 25
avril 2015 après 79,75 millions d'euros
de
dépenses pour la
liaison Avignon Centre-Carpentras.
La ligne de Sorgues, au départ, sur l'emprise de
celle de l'Isle-sur-Sorgue,
vire sur la droite.
Les trains à destination de Pernes
restaient orientés au sud-est.
La voie ferrée,
au côté
d'une voie déferrée,
bute bientôt sur un heurtoir qui
aurait connu une certaine utilité s'il avait été là le 18 août 1907. Avant-hier,
le mistral soufflant avec impétuosité, a fait une
victime
à la gare. Sous l'action du vent, un vagon contenant un
cheval
venu courir aux courses de Pernes, fut entraîné
sur la
voie, laquelle est en pente. Un homme d'équipe, Martin,
s'empara
d'une barre qu'il plaça dans les rayons de roue pour
arrêter le vagon. En tournant, la roue entraîna la
barre,
qui vint frapper Martin à
la poitrine et le projeta sur la voie où il fut
relevé et
conduit à son domicile assez sérieusement
blessé. Cependant, on espère
qu'aucune lésion interne ne se sera produite comme on le
craignait au début.
Quant au vagon, il continua sa course, si bien qu'on
télégraphia au chef de gare de Pernes, qui fit
aiguiller
la voie, et le vagon emballé par le vent, alla s'abattre
contre
le butoir de cette gare avec une telle force qu'il subit de
sérieuses avaries et le pauvre cheval se fit de graves
blessures.
n'en mesurait que 5. Il enjambait alors la
déviation du chemin de Terradon.
Aujourd'hui,
l'ouvrage allongé surplombe l'avenue des marchés.
A
l'origine, un aqueduc dallé de
0,40 mètre, longeait la culée
de l'Isle. Cette culée,
repoussée de 4 mètres a
été refaite en
béton, tandis que celle, côté Orange
est
restée en pierre.
Les deux voies
tirent droit
en parallèle du boulevard Pasteur.
Au
PK 22,752.28,
les rails sautillent côte à côte le canal de la
Sainte Famille sur un aqueduc
voûté de 2 mètres d'ouverture.
Par décret en date du 15 octobre 2002, sont
retranchées
du réseau ferré national les sections de lignes de
chemin
de fer suivantes :
La section de
ligne de chemin de
fer de la ligne Orange - L'Isle- Fontaine-de-Vaucluse (Vaucluse),
comprise entre les PK23,602 et 28,380, soit une longueur de
4,788 km.
Vu
la requête, enregistrée le 18 décembre
2002 au
secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat,
présentée par la FEDERATION NATIONALE DES
ASSOCIATIONS
D'USAGERS DES TRANSPORTS (FNAUT) dont le siège est 32, rue
Raymond Losserand à Paris (75014) ; la FEDERATION NATIONALE
DES
ASSOCIATIONS D'USAGERS DES TRANSPORTS demande que le Conseil
d'Etat ;
1°)
annule pour excès de pouvoir le décret du 15
octobre 2002 portant
retranchement du réseau ferré national de
sections de lignes
ferroviaires...
à l'angle de la maisonnette de garde-barrière du
PN 20.
Par delà le passage à niveau de
4 mètres,
au PK 24,
les
convois sautillaient une filiole sur la dalle
d'un aqueduc d'un
mètre d'ouverture, à double
écoulement.
Cette section de voie sera-t-elle aménagée en
Véloroute comme l'ont été les parties
précédentes et sont en train de l'être certaines parties
suivantes?
Pernes, prochaine étape de la voie, est la patrie de Paul de
Vivie, dit Vélocio. Il y naquit en 1853 et deviendra une figure
emblématique du cyclotourisme français :
il contribua largement
à
l'amélioration des cycles : moyeux
détachables,
ajustabilité de la roue dentée du
pédalier
à toute ligne de chaîne, cadres
équiangles et
surtout le changement de vitesses.
Le train, lui, s'appuyait sur un aqueduc à châssis
et dalle
Pernes, vers lequel tendent les
rails, est donc la patrie de Paul de Vivie.
Il mettra au ban d'essai de multiples machines et poussera ses
recherches pour la "polymultiplication" avec la Polycyclette
Vélocio.
Quoi
de plus normal qu'un musée du vélo à
Pernes-les-Fontaines, quand l'un de ses plus illustres enfants n'est
autre que Paul de Vivie, apôtre du cyclotourisme !
C'est un
siècle de l'évolution du cycle qui est
exposé au
Musée :
du grand bi ou du
tricycle de 1880 au
vélo du Paris-Pékin 2008, en passant par les
randonneuses
racées des meilleurs couturiers du cycle des
années
soixante et par l'historique tandem des premiers congés
payés de 1936.
Mais
l'évolution technique des vélos de course a aussi
toute
sa place, depuis Fageot de 1895 à roues fixes et pneus
à
bandages jusqu'au Colnago de 1973, tout campagnolo, mais aussi le
vélo type Tour de France Alphonse Thomann de 1914 au cadre
entièrement soudo-brasé.
Un parcours
pédagogique
dédié à la "petite reine" qui ravira
la
curiosité des uns et répondra à
l'attente des
cyclistes avertis. Venez le découvrir !
un aqueduc
de 0,70 mètre d'ouverture, à
châssis et dalle, apparemment bidouillé,
consolidé,
mais datant de l'époque ferroviaire des lieux.
Au bas du remblai,
le chemin de Saint-Antoine
veille
à
ce qu'un
aqueduc ne se perde davantage,
alors que déjà un simple coup d'œil ne suffit
plus pour
affirmer - comme le fait le profil de la ligne - que
son ouverture de 0,70 mètre donne sur une
galerie
voûtée.
organise la traversée souterraine d'une rigole au travers
d'un aqueduc
voûté de
0,70 mètre et le transit de piétons sur
le passage à niveau
N° 22 bis, d'un mètre de
largeur.
et un garde-corps métallique, un aqueduc
de 0,70 mètre d'ouverture
prévu à châssis
et dalle.
Un repère de
nivellement affiche là une altitude
de77,585 mètres.
D'abord annoncé,
puis déployé, un aiguillage fait entrer
la ligne sur l'emprise de la gare de Pernes.
Ce sont donc deux voies
qui croisent une filiole, sur un aqueduc à
châssis et dalle, de
0,70 mètre d'ouverture. Du
précédent repère de nivellement
à celui scellé dans la
dalle du ponceau, la voie ferrée a perdu 3,115
mètres d'altitude, ce qui a dû
accélérer
encore la vitesse du wagon fou, échappé de la
gare de Carpentras.
Le
chef de gare de Pernes,
fit aiguiller
la voie et le vagon emballé par le vent, alla s'abattre
contre
le butoir de cette gare avec une telle force qu'il subit de
sérieuses avaries et le pauvre cheval se fit de graves
blessures.
à la croisée du chemin vicinal
N° 63, de Palladon, actuelle D 25, avenue
Louis Chabran.
Le passage à niveau de 4 mètres, en
biais à 124°, faisait pénétrer
les voies le long d'une grue de 6 tonnes
en bordure de la cour des marchandises. Quatre-vingt-sept
expéditeurs ont mis en
gare de Pernes,
vendredi, 3.200 kilos de fraises, samedi,
1.275 kilos, dimanche,
2.350 kilos. La semaine prochaine, ces quantités
seront plus que
doublées et dans quelques jours se joindront à
ces expéditions, les
petits pois, d'abord, les haricots verts ensuite, qui se chiffreront
par plusieurs milliers de kilos. C'est en présence de ce
mouvement qui
forcera la Compagnie à augmenter le nombre des
employés de notre gare
que la ville voisine
réclame, dit-on, dans le nouvel horaire, la suppression du
train de
6 heures 14, qui nous sera si utile et qui ne lui
portera aucun
préjudice au point de vue de ses transactions commerciales.
Il faut
espérer que ceux qui sont chargés de nos
intérêts ne laisseront pas
consommer la ruine de nos communes agricoles pour donner satisfaction
aux réclamations de quelques industriels et que la Compagnie
P.-L.-M. n'ira pas de
gaîté de cœur
sacrifier le transport de nos primeurs sur un parcours de 11
à 6
kilomètres, pour plaire à quelques
commissionnaires que
nous serons heureux de voir s'établir à Pernes
s'ils y
trouvent leur avantage.
A cette interrogation portée par le Petit
Provençal du 15
mai, la réponse ne tarde pas à venir... une
semaine
avant ! Le 8 mai.
On nous communique les
observations suivantes intéressant la population agricole de
notre commune :
Le
nouvel horaire du service d'été permettra aux
expéditeurs de la commune
de Pernes de cueillir leurs produits maraîchers, haricots,
petits pois,
etc., de manière à les expédier dans
le Nord par le train arrivant à
Carpentras à 6 heures 17 du soir et dans le
Midi, à Marseille notamment,
par le train partant de Carpentras à
7 heures 20. Ils seront vendus le
lendemain de la cueillette à Marseille et dans cette
région.
De
plus, un train arrivant à Carpentras à
9 h 19 du soir pourra desservir
les retardataires dont les denrées, dans ce cas
spécial, repartiront le
lendemain dans la direction indiquée, pour le Nord ou le
Midi.
En
attendant la création d'un marché de primeurs qui
s'imposera tôt ou
tard à Pernes vu l'importance de nos cultures, le train du
matin de
4 heures 50 donnera la facilité aux
cultivateurs de rendre aux
expéditeurs du marché quotidien de Cavaillon
leurs produits agricoles
et de rentrer à domicile par le train de
10 heures 41.
En
résumé, au point de vue des
intérêts
agricoles nous avons obtenu complète et entière
satisfaction.
En sens inverse, ce sont les Marseillais qui étaient invités
à venir ici, au pays des fraises.
Marseillais
qui mangiez des fraises hier encore et vous gentilles Marseillaises,
qui irez ce matin, en simple corsage, les acheter par petits pots sur
le marché, voulez-vous venir avec moi au pays des
fraises ? Vous avez
dit : Oui. Eh bien, mettez vite un chapeau de soleil
- sans façons,
vous savez - et montons à la gare Saint Charles.
Prenons
un billet pour Pernes. Voilà Miramas, Salon et Cavaillon qui
passent
sous nos yeux. Nous voici à l'Isle-sur-Sorgues et la petite
ligne
l'Isle-Carpentras nous conduira à Pernes, car il y a une gare à
Pernes
et, pour que personne n'en ignore, la Compagnie P.-L.-M., toujours
prévoyante, a fait inscrire sur la gare, en haut et en
belles
capitales les mots CHEMIN DE FER !
De Pernes, si on se
rend à Marseille ce n'est pas pour y récolter des
fraises mais des médailles : Avant-hier,
mardi, à 10 heures et demie, la population
s'était portée sur le cours
de la Gare, tout décoré de drapeaux,
pour saluer l'arrivée de la
musique "les Enfants de la Nesque" de retour du grand concours
où elle a
remporté deux prix.
A la descente du train, les tambours battaient aux champs, les
boîtes d'artillerie retentissaient et un
garde-champêtre en
petit uniforme escortait le maire. Une
charmante fille a offert un superbe bouquet à
M. Gabert,
chef, et un joli bouquet-cocarde à tous les musiciens. En sortant de la gare,
la musique, avec son drapeau décoré des trois
médailles remportées à Marseille, a
joué
sur tout le parcours jusqu'à la mairie, suivie de toute la
population qui formait un cortège des plus brillants.
A Pernes, en 1898, le train était un moyen de locomotion
à la hauteur des déplacements d'un
sous-préfet : Les
opérations terminées (en rapport avec les
conscrits) à 9 h. ½
du
matin, M. le sous-préfet retournait à Carpentras
par le train de
10 heures.