Le
20 septembre 1904, le PLM programme une extension du service des gares
d'Aubignan-Loriol
et de Pernes (Vaucluse), au transport à
grande et à petite vitesse sans restriction. (J.O. du 12 septembre 1904)
et
Urban essaient d'imiter Montmirail en promouvant leurs sources d'eaux
minérales dans la presse ; celles-ci
étant situées à 3 et 4
kilomètres de la gare
d'Aubignan-Loriol.
La
gare d'Aubignan-Loriol, recevait
le courrier pour le village de Loriol. Il était ensuite
transporté à pied jusqu'au bureau de poste.
Les
agriculteurs de Beaumes-de-Venise, de bon matin, cueillent leurs
récoltes avant le marché de 9 heures
pour que
les marchands aient le temps d'expédier leurs achats par le
train de 11 heures, en gare
d'Aubignan-Loriol.
Par
la loi du 12 juillet 1865, des lignes de chemin de fer
d'intérêt local
sont créées ; parmi elles, la ligne
reliant l'Isle-sur-Sorgue à Orange
qui traverse les territoires d'Aubignan
et de Loriol. Les deux communes
sont alors fort intéressées par la construction
d'une gare, ce qui
explique que la station, inaugurée en 1894, se trouve
à mi-chemin entre
les deux agglomérations. La
ligne dont elle dépend double le PLM (ligne
Paris-Lyon,Méditerranée) en
reliant tous les grands marchés du Vaucluse, donnant ainsi
à Carpentras
le rôle de plaque tournante de l'économie locale.
L'exportation de la
garance puis des primeurs, après la chute du cours de cette
dernière,
devient possible, tandis que l'importation des produits du nord
(charbon, fer, fonte, bois, articles manufacturés) est
facilitée. De
plus, l'apparition de trains à grande vitesse, spécialement
pour les marchandises, suscite la naissance d'industries locales
(papeteries, scieries de pierre, fabriques d'huile et de produits
chimiques).
En outre, grâce
au chemin de fer, Aubignan peut exporter
massivement ses plans de vigne greffés durant toute la
première moitié
du XXe siècle. Néanmoins,
la ligne est de moins en moins rentable. D'une part les transports de
voyageurs et de marchandises exigent des aménagements
différents ;
d'autre part, à partir des années 1930, la
concurrence des compagnies
de cars fait rage. Après la seconde guerre mondiale, les
petites gares
de l'arrière-pays carpentrassien déclinent et la gare d'Aubignan-Loriol
ferme en 1974, malgré les protestations des
maires des deux communes
concernées.
Le
bâtiment
principal est tout à fait
représentatif des constructions
standardisées de l'époque, avec ses trois
travées et sa marquise
(auvent en charpente de fer), couverte de bois.
Il en va de même pour
l'abri qui lui fait face, de l'autre
côté de la voie, et qui est encadré
d'une lampisterie (lieu de conservation des lampes à huile)
et d'une huilerie.
Les vols dans les gares
Un sombre micmac entre les gares d'Aubignan et de la
Glacière-Gentilly par deux employés
indélicats :
Meyer a avoué avoir commis les vols qui lui sont
reprochés alors qu'il était employé
à la
gare de
la Glacière-Gentilly.
Le
commissaire de police a saisi en gare d'Aubignan divers lots de
marchandises toutes volées et
expédiées à
Brès (son complice)
par Meyer. Celui-ci, étant préposé
à la
réception des arrivages aux expéditions, faisait
disparaître certains colis qu'il signalait sur le registre des
manquants de la gare et de ce fait la Compagnie payait les litiges,
tandis que lui réexpédiait sous divers noms les
lots
ainsi soustraits...
Le passage à niveau de 4 mètres est situé au PK 17,9,
à 60,262 mètres
d'altitude.
Le vélorail pourrait sauver la voie ferrée
Orange-Carpentras, titrait le journal "La
Provence" du 16 novembre 1998.
1998
L'association Ventoux
Rail Nostalgie a pour vocation de sauvegarder les sites ferroviaires
déclassés du Vaucluse.
Elle souhaiterait donc organiser des circulations touristiques, dans un
premier temps sur la section Carpentras - Sarrians, longue de
7 kilomètres.
La partie de voie
concernée
quitte Carpentras par un superbe viaduc. Elle franchit ensuite
plusieurs ponts avant de s'engouffrer dans une tranchée
arborée puis traverse
des terres agricoles jusqu'à la petite gare
d'Aubignan-Loriol...
L'utilisation du
vélorail
serait une manière écologique,
économique et
originale de découvrir les charmes de notre
région et de
cette ligne.
Actuellement (1998) le dossier est en suspens,
faute d'appuis.
C'est la raison pour laquelle des élus ont
été
invités, samedi, à faire un petit voyage en
vélorail.
Nous
sommes très intéressés par ce projet,
précise Louis Biscarrat, maire de Jonquières. En
1992, le
ballast
avait
protégé mon village des inondations. Vu la
largeur du
remblai, il y a la place pour faire un chemin de randonnée,
une
piste cyclable et le vélorail.
Est-ce à dire que les
responsables de l'association
Ventoux Rail Nostalgie ont eux aussi réalisé un
bon
investissement en faisant découvrir à des
décideurs le bienfondé de leur projet ?
la ripisylve bordant la voie et le profil 1895 de la ligne, trahissent
encore la possible présence en sous-sol d'un aqueduc
d'un mètre servant, comme le
précédent, de
passage au travers du remblai.
croise un ancien chemin, lui aussi privé, mais pas dans la
même acception du terme.
Bien que ! Privé de débouché lors de
la
construction de la ligne, il avait dû être
dévié.
Le "véloroute Via Venessia" flèche
Aubignan - le village - à
4 kilomètres.
Ecrasé
par un train
________________
On
nous
télég. de Carpentras,
(18 février1913) : Ce matin vers 6 heures,
M. Surles,
agriculteur, se rendait au château de Saint-Joseph,
à
Aubignan, où il est employé comme greffeur. Il
suivait un
chemin qui longe la voie ferrée sur la ligne de Carpentras
à Orange, quand, arrivé au quartier de la Grande
Tranchée, entre les territoires de Carpentras et de Loriol,
il
aperçut sur la voie une masse ressemblant à un
ballot
d'étoffe.
S'étant approché, il constata qu'il se trouvait
en
présence d'un cadavre dont la tête et le bras
gauche
étaient complètement
séparés du tronc. Il
alla aussitôt prévenir les autorités de
sa lugubre
découverte. La gendarmerie de Carpentras se
rendit sur les lieux pour procéder à une
enquête...
On a trouvé sur le cadavre des papiers permettant
d'établir son identité. C'est un
dénommé
Pasquale, terrassier, âgé de 28 ans, sujet
espagnol. Il
aurait été écrasé hier
soir, par le train n° 2107, qui vient d'Orange
et arrive à Carpentras à
6 h 48. On ignore si on se trouve en
présence
d'un accident ou d'un suicide. M.
Nous avons fait
connaître,
hier, qu'un malheureux terrassier avait été
trouvé
sur la voie ferrée, entre les stations de Carpentras et de
Loriol-Aubignan, la tête et le bras gauche
complètement
sectionnés, gisant à plusieurs mètres
de distance
du corps. M. le docteur Marcellin, appelé à faire
les
constatations médico-légales, a conclu
à un
suicide. Les papiers trouvés en la possession du
désespéré ont permis
d'établir d'une façon
précise. C'est un nommé
Juan-Bautista
Pascual, né le 21 décembre 1884 à
Benimentel,
province d'Alicante (Espagne). Pascual était donc
âgé de 28 ans et était
célibataire. On ne
saura jamais les causes qui ont poussé le malheureux hidalgo
à cette funeste détermination.
En
projetant la trace de la ligne de chemin de fer à construire
sur la carte
d'état-major
(1820 - 1866), les ingénieurs ont vite constaté
que ce
n'était pas une fois, mais deux, qu'ils allaient se
trouver
devant le canal de Carpentras.
L'ouvrage de 4 mètres d'ouverture, recouvrait un aqueduc à
dalle, d'un mètre.
En 1928, la ligne de chemin de fer, dans sa section d'Orange
à
Carpentras, était devenue un sujet de
mathématiques,
vraisemblablement donné au certificat
d'étude :
Je veux aller de Cosnes
à Carpentras, en 3e classe. Quel
train dois-je prendre pour
voyager le plus rapidement possible ?Combien
dépenserai-je ? Voilà un livret Chaix.
Calculez.
et poursuivaient en direction de l'ouvrage suivant.
Comme
vous pouvez le voir depuis la passerelle, la cité de
Carpentras domine
la plaine du Comtat et la vallée de l'Auzon dont on devine
le ruban
végétal à travers le paysage.
Située au centre d'un
territoire agricole riche et fertile, au
carrefour de plusieurs voies de communication, la ville s'est
créée,
dès l'époque gauloise, autour d'une
activité de marchés et de
commerces : son blé, ses vins, ses laines et peaux
des troupeaux du
Ventoux sont déjà réputés
et exportés à l'époque gallo-romaine,
puis
durant tout le moyen âge, où elle acquiert le
statut de capitale de
l'État pontifical du Comtat Venaissin, statut qu'elle garde
jusqu'en
1791 et qui lui vaut sa prospérité
économique.
Devenue française au XIXe
siècle, la ville
s'enrichit encore grâce à la construction du canal
d'irrigation et du chemin de fer : toutes les productions
fruitières et maraîchères de son
arrière-pays convergent alors vers les usines de ses
faubourgs
pour être transformées ou exportées.
La voie ferrée enjambait le "chemin vicinal
N° 40 de Lira" sur un pont-rail en plein cintre Photo juillet 2014
L'ouvrage fut le théâtre d'un "Terrible
accident" :
Carpentras 25
septembre
1892, c'est à dire deux années avant
l'ouverture de la ligne.
Un
accident vient de se produire au quartier de la Brasserie, au viaduc du
chemin de fer de l'Isle à Orange, en construction.
Quatre ouvriers étaient occupés à
monter, au moyen
d'un treuil, un bloc de pierre de 2.000 kilos et la charge
était presque à la hauteur des arches, lorsque,
par suite
de la rupture de l'instrument, les quatre hommes ont
été
précipités dans le ravin avec le
bloc de pierre.
Deux
de ces ouvriers, les nommés François Maigre et
Lorrainza,
sont grièvement blessés. Ils ont
été
transportés à l'hôpital. Leur
état ne laisse
aucun espoir de guérison.
Les deux autres ont des blessures moins graves.
En
1957, l'ouvrage surplombait beaucoup moins d'habitations qu'aujourd'hui
et encore moins qu'en 1904, lors de sa construction.
Au fil du temps la nature s'est faite grignoter
par
l'urbanisation
et il serait difficile de trouver d'éventuelles traces des 3
rigoles d'irrigations, fières, jadis, de
bénéficier d'aussi grandioses passages.
Un embranchement à gauche, à contre-sens, de la
voie de circulation, est présent sur le plan 1975 de
l'emprise.
Cet embranchement vers une voie en cul-de-sac, vu ici à
droite,
manque de nos jours de continuité.
La voie d'extrême droite, elle, provient d'un embranchement
particulier ; primitivement celui des
établissements Naquet puis dans les années 1970
des établissements Ferembal.
Jusqu'à quatre voies croisaient
en biais à 100°, la route départementale
N° 2, actuelle avenue Frédéric
Mistral.
En
1915,le
train parti d'Orange à 6 h 34,
se présentait ici-même,
sur
un passage à niveau
de
6 mètres, à
l'angle
de la maisonnette de
garde-barrière du PN 19.
et portée sur la carte de l'état-major de
l'époque.
Carpentras - Le personnel de l'entreprise
Hermoglio et Chapuis était avant-hier en fête et
les nombreux flâneurs qui se trouvaient aux abords de la gare,
vers 6 heures du soir, ont pu admirer avec quel goût
les machines amenant les deux derniers trains de ballast avaient
été décoré...
Le 27 du courant un train de
machines, du type 4.000, arrivera à Carpentras pour
procéder à l'épreuve des ponts
métalliques de la ligne.
Le 10 septembre, les trains venant de Sorgues arriveront en gare sur la
nouvelle voie,
inaugurant ainsi le nouveau trottoir
central et
le pont tournant de 14
tonnes.
Carpentras
devient ainsi gare de bifurcation le
3 novembre 1894 jour
de la mise en
service de la ligne d'Orange
à l'Isle.
La
ligne d'Orange à L'Isle-sur-Sorgue, prévue pour
doubler la grande ligne, aura peu d'occasion d'exercer cette mission,
sinon dans des cas d'intempéries :
Un orage d'une extrême violence s'est abattu mardi, vers
18 h. 30 sur la région d'Avignon, causant des
dégâts considérables aux lignes de la
Compagnie P.-L.-M.
Un affaissement des deux voies principales s'est produit au
kilomètre 725 de la ligne de Paris à Marseille.
Tous les trains sont actuellement déviés par
Carpentras.
C'est
dans cette
gare, lorsqu'elle n'était reliée qu'à Sorgues, que le 10
janvier 1887, à 5 heures, est arrivé
M. Deibler, exécuteur des hautes-œuvres,
et ses trois
aides ainsi que la voiture contenant les bois de justice afin de
procéder à la mise à mort de
l'assassin Ginoux.
L'arrivée des bois de justice, le 25 janvier 1909,
à
8 heures du matin, s'opérera dans une gare
remaniée pour
accueillir les trains de la ligne d'Orange à L'Isle.
Une grande affluence attendait
à la gare l'arrivée des trains.
Le"truc" sur lequel avait été hissé le
fourgon
contenant les bois de justice... a été
immédiatement remisé dans le hall des
marchandises. Il
doit y rester jusqu'à demain matin.
A huit heures, la nouvelles se répand en ville de
l'arrivée des bois de justice. La
population, en masse, se porte vers la gare
ainsi
qu'aux environs du hall des
marchandises, où le fourgon a
été remisé. On tente de l'envahir,
mais la porte
est hermétiquement close et les gendarmes, qui
ont
reçu des instructions très
sévères, ne
laissent pénétrer personne. Un
grand nombre de curieux
sont aux fenêtres, essayant d'apercevoir quelque chose, mais
en
vain.
Des mesures doivent être prises pour éloigner les
badauds
et dégager la voie ferrée qui a
été
littéralement envahie
La foule est alors repoussée sur la place
de la Gare
où des manifestations diverses se produisent.
On attend maintenant l'arrivée du bourreau.
L'animation s'accroît. Déjà on crie
"Vive Deibler !"
Entre ces deux événements la gare de Carpentras
connut un
accès de curiosité populaire lors de la
libération
du capitaine Dreyfus. Celui-ci vint se retirer quelque temps chez sa
sœur à 1500 mètres de
Carpentras.
Si le capitaine, venant du sud-ouest est arrivé par la ligne
de
Sorgues, ses enfants, eux, ont transité par Orange
et ont
été attendus au trains de 9 heures.
La gare de Carpentras voit passer des
personnalités :
C'est aujourd'hui
dimanche que le citoyen Lockroy sera parmi nous. Le
député de Paris (plusieurs fois
ministre) arrivera par le train de
midi 20. L'union harmonique l'orphéon,
l'Indépendant et le Conseil municipal iront le recevoir à la gare...
On
attire aussi le touriste par un service de cars à
destination du sommet du Mont Ventoux, au départ de la gare
P.-L.-M. de Carpentras. Départ à
8 heures, tous les jours, après
l'arrivée des trains d'Avignon et d'Orange. On peut ainsi arriver
vers 10 heures 30, au sommet du Ventoux. On y reste jusqu'à
15 heures et l'autocar se retrouve à
17 heures à la gare de Carpentras pour le retour
des trains à Avignon et à Orange.
La construction de la ligne d'Orange à l'Isle-sur-Sorgue
engage des travaux
en gare de Carpentras.
Ainsi, les installations de la "petite vitesse" (gare des marchandises)
jusque là à droite du bâtiment voyageur,
passent à gauche*
*décision ministérielle du 30 décembre 1881
et on doit prévoir
la création
d'une avenue d'au moins 20
mètres de large pour les relier à la route de Pernes.
En
1909, le syndicat des
commerçants et industriels de Carpentras et de
l'arrondissement a
l'honneur de soumettre à la bienveillance de
Monsieur l'ingénieur en
chef, les
réclamations de tous les négociants en truffes de
la ville de
Carpentras qui se plaignent que tous les colis postaux
expédiés de
cette ville, même avec la vignette mentionnant la livraison
par express, ne peuvent arriver à Paris qu'avec de longs
retards.
Tous ces commerçants sont assaillis de
réclamations de leurs clients de Paris qui les menacent de
refuser leurs marchandises et même de s'adresser soit
à Périgueux soit à leurs
confrères placés sur la grande ligne. De ce fait
la situation de Carpentras devient absolument intolérable et
cause un préjudice énorme au commerce local.
Il est difficile, en effet, de
comprendre pourquoi un colis expédié de
Carpentras par le train 208 partant à 7 heures du
soir, ne peut partir d'Orange par le train 56 de
8 heures 51 pour arriver le lendemain à
Paris à 10 h. 20 du matin, ce qui
permettrait de faire la distribution des colis dans
l'après-midi du même jour.
En attendant de résoudre les soucis de voyage des truffes,
Carpentras se préoccupe de la conservation des poissons.
L'Association française du froid a
décidé de créer, dès cette
année (1909), à Carpentras, une station
expérimentale du froid, comprenant des grandes galeries
figorifiques où l'on fera entrer des trains entiers pour les
refroidir...
Paris le 18 avril 1910
La
Compagnie PLM a présenté, le
20 décembre dernier, un projet pour
l'extension des installations de la grande vitesse, devenues
insuffisantes, à la gare de Carpentras (ligne d'Orange
à
l'Isle-sur-Sorgue), où le trafic correspondant a, depuis
quelques
années, augmenté dans de notables proportions.
Le quai aux messageries serait allongé de 60m
vers l'Isle-sur-Sorgue, avec son
alignement actuel du côté des voies et une largeur
de 10m,
ce qui entraînerait la suppression du quai à
bestiaux, d'une partie de
la voie de chariot et de la voie pour déchargements en bout
- Vers
l'extrémité du quai allongé, on
établirait une plaque, avec voie
oblique, et un petit quai à chaises de poste.
On installerait pour les wagons
de primeurs chargés en
débord, une nouvelle voie, branchée sur celle du
quai et
terminée en cul-de-sac, du côté de l'Isle-sur-Sorgue.
En vue de la création d'un magasin G.V., le bureau du chef
de gare serait reporté dans la salle d'attente des 1ères
classes ; le local actuellement occupé par ce
bureau serait
affecté aux bagages et au télégraphe;
et le bureau
G.V. actuel à la livraison et à la
réception des
colis...
Malgré ces agrandissements, tous les problèmes de
conservation des denrées transportées n'est pas
encore totalement résolu :
12 mai 1945 - Dans
la matinée, en effet, un train de marchandises en provenance
de
Carpentras - un de ces trains qui ravitaillaient autrefois
la
capitale
en fruits - était arrivé en gare de
Bercy, apportant aux parisiens
250 tonnes de primeurs.
Des primeurs avariées : fraises, cerises,
asperges, choux, lamentable cargaison que, sous l'œil
indigné des
passants, les voitures du service de nettoiement durent enlever dans la
soirée...
L'enquête aussitôt ouverte a
déjà établi les faits
suivants : parti le 4 mai de Carpentras, le train qui
n'est arrivé
qu'hier en gare de Bercy, est demeuré 48 heures
à Dijon sur une voie...
de garage.
En 1949, la SNCF semble décidée
à prendre des mesures afin de s'attaquer aux
marchés étrangers :
La S.N.C.F. espère mettre en marche des trains de
25 wagons minimum en trafic direct :
vallée du Rhône-Londres, ce qui fera gagner 24
heures de transport et diminuera sensiblement les frais. D'autre part,
le contrôle de la qualité ainsi que le
dédouanement auront lieu au départ et non plus
avant le passage du Pas-de-Calais, ce qui évitera du temps
perdu et des risques d'altération...
A Londres, vers le 13 avril... les fraises de Carpentras
étaient cotées à 480 fr. la livre
anglaise (450 g.)
Préserver
la fraîcheur de la marchandise, conquérir des
marchés étrangers était une chose mais
encore fallait-il éviter de se les faire voler : Carpentras
3 juillet 1926 - Des vols importants ayant
été commis
depuis un certain temps en gare de Carpentras, la police mobile des
chemins de fer exerçait une surveillance active depuis
plusieurs
jours.
La nuit dernière, quatre individus arrivés en
camionnette
et pourvus de cisailles, ouvrirent un wagon chargé de sucre
qui
se trouvait en gare et sous lequel les policiers s'étaient
cachés.
L'un d'eux ayant été aperçu par les
voleurs,
essuya deux coups de feu, mais les projectiles se perdirent dans le
ballast. En état de légitime défense,
le policier
riposta par deux coups de carabine qui tuèrent un des
malfaiteurs.
Ses complices couvrant leur retraite par des salves continues de coup
de révolver, disparurent dans la nuit...
Il comparaîtra devant les assises de Vaucluse pour vols
commis dans les trains
Carpentras, 14 avril 1933
- Ce matin, la nouvelle se répandait en ville que Maucuer,
soigneusement gardé et emmenotté, avait
été transféré à
la maison d'arrêt de notre ville.
Une telle nouvelle ne pouvait manquer de provoquer une
légitime curiosité, tant sont présents
encore aux mémoires les tristes exploits du bandit de
Saint-Barnabé.
Maucuer,
effectivement, vient de prendre place à la prison en
attendant sa comparution devant les assises de Vaucluse pour les
affaires de vols dans les trains pour lesquelles il a
été condamné par contumace, il y a
quelques années à une peine de
réclusion.
Si la voie verte n'atteint toujours pas la gare de Carpentras, des
espaces restent à aménager pour cela, en retrait
- grillagé -
de
la nouvelle gare.
Peut-être entre le pont à bascule de
50 tonnes
et
la voie de l'embranchement d'accès à la remise des machines
et au parc aux
emballages vides.
La ligne de Sorgues, ouverte en 1863, fut fermée aux
voyageurs le 2 octobre 1938 et réouverte le 25
avril 2015 après 79,75 millions d'euros
de dépenses pour la
liaison Avignon Centre-Carpentras.
Le train de la ligne d'Orange à l'Isle-sur-Sorgue repartait
au sud-est à destination, d'abord, de la gare de Pernes.